@Hilda-Van-Holp non, et je sais même pas où c'est et comment ça marche. #agedepierre.com
Édit : désolée pour le lien, j'ai pas fait exprès lol

Je procrastine assez peu... Comme plusieurs ici, je fais énormément de to-do-lists dans mon quotidien, et je trouve suffisamment de satisfaction dans le fait d'être très organisée (et de me débarrasser vite des tâches) pour ne pas être tentée de procrastiner.

Un exemple hyper concret pour moi : je trouve ça très ch de corriger des copies (je m'en fiche totalement, je fais des éval uniquement pour les parents et l'institution, pour moi ya jamais aucune surprise au moment des résultats vu que je vois mes élèves tous les jours et que je connais donc par coeur chaque niveau individuel et chaque évolution en temps réel). Alors : quand je fais une éval, je la corrige immédiatement après, je m'en débarrasse, c'est un automatisme acté chez moi. (les élèves adorent ma rapidité d'ailleurs, donc je suis récompensée par leur joie quand je rends les éval le cours suivant).

Par contre c'est pas une aptitude spécifique, ya pas des gens qui y arrivent par magie et d'autres qui n'y arrivent pas (sauf handicap médicalement diagnostiqué). D'ailleurs ça me fait bcp penser à ce que disait TheBigNul dans ce post : la plupart des gens qui procrastinent n'ont encore pas fait l'effort d'apprendre à s'organiser, ils font genre "pff j'ai essayé, c'est dur, j'y arrive pas", mais c'est faux, ils n'ont pas essayé. C'est juste plus facile de se dire qu'on ne sait pas faire et bah voilà c'est comme ça, plutôt que d'appliquer des astuces somme toute à la portée de n'importe qui.

(Je ne juge pas hein, je dis juste que lutter contre la procrastination = lutter contre la procrastination, ça demande pas de pouvoir magique ou de diplôme, mais le terme "lutter" implique bien un petit effort à fournir.)

@Hilda-Van-Holp Non, j'ai un semainier pour les réunions pro, j'y note aussi les rdv persos. Sur téléphone, je ne me rends pas bien compte, sur papier je visualise mieux.

@Shanna a dit dans Comment lutter contre la procrastination ? :

C'est juste plus facile de se dire qu'on ne sait pas faire et bah voilà c'est comme ça, plutôt que d'appliquer des astuces somme toute à la portée de n'importe qui.

Avec tout le respect que j'estime te devoir..
C'est de la psychologie de comptoir ça.
C'est s'arrêter à la surface des choses et refuser de faire l'effort de voir le monde et la société tels qu'ils sont en réalité, à savoir bien plus complexe qu'on ne voudrait l'admettre.

La procrastination est un phénomène psychologique qui peut s'enraciner bien plus profondément qu'on ne le croit et qui implique des mécanismes et des "failles" psychologiques qui demandent bien plus qu'un simple effort de volonté pour être palliés / franchies / comblées.

Lien vers passeport santé

Et l'article de Welcome to the jungle qui complète plutôt bien l'article précédent

On notera dans le dernier article deux choses :

• non la procrastination n'est pas une fatalité MAIS pourra demander de gros efforts et un travail sur soi-même pour certaines personnes.
• certaines personnes pourront même avoir besoin d'une aide extérieure et de l'assistance d'un thérapeute.

Je terminerai par un exemple tirée de ma propre expérience :
Je procrastine, essentiellement et de manière aussi pénible que consciente, lorsque la réalisation d'une tâche implique une conversation téléphonique. Téléphoner est quelque chose que je déteste faire. C'est extrêmement stressant pour moi et difficile. Car outre le fait que j'ai du mal à suivre la conversation, à savoir quand intervenir et à formuler rapidement des réponses adéquates et correctement exprimées (Rassembler toutes les idées qui se bousculent dans ma tête et les rassembler en arguments cohérents est très difficile et l'exercice se complique encore lorsque plusieurs possibilités de formulation s'offrent à moi et que je ne parviens pas à choisir entre deux / trois phrases pourtant similaires), je sais que je ne vais pas retenir la moitié des choses qui auront été dites et que je vais perdre énormément d'informations à peine le téléphone raccroché (et je parle ici des conversations franco-françaises !).
Bref, téléphoner est pour moi un exercice difficile que je redoute. J'ai donc tendance à repousser le moment de le faire. Et j'aurais beau essayer de me noter le moment de le faire sur un agenda, sur mon calendrier, sur une to-do-list, de me décider fermement en me disant "allez, vas-y, arrête de repousser, de toute façon, tu n'y couperas pas et ça ne sera pas plus facile demain..." ça ne changera pas le problème pour moi. Si je procrastine, ce n'est ni par manque de volonté, ni par manque d'organisation. Dans ces cas-là, je procrastine par ce que j'ai peur. Et qu'avant de réussir à décrocher mon téléphone, c'est d'abord et avant tout du courage qu'il me faut rassembler et pas une tonne de to-do-list.

@Artelise Je n'aime pas non plus le téléphone (les appels hein, SMS c'est ok). Quand c'est important, j'ai à portée de main bic et papier. J'essaie toujours de prévoir et je me refais la conversation avant dans la tête au besoin pour vérifier que je n'oublierai rien. Mais là, ça me fait un peu penser à un aspect du TSA dans ton cas (je me trompe peut-être).

@Artelise je suis d'accord avec toi, et moi aussi le message de Shanna m'a un peu fait tiquer.
La procrastination c'est pas toujours juste un problème d'organisation ou un manque d'efforts.
Effectivement il y a des astuces, et ça vaut le coup de faire quelques efforts pour essayer de les appliquer et évoluer. Dire "je sais pas, je peux pas", ça ne mènera à rien.
Et y a qu'à voir les succès des bouquins pour apprendre à s'organiser ou faire des listes, pour voir que ça peut marcher.
Mais dans certains cas ça va au-delà de la flemme, c'est plus complexe.
Dire "il suffit de t'organiser en faisant des listes", c'est comme dire à un timide avant un entretien "il suffit d'imaginer la personne en face sur le trône" ou à un obèse "il suffit de te forcer à manger des légumes verts".
Dans l'absolu, beaucoup de ces conseils sont justes, mais parfois il y a une réelle impossibilité, physique ou mentale, à les appliquer.

Concernant la procrastination, personnellement j'ai arrêté de me prendre la tête avec ça.
Pour les choses un peu chiantes, je sais que je n'arrive à me motiver que quand la deadline approche. Même si, pleine de bonnes intentions, je veux commencer une tâche plus tôt, je vais traîner dessus encore et encore et ça sera contre-productif. Et au final j'aurai passé 10 fois plus de temps dessus que nécessaire.
Donc j'arrête de me torturer. J'accepte l'idée de la dernière minute, ce sera peut-être speed mais c'est là que je serai efficace.
Et comme je n'essaie pas de m'imposer cette tâche, parfois je m'y attelle avant la deadline, tranquillement, et j'arrête dès que j'en ai marre.
On a assez de contraintes à l'extérieur, j'ai du mal à m'en imposer à moi-même. Les to-do lists pour moi c'est à petites doses sinon ça me déprime.

Par contre j'ai fait des efforts sur certaines choses : charges à payer, déclaration d'impôts, prise de rdv chez un médecin... Tous ces trucs pas passionnants qui prennent peu de temps, je les fais tout de suite pour ne plus avoir à y penser.

@LeaPierce a dit dans Comment lutter contre la procrastination ? :

Mais là, ça me fait un peu penser à un aspect du TSA dans ton cas (je me trompe peut-être).

Il est fort possible que tu ne te trompe pas. Mais je ne peux pas l'affirmer, n'ayant jamais demandé un diagnostic officiel. Ceci dit, la psy qui a posé le diagnostic de mon fils m'a dit que je comprenais trop de chose trop vite et que j'avais mentionné trop souvent que son comportement faisait echo au mien au même âge pour qu'il n'y pas anguille sous roche. Et quand le diag de ma fille est tombé, on m'a dit "vous savez qu'il pourrait y avoir un terrain genetique?" ^^

@Artelise Je pense qu'ici en tout cas dans ton exemple que c'est un cas assez concret qui s'appliquerait à de nombreuses personnes qui ont un TSA même si bien sûr il y en a autant que de personnes, il y a souvent des particularités qui reviennent. /Fin du HS

Je pense que quand c'est maladif, il faut pas trop tarder parce que l'impact peut être très handicapant. Rappel de factures avec % d'intérêts, appartement en désordre, etc.

@LeaPierce a dit dans Comment lutter contre la procrastination ? :

Je pense que quand c'est maladif, il faut pas trop tarder parce que l'impact peut être très handicapant. Rappel de factures avec % d'intérêts, appartement en désordre, etc.

je suis tout à fait d'accord.
Je pense aussi qu'il faut être soutenu et aidé pour faire la démarche. Car la personne pourrait avoir conscience qu'il lui faut demander de l'aide et repousser le moment d'aller demander de l'aide ^^ Bonjour cercle vicieux ! lol.

Tout le monde ne doit pas avoir la même définition de ce mot "procrastiner".
J'aime remettre à plus tard quand ce n'est pas urgent,
mais ce n'est pas pour cela que mon intérieur est en désordre ou non entretenu...
Pour moi, procrastiner, c'est ne pas faire de suite un truc qui n'a rien d'urgent et qui n'a pas d'importance.
(pour moi, je le répète... ) Cela n'a donc rien à voir avec un trouble quelconque.

@agathe : je viens de vérifier la signification de " procrastination ", et oh la vache ! Je suis tombée entre autres sur ça : " Les experts définissent la procrastination comme un comportement autodestructeur marqué par des avantages à court terme et des coûts à long terme . Beaucoup d’entre nous connaissent cela comme un report des choses que nous devons accomplir, quel que soit le niveau de difficulté de la tâche. Nous procrastinons tous de temps en temps ".
Je refuse cette assertion. Je procrastine avec bonheur depuis que je suis à la retraite parce que pendant que je procrastine : je pense, je calcule, j'élabore et tout ça, loin d'être autodestructeur, me permet au contraire de construire des plans d'action ou de réaction ( à certaines conjonctures ).

@ayamé donc tu ne procrastines pas
Tu repousses par choix et envie (c'est même une organisation), pas par "blocage".

@Mai-Tai : procrastiner, c'est forcément par blocage, ce ne peut être par choix ? Tu vois, je connais mal la définition de ce mot.

@ayamé pareil. Je tombe des nues là

@ayamé

Je pense qu'effectivement cette discussion nous amène à réfléchir sur la définition même du mot et l'usage que nous en faisons. ^^

Mais il y a quand même des niveaux de procrastination : repousser occasionnellement un papier administratif à renvoyer qui n'est pas urgent, ce n'est pas la même chose que de ne jamais faire les choses essentielles de notre vie...

Larousse :
procrastination
(latin procrastinatio, ajournement, de cras, demain)
Tendance à ajourner, à remettre systématiquement au lendemain.

A mon avis ce topic ne traitait pas de l'angoisse ou de l'incapacité psychologique à faire certaines actions (edit / je me répétais ).

Et si je peux me permettre, pour répondre à @Artelise, et sans chercher à dénigrer qui que ce soit ici, je n'ai jamais prétendu faire autre chose que de la psychologie de comptoir sur ce forum, donc j'ai pas de souci avec le fait d'en avoir fait, ici ou ailleurs.
J'avais quand même précisé (pê pas assez clairement) que j'excluais de mon propos toutes les personnes souffrant de handicaps, mais bon, je laisse volontiers à d'autres le soin d'apporter les addendums importants.

@Shanna

non, mais sans parler de handicap ^^ le fait est - et mes liens apportent une belle quantité d'arguments - que la procrastination peut cacher des soucis que la seule volonté ne permet pas forcément de solutionner. Et ce topic parle de la procrastination (c'est son titre) et si, effectivement, on peut admettre que parfois, il suffit de se bouger un peu le cul pour surmonter le soucis, ce n'est pas forcément le cas de tout le monde. Et par respect pour les gens pour qui la procrastination est plus un symptôme qu'une sorte de gentil trait de caractère, je crois qu'il vaut mieux éviter de généraliser et de se contenter de dire "yaka fokon". C'est pourquoi il me semblait important de rappeler qu'il faudrait peut-être accepter l'idée que c'est plus complexe qu'on ne le croit. On ne sait jamais, dans l'absolu, il pourrait se trouver des personnes concernées (aujourd'hui, demain, après-demain) qui pourraient avoir besoin de s'entendre dire que leur soucis de procrastination n'est pas seulement un soucis de volonté.

Et puis ça peut aussi tout simplement cacher de la fatigue, de la charge mentale excessive, une anémie, un état dépressif, un surmenage... tout simplement...

Est ce que la procrastination ça serait pas une manifestation de l'anxiété ?