L’endométriose est une maladie chronique qui touche un peu plus d’une femme sur 10 en âge de procréer. Il existe de nombreux types d’endométrioses, et chacune a ses particularités. C’est la raison pour laquelle on dit qu’il n’y a pas une endométriose mais des endométrioses. Avant on parlait de différents stades concernant la maldie mais cela inquiétait beaucoup, parce que les gens pensaient directement au cancer. Alors que dans la plupart des cas, on ne meurt pas de cette maladie. Mais on continue de les catégoriser : Endométriose légère et/ou superficielle, modérée, profonde, sévère. Elle permet aux médecins de savoir où se trouvent les lésions en fonction de la catégorie mais ne reflète aucunement le niveau de douleur de la patiente atteinte. Certains ont des endométrioses légères très douloureuses, d’autres carrément asymptômatiques, bref tout est possible.
Elle est aussi la cause de nombreuses infertilités, entre 41 et 51% pour les femmes atteintes de la maladie. L’infertilité touche surtout les femmes atteinte d’endométriose profonde et sévère.
Qu’est-ce que l’endométriose plus précisément ?
Elle est liée à la présence de tissu semblable à la muqueuse utérine en dehors de l'utérus. Différents organes peuvent être touchés. Ce sont des parties de l’endomètre qui s’écoule lors des règles qui décident de n’en faire qu’à leur tête et de se loger où bon leur semble. Pour des informations plus approfondies voici une source pertinente.
Elle est rarement décelée, en général il faut 7 ans pour que celle-ci soit décelée. En effet, comme on a l’habitude de dire aux jeunes femmes qu’il est normal d’avoir mal lors de ses règles… Cela provoque un retard assez conséquent avant que le diagnostic soit posé. L’endométriose peut survenir plus tard, elle n’arrive pas forcément avec l’arrivée des règles.
On sait encore trop peu de choses sur la maladie, il n’existe à l’heure actuelle aucun traitement pour la guérir. Il est juste possible d’atténuer les symptômes (douleurs) avec une prise d’un contraceptif hormonal. En général, on conseille une pilule en continu ou un stérilet hormonal. Ce dernier n’est possible que si la femme n’a pas d’endométriome (kyste présent sur l’ovaire). Et qu’elle n’a pas eu de crise inflammatoire dans cette zone. Ca commence à faire beaucoup de critères. Bref, souvent c’est une pilule progestative en continu parce que les oestrogènes sont à limiter au maximum lorsqu’on a de l’endométriose. La plupart travaille alors de façon multi-disciplinaire pour atténuer les douleurs, notamment un travail sur l’alimentation pour qu’elle soit anti-inflammatoire. Les principaux produits à bannir ou en tout cas diminuer très fortement (genre max 1x toutes les deux semaines) sont l’alcool, la viande rouge et le café (et là, beaucoup de femmes pleurent).
Comment décide-t-on d’une éventuelle opération ?
Les opérations sont aussi une possibilité pour retirer les adhérences et les éventuels endométriomes avant que ceux-ci n'éclatent, cela s'appelle d'ailleurs des "kystes chocolat" à cause du liquide intérieur qui ressemble visuellement bah... à du chocolat.
On va alors pratiquer des coelioscopies non-invasives pour « raser » les kystes ou parfois les ouvrir pour qu’ils s’écoulent, ça va dépendre de là où ils sont si on peut les retirer facilement et plein d’autres facteurs.
L’endométriose provoque chez la plupart des femmes (pas toutes) : des douleurs pendant les règles, avant, après, pendant les rapports sexuels, lors de l’orgasme, de la fatigue chronique, le syndrome de l’intestin irritable, des difficultés à aller à la selle, des difficultés et/ou du sang dans les urines.
Il n’y a pas de consensus sur une potentielle partie génétique mais de nombreuses études sur le sujet sont d’avis qu’une prédisposition existe et qu’il y a 5 à 6x plus de chance d’en souffrir si un parent proche (mère, sœur) en souffre aussi.
Si vous souhaitez plus d’informations, vous pouvez aller sur le site endofrance qui est très bien fait et complet. Il existe aussi de nombreux témoignages et de comptes Instagram sur le sujet.
Sachez aussi que si vous connaissez dans votre entourage 10 femmes, il y en a au moins 1 qui souffre de cette pathologie.
Alors si par hasard, certaines d’entre elles se plaignent de douleurs, parlez-leur de la maladie. Parce que si c’est pas de l’endométriose, cela pourrait aussi être sa cousine proche l’adénomyose ou encore son autre cousine le SOPK (syndrôme de l’ovaire polykystique), qui eux aussi déclenchent des douleurs et d’autres problèmes.