L’Ombre de Staline raconte l’histoire de Gareth Jones, conseiller politique gallois qui après avoir interviewé Hitler, souhaite à tout prix rencontrer Staline car il veut en savoir plus sur ce que cache sa réussite. Pour ce faire il va devoir aller jusqu’à Moscou puis en Ukraine où il va rencontrer l’horreur de la famine, l’holodomor. Une découverte qui va avoir un impact sur sa vie entière pour faire valoir la vérité cachée.
Un film fondamental à l’importance capitale pour un devoir de mémoire nécessaire. Agnieszka Holland fait fort. On est bouleversé par l’histoire de Gareth Jones qui n’a de cesse de filer droit en parfait gentleman en mettant sa vie en péril. On est marqué par son poème préféré et surtout par le chant des enfants qui chantent que leur voisin perd la tête et qui nous hantent. Son opiniâtreté plait. Le film aborde pour la première fois l’holodomor, qui a été reconnu comme un crime contre l’humanité par le Parlement Européen il y a très peu de temps, seulement en 2008. Ne jamais oublier que le régime de Staline a conduit à plus de vingt millions de morts en épuisant les ressources des paysans et en faisant fortune sur leur dos. Il fallait faire le film quitte à déplaire à certains. Le problème de la liberté de la presse est intelligemment traité. Les décors et les costumes sont de grande qualité James Norton et Vanessa Kirby épatent et montrent qu’ils peuvent aller très loin dans leur jeu et on se fera un plaisir de les suivre dans leurs projets passés et à venir.
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