@Punk-à-chien a dit dans L'Écume des jours :
Comment savoir ce qui est du registre de l’humour dans une œuvre surréaliste ?
Aucune idée. L'exemple mis par Mai Tai, je ne le trouve pas drôle. Je ne me souvenais pas d'une once d'humour.
L'Écume des jours
@Punk-à-chien a dit dans L'Écume des jours :
Comment savoir ce qui est du registre de l’humour dans une œuvre surréaliste ?
Aucune idée. L'exemple mis par Mai Tai, je ne le trouve pas drôle. Je ne me souvenais pas d'une once d'humour.
L'Écume des jours
@Punk-à-chien a dit dans L'Écume des jours :
Je pense que Vian aurait été ravi de constater qu’il déplait au plus grand nombre.
Ah non, il y a bien plus de gens qui adorent que l'inverse.
Désolée de décevoir ton sentiment d'être unique !
@Punk-à-chien a dit dans L'Écume des jours :
Pour ma part, il me semble que la recherche de la beauté, car oui, ce roman suppure de beauté, est bien plus important que l’encrage dans la réalité/vérité de toute façon à jamais inaccessible.
Mais personne ne dit qu'il faut à tout prix une recherche de réalité/vérité
Mais la beauté je ne la vois pas, ou je n'y suis pas sensible.
Par rapport à ta question philosophique, je ne sais pas répondre, mais ça me pose une autre : quel est l'intérêt du surréel s'il n'apporte ni humour, ni beauté, ni réflexion ?
Oui je suis bêtement concrète. Mais je crois que j'ai besoin de tirer quelque chose d'une lecture.
J'aime pas les gens
L'Écume des jours
@Mai-Tai : pour ma part, le surréel sert à apporter plus d'évasion de notre monde tellement formaté. Je fais partie des gens qui aiment Vian.
. L'humour, je le vois dans des phrases comme celle-ci : "Je devrais vous conseiller de vous adresser à Dieu, mais j'ai peur que pour une si faible somme, ce ne soit contre-indiqué de le déranger."
. La beauté comme dans celle-ci : " A l'endroit où les fleuves se jettent dans la mer, il se forme une barre difficile à franchir, et de grands remous écumeux où dansent les épaves. Entre la nuit du du dehors et la lumière de la lampe, les souvenirs refluaient de l'obscurité, se heurtaient à la clarté et , tantôt immergés, tantôt apparents, montraient leur ventre blanc et leur dos argenté ". *
. La réflexion dans d'autres comme : " Dans la vie, l'essentiel est de porter sur tout des jugements a priori. Il apparaît en effet que les masses ont tort, et les individus toujours raison. Il faut se garder d'en déduire des règles de conduite : elles ne doivent pas avoir besoin d'être formulées pour qu'on les suive. "
L'Écume des jours
@LeaPierce a dit dans L'Écume des jours :
Aucune idée. L'exemple mis par Mai Tai, je ne le trouve pas drôle. Je ne me souvenais pas d'une once d'humour.
Probablement car ce n'est pas de l'humour. La réalité de l’Écume n'est pas la notre. Dans cette réalité, l'entretien y est peut-être simplement "normal". Dans notre réalité, on pourrait y voir de l'humour, pas forcément dans le roman. C'est en tout cas tout le charme de ce style : qu'est-ce qui est normal et qu'est-ce qui ne l'est pas ? Pourquoi cette différence avec notre vie ?
@Mai-Tai a dit dans L'Écume des jours :
Par rapport à ta question philosophique, je ne sais pas répondre, mais ça me pose une autre : quel est l'intérêt du surréel s'il n'apporte ni humour, ni beauté, ni réflexion ?
Que tu n'y vois ni beauté ni humour ne dépend que de toi, chacun son trip. Par contre, comprendre que c'est surréaliste sans réflexion ? C'est antinomique, c'est même le début de la démarche. Le surréalisme vise surtout à éviter les interdits (liberté créatrice absolue, détachement des morales et dogmes, lutte contre la censure) et force le lecteur à s'ouvrir sur un autre point de vue. Donc face à un passage déconnecté de notre réalité, absurde, on a deux attitudes possibles : la première est de se dire que c'est absurde et de s'arrêter là, la seconde est de comprendre la différence et de s'y intéresser. C'est difficile, ça c'est sûr. Mais ça apporte tellement.
L'Écume des jours
Autant je comprends ce que dit Ayamé, ce que le surréel peut apporter (et je suis d'accord) et ce qu'elle aime Chez Vian, autant je ne suis pas trop d'accord avec toi Punk.
On ne peut pas autant déconnecter la forme du fond pour moi. À te lire, il suffirait presque d'écrire un texte sans queue ni tête pour que tu trouves ça merveilleux.
Voilà je pense que surréalisme c'est pas juste être libre et sans entrave, et se déconnecter de la réalité. Et il y a autre chose qui va faire qu'on aime ou pas.
Enfin c'est pas grave de pas se convaincre ! C'était intéressant d'avoir ces avis.
J'aime pas les gens
L'Écume des jours
@Mai-Tai a dit dans L'Écume des jours :
Enfin c'est pas grave de pas se convaincre ! C'était intéressant d'avoir ces avis.
Ce que j'ai dit en premier post :
C'est un roman qui plaît ou qui est détesté, rarement d'entre deux.
Et je pense que c'est criant ici pour Hornet et toi . Et certainement bien d'autres, je me souviens que dans la classe peu avait réussi à le finir et n'arrivait pas à se glisser dedans.
L'Écume des jours
@Mai-Tai a dit dans L'Écume des jours :
On ne peut pas autant déconnecter la forme du fond pour moi. À te lire, il suffirait presque d'écrire un texte sans queue ni tête pour que tu trouves ça merveilleux.
C'est même bien pire. Cette déconnexion est obligatoire. Le surréalisme parle d'un processus de création automatique, dégagé de toute chaine. On parle d'écriture sou hypnose, d'écriture automatique, de transcription de rêves. Mais rien d'aléatoire. Pratiquer le surréalisme c'est croire qu'il existe une ligne qui s'impose à nous. Un hasard objectif.
Je n'aime pas le surréalisme en soi, j'aime Vian qui n'était clairement pas le plus orthodoxe des surréalistes et dont les textes restent tout à fait accessibles.