Moonlight, c’est l’histoire de Chiron à travers trois périodes, enfant, adolescent, adulte. Chiron vit dans un quartier pauvre de Miami avec une mère droguée qui se moque de ses manières efféminées, sans père pour lui donner ses repères. Sa vie va être bouleversée par sa rencontre avec Juan et Teresa, soucieux de son sort.
L’histoire de Chiron bouleverse car au départ il s’agirait du parcours d’un enfant sans défense et en danger, jusqu’à ce Juan, un dealer, le protège et devienne sa deuxième famille. Sous ses grands défauts Juan va devenir tout ce qui est de plus proche d’un père, lui donner un point de repli vis à vis de sa mère qui ne lui montrera que tardivement qu’elle l’aime. C’est Juan qui lui apprendra à nager, Teresa à faire un vrai lit bien comme il faut. Il peut compter sur l’amitié de Kevin qui va prendre les tournures d’une relation amoureuse jusqu’au jour où tout va basculer à cause d’un grave incident et parce que Chiron va devoir s’affirmer, sans Juan, décédé, et qu’il va faire des choix qui ne le mèneront pas sur le meilleur des chemins.
On est sonné par l’histoire du film qui bouleverse vraiment. Tous les acteurs sont magnifiques même si la violence est bel et bien présente. On aime le côté positif de Juan joué par l’incroyable Mahershala Ali (de Green Book). C’est un plaisir de voir Janelle Monae jouer, elle aussi douée pour la comédie que pour le chant. On l’adore. La découverte que j’ai faite, est celle de Andre Holland et de son sourire ravageur, que je compte bien revoir dans la série The Eddy. La scène du jukebox avec la musique de Barbara Lewis (Hello Stranger) est inoubliable et celle de la déclaration de Chiron à Kevin sonne comme un cri du cœur unique et transpersant.
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