Un test intéressant avait été réalisé sur l'effet Pygmalion et le genre :
2 groupes d'élèves ont effectué un exercice de maths : dans le premier groupe, il était présenté comme du dessin et dans le second comme de la géométrie. Les filles du 1er groupe (dessin) ont mieux réussi l’exercice que les garçons alors que ce sont les garçons qui ont mieux réussi dans le 2ème groupe (géométrie). Ce serait donc la simple idée de « faire des maths » qui bloquerait les performances des jeunes filles testées.
Source : Huguet, P., & Régner, I. (2007). Stereotype threat among schoolgirls in quasi-ordinary classroom circumstances. Journal of Educational Psychology, 99, 545-560.
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Le théorème du singe
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Le théorème du singe
@leo a dit dans Le théorème du singe :
@riad a dit dans Le théorème du singe :
C'est à dire ? Qu'as-tu observé ?Avec l'âge on devient plus enclin à respecter les règles de la société, par contre on devient plus rétrograde et on résiste au changement, c'est ce que je pense mais il ne faut pas généraliser non plus.
Si tel est le cas, alors il n'y a que du conformisme, non ? Et en ce cas aucune résistance... Ta ou tes résistances n'ont donc été que des conformismes ?
L'éducation est un formatage de cerveau, ça ne veut pas dire qu'on doit pas éduquer nos enfants, résister c'est choisir, le mal c'est lorsqu'il n'y a plus de diversité.
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Le théorème du singe
@leo j ai pensé exactement au même exemple et aussi au fait que souvent les profs considèrent souvent les filles moins bonnes en math et donc se comportent différemment avec elles
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Le théorème du singe
@riad a dit dans Le théorème du singe :
Avec l'âge on devient plus enclin à respecter les règles de la société, par contre on devient plus rétrograde et on résiste au changement, c'est ce que je pense mais il ne faut pas généraliser non plus.
Je pense que c'est plus complexe. Les jeunes ont tendance à être facilement "rebelles". Mais c'est surtout une posture, qui existe depuis la nuit des temps. Une revendication des nouveaux à prendre la place des anciens, donc à les critiquer, vouloir tout changer... On a vu ce que ça donnait de nombreuses fois, mais surtout et de façon exemplaire avec mai 68... Avec ce que sont devenus la quasi totalité des soixante-huitards. Mais moins parce qu'ils ont vieillis à mon sens que du fait de ce qu'ils revendiquaient, c'est à dire la satisfaction pure de l'Ego. Donc, socialement, pas grand chose. Celles et ceux qui étaient orientés sur les changements sociaux, l'écologie essentiellement, ont beaucoup mieux vieillis Dumont, Gortz, Rabhi...
La jeunesse, déjà dans sa posture rebelle, voire simple "esthétique rebelle"... est extrêmement conformiste, se moulant en génération dans de la musique, des lectures, des drogues, des loisirs, des vêtements... Elle n'a, la plupart du temps, quasi aucune clé de compréhension du monde, mais tire des déductions radicales de trois penseurs à la mode (même si très anciens) du moment.
La pensée se forme plus vite chez certains-e-s mais progresse jusqu'à un âge avancé. Avec ce risque parfois de se figer dans les postures de jeunesse ressassées, endurcies par un biais de confirmation trop permanent. Mais ce n'est pas de la pensée critique !
Celle-ci nécessite du temps, de l'ouverture, du travail, même si un peu de ressassement également. Et elle permet une réelle progression, vers plus d'indépendance et de liberté de pensée.Par contre, au grand âge, toutes et tous, nous avons tendance, à régresser, sauf quelques grands esprits.
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Le théorème du singe
Bon j'ai envie de faire ma chieuse, parce que bizarrement je ne suis pas vraiment d'accord avec
@leo a dit dans Le théorème du singe :
@riad a dit dans Le théorème du singe :
Avec l'âge on devient plus enclin à respecter les règles de la société, par contre on devient plus rétrograde et on résiste au changement, c'est ce que je pense mais il ne faut pas généraliser non plus.
Je pense que c'est plus complexe. Les jeunes ont tendance à être facilement "rebelles". Mais c'est surtout une posture, qui existe depuis la nuit des temps. Une revendication des nouveaux à prendre la place des anciens, donc à les critiquer, vouloir tout changer... On a vu ce que ça donnait de nombreuses fois, mais surtout et de façon exemplaire avec mai 68... Avec ce que sont devenus la quasi totalité des soixante-huitards. Mais moins parce qu'ils ont vieillis à mon sens que du fait de ce qu'ils revendiquaient, c'est à dire la satisfaction pure de l'Ego. Donc, socialement, pas grand chose. Celles et ceux qui étaient orientés sur les changements sociaux, l'écologie essentiellement, ont beaucoup mieux vieillis Dumont, Gortz, Rabhi..
Je ne vois pas les choses comme cela. Les jeunes seraient plus "rebelles" par esprit de contradiction envers les anciens? Pour moi non, ils ont effectivement envie d'être entendu à mon sens mais est ce pourtant que ce qu'ils ont à dire ne compte pas? Est ce que tout serait tellement merveilleux qu'il n'y aurait rien a changé ? Est ce qu'un oeil "neuf" n'est pas nécessaire à toute les remises en cause?
La jeunesse, déjà dans sa posture rebelle, voire simple "esthétique rebelle"... est extrêmement conformiste, se moulant en génération dans de la musique, des lectures, des drogues, des loisirs, des vêtements... Elle n'a, la plupart du temps, quasi aucune clé de compréhension du monde, mais tire des déductions radicales de trois penseurs à la mode (même si très anciens) du moment.
La radicalité des jeunes n'est rien d'autre chose à mon sens que l'absence de recul face à une situation. La radicalité des déduction faite des observations des penseurs à la mode, ne serait elle pas la conséquence de l'absence de recul? En outre, s'appuyer sur les idées et observations faites par d'autres personnes qui elles sont reconnues ne permet il pas d'assoir leur discours face à la critique récurrente de "t'es trop jeune, tu sais pas ce que c'est la vie"
Une musique, mode, style vestimentaire, loisirs, ... ne sont elle pas des choses courantes que l'on pourrait reprocher à tout le monde, toute catégorie confondue, faisant parti d'un groupe. La mode des vieux me paraît être encore, autant si ce n'est plus conformiste que celles des jeunes rebelles.La pensée se forme plus vite chez certains-e-s mais progresse jusqu'à un âge avancé. Avec ce risque parfois de se figer dans les postures de jeunesse ressassées, endurcies par un biais de confirmation trop permanent. Mais ce n'est pas de la pensée critique !
Celle-ci nécessite du temps, de l'ouverture, du travail, même si un peu de ressassement également. Et elle permet une réelle progression, vers plus d'indépendance et de liberté de pensée.Qu'est ce que la pensée critique? Il y a plusieurs définitions il me semble mais dans tous les cas c'est affirmation me semble très catégorique . Pour moi, le temps m'as permis d'apprendre que nous n'en avons pas. L'ouverture d'esprit d'un enfant est pour moi infiniment plus importante qu'un adulte et même si pour certains, il est question de passer outre les enseignements qu'il a reçu pour faire preuve d'ouverture. Un jeune qui n'a pas été confronté à trop d'étroitesse et "d'enseignement" n'aura pas" fermé son esprit"
Certains jeunes rebelles sont pour moi un exemple car la justice, la liberté et les valeurs qu'ils proclament n'ont pas encore été écrasés par la violence sociétale, morale et surtout économique de nos sociétés modernes. Être résistant à la société et à ses normes, ses pressions, c'est bien mais encore faut il le pouvoir, il me semble.
Comme toujours c'est mon avis et désolée @leo ça tombe sur ta réponse mais c'est la seule qui m'a donné envie de réagir à ce sujet donc merci pour ce moment de réflexion.
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Le théorème du singe
@want-wish a dit dans Le théorème du singe :
Bon j'ai envie de faire ma chieuse, parce que bizarrement je ne suis pas vraiment d'accord avec
??? Ben, non, tu approfondis, c'est bien
Je ne vois pas les choses comme cela. Les jeunes seraient plus "rebelles" par esprit de contradiction envers les anciens? Pour moi non, ils ont effectivement envie d'être entendu à mon sens mais est ce pourtant que ce qu'ils ont à dire ne compte pas? Est ce que tout serait tellement merveilleux qu'il n'y aurait rien a changé ? Est ce qu'un oeil "neuf" n'est pas nécessaire à toute les remises en cause?
Je n'ai pas dit que ce que "certain-e-s" disaient ne comptaient pas... au contraire j'ai donné l'exemple de quelques uns qui avaient bien vieillis car ils avaient dés l'origine une critique et une pensée censée, qui aurait due justement être prise en compte bien plus tôt (l'écologie politique). J'ai d'ailleurs bien dit " elle n'a [ la jeunesse ], la plupart du temps, ...". Ce genre de limitation à la généralisation est importante !
Donc nous sommes probablement bien plus d'accord, non ?
La radicalité des jeunes n'est rien d'autre chose à mon sens que l'absence de recul face à une situation. La radicalité des déduction faite des observations des penseurs à la mode, ne serait elle pas la conséquence de l'absence de recul? En outre, s'appuyer sur les idées et observations faites par d'autres personnes qui elles sont reconnues ne permet il pas d'assoir leur discours face à la critique récurrente de "t'es trop jeune, tu sais pas ce que c'est la vie"
Oui, l'absence de recul est une composante importante de ce mécanisme de radicalité, je suis d'accord. Et le choix d'"autorités" pour appuyer leur démarche (quand il y en a une réelle, car parfois il n'y en a aucune) est assez compréhensible, mais mettra souvent du temps avant de prendre du recul, justement, sur ces "autorités". Et c'est bien ce qui fait que "le plus souvent" le "tu es trop jeune, tu ne sais pas ce qu'est la vie", est vrai, douloureusement, insupportablement, mais dramatiquement vrai.
Ce qui ne veut pas dire, pour reprendre l'exemple de l'écologie, que, parfois, des vieilles du vieux (du fait de leurs intérêts à bien comprendre) ne vont pas utiliser cette même sentence avec dédain, voire mépris, pour quelque chose qu'ils peuvent comprendre mais qui les menace...Une musique, mode, style vestimentaire, loisirs, ... ne sont elle pas des choses courantes que l'on pourrait reprocher à tout le monde, toute catégorie confondue, faisant parti d'un groupe. La mode des vieux me paraît être encore, autant si ce n'est plus conformiste que celles des jeunes rebelles.
Elles sont plus structurantes et plus fortement définissantes pour les jeunes. L’éclectisme s'acquiert au fil de la vie. Et il s'acquiert, de fait, pour une large majorité, même en gardant des boites de madeleines, avec la recette qui va bien ;).
J'ai bien spécifié le mouvement gaussien (en cloche) au cours de la vie. Les vieux et vieilles se rétractent, oui, assez souvent !
Mais cela même change... Les générations nées dans les années 60 / 70 / 80 ne vieillissent déjà plus de la même façon, pour de plus en plus d'entre eux, que leurs parents !
Et c'est d'ailleurs trop peu pris en compte, à mon sens, dans l'analyse et la prospective politique...Qu'est ce que la pensée critique? Il y a plusieurs définitions il me semble mais dans tous les cas c'est affirmation me semble très catégorique . Pour moi, le temps m'as permis d'apprendre que nous n'en avons pas.
Et, cela n'est pas "très catégorique" ?
L'ouverture d'esprit d'un enfant est pour moi infiniment plus importante qu'un adulte et même si pour certains, il est question de passer outre les enseignements qu'il a reçu pour faire preuve d'ouverture. Un jeune qui n'a pas été confronté à trop d'étroitesse et "d'enseignement" n'aura pas" fermé son esprit".
L'ouverture d'esprit d'un enfant est immense si tu considères sa faculté d'appréhension du monde et son envie. Mais il est saturé, extrêmement vite, de contenus factuels mélangés, faiblement distincts, et de préjugés, par ses apprentissages au contact de parents et d'enseignants qui ne peuvent leur expliquer tous les tenants et aboutissants, souvent complexes, de nombreux comportements à avoir, surtout socialement, mais aussi de notions, de catégories, etc.
C'est bien toute la complexité de l'éducation !!!
Un esprit se forme ! Il s'emplit vite de plein de choses qu'il faut aider à ordonner peu ou prou, puis permettre d'ouvrir par la suite à une possibilité de réorganisation autonome, voire, par la suite, indépendante. Un esprit devient donc critique en acquérant une réflexivité, qui s'apprend, par des méta-apprentissages. C'est ce que tu appelles "confronté à trop d'étroitesse", mais ça ne s'arrête pas là ! (construction du raisonnement, induction / déduction, inférence logique, etc.)Certains jeunes rebelles sont pour moi un exemple car la justice, la liberté et les valeurs qu'ils proclament n'ont pas encore été écrasés par la violence sociétale, morale et surtout économique de nos sociétés modernes. Être résistant à la société et à ses normes, ses pressions, c'est bien mais encore faut il le pouvoir, il me semble.
Comme toujours c'est mon avis et désolée @leo ça tombe sur ta réponse mais c'est la seule qui m'a donné envie de réagir à ce sujet donc merci pour ce moment de réflexion.
Hummm, intéressant ! Trop pour que je réponde complètement... La tension entre l'expression existentielle et les valeurs structurant le social me semble justement devoir être dépassée par l'indépendance qui analyse les éléments en tension et les modalités de celle-ci... Pour en penser des résolutions possibles, voire faire des propositions concrètes. Mais merci aussi à toi ! Et nous reviendrons surtout sur ce dernier point si tu veux.
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