Décris-moi un mouton
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Ecole - bisou - honneur - gras
Un vieil homme était pelotonné dans l'encoignure d'une porte cochère.
Qu'il pleuve, qu'il vente où qu'il neige, il se tenait là, insensible à la foule qui se pressait dans la rue.
Les passants l'ignoraient tant il faisait partie du décor.
Un matin, une femme richement vêtue, déposa une pièce sur la soucoupe qu'il avait à ses pieds.
Quelques jours plus tard, elle accompagna son geste d'un bonjour.
Le vieil homme le lui rendit et la remercia.
Ils prirent ensuite l'habitude d'échanger quelques mots, sur le temps, la vie, les coups du sort.
Il lui raconta diverses anecdotes et conclut en précisant que l'enseignement le plus précieux était celui que l'on recevait à l'école de la vie.
Ils nouèrent une étrange amitié faite d'éphémères rencontres sur le bord d'un trottoir.
Le soir du réveillon de Noël, la neige se mit à tomber à gros flocons.
Une voiture s'arrêta à la hauteur du vieil homme et la dame en descendit :- Me ferez-vous l'honneur de partager mon repas ? Il y aura du foie gras et bien d'autres mets délicieux.
Il acquiesça d'un hochement de tête. Au moment où elle l'aidait à se relever, il déposa sur sa joue, un bisou aussi léger qu'une plume.
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@plume c est trop mignon vraiment
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@heidi Tu dis ça parce que plume nous dit pas c'qui s'est passé pendant le réveillon., ça doit pas être joli pour qu'elle nous le cache .
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@heidi Je ne sais pas comment je dois le prendre
Mignon : transcription, c'est gnangnan.
C'est mon côté, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. -
@plume a non c est adorable prend le bien ca m a ému
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@1tel44 Bon allez juste pour toi.
Il s'est décrassé, s'est goinfré et pendant qu'elle avait le dos tourné, a barboté toute l'argenterie et s'est tiré ventre à terre. -
@heidi C'est pour te chambrer.
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@plume........coquine
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@plume Zut il essaye même pas les draps de soie ....
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@plume et dire que tout avait si bien commencé !
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@kachina C'est juste la version pour @1TEL44 sinon il va dire :
- ouais tout ça c'est du blabla, ça n'arrive pas dans la vie et patati et patata ...
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BOn futur week-end à tous et toutes.
Pour vous petits souvenirs d'enfance.En ce temps là, les jeans n'existaient pas et les filles portaient jupes plissées et chaussettes hautes, les cardigans étaient de laine et pour toute fantaisie certaines portaient de jolis rubans colorés pour égayer leur chevelure. D'ailleurs qu'importait d'avoir de jolis vêtements puisqu'une blouse informe bleu marine recouvrait le tout. Ce vêtement si peu attrayant rendait les élèves filles et garçons semblables sinon identiques. L'école que je fréquentais alors ne comprenait que deux classes. L'une pour les sections d'apprentissage C.P, CE1, CE2 et Cm1.La seconde classe beaucoup plus petite était réservé aux élèves du CM2 ainsi que ceux de la classe préparatoire au certificat d'études. Il faut dire que cette école de montagne perdue dans le fin fond du Jura ne comptait entre ses murs qu'une quinzaine de têtes à éduquer. Pour la plupart il s'agissait des enfants des paysans dont les fermes gravitaient autour du village, des commerçants dudit village et du fils du médecin. Crétin fini que déjà à l'époque j'avais qualifié de cornichon tordu (désolée mais à cet âge tendre mon langage n'avait pas encore incorporer les grossièretés!) car cet abruti rêvait de devenir docteur afin de voir et toucher le culs des femmes. Etrange vision de la médecine ...enfin passons!
Quel âge avais je à cet époque? Six ans je crois! Car je me rappelle fort bien ,les longues heures consacrées à la reproduction des lettres de l'alphabet en écriture minuscule et majuscule. Les boucles et les déliés et surtout les taches d'encre qui maculaient soudain la feuille d'exercice quand une pression trop forte sur la plume sergent major causait un mini cataclysme entre nos doigts mal habiles. Mais surtout il y avait le regard sévère de l'institutrice qui observait par dessus ses lunettes cerclées de métal nos tentatives maladroites pour les dissimuler avec le fameux buvard rose. Après ce "pâté" d'encre violette s'en suivait généralement un coup de règle plate sur les doigts. Cela faisait mal et pour atténuer la douleur je faisais comme tous les enfants.... des bisous sur mes mains meurtries. Pas facile l'école en ces temps là! Et il ne fallait pas songer se plaindre auprès de nos parents car les punitions pouvaient se voir multiplier. L'honneur de nos géniteurs exigeait que leurs enfants soit polis, courtois, prévenant et surtout obéissant. Pas d'échappatoire possible! Pour ce faire en fin de semaine sur le tableau des corvées écrit en gras et soulignés à la craie rouge se trouvaient les noms des élèves nominés pour la semaine suivante. A ces malheureux incombaient la tâche de nettoyer la classe, effacer les tableaux, de chercher du bois dans le bucher et de le ramener dans les lieux d'apprentissage et mille autres petites corvées. Enfant rêveuse, timide et maladroite mon prénom figurait toujours en bonne place sur cette fichue liste d'infamie.
Autres temps... autres moeurs me direz vous! Certainement mais lorsque j'entends certains petits écoliers se plaindre de leur sort ... un "TSSSS TSSSS" de réprobation m'échappe parfois. -
@plume y'avait pourtant un soupçon de progrès ! il a évoqué des draps de soie ! Miracle !
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@lissilma Mes parents m'ont fait un récit similaire sur leurs années d'écoliers. Ils étaient aussi scolarisés dans des villages, école de filles, école de garçons, avec des institutrices qui n'en avaient que le nom et qui favorisaient les enfants dont les parents soudoyaient les mégères avec des gâteaux ou des poulets, alors que leur progéniture était loin d'être l'élite du village.
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@vi-king voici tes 4 mots cuisinés en gras . Enjoy ! Enfin je l'espère !
Bisouilles les plumes
La pluie frappe sur les vitres de l’enceinte grisâtre de l’école. A l’intérieur de l’établissement , c’est la lutte des classes. Les costauds font leur loi au centre de la cour. Les petits rampent près des murs . Leur honneur est perdu . C'est clair !
Il y a longtemps que Pascal a pris pour habitude de les ignorer. Il est calé contre un banc. Il fouille , regarde furtivement dans sa poche, y découvre un sachet de biscuits. Il est tout humide et s’effrite sous ses doigts. Son ventre émet un gargouillis. Il rêve d’un pain au chocolat chaud ….ou d’une gaufre au caramel;
Il observe le petit groupe, au loin, qui fait de la contrebande de billes et parie sur le plus gros bigaro. Lui, il a plus rien à échanger. Albert, la brute, un grand garçon, aux cheveux gras, à l’odeur d’un pneu chauffé après un grand coup de frein, lui a tout extorqué la semaine dernière.
Sa cruauté est absurde, elle peut s’abattre n’importe quand et sur n’importe qui.
Pascal en a peur. Aussi, l’éviter est-il devenu une nécessité. Il ne veut même plus croiser son regard.
Faut dire que Pascal aime la douceur , la contemplation et les bisous aussi. Il regrette que ces valeurs se fanent comme ces feuilles jaunissantes qui jonchent le sol.
Pascal marche sur les traces fantomatiques d’une marelle dessinée à la craie.
Il veut retourner en classe . Là bas au moins il se sent en paix.Et puis apprendre le rend joyeux. Il écoute, il regarde. Il pressent même une possibilité de s’extraire de ce monde fait pour les vrais bagarreurs.
En attendant, il compose avec les jeux d’enfants, au final, pas si innocents que ça, où chacun teste ses limites, et celles des autres.
Tout à coup, une sonnerie résonne ! Un vent d’urgence souffle. On court dans tous les sens. Dans le préau c’est l’affolement. On cherche un abri.
Derrière ces nuages, couve un nouveau bombardement.
Pascal a fermé les yeux. Bizarrement il n’a plus peur. Imaginer l’odeur de ce pain au chocolat et de cette gaufre au caramel suffit à l’apaiser.
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@plume Ho un conte de noël, nous y voilà, mais que j'aime ça, cette période adoucit tout, et ce genre d'histoire ne lasse personne.
mon double like
tu nous raconteras la suite j'espère@Lissilma "Oh Tempora Oh Mores !" c'est clair que la société a complètement changé, et l'école a hélas bien mal suivi la révolte des 68 tartes et leur interdit d'interdire. Ton histoire c'est la guerre des boutons.
@Kachina oui l'école c'est aussi le panier de crabe, la loi de la jungle, quelque part c'est pas plus mal que les enfants sortent du cocon protecteur familial pour se préparer à la vraie vie qui n'est pas un conte de fées.
Ces 4 mots nous ont envoyé dans l'enfance et ce fut vraiment génial de vous lire, Merci
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@Cubix
Tout à ton honneur ces quelques mots
Bienvenue parmi nous -
@Cubix Bienvenue moussaillon surfer adepte d'un si frêle esquif, tu épates tout l'équipage. Bravant les rouleaux et les requins tu as prouvé ta valeur pour integrer notre majestueuse frégate Corsaire
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@cubix il est venu il a vu il a vaincu ! tu es des nôtres !