La vraie amitié pour moi, c'est quand un gars qui m'a si souvent sauvé la mise par le passé m'appelle une nuit, vers 3 heure du matin pour me demander de l'aider à enterrer un corps dans les bois, et que je lui répond "ah oui Bernard, non mais là tu comprends c'est chaud quand même. Je t'aurais vraiment aidé mais la police risque de vérifier ton historique d'appel et... et... faut arrêter de m'appeler monsieur ! Je ne vous connais pas monsieur ! Au revoir !"
La vraie amitié, c'est ça. C'est savoir reconforter Cindy, la femme top bonasse de Bernard pendant que celui-ci purge sa peine de 25 ans de prison suite à une dénonciation anonyme.
de toute façon jamais un ordinateur ne remplacera un vrai comédien
Tout à fait d'accord, même si je ne pense pas que la phrase soit très juste dans le contexte.
Car l'ordinateur ne simulera pas ici un jeu d'acteur, c'est un autre comédien qui le fera, l'informatique ne faisant office que de médium pour adapter à cet autre comédien les traits de la star disparue.
Ca souligne de toutes façons tout le côté inepte de la démarche. Le meilleur imitateur du monde ne peut pas restituer ce qu'on appelle "le génie", la capacité à créer, à innover propre à l'original.
Dans l'esprit, ca me fait penser à ce gars qui, grace à un bot informatique, s'est amusé à recomposer une musique inédite de Nirvana, en analysant accords, paroles, rythme, timbres de voix ou mots récurrents de toutes les autres chansons du groupe du regretté Kurt Cobain. Une belle prouesse technique, pour un résultat crédible mais totalement vide de sens.
Le contexte
il y a une quinzaine d'année, toute ma famille se donne rendez vous chez le grand-père pour y passer une petite semaine au bord de la mer, pas loin de Barcelone. Entre les voitures et les trains, chacun vient par ses propres moyens. On se dit qu'on se débrouillera en covoiturage pour rapatrier tout le monde en fin de séjour.
Seulement problème, on réalise bien vite qu'il manque de la place. Quelqu'un ne sera pas du voyage de retour, et devra se rabattre sur un avion. Ca tombe sur moi, le moins aérodromophobe de la bande.
Le jour de l'acte
C'était un dimanche. Toute la famille a pris la route très tôt le matin pour 11 à 12 heures de route. Ne reste que les grand-parents, résidents permanent. Moi je ne décolle qu'à partir de 18h et dispose encore d'une petite journée à profiter. Et justement il fait beau. Et il y a des vagues. J'adore les vagues.
Au bon endroit... au bon moment
Je ne me prive pas, je passe toute la matinée dans les rouleaux, à bodysurfer. Gamin j'en avais une planche pour prendre les vagues, elle a cassé, on ne m'en a jamais repayé une, et j'ai du faire sans. Du coup j'ai découvert le bodysurf en autodidacte, jusqu'à développer une technique relativement efficace, je dois le reconnaitre. Notez bien cela, même ça ne servira plus pour le reste du récit (j'avais juste envie de le placer).
Au bout d'une petit heure, la fatigue se faisant sentir, je décide de sortir de l'eau, quand une personne à proximité m'interpelle. Elle me fait des signes. Dans un premier temps, je pense qu'elle s'adresse à quelqu'un d'autre. Mais non, nous sommes seuls. Sans compter qu'entre les crachats et régurgitations de cette tête qui peine à dépasser de l'eau, je commence à reconnaitre des appels à l'aide, dans un espagnol paniqué.
"A toi de jouer bonhomme"
Nous sommes seuls, disais-je dans le paragraphe précédent. Il ne me faut pas longtemps pour comprendre que cette personne se noie, et que son unique espoir, c'est moi. En deux coups de crawl, je le rejoins et tente de l'agripper pour le ramener vers le rivage. Vous voyez ces scènes de films où tout semble se résoudre une fois que le noyé est rejoins par quelqu'un ? Bon, et bien dans la réalité ça ne se passe pas comme ça. Le courant est fort. Bordel, une baïne. Tu m'étonnes qu'il se soit fait avoir. En plus il est lourd. Plus petit mais plus lourd que moi. Je n'arriverai pas à le ramener seul. Il s'en aperçoit aussi. Il panique de plus belle, gesticule de plus en plus, s'agrippe à moi comme à un rondin. Ce con me pousse vers le fond. Il va me filer un coup et on va se noyer tous les deux si ça continue comme ça.
Tour d’hommes sous-marine
L'équation est simple. Soit les sauveteurs de la plage interviennent vite, soit je l'abandonne si je ne veux pas mourir moi aussi. C'est là que j'ai une idée. Là où nous sommes, la profondeur ne dépasse pas deux mètres. Après lui avoir ordonné de crier, je prend une énorme bouffée d'air et je plonge. J'attrape les jambes du malheureux et je le hisse, du mieux que je peux, la tête hors de l’eau. C'est que nous sommes en Catalogne, Puta Madre !, la terre des Castells, ces tours d'hommes hautes de plusieurs étages (cliquez, c'est beau à voir). Mon record personnel d’apnée est de quelque chose comme 2 minutes 30. Là, avec la fatigue, les remous, le poids du mec, je ne dépasserai pas les 40 secondes, je le sais. Mais tout est bon à prendre. Je tiens la base du mieux que je peux, mon gars hurle tout ce qu’il a. Deux surveillants de plage l’entendent, se jètent à l’eau, et sont sur nous en 30 secondes.
Mais… mais c’est Daniel Craig !
Il est sauvé ! L’un des sauveteurs commence à le ramener jusqu’à la plage où un attroupement s’est depuis peu formé. L’autre se tourne vers moi. Je lui fais comprendre que tout va bien, il me laisse donc rejoindre le rivage par mes propre moyens. Après tout ça, j’allais quand même pas me pointer sur le sable en tant que « sauvé », même si c'est un peu le cas... J’ai ma petite fierté quand même. Et c'est là que vous devez commencer à vous dire « Eh mais il devait pas y avoir Daniel Craig dans ton histoire ? ».
... Le vrai Daniel n'était pas là, mais j'ai bien le droit de me voir comme je veux sur le moment, non ? C'est qu'il y a du monde qui me regarde.
L’épisode se finit ainsi. Je m’enquiers de l’état de mon infortuné compagnon de houle, pris en main par les secours. Il va bien. Plus de peur que de mal. Nous échangeons une poignée de main, et un regard. Ce regard, bon sang. Ce regard qui ne peut pas mentir et ne dit rien de moins d'autre que « vous m’avez sauvé la vie ». Ecrit comme ça ça peut avoir l’air ampoulé, mais en vrai je vous assure que ça vous traverse le coeur, en emportant un morceau de poumon au passage.
De retour chez mon grand père, je trouve ce dernier sur la terrasse, face à la mer, le regard perdu vers le loin, tel ces vigies de l'Histoire qui ont traversé l'existence en ayant vu trop de belles ou de vilaines choses. -T’as sauvé quelqu’un ?
-Oui.
-Allez, viens à table, ça va être froid.
@jool on a tous adoré DeadPool , l'un des meilleurs Marvel !
Deadpool est à mon sens très surcôté.
En tant que super-anti-héros nihiliste et cynique capable de briser le 4e mur, y’avait matière à en faire un concept cinématographique à part, hautement perché et subversif, plutôt qu’un énième défenseur de la veuve et de l’orphelin « rated R » qui sort des vannes de cul face caméra.
@Martin non, non et re-non. Pardon hein, mais non.
Le suicide n'est JAMAIS, mais vraiment JAMAIS, une solution de "lâcheté" ou de "courage".
Le suicide est le seul moyen qu'une personne a trouvé pour mettre fin à sa souffrance et absolument personne ne peut se permettre de juger ce qui peut ou non être une souffrance pour l'autre, et je trouve ça intolérable de minimiser une situation parce que d'autres s'en sont sortis.
Ca reste ma vision du truc, pour moi c'est la facilité, plutôt que d'affronter le problème en faisant face.
C’est ta vision et je la respecte.
Non en vrai, je ne la respecte pas. Ta vision, elle n’aide pas. Pire, elle aggrave le problème en culpabilisant le suicidaire, en le faisant passer pour un faible.
Je me doute que ça partait d’un bon sentiment de ta part. Malheureusement l’enfer est comme ça : pavé de bonnes intentions.
Quand on y pense, ça annonçait une année franchement merdique et ça n'a pas loupé. (y a eu les incendies en Australie aussi)
Une année, une decennie, un siècle merdique ?
Je veux pas être rabat-joie mais je me souviens d'un analyste expliquant que la période 1945-2020 était, à l'échelle de toute l'histoire humaine, incroyablement paisible, du point de vue de l'Europe du moins.
Une période que nos descendants appelleront peut-être "les 75 paisibles", sans grande guerre, sans grande dépression, grosse crise sanitaire ou environnementale.
Et si 2020 constituait un genre de retour violent à la normal d'un monde supposé être dur ?
OTP ! Je n'étais pas d'accord lorsqu'ils ont rompu , à mon avis s'ils se remettaient ensemble on n'aurait plus de covid, de guerres, de catastrophes naturelles, les oiseaux se remettraient à chanter tout ça. Pff quel gâchis.
Je crois qu'il existe une dimension parallèle où ils sont toujours ensemble. Dans celle-ci Hillary Clinton a gagné les élections en 2016 grace à l'engagement top glamour du couple Braniston. Trump n'a pas accédé à la Maison Blanche, ce qui fait que par effet papillon il s'est retrouvé dans l'hélico à la place de Kobe Bryant et de sa fille Gianna et que... Je veux cette dimension ! Y'a vraiment pas moyen de switcher ?
Les sorts des baguettes de Harry et de Voldemort ne sont pas non plus supposés se connecter lors de cet ultime affrontement. Beurk, caca.
Ce phénomène extrêmement rare ne s'est produit qu'une fois, dans le cimetière à la fin du Tome 5, juste parce que les baguettes de Harry et de Voldy étaient jumelles, toutes deux disposant d'une plume du même phénix, Fawkes.
Or, dans le Tome 7, Voldemort dispose d'une autre baguette, celle de Sureau. Ca ne peut donc plus "matcher".
Bref, y'a rien qui va dans cet ultime affrontement, lequel ne fait qu'aligner les effets visuels sans s'interroger une seule minute sur leur mécanique magique véritable.
Décembre 2003. Le 3e opus du Seigneur des Anneaux vient de sortir. On se donne rendez-vous avec quelques copains-copines pour le voir, et malgré notre bonne demi-heure d'avance pour une séance de début de journée, la file d'attente est interminable.
Trop de monde. Au final, on ne verra pas le film. Mais notre détermination est là. On est venu voir un film. C'est ça qu'est bien avec les étudiants en art du début des années 2000 : on a été biberonné aux salles obscures, et on ne crache pas sur l'idée d'une projection. Et voila que nous jetons notre dévolu dans l'urgence sur ce long-métrage d'animation qui doit commencer dans 50 secondes et dont j'ignore absolument tout.
Au final, c'était très bien. J'ai beaucoup aimé le film, mais j'ai surtout senti que de l'aborder sans aucune attente avait joué dans mon ressenti. Car c'est difficile d'être déçu par un truc sur lequel on a projeté aucun espoir. J'en suis sorti en me disant qu'il faudrait que je me fasse plus de "séances 100% random" à l'avenir, ce qu'au final je n'ai plus jamais fait.
Ah, ces bonnes vieilles résolutions qu'on ne tient pas...
Je ne l'apprendrai ici à personne : aller au cinéma demande un minimum d'organisation.
Faut se déplacer, parfois loin, respecter un horaire pré-établi, il y a de l'attente, éventuellement pour retrouver des amis, ça coute des sous, etc...
Bref, tout un contexte qui fait qu'en général, une projection est planifiée à l'avance et on sait globalement ce qu'on va voir, le genre, les acteurs principaux, le synopsis de base.
Néanmoins, vous est-il déja arrivé de vous assoir dans une grande salle obscure, sans la moindre idée ou information sur ce qui allait être projeté ?
Si oui, quel film ? Et quelles circonstances vous ont conduit à aborder cette oeuvre avec si peu de données ?
Là on vient de passer la barre des 500 000 cas confirmés. Soit +100 000 dans les 10 derniers jours. Et la courbure est exponentielle.
Je pense qu'on n'en est plus à se demander si ca va grimper ou non, mais à quel moment le système de santé va saturer, et où des gens vont commencer à mourir chez eux, comme en mars dernier.
La fille d'une collègue, infirmière, nous a indiqué que la haute Garonne déclenche le plan blanc, on regarde les chirurgies qui peuvent attendre pour libérer la place dans les hôpitaux.
Hier, vous aviez 85 personnes hospitalisées dont 22 en réanimation.
Pour un grand département comme le votre, est-ce si difficile à gérer ?
C'est surtout l'évolution qui est importante. La carte sur ce lien parle de 84 personnes d'hospitalisée en Haute Garonne, dont 13 de plus ces dernières 24h. Ca grimpe. Et ça grimpe vite.
Pour être claire, toutes les contraintes qu'on nous impose sont elles justifiées ?
Le fait que la maladie reparte à la hausse, et que le plan blanc ait été déclaré dans des hôpitaux de Lyon et de Perpignan me pousse à reformuler ta question.
"toutes les contraintes qu'on nous impose sont elles suffisantes ?"
Balises spoil ajoutées. Mais celles ci servent-elles vraiment à quelque chose ?
Ca fait 2 ans depuis la sortie du film, 1 ans et demi depuis qu'il a raflé 4 oscars (dont celui de meilleur film), 1 mois depuis le décès de Chadwick Boseman, et 3 jours depuis la diffusion sur TF1.
Statistiquement 98% de la population de ce pays a déja du voir ce film (3 fois). Les 2% restant ayant moins de 1 an.