revu après une bonne dizaine d'années donc j'avais un lointain souvenir.
Boyle est un touche à tout, aucun rapport en effet entre ce film et 127h par exemple.
J'ai adoré ce film, d'abord car plus personne ne fait réellement de film de SF car ils bident au box office, les "clients" préférant les couillonades franchouillardes ou encore et toujours les super héros. Donc Bravo à Danny d'avoir osé avec un budget modeste. Certains critiquent le réalisme de la chose, mais bon vous voulez qu'on parle d'Inception, d'Oblivion, d'Interstellar (que j'adore) ou de tous les comics ?
Un film n'est pas une leçon scientifique mais un conte, c'est tout. Si on bloque sur ça on ne regardera plus grand chose. Entrons dans le film, il nous emporte crescendo dans un hommage assumé par Boyle à tous ses maitres, successivement: "2001", "Solaris", "Alien" et d'autres avec comme fond le foirage des missions par erreurs humaines successives et par maladie mentale (l’ordinateur ds 2001, le PSY dans Solaris, l'atterrissage imprévu ds Alien,, etc...) et ça c'est bel et bien une des variables les plus crédibles, car qui aura les nerfs assez solides pour se lancer dans des missions si périlleuses ?
Rappelons que c'est une mission désespérée, dernière chance pour l'humanité qui s'en remet à la Science pour tenter de survivre et qu'il ne sont absolument sur de rien, ni d'arriver, ni que leur bombe réanime le soleil et encore moins de revenir.
Icarus 1C'est assez peu détaillé, on ignore si seul le commandant est devenu fou et a tué l'équipage ou si comme la secte du temple solaire ils se sont suicidés, acceptant leur sort face à la toute puissance du soleil considéré comme un Dieu. Peanbacker restant à bord pour attirer un éventuel Icarus 2 et le saboter à son tour.
Poisse too much ?Visuellement c'est souvent très impressionnant, sur grand écran et musicalement c'est assez envoutant par moment. Le rythme est soutenu car en fait la somme des erreurs et le sabotage d'un fou créent sans cesse des drames en cascades et la mort des membres qui se sacrifient en héros les uns après les autres dans la bonne tradition hollywoodienne.
Le final est un peu déconcertant, on en a vu d'autres en SF, mais une scène hélas coupée aurait peut-être aidé à y voir plus clair:
End deleted SceneUn hommage évident à la fin de "Blade runner" (le dialogue entre H Ford et le Réplicant) ou même à "Apocalypse Now" car le personnage de Peanbacker ressemble beaucoup à Marlon Brando qui décide seul du sort des autres.
Voilà un film mal aimé que j'ai modestement essayé de défendre
3/5