Candy Candy est un shojo manga publié à partir de 1975 au Japon, dessiné par Yumiko Igarashi et scénarisé par Kyoko Mizuki.
Pour commencer, une info importante, version longue : les deux créatrices sont ou ont été en litige de nombreuses années, Igarashi ayant réclamé pouvoir se passer de l'accord de la scénariste pour commercialiser des produits dérivés du titre, ce qui déplut à la scénariste ainsi qu'au studio d'animation Toei. Un procès a cependant donné raison à la plaignante (Mizuki). Igarashi décide d'attaquer la Toei pour obtenir les droits exclusifs sur la série animée et les films + produits dérivés, et sentant l'affaire s'enliser, le studio a tout simplement gelé les droits de diffusion de la série et des films. Aussi aucune réédition du manga ou de la série, produits dérivés, ni autre adaptation n'est à l'ordre du jour
Version courte : la dessinatrice a fait sa drama-queen, la frilosité s'est emparée des studios et maisons d'édition concernant la réédition du manga et plus.
Le manga (papier) est plutôt méconnu, en revanche l'adaptation en série animée (je trouve, toute pourrie, c'est dit ^^) a cartonné en France grâce au fameux Club Dorothée.
Des scans sont trouvables en ligne néanmoins, les mangas se vendant à prix d'or alors que l'édition est toute pétée, mais genre vraiment, la reliure est vraiment ultra fragile !
(aussi la meilleure affaire de ma vie : 10 francs le tome à l'époque, vendus 120€ les 8 sur Ebay, le tome 4 ou 7 étant manquant...)
Le pitch :
Candy Neige André (Kyandisu Howaito Ādorē) grandit dans l'orphelinat de la Maison de Pony dans le Michigan. Elle y séjourne avec sa plus chère amie Annie, toutes deux retrouvées lors d'un épisode neigeux dans un panier (d'où le nom de Candy Neige). Elles sont élevées avec les autres enfants recueillis par une femme âgée, la bien coulante Mademoiselle Pony, et la plus stricte mais pas trop non plus Sœur Maria, deux femmes aimantes entourant ce petit monde de leur mieux.
Candy, gamine sauvageonne et espiègle, blonde à bouclettes au visage parsemé de tâches rousseur, peine à séduire les adoptants, cherchant une petite fille plus calme. Annie d'un caractère plus timide et docile, dotée d'un physique de poupée, se fera adopter dans sa dizaine par un couple fortunés. Honteuse de ses origines, elle enverra quelques temps après son adoption une lettre d'adieu à Candy. Le cœur brisé par cette nouvelle, elle partira alors pleurer dans son coin préféré, et y fera la rencontre de celui qu'elle retrouvera tout au long du titre, son "prince de la colline". Peu après, Candy est engagé par une famille fortunée, les Legrand, mais comme simple fille de compagnie...
Les aventures de Candy débutent !
Avis :
Le pitch est pas fou, mais le titre vaut bel et bien le détour. Contrairement au DA, il présente une héroïne non pas pleurnicharde, mais brave, têtue, un peu garçon manqué, qui séduit malgré elle par sa spontanéité quasi toute la gente masculine.
A une époque où les femmes avaient peu de choix de vie et de liberté d'action, Candy elle fait et dit un peu ce qu'il lui plaît tant que sa condition le lui permet (en tant que faire valoir des Legrand, au début, sa marge de manœuvre est assez faible par exemple).
Je déplore aussi qu'on retienne ce titre comme un truc cul-cul la praline quand le manga évoque nombre de sujets graves, comme l'abandon, le deuil, la maladie, la guerre etc. Candy est l'une des plus bad-ass des héroïnes de manga. Elle se relève toujours et sans spoiler, elle va pas traverser un long fleuve tranquille. Elle protège la veuve et l'orphelin, se fiche des règles quand elles les jugent stupides, aime sans réserve, le tout sans se départir d'un sacré sens de l'humour ni de sa répartie légendaire !
Franchement, le manga vaut le coup d’œil, même s'il a prit une petite claque.
Gros bémol : les dessins, surtout le charadesign, à mon avis assez vilain, sauf en ce qui concerne les costumes (assez réussis) et certains décors.