En préambule à ce sujet, et afin de ne pas subir un nouvel étiquetage , je tiens à préciser que je suis parfaitement athée, et que ce sujet n’a pas vocation à ouvrir un débat religieux quel qu’il soit, mais à parler d’art…
Ceci étant dit, je vous présente donc Jean-Marie Pirot, alias Arcabas.
Si cet artiste a oeuvré principalement dans le domaine de l’art sacré contemporain, s’attachant à illustrer paraboles et textes bibliques, il a aussi fourni des œuvres pour le théâtre ou produit paysages, portraits et natures mortes. Les sujets d’actualité sont assez souvent mis en rapport avec les références religieuses, ce qui projette ces derniers dans une nouvelle perspective, leur donne une réalité plus tangible pour la spectatrice et le spectateur contemporains.
Les pèlerins d’Emmaüs :
Un « Ange studieux »… :
… et un « Ange espiègle » :
Une des particularités formelles des productions d’Arcabas, peut-être la plus significative, est de mêler abstraction et figuration, ce qui n’est sans doute pas étranger au profond sentiment de spiritualité qui se dégage d’elles, et cela malgré l’intense et très charnel chatoiement de couleurs dont elles font l’objet.
Un chatoiement, vous dis-je ! (Ci-dessous : « Annonciation »)
Ci-dessous, une maternité de toute beauté (un des tableaux de cet artiste que je préfère) ! Elle illustre bien le rapport étroit existant entre abstraction et figuration dans l’oeuvre d’Arcabas, sa manière de mêler lumière et obscurité, terrestre et céleste, profane et spirituel :
« Pleine Lune », puis « Allégresse » :
En marge de son travail artistique, il semble qu’Arcabas ait en outre été un homme d’engagement, prenant parti contre la guerre au Viet-Nam, contre la torture durant la Guerre d’Algérie, contre le franquisme…
« La guerre et la paix » :
Triptyque inspiré du livre « Les grands cimetières sous la lune », dans lequel Bernanos dénonce le franquisme :
Et terminons par cet autoportrait avec sa femme :
texte en italique