Roman écrit par Bruce Lowry en 1960, auteur américain et rédigé en français siouplé (donc la cicatrice est son titre original), La Cicatrice est un roman court destiné à tout âge. Il a a été récompensé par le prix Rivarol en 1961 et un prix de l'Académie française en 1962. Attention, sa lecture pourrait vous laisser un souvenir indélébile...

Extrait + résumé : (Babelio)
" J'étais, sans le savoir, un enfant heureux, relativement heureux, il est vrai. Mais ce n'était qu'une impression d'ensemble. Car ma vie, même alors, ne manquait pas de petits malheurs auxquels je n'arrivais pas à m'habituer. Il faut remonter à novembre 1944. J'avais treize ans. "

Jeff porte sur la lèvre un petit bec-de-lièvre que tout le monde nomme la " cicatrice ". Une infirmité dont il ne connaît pas la cause et qui lui vaut moqueries et méchancetés de toutes sortes. Parce qu'il ne sait s'en défendre, il intériorise toute cette douleur, toutes ces blessures morales répétées. A cet âge si sensible, s'enfermant peu à peu, il souffre et fait souffrir ceux qui l'aiment sans réserve...

Avis

Ce bouquin est mon grand coup de cœur littéraire d'ado Encore aujourd'hui, sa lecture me retourne. Je l'ai lu en classe par obligation en 5ème, et c'est depuis un indispensable de ma bibliothèque.

Ce récit, relativement triste mais réaliste est une (excessivement) touchante peinture des cercles vicieux qu'entrainent l'exclusion, l'envie, le mensonge et autres vilénies de l'Homme.
On souffre avec le héro Jeff comme on a envie de le secouer par moment.

Nous n'étions pas d'accord avec ma voisine à qui je viens de le prêter concernant la fin, selon elle nulle et inattendue. Alors je suis curieuse l'avis de gens l'ayant lu
Pensez-vous comme moi qu'elle est tout à fait maitrisée et apporte au récit une dimension bien plus ... psychologique (?), ou plutôt comme ma voisine que c'est un peu gratuit, ou avez-vous encore une autre analyse?

Enfin... Pour ne pas gâcher le plaisir de lecture de ce qui ne l'auraient pas lu, je ne vais pas étendre ma critique au-delà.
Simplement, pour conclure, je pense ce livre parfaitement adapté pour les grands enfants / adolescents afin de les sensibiliser à certains mécanismes sociaux, et les aider à contrer leurs aspects néfastes en les conscientisant, en oralisant etc.

Vous, elle vous évoque quoi cette œuvre ? Dîtes-nous tout !

@Tinker-Bell j'ai aimé ce livre et il m'a beaucoup marquée, non en fait je devrais même dire traumatisée. Je l'ai lu vers 12-13 ans et je ne le relirai jamais car je n'ai aucune tendance masochiste
Ça peut paraître étrange et contradictoire d'avoir aimé un livre mais de ne pas supporter l'idée de le relire et pourtant...
La fin n'est pas nulle du tout mais je peux comprendre quand ton amie utilise le mot "gratuit". Difficile de dire pourquoi sans trop en dévoiler !!!

@Tinker-Bell
C'est bien vendu ! Dommage que je sache à peine lire...

@jool c'est à la base un roman je pense pour ado (mais comme dit ça lit adulte sans problème) et tout fin, ça se lit comme ça ! Par contre, c'est pas de la lecture feel-good donc je peux comprendre que tu passes ton tour ^^

@Mai-Tai haaa, maintenant, je veux savoir "pourquoi" >_<

LISEZ PAS CE SPOILER SI VOUS NE CONNAISSEZ PAS

Selon moi, la mort de Bubby ( ) en clôture du roman, c'est l'uppercut; le coup qui te fait réfléchir un maximum après avoir vidé tes glandes lacrymales comme rarement.
J'y vois grâce à cette fin un appel à l'empathie, à l'écoute, à la communication... Donc gratuit, je trouve pas (mais je lirai avec plaisir les avis contradictoires hein!), car si ça l'était, le roman ne marquerait pas comme il le fait à mon humble avis.

@Tinker-Bell
La vraie raison c'est le manque de temps, vivement la retraite si je ne meurs pas avant

@Tinker-Bell

Ne surtout pas lire, gros spoiler

Je peux comprendre ton amie, mais je ne me l'étais pas dit de manière aussi extrême. C'est vrai que, comme tu dis, c'est l'aboutissement du livre et ce qui marque, bouleverse et fait réfléchir.
En revanche il y a quand même surenchère dans le drame. En plus de la tristesse que cause la mort du petit, on a la double (triple même) culpabilité pour le héros : il est plus ou moins responsable de la mort de son petit frère, il a été horrible avec lui notamment juste avant, et cerise sur le gâteau il découvre que son frère savait tout à son sujet, n'avait rien dit et l'aimait quand même.
Ca fait un peu beaucoup ! Ouvrez les fenêtres, que je saute

Ce livre était au programme de mon année de 6e.

Il m'a profondément marqué. J'ai souvenir de m'être particulièrement identifié au personnage de Jeff, ayant moi même été pour d'autres raisons que lui, un petit souffre douleur à l'école. J'ai aussi un petit frère que j'ai tout naturellement assimilé à Bubby. Autant vous dire que la fin du livre m'a bien liquéfié comme il faut.

Je ne l'ai lu qu'une fois, il y a longtemps. Y'a pas un passage où Jeff, n'aimant pas les poireaux, dévore de la flamiche, sans savoir qu'il y en a dedans ? Ou alors c'est moi qui confond avec une autre oeuvre ?

@Peri ça ne me dit rien mais je l'ai lu il y a 32 ans alors...
Je suis déjà super étonnée de si bien me rappeler la fin (comme quoi elle marque)

@Peri ça m'évoque rien non plus (après je l'ai lu "que "3" fois et j'ai une mémoire de palourde)

@Mai-Tai @Tinker-Bell je ne trouve trace nulle part de ce détail. Soit c'est insignifiant dans l'oeuvre, soit c'est moi qui confond avec une autre (surement la seconde option)

Ca y est, ça m'a collé le doute, je vais devoir le relire.

@Mai-Tai au fait, je plussoie ton spoiler, j'avais pas forcément envisagé l'aspect cumulatif et vu sous cet angle, on peut y voir de l'acharnement ^^'