La Tresse
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Je vous présente La tresse , roman dans lequel trois histoires de femmes se succèdent, trois femmes dans trois endroits du monde différents et qui ne se rencontreront jamais mais qui finiront par avoir un point commun :
-Smita, une jeune Dalit (intouchable) d'Inde vide les excréments des latrines sèches, là est son métier. Elle ne veut pas que sa fillette de 6 ans subisse le même sort. Avec son mari, ils réunissent leurs économies et l'inscrivent à l'école.- Giulia vit en Sicile où elle dirige avec son père une petite entreprise qui fabrique des perruques avec les cheveux des Siciliennes. Mais les affaires ne marchent plus. Elle rencontre Kamal, un indien Sikh qui va lui apporter une solution à ce problème.
- Sarah Cohen, avocate ambitieuse vit à Montréal. Elle fait passer son travail avant tout. Elle paraît inhumaine jusqu'au jour où elle apprend qu'elle a un cancer déjà bien avancé. Son regard sur la vie va changer.
Ce roman est moins léger qu'il n'y paraît et se laisse lire très facilement.
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Ca donne envie. Le côté destin lié, comme les trois mèches de cheveux d'une même tresse est assez énigmatique
/ajouté à ma wishlist
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@djino oui, je ne vais pas spoiler mais vraiment pas mal
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Oui je confirme, un bon livre qui se lit bien ! Le destin de ces 3 femmes déterminées rend l'histoire attachante !
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Effectivement, ça se lit bien, mais personnellement je suis un peu restée sur ma faim.
C'est bien écrit, mais c'est un peu rapide, ça reste trop en surface. La seule histoire qui m'a véritablement touchée est celle de l'indienne. -
@Mai-Tai et moi celle de l'Indienne
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Lu.
Meilleure lecture de 2022.
Smita.
Giulia.
Sarah.
3 femmes en A - 3 liens d'une tresse qui ne trouve son unicité que dans les dernières lignes du récit.
3 femmes fortes que tout pourrait faire baisser les bras - qui sont à rien de le faire mais se relèvent toujours.Pour qui a vu le film Babel la construction est similaire. Mais la forme est moins chiante (le film est infiniment long pour ne rien dire) et le lien moins tiré par les cheveux pour me permettre un jeu de mots capillaire.
L'alternance des 3 héroïnes toujours dans le même ordre
maintient le dynamisme et le lecteur dans le roman. Les chapitres comme le roman sont courts mais cela n'est pas frustrant : au contraire il ne se perd jamais dans d'interminables longueurs inutiles et va droit au but.
Bien que j'aie fait rapidement le rapprochement entre au moins 2 des protagonistes le lien est parfaitement autant que justement amené dans les chapitres concluant les 3 récits (toujours dans l'ordre initial qui est important) et c'est la 1ere fois qu'une lecture a pu remuer ma sensibilité autant que peut le faire facilement un film.
Une question de vocabulaire enfin pour qui a lu :
Le roman suivant de l'autrice a rejoint ma PAL...
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@hornet sauf que c'est pas une traduction !
L'auteur a voulu faire poétique...
Et peut-être dit-elle au début qu'il a la taille d'une mandarine ? Je me rappelle plus. -
@mai-tai Je sais plus... mais c'est suffisamment confus pour m'avoir interpellé. Cela ne gâche pas une œuvre sauf quand on s'appelle Hornet
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Je découvre que La Tresse va être adapté au cinéma par son autrice. Ravi
PS.
@Mai-Tai a dit dans La Tresse :
Et peut-être dit-elle au début qu'il a la taille d'une mandarine ? Je me rappelle plus.
Tout juste.
Dans la BD adaptée du roman (par son autrice aussi qui sait tout faire) le cancer de Sarah lui est bien présenté comme ayant la taille de ce fruit. J'ai du le manquer ou l'oublier en cours de lecture.
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Je suis allée voir ce film cet après-midi : il est extraordinaire. Le destin de 3 femmes qui se battent pour leur survie dans un monde où l'on voit bien que la femme doit en faire plus que l'homme pour faire et garder sa place et sa liberté.
Les acteurs sont excellents ( et très beaux ) , jouent avec justesse sans tomber dans le dolorisme, bien que la situation de leur personnage soit dramatique.@Hornet a dit dans La Tresse :
je n'ai trouvé aucune définition de mandarine qui se rapporte de près ou de loin à la maladie ou au cancer...
Mandarine et orange sont des termes utilisés en médecine pour définir la taille d'un kyste ou d'une tumeur, cancéreuse ou pas. Pour définir par exemple la taille de l'utérus d'une femme qui n'a pas eu d'enfant, on dit qu'il est de la taille d'une mandarine, d'un pamplemousse à 3 mois de grossesse.
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@ayamé Faut lire le roman maintenant
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@Hornet : le fim m'a tant apporté. Sont montrées en toile de fond, au-delà de la situation personnelle des héroïnes, la culture et les mentalités de chaque pays :
1- pour l'indienne : le statut d'intouchable et femme de surcroît = elle ne vaut pas plus que les excréments dans la cendre qu'elle ramasse pour gagner un pochon de riz !
2- pour l'italienne : la fille qui devrait se sacrifier pour sauver sa famille.
3- pour la canadienne : la femme qui doit se consacrer corps et âme ( au détriment de sa santé ) pour son boulot.
Le livre décrit -il tout ça ? Sans doute, je pense. -
@ayamé oui aussi, mais ça manque vraiment de profondeur à mon sens.
Quant à la canadienne, elle apparaît comme un personnage très antipathique, ce qui est dommage pour un personnage atteint d'un cancer pour qui on devrait avoir de l'empathie.
Enfin je l'ai dit plus haut, mais c'est l'histoire de l'indienne qui sort vraiment du lot.Mais je crois que je suis une vilaine difficile
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@Mai-Tai : dans le film, la canadienne n'est pas du tout antipathique. Elle est bienveillante avec ses enfants, et avec son assistante. Elle est juste prise dans ce monde du travail où l'on doit se montrer tout le temps un performer.
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@ayamé bon, comme dit Hornet "Faut lire le roman maintenant", on verra si tu rejoins son avis ou le mien
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@ayamé J'ai l'intention de voir le film en étant convaincu par avance que le livre fait tout cela mieux (bien que la réal soit aussi l'auteur, ce qui nous préserve normalement de mauvaise surprises).
Je ne suis pas en phase avec Mai Tai à propos du perso de Sarah.
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@Hornet : souvent, on est déçu par un film après en avoir lu le livre, mais je suis sûre que là, tu ne seras pas déçu par le film tant les acteurs jouent leur rôle avec justesse et vérité . Ne pars pas avec des a priori, " convaincu par avance ".
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Voilà, j'au lu le livre après avoir vu le film et franchement : les 2 m'ont autant régalée l'un que l'autre. J'ai trouvé les 2 fidèles aux personnalités des 3 héroïnes et présentant la même force, l'un avec " le poids des mots ", l'autre avec " le choc des photos ", pour reprendre l'ancien slogan de Paris Match.
@Mai-Tai et @Hornet : au sujet de Sarah la canadienne, je ne la trouve pas du tout antipathique dans le livre : elle est prisonnière du Système, inhumaine mais qu'envers elle-même parce que le monde du travail outre-atlantique l'est et ce très cruellement : il faut se battre, au-delà de ses limites, pour se faire et garder sa place en son sein dans lequel n'ont droit de cité que d'invincibles performers. Film comme livre décrivent très bien cette conjoncture.
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