Onze ans sont passés depuis le génocide qu'il a perpétré en Birmanie (Rambo IV). Aujourd'hui, John Rambo, ancien béret vert et vétéran du Vietnam, mène une retraite paisible dans le vieux ranch de son père en Arizona, où il élève des chevaux avec l'aide de sa vieille amie Maria et de la petite-fille de cette dernière, la jeune Gabriella, orpheline de mère et abandonnée par son père.
Apprenant que son géniteur vit aujourd'hui au Mexique, Gabriella s'y rend à l'insu de sa grand-mère et de John, qui considèrent qu'il n'en vaut pas la peine et que de toute façon, le Mexique c'est trop pourri.
À peine arrivée sur place, la jeune femme découvre que le papa a fondé une nouvelle famille et qu'il souhaite ne plus jamais la revoir. Déprimée, elle se rend dans une boîte de nuit miteuse où elle est droguée et enlevée par les hommes de main d'un cartel. Maltraitée, violée et battue elle est désormais une prostituée, considérée comme une simple marchandise.
Le lendemain, un Rambo affolé se lance à sa recherche et découvre ce qui s'est passé...c'est ainsi que débuta le massacre.
J'adore ce film, on dirait Taken écrit par Donald Trump et tourné dans l'Amérique de Ronald Reagan. Oubliez la critique sociale sur le traumatisme de la guerre du livre de David Morell et du premier Rambo, aucun scénario transcendant ici, on est dans le total bourre-pif ultragore bien dans l'esprit insouciant des actionners des années 80. Alors oui, ça charcute, ça tronçonne, ça oblitère du chicanos dans tous les sens. Mais, il y a quand même une forme de sincérité, de mélancolie qui se dégage, on sent tout l'amour de Stallone pour le personnage, et lui offre même le droit à une belle conclusion, plutôt émouvante et emprunte de fatalité, malgré le festival de tripailles auquel on vient d'assister.
Rambo V, un excellent baroud d'honneur pour un personnage qui représente beaucoup pour moi. Et qui saura divertir les amateurs de barbac bien sanguinolent.