Comment aborder le sujet de l'autisme (TSA) avec ses proches ?
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Bonjour,
J'espère que vous allez tous bienPour vous mettre dans ma situation. Je suis particulièrement intéressée par le sujet du troubles du spectre de l'autisme (TSA), car je soupçonne moi-même d'être atteinte de ce trouble. Cela me fait assez peur! En lisant les témoignages des personnes atteintes de ce trouble, je me reconnais assez rapidement vis-à-vis de certaines façon de faire ou de comment je perçois la société et les gens qui m'entourent.
Je me dis depuis toujours, que je suis quelqu'un de très timide et introvertie. Que je n'aime pas sortir en groupe ou de taper la discussion avec tout le monde. Que je me mets dans des états de stress et d'anxiété dès qu'il y a un imprévu ou quelque chose qui bouleverse ma routine.
De ce fait, j'aimerais en parler à mon médecin qui pourra me conseiller et voir si je pourrais me faire diagnostiquer. Le soucis, est que j'ai besoin de prévenir mes proches, notamment mon frère et ma sœur (je suis la benjamine de la famille) . Surtout que je vis depuis 2 ans en collocation avec eux (pour poursuivre mes études en France).
J'ai déjà eu de longues discussions au sujet de mon comportement que ma sœur trouve bizarre ou inadapté à la situation. En effet, elle me reproche très souvent de ne pas faire assez d'efforts pour aller vers les autres ou de participer à des activités pour faire de nouvelles rencontres. Ou encore, de ne pas engager à la discussion quand on est en groupe (que ce soit avec des amis ou de la famille) .
Du coup, j'ai très peur d'aborder ce sujet avec eux et de leur dire que je veux me faire diagnostiquer. J'ai surtout peur qu'ils ne me comprennent pas...
Si vous étiez à ma place, comment aborderez-vous le sujet avec subtilité ?
J'espère que le message n'a pas été trop long ^^
Merci par avance de vos messages.
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@Wissem Es-tu majeure ? Si c'est le cas, tu peux aller chez ton médecin seule pour faire les démarches pour voir si tu en es atteinte et décider seulement après les résultats si tu en parles à tes proches.
Tu peux aussi essayer de les sonder, en posant la question de façon ouverte du style "aujourd'hui j'ai lu un article qui parlait de TSA, vous en pensez quoi ?" ...
De plus, il y a divers degrés dans les TSA et certains sont très faibles et donc jamais diagnostiqués.
As-tu pensé que tu étais peut-être "Haut Potentiel" ou encore "zèbre" ?
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Bonjour @Wissem !
Je ne suis pas sure de comprendre pourquoi tu es obligé d'en parler dans l'immédiat à tes frères et sœurs ? Peut-être est-il plus simple d'en parler quand tu en saura plus sur toi même ?
Et pour répondre à ta question, je pense que tu peux leur dire que tu as conscience que tu n'a pas l'aisance que eux peuvent avoir au quotidien. Que tu te poses beaucoup de questions sur toi, et que tu pensais en discuté avec un professionnel (médecin, psychologue ou autre) car tu as ce besoin de posé un mot sur tes ressentis.
Quoi qu'il en soit, qu'ils te comprennent ou pas, ça n'empêche pas le fait qu'il faut en priorité faire ce dont TOI tu as besoin
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Je pense que tu mets la charrue avant le bœufs!
Si tu crois avoir cette pathologie,faut déja avoir le bon praticien,pq les parents d'enfants autistes se plaignent justement que cette maladie est admise ,difficilement,après l'avis de médecins qui se suivent!
Donc,attention à être sure du diagnostic!
Après,ou c'est de l'autisme,ou pas du tout!
Donc,ne pas te précipiter;on peut être réservée,discrète,détester la foule,les réunions,et autres,à la limite être un peu "asociale" ,sans aller jusqu'à l'autisme!
Et dis toi que des milliers de gens tout à fait normaux sont comme toi!Tu es "intravertie",pas malade!
Ce qui n'empêche pas de te forcer ,pour quelquefois parler ,sortir,ou chercher une activité qui te fasse sortir de cette réserve;il y a des actrices de talent qui ont commencé les cours de théâtre pour justement sortir de ce carcan de timidité et de réserve.
Donc,à ta place,pour le moment,je ne dirai rien ! -
@Wissem a dit dans Comment aborder le sujet de l'autisme (TSA) à ses proches ? :
De ce fait, j'aimerais en parler à mon médecin qui pourra me conseiller et voir si je pourrais me faire diagnostiquer. Le soucis, est que j'ai besoin de prévenir mes proches, notamment mon frère et ma sœur (je suis la benjamine de la famille)
Non, rien ne t'y oblige, et je vais dire comme les autres: vois d'abord un médecin et évite de t'auto diagnostiquer pour l'instant.
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Moi ce que je lis surtout dans ton message, c'est que tu sembles avoir peur de l'autisme, et de la réaction de tes proches.
1- L'autisme est un handicap, qui n'a rien de "mauvais". Les gens pensent "autisme" et voient des personnes incapables de communiquer avec autrui, qui se balancent d'avant en arrière non-stop, qui bavent et sont dépendants. C'est une partie des autistes, oui, mais il y a autant d'autismes que d'autistes : degrés divers, aptitudes diverses, etc.
2- L'autisme Asperger est la forme "haut potentiel" de l'autisme. Des gens qui n'ont pas, de base, les capacités à comprendre le second degré par exemple, mais qui apprennent petit à petit et peuvent avoir une vie tout à fait normale. Ils gardent une autre façon de voir la vie, des intérêts ciblés, souvent une compétence dans un domaine précis, etc. Mais on ne les "repère" pas au premier coup d'oeil.
3- Dans ton cas, vu que tu as toujours évolué normalement et que c'est maintenant, adulte, que tu te poses des questions, on parlera plutôt de troubles du spectre autistique. Et ça, je crois qu'on est très nombreux à en avoir, sans forcément s'en rendre compte ou qu'on a développé des stratégies pour que ça ne soit pas handicapant.
4- Tes proches t'aiment telle que tu es actuellement. Ils te connaissent donc avec tes "soucis". Ce n'est pas un mot qui changera les choses. Ils ne vont pas te rejeter, mais plutôt pouvoir mieux te comprendre, cesser de te juger négativement comme semble parfois le faire ta soeur, car ils sauront que tu "ne peux pas faire autrement".
5- Leur en parler te parait indispensable ? Alors tu as plusieurs possibilités... Aborder le sujet de façon neutre, genre tu as vu un article, une vidéo, ... sur le sujet. Dire que tu veux te faire aider et mettre des mots dessus. Exprimer que tu te reconnais dans l'autisme. Laisser trainer des textes sur le sujet en espérant qu'ils le voient et te questionnent. Ou attendre d'avoir une certitude avant d'en parler.Dans tous les cas, c'est génial d'avoir une réflexion sur toi et de tenter de trouver une cause, et du coup une solution, à tes soucis ! Il n'est pas forcément indispensable d'avoir un diagnostic de spécialiste, car le simple fait de te poser des questions et de chercher des informations sur internet va déjà t'éclairer et t'aider. Mais je comprends également l'intérêt que peut avoir "le mot"... Je suppose qu'il y a là-derrière une espèce de "justification" et qu'une fois la chose posée, ce sera plus facile d'expliquer certains modes de fonctionnement. Bref, oui, c'est intéressant, mais selon moi pas une nécessité... Sauf si tu le ressens au plus profond de toi, que tu "veux savoir" !
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Je dirais que rien n'est plus dangereux que de chercher à faire son diagnostic,à partir d'un signal,en cherchant à le confirmer sur internet!Surtout lorsqu'il s'agit d'un trouble qui ne fait pas l'unanimité chez les médecins!
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Tout d'abord je te dirais de faire attention, des fois internet n'a pas vraiment la réponse à tout !
Ensuite, si tu es majeure, va chez le médecin, c'est une fois que tu te seras faite diagnostiquer que tu pourras envisager la possibilité d'en discuter avec tes proches.
Si tu as l'intention de leur en parler, ne t'en fais pas, j'imagine que ton frère et ta soeur seront présents pour toi, et qu'ils te soutiendront. Je ne sais pas comment ça se passe avec eux, mais vu la manière dont tu le décris, j'imagine qu'ils sont compréhensifs.Dans tous les cas, après ton diagnostique fait, prends le temps de réfléchir à tout ça et de voir si c'est nécéssaire pour toi d'en discuter avec eux.
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hoo.. pété ...
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@Wissem tout d'abord félicitations à toi de le reconnaitre.
Je suis dans ce cas là aussi.
Mes proches, ne voient pas l'autisme avec plusieurs facettes et ce ne sont pas les seuls. Il y a aussi les médecins et/ou infirmiers en tout genre qui ont une idée étriquée de l'autisme comme le dit Gaip ou d'autres ici ou ailleurs, l'autisme est complexe et à de nombreux symptômes, trop. Il y en a autant que d'autistes. Chaque personne est différente avec ce trouble.C'est en formation, en crp (comprenez centre de formation pour personnes avec une RQTH (des handicaps quoi), qu'on m'a mise sur la voie. Bon je n'ai pas eu de réel diag' mais plusieurs personnes me l'ont dit. On avait entamé une démarche avec le centre médico-psy de ma ville, mais ils ont vite abandonnées, sans mon consentement. Pas envie de mettre dans des cases, mauvaises fois et mauvaise connaissance du TSA surtout. Dire que l'hôpital qui gère le CMP a crée un centre pour diagnostiquer les TSA, la blague.
J'en parle car on m'a mis de nombreux bâtons dans les roues avec ceci. Il y a même une ancienne infirmière psy avec qui je suis restée en contact, qui m'a dit une fois : "Tu ne peux pas être autiste, tu parles.."
Ca en plus de ma tante, elle qui est infirmière avec les enfants qui prétend que je ne le suis pas.. bon je ne lui ai réellement jamais parler de ça car je la connais.Au boulot, je n'en ai pas parler mais j'en parle quand même sur mon linkedin... bon j'en avais parlé quand j'étais en stage à ce même boulot mais je crois que ma collègue ne l'a pas retenue et je ne lui en veut pas.
J'ai aussi vu que la RQTH dont je bénéficie, n'a rien à voir avec du TSA ou autres, c'est une dépression qui m'a l'air d'avoir été diag'... j'ai une injection pour les schizo en plus, elle ne me sert à rien comme mon antidépresseur, l'un, on ne veut pas me le stopper et pour l'autre, il y a cette foutue accoutumance bref.
Quand on me demande, la médecine du travail par ex., ce que j'ai comme handicap, je n'ose pas dire un trouble du spectre autistique à cause des aprioris et de ce foutu diagnostic abandonné.En même temps, les mots handicap et inadapté me font grincer des dents. Le jour où il donneront une définition correcte de la normalité, ils viendront me voir.
Je dis ça car l'école a été un cauchemar pour moi.Je pourrais faire une démarche de diag seule de mon côté.. j'aimerais mais malheureusement ils m'ont mise sous protection judiciaire, du coup, je suis bloquée. Du côté du médecin aussi.
Je suis seule avec cette errance de diagnostic.
J'espère que tu as bien eu ton diag et que tu as réussi à en parler Wissem.
Ceci n'est pas un statut visé, il peut concerner d'autres personnes.