@doc-cranium Si précisément !! (tu vois quand tu participes )
Grande-Bretagne, début des années 1990. Le laboratoire Pfizer met au point une molécule, le citrate de sildénafil, avec l'espoir qu'elle ait potentiellement la capacité de traiter l’angine de poitrine et peut-être éviter les infarctus du myocarde.
Une étude de phase I est donc mise en place, dirigée par Peter Ellis et Nichola Terret. On appelle un panel de testeurs, et on fait un tirage au sort : certains reçoivent des comprimés de Sildénafil à prendre, d’autres un placebo, et on note les effets cardiaques obtenus dans les deux groupes.
Rapidement, les scientifiques s'aperçoivent que l’effet obtenu au niveau des artères du cœur est quasiment inexistant. Ils décident donc d’interrompre net l’étude.
Les malades ayant reçu le placebo rendent volontiers leurs comprimés, mais l’attention des scientifiques est attirée par ceux qui ne les rendent pas, tous du "groupe Sildénafil”. Ceux-là refusent purement et simplement de se séparer de leurs précieux comprimés.
Le Sildénafil ne soignait pas le cœur, par contre il avait un chouette effet secondaire : il provoquait des érections stables et durables chez les patients, dont la vie sexuelle se trouvait largement améliorée.
C'est ainsi qu'on a découvert et élaboré le Viagra.
Des sources :
https://lesgeneralistes-csmf.fr/2016/08/19/decouverte-du-viagra-un-effet-secondaire-qui-vaut-de-lor/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sildénafil#Découverte