Rétro-informatique : l'Oric
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Tiens, histoire de parler d'autre chose que de film ou de séries, j'ouvre un sujet (peut-être le premier d'une série ?) sur les ordinateurs de notre enfance (je parle des plus vieux d'entre nous qui ont connu autre chose que les PC actuels).
L'Oric de la société Tangerine L'Oric me tient à coeur, car c'est le premier ordinateur que j'ai possédé (à défaut d'être le premier que j'ai connu), et c'est celui sur lequel j'ai fait mes armes dans cette passion :
Un Oric-1 . N'est-il pas de toute beauté ? L'Oric-1 est sorti en 1982. Il est architecture autour d'une puce 6502 de MOS Technology cadencée à 1MHz (le même que celui du célèbre Apple II). La première version avait une mémoire vive de 16ko (A titre de comparaison, un iPhone 9 a 64Go de mémoire, soit 4 millions de fois plus...) et une ROM de 16ko (contenant le logiciel interne)
Comme la plupart des ordinateurs de l'époque, l'ordinateur était intégré dans un boitier comportant un clavier, qu'il fallait brancher sur une télévision, ce qui permet d'avoir un prix très attractif pour le grand public (d'autres modèles tels que l'Apple II nécessitaient un moniteur dédié).
La sortie video permettait un mode texte (40 caractères sur 28 lignes) en 8 couleurs, et un mode graphique de 240x200. C'était pas ouf, et ça a vite été dépassés par d'autres modèles plus récents, mais ça permettait déjà quelques trucs bien sympas :
Il se programmait en langage BASIC, qui est certainement le langage que tous les informaticiens de ma génération ont commencé a apprendre. Ce langage avait l'avantage d'être très facile à apprendre, mais il n'était pas standardisé, et donc chaque modèle d'ordinateur avait des spécificités (notamment liées à leurs caractéristiques graphiques et sonores distinctes). Les programmeurs plus expérimentés pouvaient évidemment programmer en assembleur pour des résultats plus rapides.
Les disques-durs n'existaient évidemment pas à l'époque, et même le lecteur de disquette n'a pas été disponible à la sortie de l'oric pendant de nombreux mois. La sauvegarde des données et des programmes se faisait donc sur un lecteur de cassette (du même type que les vulgaires walkmans) ce qui était monnaie courante à l'époque. Il fallait cependant avec les nerfs solides, car la fiabilité n'était pas vraiment au rendez-vous, et parfois, une sauvegarde corrompue faisait perdre des heures de travail...
L'Oric a eu beaucoup de succès au Royaume-uni (d'où il est issu), et en France, notamment grace à son prix très compétitif (lancé à 2000FF, il est vite tombé à 1000FF, alors qu'un Apple II coutait environ 9000FF à l'époque), et du fait des difficultés d'approvisionnement de son concurrent direct, le ZX Spectrum de Sinclair, qui était légèrement meilleur sur le papier.
Après un second modèle à 48ko de mémoire, le successeur de l'Oric 1 a vu le jour : l'Oric Atmos
Mis à part son clavier beaucoup plus agréable, et quelques corrections de bugs dans le basic, il a quasiment les mêmes caractéristiques de son grand frère.Et vous ? Avez-vous connu ces petites merveilles des balbutiements de l'informatique ? Personnellement, j'ai possédé les deux (un Oric 1 16ko puis un Atmos quelques années plus tard), et ai passé de nombreuses heures dessus. Je me souviens de mes années de collèges où je passais mes heures d'études à écrire ou adapter des programmes sur papier, que je m'empressais de tester le soir... (ce qui me valait évidemment des regards méprisants des garçons trop occupés à jouer au foot, une totale incompréhension de la part des filles, et a certainement modelé ma vie sociale future...)
N'hésitez pas à donner vos impressions, ou à ouvrir vos propres topics avec les machines de votre enfance.
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Tout pareil que toi
J'ai tapé pdt des heures des listings de la revue Tilt dont le fameux Oric-Kong
Et bien sur acheté les premiers jeux vraiment grand public:
Aigle d'or, Tyrann (RPG fils de Wizardry), le diamant de l'ile maudite, le Hobbit, etc ...J'avais même codé un jeu de plateforme en Basic: "l'inspecteur gadget", bugué et inachevé que j'ai paumé
Il y a 10 ans avec la nostalgie on avait créé un site aujourd'hui disparu: oricgames , plus de la moitié des tests étaient de moi
il y a très peu de choses sur la toile:
Pour Oricgames: Presque tous les liens sont HS
Un exemple résiduel :Les préparatifs pour jouer au Fer d'Amnukor, un RPG français, suite de Tyrann
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@delnis a dit dans Retro-informatique : l'Oric :
Aigle d'or, Tyrann (RPG fils de Wizardry), le diamant de l'ile maudite, le Hobbit, etc ...
Trop bien, je les avais tous (même si mon top-2 c'est Zorgon's revenge et Xenon 1)
Il faut absolument que je retrouve le diamant de l'île d'ailleurs, je crois que je n'ai jamais fini ce jeu... -
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@delnis je sais, je sais, mais les journées n'ont que 24h man !
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@orabig vivement la retraite
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@orabig j ai pas connu ceux la, a mon epoque c etait le CPC Amstrad, Amiga et Atari
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@icescream Ca ne c'est pas joué à beaucoup alors. Quelques années près...
Et au moins, tu n'as pas connu les affres du fer à souder pour faire fonctionner la sortie video ou le lecteur de K7 ! (ha oui, j'avais oublié de préciser que rien ne fonctionnait du premier coup. Tout cela était très expérimental !) -
@orabig c est vrai mais je fréquente des nostalgeeks du Z80 et du Zx Spectrum qui ont surement connu
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@orabig a dit dans Retro-informatique : l'Oric :
mais ça permettait déjà quelques trucs bien sympas :
L'aigle d'or, tilt d'or du meilleur jeu d'aventure en 198?
Les heures que j'y ai passé sans jamais pouvoir le terminer. Mais c'était sur amstrad pour moi. -
@marie-thérèse Il faisait pourtant pas partie des jeux les plus difficiles de l'époque, loin de là !
Je me souviens y avoir joué beaucoup aussi, et avoir gagné quelques fois...