Mon enquête piétinait,
Le commissaire Vérot avait une dent contre moi , il ne me lâchait plus d'une semelle,Il avait trouvé la bonne idée de me coller une stagiaire sur le dos afin de mieux me surveiller.
Être flic était une passion que je cultivais depuis ma tendre enfance mais mes origines et mon caractère ont toujours fait de moi un agent border line et atypique.
Que d'enquêtes résolues et que de blâmes récoltés, cela faisait de moi un solitaire ,aucun collègue ne tenait à risquer sa plaque en travaillant à mes côtés.
L affaire sur laquelle j'avais été affecté se situait dans les quartiers sensibles de Lyon et j'y avais grandi et il me restait encore mes entrées.
Une jeune femme à été retrouvée un soir, morte dans une ruelle sordide, elle avait été mutilée , le visage défoncé a coup de talons et la gorge tailladée d'un coup de lame partant d'une oreille à l'autre.
Les premiers relevés et l'enquête de proximité avaient révélé qu'elle se prénommait Noisette, une brave fille prise dans les filets du nouveau réseau de prostitution qui commence à faire sa loi dans le quartier.
La crainte des riverains était palpable ,l' omerta avait le vent en poupe tant la peur des représailles était forte.
Nous avions tout de même appris des choses , des infos ,des détails qui nous avaient fait deviner que demain , à l'aéroport de Bron ,un groupe de brésiliennes devait arriver pour étoffer le cheptel du réseau.
Nous avions pu grâce à Interpol, avoir les profils des filles et nous avions monté une opération pour,dès la sortie de l'avion, écarter une fille du groupe afin que Marie , mon assistante puisse prendre sa place et infiltrer le réseau.
Marie etait une trés belle femme de 24 ans, d'’origine portugaise elle parlait couramment la langue ,et les filles étant complétement gavées de cocaïne, n'y verraient que du feu..
Marie était maquillée vulgairement , elle avait enfilé une mini jupe en cuir ,un chemisier transparent et des dessous de dentelles noires lui donnant tous les atours
pour ce genre d'activité.
Cachés dans le box du vendeur de presse ,nous attendions le passage des arrivants, le remplacement devait être rapide et discret car une équipe de truands attendait dans le hall de l'aéroport.
Un top dans l'oreillette et je saute par derrière le groupe pour saisir et emporter dans le box la fille que nous avions choisi, Marie elle emboîte avec naturel le chemin du groupe
en tirant sa valise.
Le plan se déroulait comme prévu mais il nous fallait encore être discrets, quand tout à coup, une alarme se mit à retentir dans tout le hall, cela me perturbait, je
cherchais les raisons de ce vacarme qui allait faire capoter l'opération, l'obscurité du box laissa place à une intense lumière, j'apercu alors une femme en robe de chambre
épaisse et délavée, elle hurlait "- Vas tu te lever fainéant, ton bus est dans 10 minutes et n oublies pas de ramener du pain en rentrant de l'usine".
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Alors, ma muse n'ayant su, au tout départ ne me souffler qu'un texte assez long, j'ai décidé de la jouer en deux temps...
ici, la version courte. Je dirais même télégraphique.
Sortie d’ aéroport - stop- vent froid. – stop – dentelles insuffisantes - stop – Loin plaque tournante habituelle – stop – soir descend – stop – flic arrive – stop – peur – stop – impossible deviner – stop – tout ok – stop.
Le bonheur n'est pas une chose toute faite. Il découle de vos propres actions
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@Artelise. 1ères secondes. Version courte , le décor est planté , où va-t-on atterrir ? . Impatiente , j'ai cliqué sur la version longue On s'y est vraiment cru dans ce récit .
Magique ! vous me les sortez toutes une à une de votre chapeau, ces surprises , si bien que j'y prends goût. Tant pis pour vous !
J'en veux encore !
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Je ne pouvais pas deviner ce soir-là que j’allais avoir la peur de ma vie alors que je partais sereine et enjouée dans le vent de janvier, à l’adresse qu’on m’avait recommandée, 20 rue de l’Aéroport.
18h précises, me voilà devant l’entrée de « Dentelles et Froufrous ». Il ne me reste plus qu’une heure pour faire mes achats, mais je sais précisément ce que je veux, je suis certaine aussi que cette boutique à ce que je recherche, cela ne devrait donc pas trop prendre de temps.
Je suis couturière pour un théâtre, je fais les costumes pour les comédiens. J’aime mon métier, créer est une passion que j’ai depuis mon enfance et je suis toujours excitée à l’idée de trouver de nouveau matériaux pour confectionner de belles pièces.
Je ne pensais pas ce magasin aussi grand, la devanture est imposante et élégante. La rue si passante est bizarrement calme ce soir, Je pousse la porte, la cloche retentit, et là, juste devant la caisse, je vois un flic qui se jette sur une femme et la plaque au sol sans ménagement !
Surprise, je ne peux m’empêcher de crier et de faire un bond en arrière, prête à déguerpir.
C’est alors que j’entends : « Et coupez ! »
Je venais juste de gâcher la énième prise du dernier film de Léonard Van Vaten, alors que le stagiaire avait oublié de verrouiller la porte (oui c’est toujours de la faute du stagiaire).
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Elle avait peur. Pas cette peur qu’on a comme ça, peur de l’obscurité, peur de l’orage, non, c’était une peur qui la prenait au ventre, qui la clouait pratiquement sur place. Mais que se passait-il donc ?
Elle fit quelques pas, et glissa un regard par la porte entrouverte. Rien. Elle passa la tête et regarda à gauche et à droite, toujours rien. Prudemment, elle sortit sur le seuil et referma la porte. Le vent frais du matin la fit frissonner. Elle fit quelques pas sur le trottoir, traînant son bagage à roulettes derrière elle, et se dirigea vers l’arrêt de bus, en prenant bien soin d’éviter la plaque d’égout qui se trouvait à mi-chemin.
Ca y est, c’était le grand départ, direction l’aéroport puis la Corse, où elle retrouvait comme chaque été sa famille dans leur petite maison de village. Ce soir, elle pourrait serrer ses parents dans ses bras, manger les bons fiadones de sa tante, et dormir dans sa chambre aux rideaux de dentelles.
Petit à petit la peur s’estompait, mais elle continuait toutefois à regarder tout autour d’elle, l’oeil aux aguets, tendant l’oreille au moindre bruit suspect, se retournant tous les 3 ou 4 pas… Arrivée à l’arrêt de bus, elle continua son étrange manège, comme quelqu'un en danger, attirant les regards des autres personnes qui attendaient le 24. Soudain, elle poussa un cri ! Les yeux écarquillés, la bouche grande ouverte, elle fixait un point sur le trottoir d’en face.
- Vite appelez la police ! Un flic, vite !!!
Complètement paralysée par la peur, Marithé ne bougeait plus. Apparemment la jeune femme avait vu quelque chose qui l’avait effrayée. Les passants regardaient la scène, essayant de deviner ce qui se passait.
Elle reprit ses esprits quelques longues minutes plus tard, assise sur le siège de l’arrêt. Un jeune pompier lui tenait la main, un autre prenait sa tension, un troisième téléphonait près de la voiture rouge.
- Ca va, madame ? lui demanda-t-il. Est-ce que vous souffrez d’une maladie ? Vous avez eu un malaise.
- Non... enfin oui… mais ça va aller. Est ce qu’il est parti ?
- Parti ? Qui ça ?
- Le canard
- Quel canard ? Il n’y a pas de canard, nous sommes en plein quartier d’habitations.
- Mais je l’ai vu… Là en face ! dit-elle en montrant du doigt… un morceau de papier blanc et vert que le vent agitait.
-Encore un cas d’anatidaephobie, soupira l’un des pompiers.
Les gens qui ne rient jamais ne sont pas des gens sérieux
| dernière édition par ytica Réputation: 1716 | Messages: 836 -
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Aéroport d’Oslo – 24 Décembre .
La neige et quelques plaques de verglas se sont invitées sur les pistes et le vent semble clairement s’énerver.
Le regard collé à la baie vitrée, je surplombe le tarmac. C’est beau ce blanc qui ne cesse de tomber. Mais ça casse les ailes des avions : j’ai bien peur qu’ils ne puissent voler, ce soir, et moi non plus . J’ai quitté Montréal quelques heures auparavant espérant être débarrassée de son ère glaciaire. Hélas ! Ce ne sera pas pour cette escale.
Voilà des heures que je patiente et étrangement, pour moi qui suis née sous le signe de l’impatience, je n’éprouve aucune sorte d’agacement. J’ai laissé mari, enfants, amis de l’autre côté de l’atlantique par besoin , avant tout, d’un tête à tête avec moi ,mais aussi et surtout, par envie de décoller de ma vie, de mon quotidien., de leur amour, histoire de n’entendre battre qu’un seul cœur, le mien. .
Ca faisait si longtemps que mon cerveau avait oublié ce que c’est que de se faire les questions et les réponses toute seule, voire de ne pas se parler du tout.
L’hôtesse , qui ne prend jamais l’air, parée de dentelles de fêtes sous son uniforme, annonce un embarquement différé. Sa voix résonne dans cette salle d’attente, brisant définitivement ce terne monologue.
Et me voilà , parmi toutes ces vies posées entre deux destinations, en attente frémissante d’un départ, d’une arrivée, d’un ailleurs, d’espoirs. J’écris des mots que j’emprisonne dans ma tablette, et je n’attends rien . Il m’importe peu de rester dans cet endroit, sans début ni fin, les yeux vissés sur mon écran tactile.
Sur un ton nazillard , une nouvelle annonce au micro, signale que, pour patienter, les voyageurs sont invités à se rendre dans la zone duty free où un repas de Noël , (réduit à un malheureux sandwich froid) les attend. Bon nombre se lève, déserte la salle , criant leur colère. Je ne réagis pas . L’homme assis près de moi non plus . Tout est collé aux parois de mon corps, même ma bouche a du mal à s’ouvrir.
Cette brutale solitude ne m’esquive pas. Je l’accueille en sortant ma dernière lecture « Entre Flic et voyou » Tandis que je m’’apprête à replonger dans les mots, une voix masculine m’interpelle :
- Vous aimez ?
Doucement , je tourne la tête dans sa direction. Vertigineux ce regard bleu que mes yeux rencontrent. Je me sens tout à coup, bousculée sans rien pouvoir retenir.
D’une voix que je ne me connais pas, je réponds :
- Aimer quoi ?
- Pardonnez moi, y’a mieux comme introduction. Je parlais du livre
— ...Ah, oui le livre !. Oui, on peut dire que je l’aime.
Et vous ? Laissez moi deviner n’est-ce pas le même que ?
— Oui, exactement . J’aime aussi. J’en suis au début du chapitre 5. Vous en êtes où ?
— Je l'ai bientôt terminé.
— Vous savez donc ce que je ne sais pas encore.
— Disons que j’ai quelques phrases d’avance.
Entracte . Il reprend.
— Je pourrais vous rejoindre.
— Je pourrais vous attendre.
La neige continue de tomber . L’avion ne décollera pas ce soir.
| dernière édition par Kachina Réputation: 23366 | Messages: 16020 -
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Salut les belles plumes !
Le WE se termine . Quelle que soit la façon dont vous l'avez consommé, j'espère que vous l'avez tous apprécié.
Nous sommes déjà Dimanche soir et je reviens vers vous pour une nouvelle invitation au voyage .
Vos plumes ont été plus qu'inspirées . Elles m'ont comblée, aussi, si vous êtes toujours partants, je souhaite vous avoir encore à mes côtés pour cette nouvelle aventure .On ne change pas les règles . On laisse encore le hasard décider .....
Je suis en train de terminer le livre d'Olivia Ruiz "La commode aux tiroirs de couleurs" et je suis tombée sur le verbe "Abandonner"
@music @ytica @agathe @Artelise @ayamé @Louikatorz @outrebleu
Je vous laisse décider des couleurs de ce nouveau décor.Bonne fin de soirée à tous . Comme d'habitude , je vous retrouverai pour une récap qui donnera lieu à un feu vert.
Et comme d'habitude, je ne manque pas de rappeler que ce topic écriture est ouvert à tous les amoureux des mots.
| dernière édition par Kachina Réputation: 23366 | Messages: 16020 -
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@cupide bonsoir et bienvenue . Tu as tranché dans le vif .
Oui bien sûr tu peux proposer. J’espère que tu nous feras l’immense honneur d’un texte avec ce mot associé à tous les autres puisque telle est la règle comme tu as su le faire le 29 novembre dernier
Au plaisir de te relire| dernière édition par Kachina Réputation: 23366 | Messages: 16020