@Jabba-the-Hutt lol, c'est à moi que tu expliques que les parents devraient se montrer plus responsables ? À ma modeste échelle, c'est une lutte quotidienne de tenter d'ouvrir les yeux aux parents dans l'objectif de protéger les enfants (contre toutes sortes de dangers), et vu l'ampleur de la tâche, j'ai pas honte de dire que ma persévérance est honorable. Je prétends pas sauver le monde et encore moins détenir la solution à tous les maux, mais c'est un peu un comble que tu laisses sous-entendre qu'en disant "protégeons nos filles" je me voilerais la face sur la réalité des responsabilités.
Je m'auto-cite sur un autre sujet :
@Shanna a dit dans Harcèlement des 2010 :
L'an dernier on a eu une histoire de harcèlement étendu entre tous les élèves de 6ème, les screens qu'on a pu voir étaient ultra-flippants, des insultes de type "on va t'égorger sale p*te" (je rappelle qu'ils ont 10-11 ans), on a alerté tous les parents : aucun n'a répondu. AUCUN. Même pas pour dire "quelle horreur, j'ignorais". Personne n'était concerné.
Les parents des élèves harceleurs qu'on a pu identifier nous ont répondu texto : "rhoolala vous vous emportez pour rien, ils s'insultent pour rigoler".
A cette rentrée, le chef de mon établissement a dit aux parents en plénière que les réseaux sociaux sont interdits aux moins de 13 ans (ce n'est pas une loi, mais c'est dans les conditions d'accès) : silence de mort dans la salle, tous les parents baissaient les yeux.
Si je suis allée déterrer ce post c'est parce qu'à mon sens l'anecdote est édifiante. Aucun parent ne pense faillir à l'éducation de ses enfants. Absolument tous les parents se considèrent comme des parangons de la moralité, qu'ils ont évidemment transmise efficacement à leurs enfants.
Tu peux lancer un sondage n'importe où, personne ne va émettre le moindre doute sur le comportement de ses propres enfants, ça je peux te le signer sur le papier que tu veux.
Les ados-jeunes-adultes "à risque", ceux qui sont borderline, ceux qui se mettent en danger ou qui mettent les autres en danger, par ex les filles qui se sexualisent trop jeunes ou les hommes de 25 ans qui leur demandent des nudes, ce sont toujours les enfants des autres.
Alors je reviens sur ton indignation concernant la rhétorique.
Mes termes qui t'ont fait réagir : "protégeons nos filles" = incluons-nous dans le propos, c'est de l'affaire de tous.
Les tiens : "Quand est ce que les gens assumeront leurs responsabilités ? / Ce sont les filles d'autres parents" = c'est pas moi, grands dieux non, c'est les gens.
Ça donne peut être bonne conscience à ceux qui pratiquent cette rhétorique mais ce n'est pas pertinent pour atteindre une vraie solution.