L'histoire :
Un virus mortel appelé "La Fièvre" a décimé la population, à peine 5 % ont survécu et parmi eux, plusieurs sont morts dans le chaos qui a suivi.
Un homme Willem Storm, et son fils sont parmi les rescapés. Mais Willem ne va pas se contenter que de survivre. Il va inviter les gens à se joindre à lui pour fonder une nouvelle communauté. Avec le groupe qu'il réunit, il devra faire face à de nombreuses difficultés : famine, conflits entre les personnes, attaques de pillards, etc.
Commentaires :
On suit le roman avec l'oeil du narrateur : Nico, le fils de Willem. Il raconte sa vie d'adolescent qui porte un regard sur son père. Des sentiments en montagnes russes : de la vénération devant cet homme hors du commun à la haine lorsqu'il découvre les faiblesses de cet homme ordinaire.
Ce thriller post-apocalyptique dans un monde désormais dévasté, apporte beaucoup de réflexions intéressantes sur l'écologie, sur la place de l'Homme, sur la politique, sur les comportements humains qui peuvent déraper vers une certaine animalité...
Le sujet est passionnant : Comment peut-on entre personnes d'horizons et de sensibilités différentes cohabiter afin de construire une micro société qui ne renouvellera pas les erreurs du passé ? Pourquoi certaines personnes se comportent comme des bêtes alors que d'autres tentent de rétablir une humanité ? Est ce que (et encore plus dans le contexte habituel du Coronavirus) nos modes de consommation font que notre société telle que nous la connaissons est vouée à l'échec ?
J'ai bien aimé ce roman, le background est excellemment posé (l'auteur a d'ailleurs fait appel à plusieurs spécialistes, dont des virologues pour se documenter), et l'histoire se lit facilement. D'ailleurs parfois je n'avais pas l'impression de lire un livre, mais de regarder un film (notamment une scène qui me rappelait clairement l'univers de "Mad Max")
je n'aurais qu'un seul bémol : Même si elle est surprenante, ce n'est pas la fin que j'attendais. Mais je ne vais pas spoiler. Et puis les goûts et les couleurs ...