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BGdu14
Qui suis-je ? Prénom ? Âge ? Genre ? Localisation ? Emploi / études ?
Mâle blanc cis hétéro qui a pris 30 ans dans la face. J'habite une grande ville de l'ouest où j'ai pu exercé comme prof de gouttière bouche trou de lettres dans l'enseignement public durant un an avant de me faire mettre en mesure conservatoire par l'EN pour insuffisance professionnelle. Pas de réelle explication, mais probablement une sombre histoire de grève reconductible de deux semaines et quelques méthodes considérées comme peu conventionnelles et trop basées sur l'esprit critique, le dialogue bienveillant et l'autonomie au cœur des apprentissages. Je le met car je trouve que c'est une chouette anecdote, et parce que "mis à pied en attente de licenciement" correspond à une réalité néanmoins pas reluisante.
Autrement j'attends la reprise d'activités liées à l'animation/vulgarisation/éducation/enseignement et mon licenciement officiel, mon rêve serait de participer à l'éducation à l'image, et utiliser le jeu vidéo comme ressource pédagogique.Sinon en vrai j'aurais juste pu dire "précaire qu'a fait ardus". J'aime bien tartiner à l'écrit, ça compense mon mutisme sélectif.
Que signifie mon pseudo ?
Bonimenteur Gargarisant du 14. Ou Baguenauderie Gargantuesque du 14.
Je pense que la première chose à laquelle vous avez pensé est la bonne. Je ne suis pas vraiment beau gosse, mais je viens du 14. La profonde raison est que j'adore l'absurdité de la vie, et quand on prend ce pseudo pour un tournoi ou évènement public quelconque, c'est toujours un plaisir d'observer et entendre les réactions quand on est appelé et qu'on débarque sur scène.
Comment ai-je découvert PopcornFr ?
Une personne membre a laissé un lien de ce forum sur un site de rencontre. Et oui, je cherchais du lien social, et l'idée d'un forum me semblait bien meilleure qu'un truc algorithmique.
Pourquoi me suis-je inscrit sur PopcornFr ?
Je suis nostalgique de ma période forum collégienne, qui m'a je pense constitué identitairement et culturellement, tout en me permettant de trouver un havre de paix après les bolossages de cour de recré où j'étais considéré comme un freaks nerd gentil mais naïf. J'essaie donc de retrouver un semblant d'innocence en rencontrant une communauté virtuelle avec qui partager des trucs et où on me reprochera pas d'avoir des goûts "trop chelou". Et si de temps en temps je peux pratiquer l'exégèse sans que ça saoule, alors c'est cool. Faudra juste que je me réadapte aux codes, us et coutumes.
Qu'est-ce que j'aime ?
La mort, les regrets, la tristesse et le désespoir.
J'ai une certaine passion pour le fromage fondu. Autrement j'aime bien observer les gens quand ils sont en groupes, ils me fascinent autant qu'ils me font peur. Mais j'apprécie quand même plus échanger sur des sujets aussi impromptus que profonds pendant des heures, si possible avec des bières et d'autres trucs.
Qu'est-ce que je n'aime pas ?
Les gens négatifs mdr.
Et le monde moderne. Enfin, non, plutôt les gens qui le dirigent. La domination sous toute ses formes quoi.Qu'est-ce qui m'occupe l'esprit en ce moment ?
Le futur. J'aimerais l'insulter, mais j'arrive même pas déjà à le conceptualiser.
Ma solitude existentielle, aussi.Quel est mon domaine d'expertise ?
J'aimerais rester humble le plus possible, mais je crois que je me débrouille pas trop mal en cinéma voire audiovisuel, que j'ai étudié par ailleurs. En jeu vidéo (pratique, pas conception) j'dois avoir quelques connaissances solides, du moins à partir de la fin 80 début 90.
Les relations avec les jeunes, peut-être, mais ce sont des données abstraites là. En tout cas je sais ne pas me faire détester et inspirer la confiance, en général.
Après j'touche à pas mal d'autres trucs mais de là à parler d'expertise, bon..;Quels sont mes goûts et préférences en ce qui concerne :
la musique ? Assez varié mais tout ce qui est post-machin déjà (rock, hardcore, wave, punk...). En gros les trucs qui lorgnent un peu vers l'atmosphérique, l'ambiant, dream pop, ou qui savent aller vers le chialant voire le desespoir (screamo, punk, chaotic, sludge, black). Les compils Lofi Chillwave marchent bien aussi. En ce moment ce qui tourne plus c'est la scène jap shoegaze mathrock menée par des femmes. Y'a un feeling assez particulier du au fait que c'est une culture quand même assez différente, et pour une fois pas leadé par des mecs, c'est difficile à expliquer et j'suis pas musicologiste. Merci l'algo youtube.
le cinéma ? Pareil, super varié, j'picore du ciné international en général. Pas de préférence pure. Si j'devais faire une triangulation (sans toujours avoir vu les filmo entières) j'dirais Edgar Wright, Tarkovski, Chris Marker et Bong Joon Oh. Soyons fous. Ouais, ça fait 4.
les jeux vidéo ? Rolalala, FF7 a été un truc de dingue et m'a entraîné dans la spirale JRPG. Baldur's Gate aussi et toute la vague RPG PC occidentale fin 90/2000. Deus Ex pour tout ce qui est FPS RPG Exploration à la Shock et consort. Après les Miyazaki avec Souls/Bloodborne, y'a clairement eu un avant et un après, une véritable folie. Sinon en petits coups de coeur pas toujours réputés y'aurait Shenmue, Deadly Prémonition, Resonance Of Fate, ce genre de chose. Quelques jeux indés par ci par là mais la liste serait longue. En ce moment je refais Persona 5 (gros coeur) via l'édition Royal arpès m'être jeté sur le remake d'FF7, et je tente un marathon Yakuza (j'entamerai le 5 dans deux ou trois mois je pense).
les séries ? The Wire, Utopia, Les Revenants, Southcliff, Oz, Twin Peaks en top j'dirais mais j'en oublie plein, dur de tout citer. Du côté anime ce serait Psycho Pass, Evangelion, Serial Experiment Lain, et j'oserais citer Berserk mais plutôt bouquin.
les sports ? J'ai pratiqué le tennis, la gymnastique, et testé vite fait le volley et judo. Je ne suis pas à fond dans ce domaine, n'étant pas très compétitif. J'apprécie marcher voire randonner, ou faire des jeux collectifs en fait. Sinon je ne regarde rien.
Voilà, j'ai tendance à écrire des romans, donc mille excuses si je vous perd trop rapidement. J'espère qu'on va tous s'aimer et bien rigoler.
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BGdu14
Merci à vous !
Ouais concernant la découverte du forum j'ai hésité à donner la réelle raison. En même temps j'avais pas envie de mentir ou d'inventer quoi que ce soit. J'espère surtout que ça ne portera préjudice à personne (et je serais bien incapable de me rappeler ou trouver qui c'était).
Dans tous les cas le lien était déposé de manière claire et précise sur les intentions purement sociales et d'échanges culturels. Le site lui même s'adapte par ailleurs à ça en terme d'usage, sinon effectivement c'aurait pu être légèrement curieux.
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BGdu14
Torché assez rapidement. Je m'étais préparé à de la déception mais finalement ça s'en sort avec les honneurs.
Niveau gameplay c'est assez furieux, et parfois exigeant. Faut imaginer un peu le 13 sauf que là on contrôle véritablement les persos, ils ont chacun leur rôle et faut savoir en tirer partie. Les boss sont fous, faut s'adapter constamment et pas trop se laisser impressionner par la mise en scène qui pousse à contempler le bordel qui se passe à l'écran.
Sinon OST réorchestrée, les musiques de boss sont carrément épiques, et la plupart des thèmes ont été réadaptés dans plusieurs style musicaux en guise d'hommage. C'est toujours assez marrant pour les nostalgiques de s'amuser à les reconnaître.
Pas mal de gens ont critiqué l'aspect "couloir", c'est un peu hypocrite dans la mesure où le jeu de base l'était tout autant. La vue fausse 3D avec les tableaux pouvait créer une illusion. Là on plonge complétement dans le TPS, donc faut imaginer que la caméra se recentre sur notre perso. Finalement en vue quasi-subjective, bah oui ça rend le tout bien plus couloir. C'est un fait. Les quêtes annexes sont pas frappadingues mais y'en a des sympathiques qui rajoutent un peu de lore.
D'ailleurs les ajouts sont parfois discutables. Y'en a un à la fin qui a fait jasé, mais honnêtement c'est plus un délire méta. A voir ce que ça donnera pas la suite, on peut craindre, mais aussi laisser le bénéfice du doute.
Par contre voilà l'ayant quand même bien épuisé depuis 98, y'a des moments où j'étais béat. L'histoire, les persos, les relations, la DA, tout prend un sens bien plus profond finalement et j'ai vraiment eu le sentiment de voir ma madeleine devenir un véritable objet grandiose de pop culture légitime. J'suis pas parfaitement objectif, c'est clair, mais d'un autre côté j'en attendais pas ça non plus. Wall Market c'était quelque chose, Aerith ils l'ont sublimée (tellement Christique), même Cloud en fait passe alors que ça aurait pu être compliqué. Tifa est absolument attachante, et Barret a des moments à lui assez pertinents. Le traitement d'Avalanche est assez cool aussi, dans toutes les problématiques liées à leurs actes, leur manière de procéder etc. C'est même assez jubilatoire (terme pas réellement adéquat) de se prendre la mythologie écolo-terroriste dans la face aujourd'hui.
Bref, j'pense le refaire prochainement histoire de voir si ma première impression n'était pas juste liée à l'excitation du moment.
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BGdu14
Un film qui vous a fait pleurer - Her, Spike Jonze
Un film en noir et blanc - Roma, Alfonzo Cuaron
Un film adapté d'un roman - Watership Down, Martin Rosen
Un film non-anglophone ou francophone - Sans Soleil, Chris Marker
Un film sorti en 2020 -
Un film dont le titre (VO ou VF) commence par la lettre B - Be Kind Rewind, Michel Gondry
Un film avec Morgan Freeman - Seven, David Fincher
Un film avec Natalie Portman - Annihilation, Alex Garland
Un film d'une réalisatrice - Portrait de la Jeune Fille en Feu, Céline Sciamma
Un film que PopcornFr vous a donné envie de voir -
Un film Oscar ou César du meilleur film - L'Esquive, Abdellatif Kechich
Un film avec un personnage détestable -
Un film que vous auriez aimé écrire ou réaliser - Les Anges Déchus, Wong Kar Waï
Un film avec un personnage maquillé ou masqué - Super, James Gunn
Un film que vous aviez déjà vu -
Un film d'animation non-Disney ou Pixar - The Plague Dogs, Martin Rosen
Un reboot ou remake - The Thing, John Carpenter
Un film de votre année de naissance ou avant - Kiki La Petite Sorcière, Hayao Miyazaki -
BGdu14
Ma vision fut un peu ébranlée après avoir vu un article (slate justement) et fait quelques recherches, ainsi qu'avoir observé certains automatismes.
J'en suis assez convaincu maintenant, nous les mecs sommes élevés à être le centre de l'univers. En général dans les familles (les filles ont généralement moins de droits), dans les institutions, au taf, à la télé etc. Bref, partout. C'est nous les chefs tsé, donc on se permet de croire (même inconsciemment) qu'on est les meilleurs tavu.
A l'inverse, il semblerait que les femmes soient élevées pour être renvoyées à leur place dans la société : la bonne maman qui fait tout. D'où la question des différentes charges, entre autre. J'ai commencé à me faire la réflexion, en soirée et autre, du fait que perso j'attends toujours de tout faire à la dernière minute là où les femmes ont parfois à tout faire tout de suite pour que ça soit bon et passer à autre chose. L'article de Slate en question précisait que toutes ces injonctions sur les femmes à agir tout de suite (de manière parfois inconscientes encore une fois), et l'absence de ces injonctions chez les hommes, pouvaient conduire à une forme de total décalage dans la conception du quotidien.
Pour ma part, mes observations me laissent à penser que c'est vraiment pas loin du faux. J'en ai parlé avec mes amies, elles se retrouvent vachement dans cette idée. Je sais pas ce qu'il en est de votre côté. Ça m'a fait hypra peur en tout cas, de me dire que quelque part automatiquement je pourrais être responsable de la détresse et la souffrance de ma compagne.
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BGdu14
Il m'a tellement émoustillé ce film. Suffisamment rare pour que je le précise.
Tout est bien, j'y vois vraiment aucun défaut.
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BGdu14
Petite folie. Imaginons Lynch qui décide de faire un soap-opéra style Les feux de l'amour, transposé dans une petite ville avec du fantastique.
Y'a une véritable mythologie, et aussi pas mal de non sens. Mais tout le monde est super attachant malgré les sombres secrets qu'ils ont.La saison 3 est hyper curieuse par contre, incroyable aussi mais vraiment déroutante dans ce qu'elle raconte.
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BGdu14
@Kallindra Je ne parle absolument pas du rapport à l'activité et le genre. A la limite pour utiliser un gros mot, ce serait plutôt dans l'ordre existentiel. Le principe du centre de l'univers expliquerait tous les processus aussi de mansplaining, manswering etc, bref tous les processus de domination.
Je suis d'accord avec l'idée que Slate faut en garder une certaine critique (perso j'partage pas leurs valeurs économiques et politiques). Je réagis principalement au fait que dans mon entourage et dans les témoignages que j'écume, il reste une part énorme de charge mentale même quand le mec ne semble pas être dans un modèle des années 40. Moi-même j'ai repensé un peu à mes automatismes et au fait que j'en foutais quand même moins que mes ex-compagnes, j'ai pas été élevé du tout dans le virilisme et le pur patriarcat, mais y'a quand même des choses qui s'insèrent quelque part dans notre tête. J'essaie d'aller un peu à la source du problème, car problème il y a si on se fie au fait qu'il y a toujours des individus en souffrance.
Quant à ton éducation, c'est tout à votre honneur toi et ta famille, mais malheureusement ça ne reflète en rien une possible réalité sociétale non plus. Et non, je ne crois pas que ça soit "juste" une question de parents, vu que ça existe aussi dans toutes les strates de la société. Regardons déjà les chiffres du social, pourquoi c'est une extrême majorité de femmes qui y bossent ?
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BGdu14
J'me permet de vous transmettre un assez long hommage critique et quelque peu remanié à l'occasion de la sortie de la nouvelle édition.
Persona 5 Royal est un jeu sorti sur PS4 le 31 mars 2020, réédition généreuse et traduite de l'original sorti en 2017.
Il s'inscrit dans la longue et vieille série tentaculaire de JRPG Megami Tensei avec qui il partage pas mal de points communs, des thèmes au bestiaire.Persona 5 est, dans l'idée, un JRPG tour par tour mêlé à une sorte de simulateur de vie sociale et lycéenne. Le protagoniste âgé de 16 ans, que l'on surnommera Joker, est expulsé de son bahut suite à une condamnation à tort pour agression. Il débarque donc seul à Tokyo dans le seul lycée acceptant son casier judiciaire, et réside chez le propriétaire d'un Café un poil grognon. Nouvel environnement social, regards hostiles dus à sa mauvaise réputation, et accueil glacial de la part du personnel enseignant qui se méfie totalement de lui. Au même moment, une application mystérieuse apparaît sur son smartphone et lui permet de plonger dans un univers parallèle, le Métaverse.
Ça faisait un moment que je suivais la série des Persona, mais j'ai néanmoins plongé dedans qu'à partir de ce 5ème opus. Ça a été une véritable claque. Depuis j'ai pu tous un peu les découvrir, les deux premiers étant néanmoins sur une base plus "donjon", le système social n'arrivant qu'à partir du 3ème. J'vais tenter de faire un petit décorticage de la formule histoire d'éventuellement donner envie, mais surtout pour essayer de montrer en quoi je considère Persona 5 comme un jeu qui se rapproche d'un art total.
L'art total, pour moi, c'est un peu quand l’œuvre utilise tous les éléments pour faire un truc absolument transcendant, vertigineux, abyssal. Y'a des trucs qui vont plus loin que Persona 5 dans les thèmes, j'avoue, mais là y'a quand même une sorte de travail fourni qui essaie de prouver qu'on a affaire à un truc assez unique et qui tente d'aller au plus loin dans sa cohérence.
Attends, mais, déjà, c'est quoi ça la Persona ?
La Persona, ou masque, est utilisée dans le jeu en reprenant le concept du psychanalyste Carl Gustav Jung. Dans l'idée, la Persona est justement le masque social, celui que chacun porte en société, en fonction de la situation dans laquelle il se trouve. On agit pas de la même manière en famille qu'entre pote ou au boulot. Bah c'est l'idée, on évolue dans ces strates en portant des masques différents, en s'adaptant au contexte, personnes, cadres etc. Du coup le jeu s'articule complétement autour de ce délire, et dans un premier temps vis à vis de ses antagonistes.
Partant du principe qu'on cache tous un peu notre jeu, Joker (et sa bande grandissante au fur et à mesure) va vite se retrouver face à des individus malveillants et menaçants. Au début par exemple, ce sera le prof de sport du bahut. Un psychopathe mégalomaniaque au premier abord sympa et charismatique, mais qui traumatise tout le monde et se prend pour le mâle dominant Weinsteinien. Il harcèle sexuellement les élèves, brutalise ses équipes de volley, fout la pression à tout le monde pour qu'une peur de lui soit sous-jacente, imposant son influence et son règne sur l'établissement, jusqu'à pousser une jeune au suicide. L'autre problème est qu'il prendra direct en grippe Joker et fera en sorte qu'il se fasse virer d'ici 15 jours.
Sauf que la fameuse application mystérieuse apparue sur le smartphone de Joker lui permet de rentrer dans le métaverse, monde parallèle "subconscient" au notre ouvrant sur des "palais", lieux symbolisant la psychologie cachée et les passions destructrices de ces êtres malveillants. Le palais du prof de sport est donc le lycée, retransformé en château médiéval, et l'antagoniste en est le roi. Le palais en question représente la vision perverse et masquée de son propriétaire : les élèves y sont torturés dans le cachot, certaines sont ultra-sexualisées, des statues démentielles à son effigie sont présentes partout etc.
Le but de Joker et sa bande est donc de s'infiltrer dans ce palais, plonger au plus profond de ses entrailles et tenter de subtiliser le trésor du maître des lieux, représentation de son pouvoir et de sa malveillance dominatrice sur les autres. De cette manière, l'antagoniste pourra subir la métanoïa, un changement de personnalité drastique qui le poussera à se repentir en avouant ses crimes face à la perte de toute forme de domination sur les autres. Bien sûr pour contrer cela, le palais est infesté d'ombres, créatures folkloriques et malsaines, chargées de vice et protégeant la folie de leur maître.
Afin de se débarrasser de tout ça, Joker et ses potes matérialisent leur courage par un nouvel uniforme et font appel à leur propre masque permettant de survivre dans cet environnement : la Persona, figure héroïque subconsciente à la force surhumaine et aux pouvoirs magiques leur donnant la possibilité de dégager toutes les menaces. Celles-ci représentent généralement des figures fictionnelles ou historiques en lien avec la personnalité du héros : Arsène Lupin (le fantôme) pour Joker, Captain Kidd pour son pote impulsif, Carmen pour la modèle au cœur noble, Jeanne d'Arc pour la tête de classe qui ne se laisse pas faire etc...
Néanmoins (et ce n'est pas un hasard on y reviendra), Joker est le seul ayant la possibilité d'utiliser plusieurs Personas. En effet, celui-ci peut capturer les ombres en faire sa propre Persona (à la Pokémon quoi), lui permettant de manier différents masques afin de s'adapter à toute situation. Pour cela, il faudra braquer l'ennemi en le mettant dans une situation critique, puis réussir à l'amadouer par les bonnes réponses en fonction de son caractère. De cette manière, vous aurez le droit de l'attraper.
Le temps est dilaté à l'intérieur du métavers. Ce qui permet à Joker et son équipe de continuer à vivre sa vie à côté, et faire des allers retours en cas de pépins et d'objets de soin à récupérer. C'est l'occasion aussi de se renforcer via les différents liens sociaux.
En effet dans le monde réel aussi on contrôle Joker, et on doit gérer son emploi du temps. Les jours, semaines et mois passent, la météo change, certains évènements spéciaux apparaissent, y'a les vacances scolaires, les exams, les jours fériés. On a le droit chaque jour à deux phases où l'on doit trouver une activité à faire : après les cours (ou la journée du dimanche), et le soir. Généralement, le mieux, c'est d'aller entretenir ses liens sociaux avec ce qu'on appelle des confidents. Ceux-ci peuvent être des potes, des camarades, ou des gens lambda rencontrés au fur et à mesure du jeu. Mais chacun ont quelque chose à nous apporter, et sont donc utiles d'une manière ou d'une autre.
Chaque lien social possède dix niveaux. Renforcer les liens avec un personnage de son équipe permettra, à certains niveaux, de lui permettre de nous filer un coup de mains si les choses partent en vrille. Renforcer les liens avec le politicien has-been rencontré dans un restaurant permettra d'apprendre à convaincre, et donc de capturer plus facilement des ombres et en faire des Personas. Renforcer les liens avec le gamin qui traîne sur les jeux de tirs en arcade permettra de faire plus de dégâts avec des attaques aux flingues. Renforcer les liens avec le psychologue scolaire permettra d'augmenter la compréhension de soi et gonfler ses points de magie. Renforcer ses liens avec la championne d’échec permettra d'avoir de meilleures stratégies de combat etc etc.
Chaque confident nous apporte donc quelque chose au fur et à mesure que le lien de confiance se créé. Pour le créer, encore faut-il passer son temps avec lui. Passer du temps avec l'un ne permet pas de passer du temps avec un autre, disponible par exemple qu'un seul jour dans la semaine à un certain moment. Mais, en plus de passer du temps avec lui, encore faut-il lui prouver qu'on le comprend et qu'on le connaît. Chaque rendez-vous nous permet d'en apprendre plus sur lui, il se livrera mais attendra une réaction de notre part. Et chaque réaction déterminera l'évolution plus ou moins rapide de la relation. Répondre par la vanne alors que le personnage attend du réconfort ne permettra pas d'accéder au rang plus rapidement. Être mielleux alors que le personnage attends qu'on le brusque, pareil. A nous de lire entre les lignes, de capter les intentions, de "sentir" le personnage et livrer la bonne réponse parmi le choix proposé. De la même manière, offrir un cadeau permettra de gonfler le lien. Mais offrir un objet de geek à une fan de mode ne servira à rien en plus de gâcher un objet et des thunes. Donc attention.
Il faut optimiser. Oui, c'est cruel. Il faut optimiser son temps et ses relations. Se planter de réponses décalera l’accès à un nouveau rang de confiance un jour plus tard et diminuera les chances de pouvoir gonfler toutes ses connaissances au max et passer à côté de nombreux bonus intéressants et parfois salvateurs. Car, en plus de ça, il faudra aussi développer ses compétences sociales. Gentillesse, connaissance, courage, charme et maîtrise, chacune possédant 5 niveaux.
Bah ouais, évidemment. Il ne sera parfois pas possible de développer une relation tant que l'une des compétences n'aura pas atteint un certain seuil. La championne d’échec n'a pas envie de perdre son temps avec une personne peu instruite. La fan de jardinage pleine de bonté ne passe pas de temps avec un rustre. La jeune docteure généraliste qui souhaite t'utiliser comme cobaye pour ses médocs maisons te proposera rien si tu sembles pas avoir assez de tripes. Et j'en passe. Pour développer ces compétences, il faudra donc passer du temps à faire quelque chose précis. Aller voir un film d'action montera le courage, lire une encyclopédie ce sera la connaissance, taffer comme serveur pour la maîtrise, traîner avec le politicien donnera du charme, faire le ménage chez son proprio pour la gentillesse, et plein d'autres. A partir de là, bon courage, va falloir prendre son temps à deux mains, bien réfléchir aux actions à mener et tout bien optimiser car il sera difficile de tout remplir à 100% jusqu'à la fin de l'année, et donc du jeu.
Si vous avez bien suivi, le jeu nous pousse à optimiser, mais aussi voire surtout à nous adapter à l'autre. Si vous voulez que tout le monde vous soit utile, il faut que tout le monde vous aime, donc faîtes ce qu'ils veulent. Répondez de la manière qu'ils le souhaitent même si vous avez envie de les envoyer chier. Passez du temps à développer vos skills pour qu'ils daignent vous regarder. Les avoir dans votre poche pourra peut-être vous permettre d'avancer sans encombre dans les palais, voire vous sauver la vie. E dans le multiverse, idem, vous allez passer votre temps à utiliser les bonus apportés par vos confidents afin d'adopter les bonnes stratégies d'optimisation pour foutre l'ennemi dans la merde, l'acculer, vous adapter à son caractère et le foutre dans votre poche pour l'utiliser plus tard à bon escient contre le propriétaire du palais qui, une fois face à lui, vacillera, se fera voler son trésor, et sera forcé de changer de personnalité afin de se repentir et aller en taule.
Parce qu'en fait, votre personnage n'est personne à part juste un putain de masque.
Votre propre masque dans le jeu.
Il est probablement le seul qui ne montre jamais d'émotion sur son visage.
Il n'a pas de réplique à part un choix de réponse de temps en temps qui vous permettra de définir son caractère.
Vous allez manipuler tout le monde, constamment, tout le temps.
Tout sera pensé, étudier, pour arriver à vos fins.
Vous allez affronter une succession de psychopathes tous plus givrés et cruels les uns que les autres, mais en usant des mêmes foutues méthodes. C'est à dire abuser de son influence pour se donner du pouvoir et arriver à ses fins.
La seule différence à la limite, c'est la barrière morale. Et encore, c'est à vous de concevoir. Libre à vous d'être à côté de la plaque tout le long et de rester cohérent avec vous-même, mais alors c'est augmenter le risque de game over et donc de potentielles victimes d'actes intolérables de tarés pathologiques.Ce jeu est une dinguerie. Sans déconner, la première fois que je l'ai bouffé, j'ai pas compris ce qui m'arrivait. J'ai eu l'impression, durant les 5 premières heures de jeu, de me prendre constamment des tartes graphiques dans la gueule. Parce qu'autant là j'ai parlé que du concept, game system, toussa. Mais derrière y'a encore la direction artistique, les phases de combat, la mise en scène etc. TOUT est juste folie.
Bon, c'est très manga, faut aimer le style. Mais c'est aussi méga pop. C'est une des plus grandes définitions du pop. Ça bouffe la gueule direct. Ça apparait d'un coup, ça tape et ça fait décoller la rétine. Les menus déjà, j'ai jamais vu ça. C'est comme s'ils venaient se coller à l'écran à chaque fois qu'on se baladait dedans. Ultra fluide, ultra travaillé, tout est stylisé, parfaitement à sa place. J'suis pas graphiste, mais ça sent le travail d'orfèvre.
Ensuite les combats au tour par tour, on arrête pas d'enchaîner les faiblesses sur les ennemis pour permettre de gagner des tours d'action en plus. Sachant qu'on peut transférer les tours entre les persos pour augmenter les dégâts, on aligne les passations entre eux avec des animations où ils se tapent dans la main. Et une fois que tout les ennemis sont à terre, on les finit avec une "all out attack" complètement BDesque où un nuage de coup apparaît (littéralement) avant de finir sur une planche représentant un de nos personnages dans une posture poseuse délirante en adéquation avec son univers. Pour ceux qui ont vu/lu Scott Pilgrim Vs The World, c'est le même genre d'effets dans la face. Même le menu de récompense de fin de combat et complétement fêlé avec les persos en train de se barrer, content de leur victoire. Et pareil, toutes les musiques respirent le groove et le style. Un truc pop funky urbain complétement accrocheur qui reste mais CONSTAMMENT dans la tête quoi.
Ce jeu représente vraiment une forme d'aboutissement graphique et conceptuelle quelque part. J'ai un peu du mal à le comparer à quoique ce soit d'autre. Tout est fait pour immerger pendant une bonne centaine d'heures (ouais sans déconner). Après voilà, c'est très bavard, faut aussi ouvrir son cœur à la part adolescente qui est en nous et qui essaye (parfois encore) de comprendre la place de son existence dans ce monde si brutal. Ça traite justement de la rébellion face à la résignation des adultes qui n'hésitent pas à sacrifier la jeunesse sur l'autel de leurs propres désirs égoïstes. L'importance de s'unir, ne pas avoir peur de sortir de la norme établie, de s'opposer, critiquer, dire non, ne pas suivre aveuglément ce qu'on nous impose constamment etc. Le tout en nous proposant un système de jeu qui nous pousse justement à questionner la finalité de nos actes, de nos relations, dans quel sens, quel but et quelle identité nous avançons dans cet amas de liens, de réseaux, d'instantanéité et de connexions constantes. J'm'arrête là. Si vous avez moyen, goûtez le. Il est encore un peu cher, mais espérons qu'il baisse rapidement. Sachant qu'il a été intégralement traduit en français pour la première fois dans la série, ce serait génial qu'ils fassent pareil avec les prochains.
Pour ceux qui ont eu le courage de tout lire, en cadeau j'vous laisse une petite vidéo histoire de montrer la dinguerie visuelle des combats, une fameuse "all out attack" tirée d'un trailer de la première version du jeu.
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BGdu14
@Egon L'éducation à l'image, de ce que j'en ai vu en tout cas, s'insère plutôt dans tout ce qui est lié au traitement de l'information, aux médias, mais aussi à l'audiovisuel (en particulier le cinéma, avec des actions du style "collégiens/lycéens au cinéma".). Ça peut aussi être des activités de pratique audiovisuelle. Tout ce qui est lié au jeu vidéo et l'éducation semble encore malheureusement assez timide, même si quelques irréductibles tentent d'incorporer ça. Il semblerait que ça passe aussi par l'éducation au numérique.
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BGdu14
J'aime bien les petits délires comme ça.
Un jeu dont le scénario était tellement cool que le gameplay était secondaire - Deadly Premonition
Un jeu type rogue que vous avez fini (dans la douleur) -
Un jeu que vous avez lâché avant la fin - Tales of Symphonia
Un jeu qui a failli vous faire balancer la manette dans la télé - Uncharted (gameplay de merde)
Un jeu adapté d'un film - Jurassic Park
Un jeu que PopcornFr vous a donné son envie de jouer - A Hat in time
Un jeu qui vous a donné la larmichette - Brothers
Un jeu qui vous a fait transpirer - Dark Souls
Un jeu que vous avez terminé en une soirée - Firewatch
Un jeu auquel vous avez joué avec un popcornien -
Un jeu qui vous a fait mouiller votre culotte - Dark Souls
Un jeu que vous avez envie de refaire - Dark Souls
Un jeu dont la suite vous comblerait de bonheur - Wild Arms
Un jeu qui avait une bande-son tellement belle que vos oreilles sont enceintes - Nier
Un jeu d'une beauté telle que vos yeux en sont encore brûlés - FF7
Un jeu auquel vous avez joué sur le trône - Tetris 99
Un jeu sur lequel vous avez passé un nombre incalculable d'heures - Persona 5
Un jeu que vous avez depuis des années et que vous relancez de temps en temps - Dark Souls
Un jeu qui vous a fait découvrir un genre - FF7
Un jeu que vous avez platiné/fini à 100% - Metroid Other M
Un jeu qui vous a fait passer la nuit et vous avez vu le jour se lever manette en main - Monster Hunter 3
Un jeu que vous aviez mais que vous avez racheté sur un autre support tel un pigeon passionné - Les FF, Zelda BOTW
Un jeu avec un héros/héroïne tellement bien fait (e) que vous auriez voulu trouvé sa sextape cachée dans le jeu - FF7, Aerith (mais je veux pas de sextape, respect à l'intimité) -
BGdu14
Han ça a l'air trop bien et mimi. Niveau difficulté ça se range comment ? Abordable j'imagine, mais pas "trop" facile style promenade ?
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BGdu14
@Chibi Ati vient du patois normand. A la base pour "bonjour, comment ça va ? on dit "ça va ti toi ?", qui s'est contracté en "ça va ti té ?" qui s'est contracté en "ça va ti ?" qui s'est contracté en "ati ?". J'ai cru comprendre que ça s'était propagé dans d'autres régions (ou que la base du patois était la même), mais pas sûr
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BGdu14
@Egon Déso pour l'attaque. Je parlais particulièrement du 1. C'était très peu précis et parfois hypra dur et injuste. J'ai véritablement pété un câble dans les dernières zones, ce qui m'arrive assez rarement.
Nan par contre les autres et particulièrement 4 c'était pépite à faire, un vrai plaisir.