Résumé :
Le faux journal intime d’une égérie des Années folles.
Suzy Solidor incarne l’esprit débridé, moderne et festif des Années folles. Muse, rebelle, femme de la nuit qui règne sur son cabaret, elle séduit la France entière de sa voix rauque jusqu’à ce que la guerre éclate. Ouvertement bisexuelle, elle fascine de très nombreux artistes jusqu’à devenir la femme la plus peinte au monde. Foujita, Picabia, Lempicka, Cocteau, Bacon… plus de deux cents artistes ont été séduits par sa beauté à la fois anguleuse et charnelle.
Cette femme au parcours hors du commun rêvait de devenir mannequin chez Lanvin : la voici nue devant l’objectif de Man Ray, en robe de soirée récitant les poèmes de Cocteau, ou ivre de bonheur au bras de son amant, l’aviateur Jean Mermoz.
Après la guerre, après la fête, elle choisit la Provence pour ses vieux jours, et le monde l’oublie peu à peu.
Charlotte Duthoo fait entendre à nouveau la voix si particulière de Suzy Solidor et retrace ce destin unique, emporté par le tourbillon des amours et celui des arts. Un portrait de femme qui est aussi celui d’une époque éprise de liberté.
(source : Babelio)
Mon avis :
Je rentre d'un voyage fascinant à travers le temps, guidée par la figure lumineuse de Suzy Solidor, cette égérie malouine, cette muse qui a su envoûter tant d'artistes.
J'ai aimé la plume de Charlotte Duthoo, la façon dont elle a retranscrit l'effervescence, l'excentricité, et la fantaisie des années 20-30. Quel plaisir de retrouver les figures légendaires du Paris bouillonnant de cette époque, comme Kiki de Montparnasse, Foujita, Joséphine Baker, et tant d'autres… J'ai aimé découvrir le parcours de Suzy, des remparts de Saint-Malo à Cagnes-sur-Mer, en passant évidemment par Paris, sans oublier sa parenthèse new-yorkaise... et surtout ses amours, en particulier son histoire avec l'aviateur Jean Mermoz.
Comme souvent avec les livres qui me passionnent, je n'ai pas pu m'empêcher d'approfondir mes recherches en parallèle de ma lecture. J'ai cherché à découvrir les lieux évoqués, les œuvres des artistes mentionnés, les cabarets où Suzy chantait, ses ami(e)s, amant(e)s, sa dernière adresse, ses lectures de poèmes, ses chansons…
Ici, Suzy peinte par sa maitresse Tamara de Lempicka.
Même si j’ai ressenti quelques moments de lassitude au fil de la lecture, je trouve que ce livre est un très bel hommage à cette femme libre, hédoniste et audacieuse. C’est une œuvre savoureuse pour tous ceux qui, comme moi, aiment l’histoire, l’art, et les destins hors du commun.