Vers la fin de la mondialisation ?
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ation et les inégalités
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La fin de la mondialisation ? Entre 1988 et 2008, la mondialisation a profité aux Asiatiques les plus pauvres et aux Occidentaux les plus riches. Aux dépens des classes moyennes du Nord, dont l’appauvrissement relatif constitue aujourd’hui le principal défi politique. Propos recueillis par Antoine Reverchon.
La mondialisation a ouvert une nouvelle ère dans le commerce international ; les marchandises circulent plus librement que jamais. Certains pays en voie de développement ont ainsi profité de ce nouveau contexte pour devenir de puissants exportateurs. Mais dans les pays industrialisés, les délocalisations ont durement touché les classes ouvrières. Faut-il voir dans ce mouvement un processus de redistribution planétaire qui permet de faire reculer les inégalités à l’échelle du monde ? Cette vision est-elle au contraire illusoire ? Éléments de réponse avec Branko Milanovic, économiste américain d’origine serbe, qui a fait l’essentiel de sa carrière à la Banque mondiale, où il a dirigé un programme de recherche sur les inégalités.On a coutume de lire et d’entendre que la mondialisation des échanges intervenue depuis un quart de siècle, avec la chute de l’Union soviétique et l’ouverture de la Chine et de l’Inde, a sorti des centaines de millions de personnes de la pauvreté. Le capitalisme aurait donc réussi là où le communisme soviétique et les expériences de développement « autocentré » de nombreux pays du tiers-monde ont échoué ?
Il y a eu en effet un fort accroissement de la richesse mondiale sur cette période. Les pays d’Asie en ont été les principaux bénéficiaires, alors que l’Europe et l’Amérique du Nord en ont beaucoup moins profité. C’est l’inverse de la première mondialisation, entre 1850 et 1914, dont l’Europe et l’Amérique avaient été les seuls bénéficiaires, tandis que la Chine et l’Inde connaissaient une régression de leur richesse.
Mais nous possédons aujourd’hui suffisamment de données pour savoir ce qui se cache derrière cette convergence, et découvrir qu’il y a en réalité des perdants et des gagnants de cette seconde mondialisation, tout comme pour la première. Nous avons désormais accès aux enquêtes menées auprès des ménages dans la plupart des pays du monde, où il leur est demandé quel est leur revenu disponible (d’où qu’il provienne) et leur consommation. Depuis la chute du communisme et l’ouverture de la Chine, nous pouvons travailler sur ces données jusque-là tenues secrètes. Et nous avons, à la Banque mondiale, lancé des enquêtes de ce type dans la plupart des pays d’Afrique.
La compilation de données d’environ 130 pays sur vingt ans, de 1988 à 2008, montre que la hausse des revenus a été très forte pour deux catégories de la population mondiale : premièrement, celle qui se situe au milieu de l’échelle des revenus (entre les 40e et 60e centiles — c’est-à-dire que 40 % de la population mondiale gagne moins qu’eux, et 40 % plus qu’eux) ; deuxièmement, celle qui se situe tout en haut de cette échelle, le dernier décile, et en particulier les 1 % les plus riches. La première catégorie a vu ses revenus augmenter de 70 à 80 % ; la seconde, de 65 %. En revanche, la progression des revenus a été de moins de 10 % entre les 75e et 95e centiles. Elle est nulle pour les ménages situés au 80e centile.
De qui s’agit-il, concrètement ?
Les ménages à revenus moyens, qui ont vu leur revenu le plus progresser, sont essentiellement en Chine, en Inde, au Vietnam, en Thaïlande et en Indonésie. Les plus riches sont un peu partout, mais surtout aux États-Unis : 12 % des Américains font partie des 1 % les plus riches de la planète. Enfin, les classes moyennes européennes et américaines ont vu leurs revenus stagner.
Les partisans des « bienfaits » de la mondialisation promeuvent la « théorie du ruissellement » : l’enrichissement des uns, en créant des activités, des emplois et de la consommation, finirait par enrichir tout le monde. Cela peut être vrai à un niveau national si des institutions procèdent à la redistribution des revenus. Mais au niveau mondial, cette théorie est fausse. Comme lors de la première mondialisation, la révolution technologique a créé des rentes énormes sur les produits nouveaux, et la mondialisation a étendu la captation de ces rentes à la planète entière.
Les plus pauvres se sont enrichis, et le niveau de revenu des classes moyennes occidentales reste tout de même très supérieur à la moyenne. Ce n’est pas si mal, non ?
Certes, mais il ne faut pas croire que les perdants de la mondialisation soient victimes d’une illusion d’optique. La stagnation de leurs revenus est due à l’explosion du chômage, à la généralisation de la précarité, à la faiblesse des salaires, aux délocalisations des entreprises vers les pays d’Asie. Surtout, ils ne vivent pas sous un gouvernement mondial, mais dans des États-nations. Le chômeur français ou américain se fiche de ce qui se passe en Chine. En revanche, il voit que, dans son propre pays, les 1 % à 5 % les plus riches ont profité de la mondialisation, contrairement à lui.
De plus, ces inégalités, jusque-là masquées par le recours massif au crédit, ont été mises en lumière par la crise de 2008. La distribution des revenus est la même qu’avant la crise, mais alors que les riches ont reconquis en peu de temps leur niveau de revenu antérieur, celui des classes moyennes stagne ou diminue depuis huit ans, ce qui suscite désenchantement et colère. Des mouvements politiques ont compris que l’on pouvait prospérer sur le thème des inégalités : il est devenu possible de dire ouvertement que la mondialisation, ce n’est pas bon pour tout le monde.
La convergence des revenus entre pays asiatiques et classes moyennes occidentales n’induit-elle pas un mouvement de relocalisation des activités chez nous ?
Non, parce qu’il y a encore de nombreux pays dont la marge de progression est importante, en Asie du Sud (Cambodge, Birmanie) et en Afrique (Éthiopie, Kenya…). Il n’y aura pas de retournement. Et les personnes qui ont perdu leur emploi ou vivent dans la précarité depuis dix ou quinze ans ont perdu leur qualification ; il est trop tard pour qu’elles retrouvent une dynamique de hausse des revenus.
Les économies occidentales ne vont-elles pas créer des emplois en « montant en gamme » dans la technologie, quitte à sacrifier les industries traditionnelles, laissées à la concurrence asiatique ?
Il y aura certes des créations d’emplois nouveaux, y compris dans des activités qui n’existent pas encore. Mais y en aura-t-il autant que d’emplois perdus ? Surtout, les effets de la mondialisation durent depuis une génération, une vie entière pour certains, et ont modifié profondément les conditions de travail pour les générations suivantes. Tout se passe comme si on était retourné au travail à la tâche d’il y a cent cinquante ans, avec les « contrats zéro heure », l’ubérisation des services, la « flexibilisation » du marché du travail…
Comment combattre cette aggravation des inégalités ?
À partir de 1914 et jusqu’en 1980, il y a eu une période de forte baisse des inégalités. Pour de mauvaises et de bonnes raisons. Les mauvaises sont liées aux deux guerres mondiales. Au-delà de la destruction de richesses (qui réduit « naturellement » les inégalités), la guerre a été financée par les riches, et le maintien de la cohésion nationale a nécessité une redistribution des revenus. Les « bonnes » raisons, c’est que la pression de la révolution russe, du mouvement socialiste et du syndicalisme, renforcés par le désenchantement des classes populaires envers les classes riches, jugées responsables du conflit, ont accentué ce phénomène de redistribution. Enfin, l’accès à l’éducation s’est généralisé et a permis aux travailleurs d’obtenir les emplois plus qualifiés créés par le progrès technique.
La période qui suit 1945 est unique dans l’histoire mondiale, car elle a vu simultanément la richesse mondiale augmenter considérablement (d’un facteur cinq pour des pays comme l’Italie, par exemple) et les inégalités diminuer d’un tiers. Alors qu’auparavant l’augmentation de la richesse globale entraînait celle des inégalités, comme cela est à nouveau le cas depuis 1988.
Il faudrait donc une guerre pour inverser la tendance ?
Il y a un risque non négligeable que le degré d’inégalités que nous avons atteint débouche sur des conflits, des guerres civiles. L’extension actuelle du nationalisme en Europe et aux États-Unis, combiné au revanchisme de la Russie et de la Chine, rappelle 1914… Espérons que les leçons du passé ont été tirées !
Certes, les moteurs d’une réduction des inégalités — la force des syndicats et des partis de gauche, l’extension de l’éducation — sont aujourd’hui épuisés. Mais il y a d’autres facteurs « positifs » possibles, comme une forte hausse des impôts sur le patrimoine et les successions pour favoriser la redistribution, une extension des droits de propriété (intellectuelle en particulier) de façon à déconcentrer les revenus du capital, un meilleur partage de la rente entre toutes les parties prenantes des entreprises, une amélioration de la qualité de l’éducation.
De plus, la diffusion de l’innovation devrait permettre à de nouveaux entrants de concurrencer les détenteurs de la rente technologique. Il est aussi possible que les effets des nouvelles technologies, qui ont jusqu’ici favorisé les plus qualifiés aux dépens des non-qualifiés, s’étendent par la robotisation et le « big data » aux travailleurs qualifiés, mettant un terme à l’envol de leurs revenus et réduisant les inégalités. Le pire n’est pas certain.
VERS LA FIN DE LA MONDIALISATION ?
Fondés sur une croissance perpétuelle, le capitalisme et la mondialisation ne sont plus viables sous leur forme actuelle. Mais sauront-t-ils se réformer?
Les images du satellite de la Nasa se passent de commentaires tant est saisissant le contraste entre une première série de clichés et une autre. La première, barrée de la mention «avant», prise à plusieurs centaines de kilomètres de la terre entre le 1er et le 20 janvier, montre l’est de la Chine recouvert d’une épaisse couche de dioxyde d’azote. Un mois plus tard, la seconde série prise au-dessus de la même zone est vierge de toutes émissions polluantes.Au même moment, une autre étude, celle du Centre or Research on Energy and Clean Air (Crea) basé en Finlande, indique que les émissions de CO2 ont diminué d’environ 25 % par rapport à l’année précédente.
Au lendemain des mesures drastiques adoptées par le gouvernement chinois pour tenter d’enrayer l’épidémie de coronavirus dans la province du Hubei, les pollutions de voitures, camions, avions et autres usines à l’arrêt se sont littéralement effondrées en quelques jours, y compris dans la région de Pékin.
Première puissance exportatrice au monde, la Chine représente à elle seule plus de 11 % du commerce mondial de marchandises et s’affiche comme le premier fournisseur de 65 pays. Alors forcément, lorsque le pays-usine à la pointe de la mondialisation des échanges tousse, c’est toute la chaîne d’approvisionnement mondiale qui s’enrhume… et les polluants atmosphériques qui diminuent. A lui seul, l’Empire du Milieu symbolise mieux que tout autre pays ce mouvement de globalisation hâté au début des années 1980.
Erwin Professeur honoraire universitaire en sciences Politiques et économiques
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Entièrement d'accord avec vous , quel plaisir que ce site , des gens intelligents et aimables , cela me change de l'ancien site ou j'étais avec vraiment la bêtise incarnée, bonne soirée Erwin
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Très intéressant à lire ce topic, merci du partage @erwin.
Je ne pense pas à une fin de la mondialisation, du moins pas maintenant. Sinon je suis d'accord avec ce que dit @Kaa. Nous avons notre part de responsabilité en tant que consommateurs.
C'était effectivement assez impression de voir la diminution de la pollution. Outre la covid, il faudra bien faire plus d'efforts à un moment donné à cause de l'impact du réchauffement climatique. J'ai malheureusement l'idée que l'on ne prend pas encore assez ce sujet au sérieux.
Il faudra pourtant remettre en cause le système de production, les moyens de transports, qui contribuent au réchauffement climatique.
L'automatisation du travail est un élément à double tranchant : elle a certes permis de créer de nouveaux postes et de réduire la pénibilité dans le monde du travail, mais il est probable que pour les années à venir, elle contribue à aggraver les inégalités économiques en entraînant une disparition de métiers pouvant être automatisables.
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Pour apporter un point de vue différent (mais pas incompatible) :
Le boycott, auquel je suis très favorable, a ses limites. Tant que les décisionnaires politiques des modèles économiques de nos pays ne vont pas dans cette direction (amender, refondre et/ou torpiller les multi-nationales pollueuses, mettre fin aux accords ultra-libéraux, renforcer les services publiques, etc), ça restera anecdotique et parfois même illusoire.
Et je trouve parfaitement contre-productif d'imputer plutôt la faute et le devoir au peuple sans trier le grain de l'ivraie. Plusieurs données sont à mettre en perspective, dont certaines que je connais très mal et d'autres que je n'évoquerai pas ici pour rester lisible.Je dis pas ça pour décourager les initiatives écolos, bien au contraire ! C'est une très bonne chose de faire à son échelle des efforts. Mais de mon point de vue pas vraiment l'unique solution aux multiples problèmes environnementaux, loin de là.
Pour beaucoup de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté, la comsommaction est déjà leur crédo. Recycler, conserver un objet cassé encore en état de marche, réparer, porter des fringues jusqu'à usure complète, acheter d'occasion, fouiller dans les bennes à ordures pour y récupérer des denrées consommables, récupérer des composants parfois dangereux pour les revendre (donc participer activement au recyclage des déchets), ne pas voyager...
Ce n'est pas un choix par contre, ou rarement.
Et logiquement, en adéquation avec ce que la société nous vend comme un idéal, pas mal espèrent avoir plus de sous ou économisent pour... consommer plus :Ce qui explique en partie que dans les foyers les plus modestes, tu pourras trouver le dernier Iphone : un moyen de paraître d'une meilleure classe sociale. En plus d'être un outil qui malgré ses défauts, demeure très pratique au quotidien. Spécialement quand tout aujourd'hui est dématérialisé... Les considérer stupides pour cela, ou hypocrites de s'insurger face à l'immobilisme politique, c'est un jugement parfois hâtif. Et mettre de côté les rapports d'inégalité de plus en plus élevés entre riches et pauvres, l'impact de la mondialisation et les effets pervers de ceux-ci, et les rapports de force bien inégaux entre peuple et dirigeants.
A côté de ça, les industriels (que j'englobe dans la classe dirigeante) ne rendent pas la tâche aisée de ceux qui, privilégiés et/ou sensibilisés, souhaitent améliorer leur façon de consommer. Et parviennent même à en décourager : greenwashing, obsolescence programmée, matraquage publicitaire (bonjour le neuromarketing !), empreinte carbone non spécifiée, absence ou falsification de traçabilités...
Et complètement adoubé par nos dirigeants, les opposants terminant le plus souvent aux oubliettes quand trop dérangeants (il faut donner l'impression d'une diversité dans le paysage politique mais faut pas pousser). Eux selon moi sont d'avantage responsables. Ils détiennent le pouvoir de faire évoluer les mentalités en changeant de politiques. Et pourtant parviennent aisément à nous diviser sur ces questions, distillant une parole moralisatrice tout en nous enjoignant à consommer (dissonance cognitive puissance max). Et ne nous montrent pas du tout le bon exemple (bis).Enfin, dire que les politiques n'ont plus de pouvoir face au boycott, c'est omettre certaines réalités. Comme le passage en force des accords de libre-échange en Europe, conformément au GOPÉ (JETA, CETA...) malgré une forte mobilisation contre ceux-ci.
Ou encore les impacts extrêmement néfastes de politiques similaires déjà constatés depuis les années 90. L'exemple le plus frappant selon moi : la privatisation d'une ressource absolument vitale, l'eau potable. Permise uniquement par ce type d'accord (en Amérique centrale et latine, en Afrique...) sans que le peuple n'ai son mot à dire. SI le boycott a permis à certains pays de pas trop mal s'en sortir, c'est pas le cas de tous. Et boycotter une ressource vitale, bah ça demande beaucoup d'organisation, donc ça ne se fait pas seul.
Enfin, pour rebondir sur le "fais ta part" façon colibri @Kaa : déjà, trouver à la tête de ce mouvement un type aux pratiques discutables est pour le moins perturbant. Puis surtout, il omet bien de raconter dans son intégralité la belle légende qu'il nous survend. Car à la fin, le petit colibri qui, courageux et sensé, fait seul sa part pour éteindre un feu de forêt, il meurt. Et pas n'importe comment : d'épuisement.
Moins vendeur comme histoire -
@Kaa a dit dans Vers la fin de la mondialisation ? :
@Tinker-Bell Je préfère parler de choix éclairé que de boycott
Pour pas répondre sur les divers topics où tu es intervenu, j'ai repris le terme boycott que tu défends ici
Symboles par excellence de ces excès, les GAFA ne vendent pourtant absolument rien d'essentiel et les alternatives existent :
G -> Qwant, Ecosia, etc.Mais Google (enfin, Alphabet désormais) est loin d'être un juste moteur de recherche !
A -> Fnac/Darty, Leboncoin, hypermarchés...
Des grands groupes qui ne font pas beaucoup plus de cas du développement durable aux politiques très discutables ?
F -> (Je n'ai toujours pas compris à quoi ça sert au juste...)
Facebook, soit tous les produits du multi milliardaire Mark Zuckerberg
A -> (en admettant que ce soit "bien pratique"...) Fairphone, etc.
Apple ne fait pas que de la téléphonie mais ok.
Et le M pour Microsoft, soit Bill Gates ? C'est GAFAM, plus GAFA.
En fait, ces 5 grands groupes sont détenus par de très grandes fortunes qui investissent dans énormément de domaines et détiennent un très fort pouvoir politique.
Les accords de libre-échange ne valent qu'à partir du moment où il y a des acheteurs. Les aliments sont tracés, il suffit de ne pas acheter de viande (etc.) en provenance d'Amérique pour que ces accords soient, de facto, caducs. Et quand les aliments ne sont pas tracés c'est qu'il y a quelque chose à cacher...
Bah nan, je viens de te parler de la privatisation de l'eau, qui est une conséquence d'accords de libre échange dans les pays d'Amérique.
Concrètement, en France, ça veut dire par exemple se voir interdire certaines lois car anti-commerciales. Par exemple, le retrait à la vente des bouteilles en plastique et produits en plastique contenant des phtalates pourra faire l'objet d'une réclamation des industriels de ce secteur pour concurrence déloyale. Si l'Etat est jugé faire de la concurrence déloyale par le tribunal référent (souvent des gens pas dénués de conflits d’intérêts) on pourra même se retrouver en tant que citoyens à payer avec nos impôts des dommages et intérêts aux entreprises plaignantes en plus de voir le marché inondés de produits insalubres.L'inertie des politiques : A nous de faire de notre mieux avec nos bulletins de vote...
Bah moi je vote blanc, tsé... Efficacité de mon vote dans un pays qui ne le prend pas en compte dans le scrutin final ? Zéro. Pour autant, j'ai confiance en aucun partie politique actuel pour redresser la barre en matière d'écologie. Je vote selon mes convictions mais ça n'a aucun impact...
On peut aussi changer de fournisseur d'électricité, se renseigner sur les AMAP qui pourraient exister à proximité, prendre l'habitude de se déplacer à pied ou à vélo pour les courtes distances, acheter d'occasion, installer des économiseurs d'eau...
Ce que font déjà les plus démunis comme explicité plus tôt, en France aussi (bon sauf passer chez Enercoop car ça reste plus cher qu'ailleurs).
Les AMAP ça reste casse-bonbon, faut pouvoir libérer un créneau pour ça, beaucoup gâchent car n'aiment pas certains produits du panier, et c'est quand même plus cher que sur certains marchés. Oui, oui, viendez à Barbès, concurrence tarifaire : tu peux pas test'
Et pour les déplacements, c'est une réflexion d'urbain ça, dixit la méga parisienne sans permis qui a souffert en vivant en région Quand tu vis dans un patelin ou une petite agglomération, la voiture est logiquement le moyen de transport privilégié, même pour une courte distance. Pense aussi aux personnes âgées, aux invalides, aux parents avec leur(s) enfant(s) etc.PS : je ne juge pas les gens "stupides" - mais je pense qu'il y a un manque d'éducation économique. Nous vivons désormais dans un monde complexe économiquement parlant, il devrait y avoir des cours d'économie "pratique" dans les écoles pour permettre à tout un chacun de comprendre comment ce monde fonctionne, et avoir les clés pour savoir comment y évoluer.
C'est là, je te plussoie 1000 fois. L'éducation, première arme pour lutter contre l'inaction climatique
Mais là, j'en reviens à la politique perso. Je parle pas nécessairement de l'EN vu l'état actuel de cette institution. Mais on a parait-il un Ministère de la transition écologique... Sinon, une/des organisations non gouvernementales, mais là encore, c'est politique. Et c'est par exemple ce que fait Greenpeace depuis ses débuts.
Et bon, toujours selon moi, c'est pas une politique d'éducation nationale qu'il faudrait mettre en œuvre mais mondiale. Après, je suis une anarchiste anti frontière dans l'âme, et ça changera pas je pense, même si beaucoup me trouve débile/utopiste (et c'est leur droit, j'en pense souvent pas moins des nationalistes ultra protectionnistes...). -
@erwin
Le problème de la mondialisation c'est que les multinationales écrasent les états qui ne servent plus de régulateurs, tout se vend, tout s' achète.
Elles engrangent les bénéfices, elles mutualisent les pertes.
Et elles sont devenues des maîtres chanteurs devant des états au service.