Réalisé par : Roland Joffé
Avec : Sam Waterston, Haing S. Ngor, John Malkovich, Julian Sands...
Nationalité : américain, britannique
Année : 1984
Durée : 141 minutes
Basé sur la véritable histoire du journaliste Sydney Schanberg qui a retracé la vie du journaliste Dith Pran, et lui valu en 1976 le prix Pulitzer
Synopsis :
Alors que les Khmers Rouges (KR) fomentent leur projet pour anéantir les forces armées du gouvernement cambodgien aux mains de Lon Nol, Sydney Schanberg est l'un des rares reporters occidentaux déployés pour couvrir le conflit. Et à rester après le Coup d'Etat réussi des KR.
On le suit alors, lui et son équipe : le reporter britannique Jon Swain et le photographe Al Rockoff, un compatriote américain. Ils sont accompagné de son assistant cambodgien, le journaliste Dith Pran qui sert également d'interprète.
Un temps capturés par les Khmers Rouges, Sydney Schanberg et son équipe sont relâchés grâce aux talents diplomatiques de Pran, qui leur sauvent la vie.
Mais tandis que les armées étatiques sont bien anéanties, les Khmers Rouges ont un projet plus mortifère pour la population. Si les occidentaux semblent plus épargnés, les cambodgiens et particulièrement les plus éduqués comme Pran représentent une menace pour les Khmers Rouges.
La machine mortifère est lancée...
Avis :
Déjà, ... The Killing Fields, littéralement les champs de la mort (en référence au camp d'exécution de Choeung Ek aux alentours de la capitale) devient chez nous le pâlot "La Déchirure". Moué, on croirait voir le titre d'un mauvais drame ou pire un titre de films pour adultes Bon, ok, passons.
Histoire de garder le suspens de l'intrigue, je resterai économe sur le sujet, sachez-le, je vais plus parer de détails autour du film donc.
Et je fais d'emblée un parallèle avec le livre Le Portail de Bizet car l'on voit bien le portail de l'Ambassade de France de Phnom Penh ici, qui fut le lieu d'accueil de tous les occidentaux restés après le premier jour de "l'an 0" (soit après la prise de la capitale et le déclenchement du plan de ruralisation).
Il a longtemps été le seul long métrage international d'envergure couvrant ce fait précis (l'Holocauste cambodgien). Merci donc à Angélina Jolie d'avoir apporté une pierre à cet édifice en adaptant le livre de la survivante Loung Ung "D'abord, ils ont tué mon père" en 2017.
Et non, il n'y a pas d'images chocs (contrairement au film de Jolie), la sobriété visuelle dans le traitement des atrocités relatives aux crimes commis se révèle un parti pris à mon sens intelligent. Le propos du film n'est pas ici. Il relate une histoire vraie, celle de Sidney surtout, mais dans le fond c'est bien celle de Pran qui nous importe !
On pourra lui reprocher de ne pas s'attarder sur l'aspect génocidaire, ceci étant, le terme génocide encore de nos jours est refusé par certains Etats et l'ONU (c'est un gros LoL cette organisation) pour relater ces évènements, et là, le film est sorti moins de 10 ans après les faits.
Pour conclure : ce film a été triplement oscarisé en 1985 (et nominés dans beaucoup de catégories) :
- Oscar du meilleur acteur dans un second rôle (Haing S. Ngor)
- Oscar de la meilleure photographie (Chris Menges)
- Oscar du meilleur montage (Jim Clark)
Et à noter, une BO signée Mike Oldfield.
Bref, si ce n'est pas déjà fait et que vous ne connaissez pas ou peu ces faits historiques, voyez-le !