Je n'ai jamais eu de souci avec l'orthographe, ce qui fait que pendant longtemps je n'arrivais pas à comprendre que les gens écrivent mal.
J'étais même un peu grammar nazi sur les bords, puis je me suis remis en question.
Maintenant, je n'ai pas tendance à juger les gens sur leur orthographe, même si je remarque les fautes. Par contre, j'aime bien faire chier ceux qui font les grammar nazis sans avoir une orthographe irréprochable.
Sur l'évolution et la réforme de l'orthographe, personnellement j'y suis favorable. Moi-même j'applique plusieurs éléments de la réforme de 1990 : j'écris nénufar, portemanteau, ognon (bon, pour ce dernier, c'est un peu de la provocation, j'avoue).
De la même manière, je n'aime pas qu'on utilise des règles archaïsantes faussement élégantes (comme "des scenarii", quelle horreur).
Par contre, je suis d'accord qu'il y a quand même certaines fautes qui sont plus difficilement excusables, notamment elles touchent au sens des mots : quelqu'un qui écrit "sait mon ami", ça montre qu'il ne sait même pas quels mots il utilise, et ça n'a rien à voir avec l'orthographe compliquée du français.
Ça ne veut pas dire que je blâme le locuteur, mais plutôt que j'y vois là un vrai problème de compréhension, qui peut avoir des conséquences autres que le fait d'avoir du mal à trouver un emploi (quelqu'un qui ne comprend pas le sens des mots se fera beaucoup plus facilement manipuler par le langage).
Et ça, aucune réforme ne pourra le corriger.