Ils n'apportent rien : qu'ils soient dans le film ou non, ça n'aurait pas changé grand chose. Ca alourdi même le récit, créant des pauses inutiles. Quant au dernier qui nous expose le trauma d'Arthur pour nous expliquer pourquoi il ne tue pas Lancelot, ça n'a pas vraiment d'intérêt non plus, on ne comprend pas pourquoi le trauma ne nous a pas été dit plus tôt et ça appuie là où ça ne devrait pas. Ca aurait été plus fort si Arthur refusait de tuer Lancelot juste car il n'est pas comme lui. En plus c'est frustrant car le personnage de la femme masquée était l'élément intrigant de la campagne de promotion mais elle n'est là qu'une minute à l'écran et ne sert qu'à se faire tuer.
Retour au point de départ. Ca finit en queue de poisson là où ça pourrait commencer à devenir intéressant. Cette fin me donne l'impression d'avoir vu deux heures de bande annonce pour le reste de la trilogie, encore plus avec la scène post-générique pour nous signaler "ah et puis il est encore là, lui". Il paraît qu'Astier veut raconter ce qu'il s'est passé durant les huit ans avant le film, il aurait peut-être mieux fait de la faire là.
Il est horrible, c'est filmé n'importe comment, ce qui impacte les points suivants. Ca cut tout le temps ; peut-être est-ce pour trancher avec les plans fixes de l'époque des quatre premières saisons, mais ça rend le tout moche et ça diminue les impact de l'action et de l'humour. Alexandre Astier est lui-même chef monteur et il faut qu'il délègue, il ne peut pas faire toutes les tâches du film.
Corolaire du point précédent, tout est mis sur le même rythme, c'est-à-dire trop rapide. On ne se pose jamais et on assiste donc à une suite d'évènements sans ressentir la moindre émotion. Les ellipses donnent l'impression que les personnages se téléportent alors que c'est censé être un immense pays.
On ne comprend jamais ses décisions. J'ai cru comprendre où Astier voulait en venir, c'est une espèce de figure christique qui se bat contre l'obscurantisme environnant. Mais par exemple dans la première partie il dit ne plus vouloir être roi, et sans qu'on sache trop pourquoi il va chercher Excalibur. Il a passé toute la série à détester Guenièvre et tout d'un coup il l'aime. Sa relation avec Lancelot pourraient être intéressante, mais on ne sait pas ce qu'il pense de lui et on les voit juste se battre. Et pourquoi tente-t'il de se suicider à la fin ? Et pourquoi il ne tente plus après ?C'est un problème plus global, j'y reviendrai.
On dirait un jeu de rôle grandeur nature. Aucun souffle épique durant les batailles, les décors sont petit et surtout il n'y a que peu de figurant. On nous dit que les Saxons pillent le royaume, on les voit racketter trois paysans ; on nous dit que Lancelot est très méchant, on le voit juste être ronchon et silencieux. Le pays fait désespérément vide. Le comble étant le siège de Camelot à la fin : le château est bombardé mais on ne voit que les cinq même personnages s'enfuir et un peu de poussière tomber dans une seule pièce. Le film à coûter quinze millions d'euros, j'ai l'impression qu'il a tout dépenser en acteurs connus.
Arthur réussit tout très facilement. Lancelot se contente d'être renfrogné dans son château à la manière d'un docteur Gang en col roulé. Léodagan n'a plus d'armée ? Les Burgondes arrivent et lui donnent des tourelles. Excalibur n'a plus de pouvoir ? Pas grave, elle en regagne quand y'a besoin. Je n'ai jamais eu l'impression que le parcours des héros était difficile, tous les problèmes se résolvent très vite. Arthur arrive même à s'évader avec un tunnel alors que Lancelot, l'homme le plus puissant de ce coin du monde, le cherche sans relâche depuis dix ans.
Les personnages de Kaamelott étaient une grande force de la série et sont la plaie du film. Il y en a tellement que le film ne sait plus quoi en faire. Après les vingt premières minutes disparaissent Clovis Cornillas, Guillaume Gallienne, Alain Chabat, Géraldine Nakache et même Vénec qui était pourtant un personnage important de la série. Non seulement Astier veut mettre tous les personnages cultes mais il en ajoute des nouveaux à toutes les sauces. La plupart ont une utilité scénaristique : l'amant de Guenièvre est là juste pour justifier le fait qu'Arthur sache où elle se trouve ; le frère de Perceval est là juste pour justifier le fait qu'Arthur atteigne Excalibur ; Merlin est là juste pour creuser un tunnel ; Melwani est là juste pour qu'un garde se fasse voler la clé ; etc. Certains même sont là sans que je ne me l'explique : à quoi sert Gauvin ? A quoi sert de faire revenir le tavernier ? Pourquoi deux chefs saxons différents ? Pourquoi, ô grand pourquoi, passer tant de temps sur Clovis Cornillac au début alors qu'il ne sert à rien ? Du coup, on remarque plus facilement la disparition de certains personnages : il est où Yvain ?
Tous. A force d'être nombreux, ils font de la figuration. Là où la série leur donnait de légère différence, ici ils sont tous bêtes pareils. Perceval et Karadoc sont indissociable. Léodagan et Séli ne sont plus aussi comiques. Quel est l'intérêt de faire revenir Loth, Dagonnet, le jurisconsulte et le père Blaise, tous les quatre, pour au final de faire que dire ce qu'il se passe et s'enfuir à la fin ? A part Arthur aucun n'a d'évolution, ils se contentent d'être des pions. Et déception suprême : Lancelot qui aurait pu être un personnage fouillé ne se contente que d'être le méchant de base dans son château, à échanger trois coup d'épée et d'avoir un rire un peu dérangé.
J'étais dans une grande salle qui est restée silencieuse. J'ai du rire trois fois. Et pourtant, chaque scène à son lot de réplique qui se veulent drôle mais ça ne marche pas : on dirait du pilotage automatique. Et puis les blagues durent des plombes. Le moment ou Arthur demande à Perceval et Karadoc d'aller monter la garde est long et vu cent fois dans la série ; la scène du jeu gallois repose sur une seule blague qui est globalement un chante-sloubi. Et pour un film Kaamelott, c'est la loose.
Je préfère en général regarder mes films et séries en VOSTFR pour avoir la vraie version de ce que voulait l'équipe artistique. Sauf South Park, là je peux voir en français, faut pas déconner.
@shanna Enfin un débat intéressant. Je précise que je m'étais arrêté à la saison 4 cependant
Le problème du film que je ressens en te lisant, c'est qu'il essaye trop de faire comme la série. Or, on écrit pas un film de deux heures comme on écrit des épisodes de 5 ou 45 minutes. Astier essaye donc de caser un maximum de personnage de la série sans chercher à justifier leur présence. Globalement, la grande majorité des personnages secondaires ont une utilité minime. Merlin, par exemple : on était obligé de caser Merlin qui n'a d'utilité que de faire s'évader les prisonniers en creusant un tunnel. En fait j'ai l'impression que le premier volet n'est qu'une transition, juste histoire de dire "on est de retour" avant les films d'après.
Concernant les incohérences dans le comportement d'Arthur : oui on entend le duc d'Aquitaine lui dire que Lancelot tue des enfants (encore que, on dit beaucoup à quel point Lancelot est méchant et fou mais on ne le voit pas beaucoup à l'écran) mais même après, il refuse de se faire nommer roi et se retrouve par hasard en Bretagne. Ce n'est qu'après avoir sauvé Guenièvre que tout d'un coup on se retrouve au rocher d'Excalibur sans qu'il n'ait jamais mentionné l'envie de la reprendre.
Pour sa tentative de suicide, le fait est que dés que deux gars arrivent dans le château alors qu'il s'apprête à mourir dans l'éboulement le fait renoncer immédiatement à son suicide sans que je ne comprenne comment.
Pour le côté cheap, le film a coûté 15 000 000€, ce n'est pas rien. Et les problèmes viennent je pense plus de la mise en scène d'Astier que des moyens. C'est aussi ce qui nuit à l'humour à mon sens ; on ne se rend pas compte de l'impact inconscient qu'à une mauvaise mise en scène sur celui qui la regarde. En l'occurrence, c'est le même genre de dialogues que dans la série, mais tellement mal filmés et montés qu'ils ont moins d'impact.
Et oui, je trouve aussi que le personnage de Lancelot a le potentiel d'être le meilleur élément du film avec son costume, ses dilemmes, sa position contradictoire... Mais finalement il ne fait rien du film sinon prendre un air contrarié et rire de folie à la fin.
Ma chienne quand j'étais enfant s'appellait Bulle... Elle est morte et enterrée à l'heure qu'il est. Tu me fais retomber dans ce chagrin maintenant, bravo !
Le fait que nous soyons le soir du second tour et qu'aucun topic n'ait encore été créé prouve à quel point l'opinion publique s'en balek de ces élections. Vive la République, donc.
En attendant, on va voir les résultats (spoilers : ce sera de drouâte)
Lucky Strike, thriller Sud-Coréen signé Kim Young-Hoon (il faut bien prononcer son nom) actuellement en salle. C'est ce genre de thriller un peu "Coenien" où une ribambelle de personnage se retrouve lié par desz histoires abracadabrantes centré sur un paquet de pognon. C'est fort sympathique pour une reprise des salles, je recommande.
Je me souviens avoir vu dans le film Contre-Enquête un gardien de prison joué par Arsène Mosca, que je ne connaissais que dans son rôle de Mokhtar dans le premier OSS 117. Le voir dans un rôle sérieux qui plus est dans un film avec Jean Dujardin m'a fait perdre toute crédibilité.
Ah bah tiens je suis justement en train de le téléch... De l'acquérir. Je l'ai vu il y a longtemps mais je ne m'en souviens plus, mais Kubrick est une valeur sure