@Zalka
Je disais donc, ton message me fait beaucoup pensé à ma propre histoire :
- Petite dernière d'une famille nombreuse, j'étais sage et clairement sans problème. Je me fichais toujours de tout, dans le sens où je suivais le mouvement, tout m'allais, je n'avais pas d'avis propre. J'aimais passé du temps avec ma famille, c'est ce qui m'importait. J'avais pas de passions spécifique ou autre. Bref voilà le tableau de l'enfance/adolescence. Pas d'avis, pas de préférences, pas chiante.
- Je ne savais pas ce que je voulais faire à la sortie du lycée, mise à part le fait que j'étais plutôt scientifique que littéraire. Me voilà donc partie à la fac, car peur de m'enfermer dans un cursus (style DUT/BTS) qui ne me plairait pas et ne pas pouvoir en sortir. Bon, ça ne m'a pas plus aidé, car la fac en France te forme éventuellement à de la théorie générale qui spécialise au fur et à mesure des années sans aucune idée de ce qu'est vraiment la réalité sur le terrain. Mon master en poche (avec youpidou seulement les 6 derniers mois dans une entreprise), je savais déjà que je ne voulais pas continué là dedans (elle était belle l'idée de ne pas faire de BTS, alors que ça m'aurait probablement formé à un métier plaisant
)
Précision sur cette période : Je suis restée vivre mes 5 ans de fac chez mes parents, avec la fratrie qui s'est envolé les uns après les autres. Me laissant en tête à tête avec des parents se prenant la tête. Joie. Bonheur.
- J'ai donc décidé de partir prendre l'air à la fin de mon Master. Loin des mes études. De mes parents. Le besoin de me ressourcer, de savoir ce que je voulais faire, ce que je ne voulais pas. Aller respirer un bon coup. J'ai passé 7 mois à l'étranger. A bosser dans un Mcdo.
Ça m'a fait le plus grand bien. Ca m'a fait me rendre compte au niveau professionnel de ce qui me plaisait, et ce qui ne me plaisait pas, même sans forcément avoir d'idée précise du métier ou domaine.
- Une fois rentrée en France, j'ai pris rapidement mon appartement, pour ne pas rester chez mes parents, et j'ai fait 2 ans environs de job encore un fois dévalorisant aux yeux des gens (bien que j'avais rapidement grimpé les échelons).
J'ai eu comme toi pendant ces 2 périodes, l'impression de décevoir certaines personnes, parce que je me suis pris dans la gueule "mais qu'est ce que tu fais au Mcdo avec un master ?". Je suis la personne la plus diplômée de ma famille, et encore une fois, j'ai vu une forme de déception dans certains paroles de mon père (il n'a "que" le brevet, bien qu'il ait les équivalences d'une licence au moins) et je pense qu'il était fier de voir son enfant là où lui n'était pas allé. MAIS c'est là que c'est intéressant. C'est justement cette période de recul qui a commencé à cheminé dans ma tête et les premières réflexions que je me suis prise. Je ne vis pas pour les autres, mais pour moi. Suis-je heureuse à faire ce métier à l'instant T ? Oui. Suis-je heureuse d'avoir mon indépendance et de ne demander d'aide à personne ? Oui. Est-ce que l'avis des autres devrait autant m'importer ? NON
- Je te fais rapide la suite : petite reprise d'études de 4 mois (qui m'a fait découvrir une certaines branche) donc enchaînement sur un contrat pro de 14 mois plus spécialisé. Puis boulot en tant que cadre (la précision en rapport au regard des gens, ça le faisait bien...) mais ça ne m'a pas plus, donc j'ai quitté après 3 mois. Encore une fois, gros questionnement, qu'est ce que les gens vont penser de moi, blablabla...
Je fais maintenant un boulot qui me plait. Qui n'a ni l'intitulé ni le salaire d'un cadre.
J'ai fini par trouver (je l'espère) ma voie. Et si ce n'est pas le cas, bah c'est pas grave tant que ça me plait à l'instant T. Si je dois changer plus tard pour X ou Y raisons, je le ferais.
Ce qui est super important à retenir là dedans : Toutes les expériences que j'ai eu ont fait que je suis ce que je suis à ce jour. Je suis fière et heureuse d'être passée par tous ces rebondissements car ça a défini mon caractère, ça m'a permis de mieux me connaitre et connaitre ce que j'aimais ou non. Une fois que j'avais fini de m'inquiéter de ce que pensais les gens, et de vouloir leur faire plaisir c'est allée beaucoup mieux !! C'est encore quelque chose que je travaille (on change pas quelqu'un en un claquement de doigts), mais clairement, ça m'a fait du bien d'envoyer un peu les gens bouler et de parler par et pour moi même, si je devais résumer tout ça.