Série de Phoebe Waller-Bridge
Année : 2016-2019
Pays : Grande-Bretagne
2 saisons (série terminée)
Avec Phoebe Waller-Bridge, Sian Clifford, Bill Paterson, Olivia Coleman...

Synopsis : (Sens Critique)
Fleabag est une jeune femme délurée (...) qui refuse toute aide dans sa quête d’une vie indépendante. Brisant souvent le quatrième mur, elle n’hésite d’ailleurs pas à interpeller le spectateur qui porterait un jugement moral sur ses actions…

Trailer : (je préviens, ça spoile quelques gags)

Avis :
Fleabag (sac à puces), londonienne dont on ne connaît jamais le patronyme, commet régulièrement des boulettes monumentales. Et tâche de les réparer ensuite.
Pour ensuite revenir au point de départ : démêler le bordel de sa vie.

On découvre assez vite combien ses relations familiales, amoureuses, sexuelles et amicales sont complexes, à l'image de ses états d'âme. La sœur complètement névrosée et son compagnon un poil particulier, le père recasé avec une peintre castratrice, sa relation avec sa meilleure amie avortée tragi-comiquement, son histoire d'amour plutôt bancale...

Issue du one-woman show de Phoebe Waller-Bridge, la série se révèle un bel objet sériesque, avec une durée idéale (12 épisodes de 30 minutes).
On sent l'influence du spectacle humoristique original, les remarques fréquentes du personnage principal à l'intention du spectateur y sont pour beaucoup. Et les mimiques de Fleabag à ces occasions sont délectables (le trailer en révèle quelques unes).
La réalisation et la mise en scène sont assez brillantes, servant intelligemment le scénario. Les rôles secondaires rendent bien à Fleabag la réplique, Olivia Coleman en tête. J'étais contente de retrouver le Moriarty de la série Sherlock en la personne d'Andrew Scott, présent dans la saison 2.

Ils ont tenté une adaptation française avec Camille Cottin, Mouche. Chacun ses goûts, je la trouve très mauvaise du peu visionné ^^' Tout dans Fleabag est incarné par Phoebe Waller-Bridge, et sa particularité anglaise lui confère un humour bien spécifique. Une adaptation bien inutile ou en tant cas mal réalisée/pensée/écrite.

Pour conclure, j'ajoute une de mes scènes préférées, "Hair is EVERYTHING" qui spoile pas mal côté "gags" alors je balise :

Connaissez-vous cette série, sa créatrice et/ou ce one-woman show ?

J'ai commencé Fleabag hier par curiosité puisque j'entendais toujours dire que c'était une série hilarante. J'ai vu deux épisodes et je ne dirais pas forcément que c'est "hyper poilant" mais c'est l'humour pince sans rire à l'anglaise et ça reste plutôt bon pour le moment.

Eh bien, j'ai regardé la série en entier et j'ai vraiment bien accroché, elle vaut le détour ! Si vous aimez l'humour pince-sans-rire des british et des personnages complexes et attachants, alors foncez !
Toutes les relations que le personnage principal entretient, que ce soit avec sa meilleure amie, ses petits-amis ou sa famille sont touchantes.
C'est un personnage qui est une catastrophe sur pattes parce qu'elle est extrêmement maladroite, à la fois dans sa façon d'agir mais aussi dans ses relations avec les autres et pourtant on sent tout l'attachement qu'elle a pour les autres et sa volonté de faire les choses bien. Petit à petit, l'on apprend aussi les coups durs qui ont marqué son existence et l'on se rend compte que malgré le désespoir, le chagrin et la douleur, elle parvient toujours à s'accrocher au plus important : la vie et tous ces petits riens qui nous rappellent que le plus important sont les moments passés avec les gens que l'on aime.
Il y a une scène de confession où elle avouera justement que ce qui lui fait le plus peur, c'est d'oublier les gens et donc tous ces souvenirs qui nous font du bien, tous ces gens que l'on a aimé terriblement et qui nous ont fait nous sentir vivants.
Une autre scène marquante et qui, je trouve, répond bien à ce que j'ai évoqué au-dessus, c'est celle où elle se retrouve en tête à tête avec son père et que celui-ci lui dit : "I think you know how to love better than any of us. That's why you find it all so painful."
C'est parce qu'elle est si passionnée et si entière dans toutes ses relations avec les autres qu'elle chute si bas à chaque coup dur, mais c'est aussi parce qu'elle aime véritablement les gens qu'elle parvient à se relever et à accepter que toute chose à une fin, que l'on ne peut pas avoir prise sur tout quand bien même on y mettrait toute la volonté du monde

Et effectivement, il a fallu que je lise la présentation du topic pour me rendre compte qu'à aucun moment on ne mentionne le nom du personnage principal dans la série. é_è

@Egon ça y est j'ai envie de voir maintenant... L'avis précédent m'avait déjà plu, et connaissant un peu vos goûts à toutes les deux, ça confirme que cette série devrait beaucoup me plaire. Merci pour ton avis éclairé !
Et le titre que tu as partagé en dernier spoiler claque, j'adore.

Ayé, commandé, reçu, j'ai plus qu'à me lancer !

J'ai enfin tout regardé ! Ça se dévore vraiment vite...
Indéniablement, c'est très bien ficelé, et on ne peut qu'adorer l'héroïne.
Par contre j'ai pas tellement souri sur le moment : a posteriori oui, quand on repense à la collection incroyable de situations absurdes

Spoiler

-le weekend "féministe" où les meufs doivent faire le silence et récurer le parquet pendant que juste à côté il y a un séminaire du même tonneau mais avec des hommes qui braillent "SLUT !" toutes les 2 minutes, nan mais
-l'héroïne qui a bcp trop bonne mine le jour de l'enterrement de sa mère, et tlm n'arrête pas de lui dire
-au tout début le mec qui la remercie chaudement, les larmes aux yeux... parce que c'est la première fois qu'il arrive à faire une pénétration anale
-le vernissage où on découvre en même temps que l'héroïne qu'en fait elle était "invitée" en tant que serveuse
-etc. etc.

mais l'ensemble est vraiment doux amer. Du coup pendant le visionnage j'ai plus souvent pleuré qu'autre chose, ce qui est sans doute personnel mais enfin c'est ce que ça a provoqué en moi (je précise que je ne m'identifie pas du tout au personnage, j'ai rien à voir avec elle, par contre certaines situations familiales m'ont fortement rappelé du vécu).

Ce que j'ai le + aimé :

• L'ambiance et les personnages très anglais, ça m'a un peu rappelé Bridget Jones (le bouquin, pas le film) en plus sombre.
• Le personnage de la belle-mère qui est hallucinant pour le double sentiment qu'elle provoque : on est en souffrance dès qu'elle est là mais en même temps on attend avec délectation d'entendre le prochain truc horrible qu'elle va dire...
• Moriarty !
• Et par-dessus tout : le jeu avec le 4ème mur. J'adorais déjà ça dans House of Cards, mais là c'est poussé à l'extrême, quel délice.
  
  Spoiler

  quand le prêtre relève avec agacement les moments "d'absence" où l'héroïne nous parle, et aussi l'image finale où elle nous quitte en mode "c'est bon vous pouvez arrêter de me suivre"

Une bonne série !