Les différentes formes et courants de l'anarchisme
L'anarchisme peut prendre de multiples formes, mais le point commun des différents courants qui le composent est le rejet du pouvoir et de l'autorité. Ils se distinguent essentiellement par leurs différents programmes parfois incompatibles les uns avec les autres :
L'anarchisme terroriste, prônant la "propagande par le fait" (actions terroristes individuelles), s'est développé à la fin du XIXe siècle. Cette stratégie, qui conduisait au rejet de l'anarchisme par le peuple et à un accroissement de la répression, a été abandonnée.
L'anarchisme spontanéiste considère que, dans la société libérée des contraintes artificielles imposées par l'Etat, l'ordre naturel se rétablirait spontanément.
L'anarchisme socialiste, largement influencé par Bakounine, propose une gestion collective et égalitariste de la société.
L'anarchisme proudhonien défend l'autogestion fédéraliste. Le travail, fondement de la société, devient le levier de la politique et le fédéralisme permet le dynamisme et l'équilibre de la société.
L'anarcho-communisme prévoit la création de communautés (communes), fédérées entre elles et autogérées où chacun travaillerait selon ses capacités et consommerait selon ses besoins.
L'anarcho-syndicalisme, héritier de Bakounine, pense que les syndicats sont le meilleur moyen de lutte et d'accès à la société anarchiste. Les syndicats doivent exproprier le capital. Chaque groupe de travailleurs dispose alors des propres moyens de production, la répartition des gains faisant l'objet d'une décision collective.
L'anarchisme individualiste considère que l'individu a la possibilité de se libérer en rejetant toutes les formes de domination de la société et en vivant selon ses propres principes sans collaborer avec les institutions oppressives.
L'anarcho-pacifisme est partisan de l'action non-violente et de la désobéissance civile.
L'anarchisme écologiste rejette toute exploitation du monde naturel ainsi que l'économie industrielle. Il prône un retour à la nature sous la forme de sociétés primitives ou la mise sous contrôle de la technologie par les hommes.
On peut citer également d'autres mouvements parfois qualifiés d'anarchistes : l'anarchisme chrétien (Léon Tolstoï, Ivan Illich), l'anarchisme de droite (Louis-Ferdinand Céline, François Richard), l'anarcho-capitalisme (Cf. libertarianisme), l'anarcho-sionisme, les anarcho-autonomes...
Quel genre d'anarchiste êtes-vous déjà là le choix est plus vaste .
l'on a pas seulement le choix entre l 'anarchiste-communiste (collectivisme) l'anarchiste-individualiste..
Tiens pour mon petit plaisir à moi , je vais également rajouter l'anarchiste de droite =>
ANARCHISTE DE DROITE !
L’expression sonne comme une insulte. Ou comme un compliment, c’est selon. Ça sent le souffre, la pédanterie bon marché, le mépris revendiqué. L’anarchisme de droite n’est pas une école de pensée. C’est une famille recomposée. Introuvable voire impossible. C’est que cet anar là est d’autant plus difficile à reconnaître qu’il ne se définit habituellement pas comme tel. Anarchiste ? Il se moque de tout, à commencer par lui-même. Tâte plus du salon feutré que le pavé. De droite ? Rien ne l’agace autant que les snobs, le matérialisme et les bourgeois. Le confort n’est pas sa quête. L’anarchiste de droite n’occupe pas une position facile. Les uns lui reprochent d’être plus de droite qu’anarchiste ; les autres d’être plus anarchiste que de droite. Dans le fond, lui-même ne sait pas trop où il se situe. Les inquisiteurs perdent patience à les placer, ignorent comment les étiqueter; il faut reconnaitre que ces lurons déconcertent. Ils ne cherchent pas tant que ça à se faire remarquer ; se « distinguer » leur suffit. Si vous en suspectez un, ne le catégorisez jamais ainsi il se mettrait en colère, se considérerait marqué comme du bétail. Méfiant envers l’engagement, les slogans, les drapeaux, il aurait l’impression de s’enrôler dans un parti. Toute les étiquettes lui sont suspectes.
Devant la question: pourquoi suis-je anarchiste de droite ? La tentation est grande de s’évader dans l’anecdote, de sortir sa carte de crédit ou son colt, ou de se situer « à mi-chemin entre l’extrême droite et l’extrême gauche mais derrière l’hémicycle et en tournant le dos au Président. ».. On appartient à l’anarchisme de droite essentiellement par tempérament, qui désigne davantage une sensibilité qu’un véritable corpus philosophique. Ces hommes libres ont peu de goût pour les sentiers tracés, ont rapidement pris coutume de théoriser par eux-mêmes, en zigzag, quitte à y perdre en route un peu de sang et d’amitiés.
Les anarchistes de droite se sont donnés pour mission de trancher le col des convenances. Alliant la verve, le style, et la provocation ils ne se célèbrent pas dans un anticonformisme de façade ; ils ne cessent d’analyser, de moquer ou de dialectiser des phénomènes grotesques, qui à force de nous noyer, ont fini par apparaître souhaitables au plus grand nombre. Armés d’un subtil cocktail de cynisme, de perfidie et d’élégance, ils dégomment les démagogies.