L'Écume des jours
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L'Ecume des jours de Boris Vian est un roman paru en 1947. Ce livre n'aura pas de succès du vivant de l'auteur, ce qui sera une déception pour lui.
Boris Vian étant très ami avec Jean-Paul Sartre, il le mentionne d'ailleurs dans son roman.
Les personnages principaux évoluent dans un univers poétique, absurde, et jazzy. Le style se lit facilement, n'est pas pompeux et accessible à tous. Cependant pour mieux saisir l'absurde du roman, je ne le conseillerais qu'à partir de 14-15 ans, selon le niveau de lecture de la personne.
C'est un roman qui plaît ou qui est détesté, rarement d'entre deux.
Poétique et aux allures joyeuses alors qu'il n'en est rien. Un magnifique roman à lire.
Résumé :
Dans un univers mêlant quotidien et onirisme, ce premier roman conte les aventures de Colin, de Chick, d’Alise et de la belle Chloé. Deux histoires d’amour s’entremêlent : Colin est un jeune homme élégant, rentier, qui met fin à son célibat en épousant Chloé, rencontrée à une fête, tandis que son ami Chick, fanatique transi du philosophe vedette Jean-Sol Partre, entretient une relation avec Alise. (Résumé tronqué et pris sur Babelio)Je ne vous ferai pas l'affront de mettre les différentes couvertures de ce livre, j'en ai trouvé qu'une seule de bien, les autres sont toutes horriblement moches.
PS. Il y a eu une adaptation cinématographique française mais je ne l'ai pas vu, donc je ne peux rien en dire.
L'avez-vous lu ? Qu'en avez-vous pensé ?
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oui lu il y à très, très longtemps, mais qui reste un vrai bonheur (triste) à lire.
C'est facile à lire et très onirique, pour moi un classique ! -
@LeaPierce : J'ai lu Boris Vian à la fin de mes années lycée. Perso, j'aime beaucoup cet auteur. Avec sa plume particulière, il sait nous plonger dans les drames de la vie sans nous faire subir les affres du dolorisme, c'est cela que j'apprécie aussi chez lui.
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@ayamé a dit dans L'Ecume des jours :
@LeaPierce : J'ai lu Boris Vian à la fin de mes années lycée.
Tout pareil.
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J'ai été contraint de le lire à l'époque du collège, j'ai détesté profondément. Ce fût pour moi un cauchemard et j'ai poussé un ouf de soulagement en jetant le bouquin à la poubelle !
Trop absurde pour moi. A comparer, j'ai dû à la même époque lire la pièce de théâtre "la cantatrice chauve" de Ionesco. Absurde aussi, dépourvu de sens, mais plus rigolo. -
@Louikatorz a dit dans L'Ecume des jours :
Absurde aussi, dépourvu de sens, mais plus rigolo.
C'est drôle que tu dises ça, parce que justement, j'aime pas du tout l'humour absurde. Et je trouve que l'absurde de ce livre a un sens, il est métaphorique. Par exemple : le nénuphar qui pousse dans le poumon de Chloé.
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@LeaPierce : et puis, il s'agit de l'absurde de la vie, ce n'est pas anodin.
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@ayamé a dit dans L'Ecume des jours :
@LeaPierce : et puis, il s'agit de l'absurde de la vie, ce n'est pas anodin.
Trop de raison mène à la folie. Cette part d'absurde est nécessaire.
Vian, grand auteur.
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@LeaPierce je n avais pas trop accroché au côté absurde mais apprécié le coté poétique.
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J'ai commencé et crains déjà après une poignée de chapitres d'user de nouveau de l'imprescriptible "droit de ne pas finir un livre"...
L'écriture respire tant la prétention que c'est très inconfortable à lire.
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@Hornet a dit dans L'Écume des jours :
L'écriture respire tant la prétention
Ah oui ? Je l'ai pas perçu quand je l'ai lu la première fois mais j'avais 16-17 ans. Ça m'intrigue.
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@Hornet peux-tu nous mettre quelques passages ? Ça fait tellement longtemps que je l'ai lu (et je n'avais pas accroché du tout, sans vraiment me rappeler pourquoi).
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Comme Louikatorz, "j'ai été contrainte de le lire à l'époque du collège", mais moi j'ai trouvé ça super. (comme tout le programme de lecture du collège d'ailleurs, c'était incroyablement riche et varié, on a couvert toutes les époques et tous les styles, merci les profs de lettres )
J'irais pas jusqu'à le relire, mais j'avais trouvé l'oeuvre captivante par son originalité. Quand le film de Michel Gondry est sorti, je me souviens que j'avais pas compris le projet (du coup je l'ai pas vu, en mode "je refuse que ça existe" ), c'est inadaptable au cinéma pour moi, typiquement le genre d'oeuvre qui ne peut que se lire; chacun avec son imaginaire et ses visions dans sa tête; le fait qu'un créatif nous impose sa vision à lui ça casse tout l'intérêt du roman... Enfin c'est mon avis !
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Ah tiens j'ai pas laissé de trace ici.
Lu aussi. Emprunté au CDI après avoir été vendu en cours de français au lycée.
Je l'avais trouvé intéressant, original et joli mais aujourd'hui, je me souviens plus de grand chose. -
@Mai-Tai Volontiers.
Un des déjà nombreux paragraphes qui m'a fait lever les yeux au ciel en moins de 60 pages :
Colin défit les lacets de ses chaussures, les enleva et s'aperçut que les semelles étaient parties. Il tira de sa poche un rouleau de taffetas gommé mais il n'en restait pas assez. Il disposa alors les chaussures dans une petite mare qui s'était formée sous la banquette de ciment et les arrosa d'engrais concentré afin que le cuir repousse. Il enfila alors une paire de chaussettes de laine à larges bandes jaunes et violettes alternées et mit ses souliers de patinage ; la lame de ses patins se divisait en deux vers l'avant pour lui permettre des changements de direction plus aisés.
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@Hornet Je comprends pas ce qui transpire la prétention dans ce passage ?
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@LeaPierce C'est faussement onirique. L'engrais qui fait pousser les semelles... pff. Cela marche absolument pas pour moi.
Mais cette partie montre davantage ce que j'aime pas dans le contenu plus que le contenant. J'aurais pu mettre le pianocktail ou le biglemoi qui m'inspirent surtout une jeune tête à claques bourgeoise (avec pile la dégaine de Vian de la photo du 1er message) qui s'invente une vie cool faite de termes cool-han.
Un hipster neuilléen à nœud-pap tout droit venu d'une parodie des Inconnus. Salut-han. Tu vas bien-han ?
Et tout cela c'est les 60 premières pages. Je perds l'envie de tourner les autres.
Mais c'est une prouesse car à aucun moment sans connaitre la chronologie de ce roman je pourrais dire qu'il a été écrit au sortir de la guerre. Il est tout à fait moderne. De la fausse bourgeoisie péteuse moderne.
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@Hornet Ok, je comprends mieux
J'ajoute que Colin n'est pas un personnage très appréciable je trouve. Dans le souvenir que j'ai, je le supportais pas.
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@Hornet arrête de t'infliger ça, tu n'aimeras pas plus la suite
Je te rejoins, et je vois que c'est pas la peine que je le relise. Je risque de repasser un mauvais moment.
J'étais allée voir d'autres extraits sur Babelio, et il faut que je me fasse à l'idée que je n'adhère pas à son style, et son humour. -
L’écume des jours ? poétique, absurde, libre, provocatrice, créative, insolente. Je pense que Vian aurait été ravi de constater qu’il déplait au plus grand nombre.
Une œuvre particulière, facile à rejeter car elle nécessite au lecteur d’ouvrir son esprit au surréel, l’absence de concrétude en repoussera plus d’un. Pour ma part, il me semble que la recherche de la beauté, car oui, ce roman suppure de beauté, est bien plus important que l’encrage dans la réalité/vérité de toute façon à jamais inaccessible.
Bref, Vian est unique, provocateur et beau. Parfait.
PS : Question philosophique : Comment savoir ce qui est du registre de l’humour dans une œuvre surréaliste ?