Série de 88 épisodes, répartis en 7 saisons et diffusée entre 2002 et 2008 par FX (USA) et Canal+ (France).
L'inspecteur Vic Mackey dirige la Brigade de Choc "Strike Team", une unité d'élite de la police de Los Angeles, son QG est situé dans "Le Becail" une vieille église transformée en commissariat de fortune dans le quartier de Farmington, le pire et le plus malfamé de tout L.A.
Mackey et son équipe sont souvent épinglés par leurs supérieurs, il faut dire que leurs méthodes pour combattre le crime sont assez peu...conventionnelles (brutalité, corruption, meurtre...) cela dit, ils obtiennent des résultats, et à Farmington, c'est tout ce qui compte.
Mais au Bercail, il n'y a pas que la Brigade de Choc qui fait la loi. Le Capitaine David Aceveda, carriériste qui veut à tout prix se lancer dans la politique, dirige le commissariat, son intégrité sera mise à rude épreuve. L'officier Julian Lowe, jeune recrue honnête partagé entre son homosexualité refoulée et sa foi dans les enseignements de la Bible. L'inspecteur Claudette Wyms, détective hors pair, est la boussole morale du commissariat. L'inspecteur Holland Wagenbach, brillant criminaliste, est obnubilé par la raison qui pousse les meurtriers à passer à l'acte.
Tous sans exception devront faire face à la misère et au désespoir qui ronge les habitants de Farmington, en proie à la pauvreté et à la violence de plus en plus insoutenable des gangs.
Avis:
Chef d'oeuvre, ici on est pas dans le Los Angeles des starlettes et des tapis rouges, bienvenue dans la dure réalité du bitume. Filmé avec caméra sur épaule, le réalisme est au rendez-vous, on est en totale immersion dans cet espèce d'anti-chambre de l'enfer où tout le monde est sur le fil du rasoir. La réalisation nerveuse créer un sentiment d'urgence tout au long des épisodes.
Les personnages principaux sont les membres corrompus de la Strike Team, dont la création a été inspiré du véritable scandale Rampart, impliquant l'unité CRASH et qui a entaché la réputation de la police de L.A.
Les auteurs n'y vont pas de main morte, les épisodes sont d'une noirceur et d'une densité rarement atteinte à la télévision, parfois à la limite du supportable. Une descente aux enfers aussi douloureuse qu'inexorable, qui prend vie notamment grâce à une direction d'acteurs d'une très grande qualité et d'une intensité sans failles.
The Shield, une série tendue et complexe, qui vous prend aux tripes dès le premier épisode, dont vous serez vite accroc et qui ne vous laissera pas indemne.