62% des 18-24 ans disent se sentir seuls
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Solitude et impact sur la vie des français
62 => C'est le pourcentage de français , entre 18 et 24 ans qui disent se sentir seuls de manière régulière. Un taux nettement supérieur à celui observé chez les +de 65 ans, qui sont 37% à faire ce constat.
Les femmes (48 % ) s'en plaignent également de manière plus prononcée que les hommes (40%)
Source étude de l' Ifop pour goodflair
texte du lien
14/02/2024 edit de Shanna : j'ai déplacé vos posts dans ce nouveau topic à part, j'espère que cela vous conviendra
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@Kachina
Le fait d'être accro à leur téléphone y est, je pense, pour quelque chose. -
@agathe je pense aussi , ça les coupe un peu du monde, même s'ils sont persuadés d'avoir bcp d'amis.
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@agathe C'est en partie lié mais ça serait à mon avis réducteur de ne prendre en compte que les réseaux sociaux.
Pour moi, il y a aussi une intensification de l'individualisation de nos sociétés dû au tournant néolibéral. Avec une perte des liens sociaux traditionnels (liens familiaux moins étendus, moins de relations avec le voisinage, ruptures / divorces plus fréquents...) -
@Hassage comment expliquer que ça touche moins les populations moins soumises au contact des RS?
Il y a, au travers des RS, une desapprentissage du contact humain réel.Il y a une différence notable, les vieux par exemple, font facilement le premier pas pour discuter etc... sans aucune appréhension.
Les plus jeunes sont souvent dans des postures défensives dès le premier contact. Considérant même parfois qu'une prise de contact est une agression.
Ça participe grandement à l'enfermement de soit au milieu de la foule.
On peut mettre ça sur le dos du grand méchant libéralisme mais.... c'est à mon sens rater un truc.
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@Jabba-the-Hutt a dit dans Partagez tout ce que vous voulez :
Il y a une différence notable,
les vieux
par exemple, font facilement le premier pas pour discuter etc... sans aucune appréhension.tu en fais partie, jabba ?
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Ils se sentent tous seuls dans leur tête ou tous seuls tous seuls ?
Parce que c'est pas pareil. Et dans cette tranche d'âge là je sais pas comment ils font pour se sentir seuls d'un point de vue présence. Ca fait des études ou ça travaille, ça sort, ça a des activités, ça a des potes...
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@agathe D'un point de vu statistique, je ne fais partie de rien, je ne représente pas grand chose, même pas ma génération.
Donc non.
Je pensais plus au baby-boomer.Et, si il y a beaucoup de chose à reprocher au baby-boomer, leur capacité au relation sociale et au tissage de lien ne peut pas être remis en cause.
@Hilda-Van-Holp Tu peux, tout à fait, être seul au milieu de la foule. C'est bien ça le drame.
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@Jabba-the-Hutt Voilà. C'est ça le pire je trouve.
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@Jabba-the-Hutt Je n'ai jamais dis que les réseaux sociaux ne jouaient pas un grand rôle dans ce phénomène. Je suis d'accord avec toi que ça influence grandement les manières de communiquer ou de prendre contact avec d'autres personnes. Je voulais simplement dire qu'il y a tout de même à mon avis d'autres facteurs importants expliquant ce sentiment de solitude chez les jeunes. C'est d'ailleurs même rare qu'il n'y ait qu'un facteur pouvant expliquer un phénomène de société.
@Jabba-the-Hutt a dit dans Partagez tout ce que vous voulez :
comment expliquer que ça touche moins les populations moins soumises au contact des RS?
Il n'y a pas que l'usage des réseaux sociaux qui est différent chez les jeunes et les personnes âgées. Ce n'est pas parce qu'ils n'utilisent pas les réseaux sociaux que ça en fait l'unique raison de ce phénomène constaté de solitude.
Les structures sociales ont aussi changé entre temps. Du temps des baby-boomers, le cadre familial était plus stable, il y avait peu de chômage et on était davantage ancré dans son territoire. Alors que désormais, les nouvelles générations sont davantage mobiles pour les études ou le travail, ont des cadres familiaux moins stables et sont davantage touchés par le chômage. Ca me semble tout de même des facteurs pouvant être aussi importants dans la solitude chez les jeunes.
La même étude partagée par Kachina dit que :
-> la famille est le premier cercle de sociabilité : avec des cadres familiaux moins stables et plus éclatés, ça fait moins de personnes avec qui passer du temps.
-> les personnes défavorisées / précaires souffrent davantage de solitude : Or, les jeunes sont les plus touchés par la pauvreté et le chômage. Sans travail, c'est un lieu de sociabilisation en moins. Et sans argent, ça fait moins de sorties dehors.
-> C'est à Paris où les gens souffriraient le plus de solitude : or, les jeunes sont amenés à être mobiles pour leurs études ou leur travail. En général, ça va surtout être situé dans les grandes métropoles. Etre dans une grande ville crée un rapport à l'autre différent. Car même si on croise énormément de monde, ce sont au final surtout des personnes que l'on ne connaît pas. Contrairement à un village ou une petite ville où l'on croise souvent des gens que l'on connaît.
Sans oublier le changement de lieu en lui-même qui dit aussi changement de fréquentations : il faut se refaire tout un réseau de sociabilisation. Là où quand on est ancré dans son territoire, on a déjà tout un réseau à notre disposition. -
@Hassage & @Jabba-the-Hutt
A mon humble avis il est crucial de reconnaître que la question de la solitude dans notre société est multifactorielle, impliquant à la fois les transformations sociales induites par le libéralisme économique et l'impact des réseaux sociaux.
Les changements dans les structures familiales, l'accroissement de la mobilité pour les études ou le travail, et les défis économiques comme le chômage et la précarité contribuent à l'isolement social, particulièrement chez les jeunes. Ces facteurs, couplés à l'évolution des modes de sociabilisation influencés par les réseaux sociaux, engendrent une dynamique compliquée d'interaction et de com.
Les réseaux sociaux, en modifiant les modes de contact et d'échanges entre individus, jouent un rôle indéniable dans la perception et l'expérience de la solitude, surtout chez les jeunes. Cependant, attribuer la solitude uniquement à l'usage des réseaux sociaux serait un peu réducteur. Les changements "socio-économiques" et la mobilité accrue contribuent également à remodeler les cercles de sociabilité, ce qui influence la façon dont les individus (c'est à dire nous utilisateurs du net) se connectent et interagissent.
Je pense qu'il faut considérer que, si les réseaux sociaux peuvent effectivement altérer la qualité des interactions humaines et favoriser une certaine forme d'isolement, ils sont aussi le reflet d'une évolution de la société qui inclut des facteurs économiques, familiaux et territoriaux (La facilité de rester en contact à distance peut paradoxalement diminuer les visites en personne, modifiant ainsi la nature des liens familiaux et amicaux..)
En admettant que ces situations sont compliquées, on peut plus facilement saisir que la solitude que beaucoup de gens ressentent aujourd'hui vient de plusieurs raisons liées à la société, à l'économie et à la technologie. Pour y faire face, il faut utiliser une méthode globale qui prend en compte tous ces différents aspects.
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Là ou le bât blesse c'est le climat anxiogène qui règne aujourd'hui. On est dans la culture de la peur. Peur de l'autre, peur de ce qu'il va penser, peur d'être blessé, peur de l'échec...
A partir de là il n'y a plus de partages. On ose plus amener l'autre dans son univers et on ne prend plus la peine de s'intéresser à celui de l'autre. On finit indubitablement tout seul.
Il est clair que les réseaux sociaux aujourd'hui ne favorise pas ces échanges, c'est la culture du moi. C'est triste.
Je suis toujours surpris qu'une communauté comme la notre n'attire pas plus de gens notamment les plus jeunes. J'aime beaucoup la pop culture, c'est un vecteur formidable. Que ce soit dans la musique, les films, les jeux vidéos, les jeux de sociétés.. je suis toujours épaté du pouvoir dont peut accéder un artiste de rassembler autant de monde à travers une œuvre, c'est fascinant. -
@Hassage Oui, c'est multifactoriel mais pour moi (et je ne suis pas sociologue je précise et me base uniquement sur mon observation), les RS font partie intégrante d'une problématique prépondérante dans la situation.
Plus généralement que simplement les RS, tout ce qui permet le contact dématérialisé conduit progressivement à une inadaptation au contact réel.
Et les RS font partie intégrante de ça.Je m'explique, c'est un phénomène qu'on entrevoit partout, y compris et fortement en entreprise (je m'appuierai sur cette exemple pour étayer mon sujet).
Comme je le disais, tout ce qui permet un contact dématérialisé, est présenté comme une avancée en terme de circulation d'information, mais permet de mettre en place des solutions d'évitement au contact réel.
Et ça alimente progressivement un cercle vicieux qui éloigne du contact réel en faisant perdre ces codes par la non pratique de ce contact.La solution dématérialisée est à tort perçue comme plus simple, plus directe et plus sécurisante. Mais surtout, elle est perçue illusoirement comme plus efficace.
Mais au final, elle éloigne, elle déresponsabilise, elle déshumanise et elle est surtout moins efficace.
C'est un truc qu'on observe très bien en entreprise, les plus jeunes générations sont les champions des mails, teams, réunion en distanciel etc...
Mais là réalité, c'est que le règlement efficace d'une problématique passe encore et toujours par:
-aller voir les gens en direct,
-se réunir en réel,
-téléphoner aux gens,
-par être dans les discussions informelles
-etc...
Parce que le contact direct permet un échange d'information bien plus puissant et profond. Il permet d'impliquer beaucoup plus les gens dans la démarche et de personnifier/incarner l'action.Tu te déplaces... c'est sûrement parce que ça doit être important.
Tu te déplaces... c'est parce que tu as une certaine considération et reconnaissance de ce que je suis/je fais.
etc...Tout ça, le contact dématérialisé donne l'illusion de le permettre mais en réalité l'écrase.
En parallèle, les RS (pour la partie perso, si on fait un parallèle pro/perso) fonctionnent pareil, la promesse est d'être connectée au monde, mais au final, elle dégrade nos capacités à être en contact réellement avec le monde qui nous entoure.
Et sans même aborder la distorsion du filtre RS qui permet de ne montrer que ce qu'on veut et donc fausse totalement le rapport à l'autre -> Rendant ainsi le contact Insincère.Bref, pour moi au delà du libéralisme conduisant à l'individualisme machin toussa la véritable cause est là.
D'ailleurs le contre exemple flagrant est le fonctionnement des élites* (politiques, économiques, culturelles, médiatiques, industrielles etc...) dans notre sociétés.
Elles fonctionnent toutes, absolument toutes, par réseautage, création de lien fort humain bien réel etc... etc... etc...*Même si je n'aime pas prendre cet exemple.
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Je me demande aussi depuis combien de temps on fait des statistiques là dessus. C'est un peu les premiers chiffres non ? On a de quoi comparer à d'autres époques ?
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c'est aussi ça, la solitude :
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Trop axé dans leurs téléphones , leurs jeux vidéos ,leur drogues, pour certains ils sont guère enclins à discuter , et méfiants vis à vis des gens autour d'eux , en fait ils sont toujours sur leurs gardes , le harcèlement à l'école y fait beaucoup je pense .