Excellent documentaire sur ces événements. Et j'apprécie particulièrement les deux interventions qui le clôturent, dans ce qu'elles disent de la production de la science, plus particulièrement à notre époque. Le fonctionnement des attributions de budgets dans la recherche, la spécialisation et le domaine réel de compétence, les aspirations et l'Ego de certain-e-s (beaucoup de) scientifiques, de la logique dangereuse de la course à la publication (très encouragée par les éditeurs de revues, très concentrées). 
Meilleurs messages postés par leo
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RE: Le Pr Didier Raoultposté dans France
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RE: Paris, grandiose ou morose ?posté dans Sorties - Voyages
@Doc-Cranium a dit dans Paris, grandiose ou morose ? :
J'ai pas mal voyagé, j'ai vu des villes impressionnantes, mais Paris est la plus belle, et de loin.
De toute les villes que j'ai connu, oui, c'est la plus belle. J'hésite cependant avant de l'écrire car les changements depuis un quinzaine d'année sont très problématiques. La pollution pourrait faire comprendre une politique drastique de circulation alternée, de quartiers sans voitures, etc. Mais c'est une capitale, avec des gens aisés, très aisés, qui n'ont pas la moindre envie de devoir circuler autrement qu'en voiture pour aller dans le moindre recoin. Le choix a donc été fait de rendre la circulation pénible et coûteuse, pour que certain-e-s plus d'autres soient invité-e-s à se déplacer moins, ou moins en voiture. Ce qui n'est pas toujours possible. Les embouteillages et la pollution y sont donc pires encore. Et loin de s'embellir de parcs, de verdure etc. (mise à part le tram des maréchaux - boulevards faisant tout le tour de Paris - ) qui a déjà une bonne décennie, on y a surtout vu de nouvelles constructions, souvent osées mais sans aucune cohérence esthétique. Cette si belle ville oscille maintenant entre ville-musée pour touristes, et petits ghettos bobo, valorisant la continuité de l'inflation immobilière.
Mais c'est une ville où il y a tout ou presque... difficile donc à quitter, outre l'attachement au paysage, car oui, la ville est un paysage, des paysages... Beaucoup de parisien-n-e-s ont pu songer, voir commencer, à migrer vers la verdure et l'air des provinces (surtout avec les confinements) mais il faudrait voir en détail ce qu'il en est.
A mon sens, pour y habiter du moins, c'est une ville moins passionnante et enthousiasmante qu'il y a quelques décennies.
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RE: Sommes-nous dans une simulation ?posté dans Bien-être
Oui, je ne détaillais pas mais la distance entre les valeurs morales telles qu'enseignées, et telles que pratiquées en fait partie. Ce sont bien des contraintes qui nous sont données par des adultes qui ne les respectent pas... D'où l'impossibilité de ne pas s'interroger dessus, et donc sur le reste.
Les religions sont excellentes pour ça. Mais elles sont tellement massacrantes de l'esprit critique, qu'il a le plus souvent été difficile de briser le carcan qu'elles avaient installé. Les gens se contentaient de "s'arranger" entre idéal et réel : demander pardon, faire des sacrifices expiatoires, etc. Dont profitaient celles et ceux qui, souvent les plus rusés, avaient bien compris (voir appris, eux, de leurs parents) le leurre et l'outil de domination que cet endoctrinement représentaient (pour leur profit tout justement).
C'est bien depuis les lumières et la démocratisation progressive de la critique qu'il est de plus en plus possible, voire aisé, de s'affranchir, plus ou moins rapidement, plus ou moins jeune, des différents carcans qu'on nous a "posé" durant les plus jeune années. Et encore est-il bien difficile de les attaquer tous ou de les attaquer complètement. D'autant que certaines limites utiles sont astucieusement mélangées à d'autres profitables aux seul-e-s exploiteurs et exploiteuses des faiblesses humaines. Il s'agit donc de faire un tri, très complexe, et ... peu avantageux pour celles et ceux qui dominent, mais pas seulement...
... Ainsi beaucoup choisiront de prendre la pilule bleue ! Ou même de revenir à la simulation... Car les avantages y sont importants lorsque tout a été si bien verrouillé qu'il est très coûteux de vivre en dehors de celle-ci.Mais au final, non, Musk a tort, et il le sait. Il n'y a qu'un monde, un seul. Et ce n'est pas une simulation. OU... Si c'en est une, elle reproduit si intégralement le réel qu'elle est le réel, ou plutôt que ce réel est en soi une simulation, qu'il n'y a rien d'autre que du simulacre dans le fait d'être... Ce qui confine l'idée a une tautologie.
La vraie simulation est la culture. C'est à dire cet épais brouillard entre nous et le réel, la nature, dans laquelle nous pourrions construire nos propres vies, nos propres règles (mais ce serait bien des règles), notre propre jeu. Et plus nous sommes avancés dans l'histoire et la technologie, plus la culture est pesante. Et plus, en en ayant justement acquis récemment les outils critiques depuis les lumières, nous avons envie, légitimement, d'y échapper.
Rien d'autres aussi dans les descriptions de plus en plus courantes depuis le début du 20e siècle de dystopies... En gros depuis le meilleur des mondes d'Huxley, le Château de Kafka, 1984 d'Orwell, etc. Au 19e encore, c'était des utopies, du merveilleux scientifique. Marie Shelley avec Frankenstein pense moins à la société finalement qu'à la froideur scientifique et au danger de la perte morale et donc religieuse justement.
La réalité est que nous sommes dans cette simulation produite par nos ascendants, la foule de ceux-ci. Vouloir briser le patriarcat, les genres, les racismes, etc. beau programme, certes, mais à mon sens surtout indiciel de l'impuissance à faire mieux, sur les changements les plus importants : structure du travail, de l'argent, du politique... Et je ne pense pas que ce soit un préalable, ni nécessaire, ni même utile, plutôt une façon plus hypocrite encore de jouer le jeu...
Plus intéressant serait à mon sens, le questionnement sur les extra-terrestres
et sur leur impact passé ou actuel sur notre monde.D'ailleurs le corona virus, a-t-on soulevé l'hypothèse qu'il soit d'origine E.T. ? Voire....... Qu'il soit les E.T. !!!!!!!!!!!! INVASION !!!!!!!!!
D.V.
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Le poids des apparencesposté dans Sciences Humaines et Sociales
Suite au fil sur la drague, nous continuerons à deux, ou plus, la discussion autour, principalement mais pas que, du poids des apparences, en fonction du genre (ou pas), dans les relations sexualisées.
Car on le sait la beauté intérieure, même si beaucoup l'ont peut-être relativisé dans leurs justifications depuis quelques décennies, est encore facilement invoquée. A mon sens, il s'agit d'une hypocrisie qui masque un rapport de pouvoir. Le physique (formes du corps, traits du visage) est certainement limitatif dans l'analyse de ce qui créé l'attrait, ou pas, ou moins ; de ce qui permet / facilite / restreint l'accès à des relations sexualisées. L'apparence, prenant en compte les mouvements, les expressions faciales, les vêtements, l'attitude, expose mieux ce à quoi se réfère l'utilisation de la vue uniquement ou prioritairement dans l'évaluation des partenaires potentiels chez l'être humain comme chez de très nombreux autres animaux.
Commençons cependant par une question, comme le souhaitait ma discutante : Quel poids ont, à votre estimation, les apparences dans vos choix et dans les choix dont vous avez été l'objet ?
Avec autant d'objectivité que possible !!!

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RE: Les célébrités qu'on consommerait bienposté dans People
@Guizmo a dit dans Les célébrités qu'on consommerait bien :
Sachez que je ne consomme personne.
... Ô tempora, Ô Mores !
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RE: Paris, grandiose ou morose ?posté dans Sorties - Voyages
@Astyanax a dit dans Paris, grandiose ou morose ? :
Je tiens Paris en estime, quand la ville s'attache à mes souvenirs d'enfant. J'y suis restée 8 ans, dans le 1er et 2e arrondissement.
Petite, mon père m'emmenait dans les cafés, tôt le matin, avant d'aller travailler. Je finissais les tasses. Je voyais les marchands s'activer. La rue semblait nette, les gens joyeux. J'étais trop petite pour cerner une accélération. Il y avait une grosse tête en pierre, tout au bout, j'y faisais du skate avec ma sœur. Un parc, qui nous semblait grandiose. Il était payant, on y allait rarement : c'était notre Elysée.
Je faisais des tours en scooter, derrière mon père, et j'entendais ses discours sur les grands monuments.À 21 ans, je suis revenue en Ile-de-France. En Seine-et-Marne. J'allais à Paris, de temps en temps, perdue. L'impression de sentir l'urine partout, de donner mes piécettes partout, d'être piétinée ; en vérité, je n'ai connu que le RER, encore et toujours, vers différentes écoles et/ou boulots. Parfois, un moment de grâce, un café, sur une place assez silencieuse. Je suis retournée, il y a deux ans, dans la rue de mon enfance. J'ai pleuré. Tout semblait laid, rapide, la grosse tête était grise, crasseuse.
Puis, emmenant quelques élèves visiter la ville, j'ai vu l'émerveillement de la Tour Eiffel dans leurs yeux. Et j'ai accepté que les grands symboles perdurent ; moins les petits, les intimes, l'odeur de ma rue.
Je rebondis là-dessus car le salissement progressif de Paris est devenu depuis de nombreuses années récurrent dans les discussions de parisien-n-e-s. Il y en a probablement pour s'en accommoder mais beaucoup en font une des raisons de leurs envies d'ailleurs. Les clopes abondent sur les trottoirs, les papiers et petits emballages sont courants, les bordures intérieures du périphérique sont parfois jonchées de détritus, les poubelles publiques débordent dans plusieurs quartiers (pas ou peu dans l'hyper centre évidemment car la voirie est sélective). La pression démographique a également augmenté l'agressivité, la civilité a quasiment disparu. Plus personne ou presque ne cède le passage, la place, l'entrée ou, surtout, la sortie. Bousculer est re-devenu un standard. Ceci à pied comme en véhicule car avec la multiplication des deux roues, des vélos, des trottinettes, des gyroroues, etc., ça déboule de partout. les voies ne sont pas respectées car mal conçues, discontinues, trop chargées à certaines heures...
@Martin a dit dans Paris, grandiose ou morose ? :
par contre j'ai souvenir d'une amie à moi qui y a vécu qui me disait "on différencie un parisien d'un touriste à sa vitesse de marché". Effectivement moi je prenais mon temps bien comme il faut là où la foule locale semblait vouloir aller toujours plus vite.
Tu ne le croirais pas peut-être, depuis un mois que je suis ici, je n'y ai encore vu marcher personne. Il n'y a pas de gens au monde qui tirent mieux partie de leur machine que les Français ; ils courent, ils volent : les voitures lentes d'Asie, le pas réglé de nos chameaux, les feraient tomber en syncope. Pour moi, qui ne suis point fait à ce train, et qui vais souvent à pied sans changer d'allure, j'enrage quelquefois comme un chrétien : car encore passe qu'on m'éclabousse depuis les pieds jusqu'à la tête ; mais je ne puis pardonner les coups de coude que je reçois régulièrement et périodiquement. Un homme qui vient après moi et qui me passe me fait faire un demi-tour; et un autre qui me croise de l'autre côté me remet soudain où le premier m'avait pris ; et je n'ai pas fait cent pas, que je suis plus brisé que si j'avais fait dix lieues.
Lettres persannes, XXIV, Rica à Ibben
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RE: Régimes, diététique, contrôle du poidsposté dans Bien-être
Le surpoids est un problème d'alimentation, il ne faut jamais même essayer de le minimiser (je ne dis ça que par rapport à d'autres discussions). Il peut en revanche être aggravé par un handicap, une forte sédentarité physique, des médicaments.
Je pense qu'il faut d'abord le voir comme une addiction. Nous sommes des êtres d'addiction, le fil sur l'arrêt de la cigarette, assez actuel sur le site, le montre bien.
Lorsqu' @Egon parle de grignotage et d'exutoires, je crois qu'elle exprime un peu de ça. Le grignotage est, à mon sens, un exutoire à des insatisfactions, ou tout du moins des 'errements', des moments d'errance, peut être d'ennui parfois, de mal aise, de stress, de préoccupations parfois, etc.
Ce sont donc, le plus souvent, des éléments de vie, relationnels, professionnels, existentiels, etc. qu'il faut peut-être interroger, travailler...
Evidemment, @Egon a raison sur l'équilibre alimentaire à retravailler également. Le grignotage se tourne rarement vers une carotte, une tomate ou même une pomme (pourtant très efficace comme coupe faim), mais plutôt vers un gâteau (allez un seul... bon, deux max... un dernier et j'arrête !), une crème, des fruits secs, etc. du sucre et du sel, très présent et de ce fait très satisfaisant, et très problématique car renforçant l'addiction. Et l'industrie alimentaire maîtrise parfaitement ces mignardises en or !
Et je plussoie également l'activité physique, la plus régulière possible, sans en faire trop pour ne pas se décourager et en faire, à la fois un petit dérivatif, et un entretien physique.
Mais donc surtout, analyser le contexte, les causalités !!! -
RE: Le poids des apparencesposté dans Sciences Humaines et Sociales
@ayamé a dit dans Le poids des apparences :
@Astyanax : ce n'est pas que de l'apparence. Certains regards disent ce que les mots n'osent pas ;).
Les yeux sont les fenêtres de l'âme...euh, c'est cliché, ça ? Mince, Léo va m'épingler, mdr.Hop, hop, hop !!!! (sifflet !) Mais on elle croit aller comme ça la p'tite dame ! (oui, je sais ... mais j'aime bien les films français des années 50 / 60)
Vos photos !
Bon allez, circulez ! (on va oublier !)

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RE: Les célébrités qu'on consommerait bienposté dans People
@Mai-Tai a dit dans Les célébrités qu'on consommerait bien :
@leo Et si tu créais un topic exprès? Ici c'est pas vraiment le sujet adéquat qui est très basique et primaire.
Un peu d'organisation que diable !Ca en revanche, c'est plus que vrai ! Tu es un ange ! (sans familiarité mais pour ta diablement bonne idée
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RE: Paris, grandiose ou morose ?posté dans Sorties - Voyages
Tous ces gens sans masques... quelle étrange époque !!!
J'aurais aimé connaître ces bruits de sabots, ces odeurs de crottin, mais aussi l'élégance des tenues, les cris des vendeurs de journaux. Bon, c'est aussi une nostalgie imaginaire mais ... tout de même...
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RE: Les hommes ont-ils une pression sociale?posté dans Sciences Humaines et Sociales
@Trichemire
Il y a dans l'ironie une base de vérité en ce qu'il faut partir d'une possibilité de vraie pour que l'ironie fonctionne. Sinon,sans aucune relation à son objet, elle tomberait complètement à plat, ...
L'humour dit toujours quelque chose du réel ! Et d'ailleurs le meilleur humour anglais, des débuts, était savoureux pour cela justement. Comme un clin d’œil aiguisé sur le réel mais allégé, non pesant comme le sérieux d'un Leo
Nous sommes complètement d'accord sur les stéréotypes de genre. Mais le fil a un sens. Une amie m'expliquait abondamment la pression sur les femmes. Elle rejoignait la tendance du féminisme ultra en expliquant que le "patriarcat totalitaire depuis les origines" faisait que les hommes n'avaient jamais, eux, connu aucune pression... bon, évidemment, pour celles et ceux qui m'ont lu vous vous doutez que ça n'allait faire ni une ni deux...
Je lui ai objecté calmement que les hommes avaient nombre de pressions sur la virilité, le vêtement, le sport, l'affirmation de soi, la parole, etc. etc. pressions un peu en perte de vitesse mais très loin de l'affirmation théorique sur une base personnelle, soit réelle, soit désirée et en construction...
J'ai eu le droit à de la fureur et des noms d'oiseaux, qui, plus encore avec des excuses très modérées ensuite, montraient s'il en est besoin l'état de la possibilité du débat sur ce sujet (mais pas que sur celui-ci, à notre époque malheureusement).
Ceux qui s'en accommodent, de chaque genre, sont la majorité, la norme donc... Et même si évolution il y a, il ne faut pas oublier (bon allez je suis obligé), le vieillissement social. C'est à dire le fait que, jeune, l'envie de changement par exemple va nourrir de nouveaux comportements, mais que ceux-ci vont pouvoir, parfois lentement, parfois très vite, laisser revenir le culturel au galop, c'est à dire les comportements acquis par les parents, in-corporés, bien plus pesant que chacun le voudrait croire et surtout le voudrait faire.
J'ai l'impression, pour ma part, que les femmes se sont bien plus emmancipée de ce point de vue que les hommes. Ce qu'on pourrait trouver normal vu l'enjeu supérieur à première vue... Mais à première vue seulement à mon sens. Me trompe-je en ayant le sentiment (enfin pas que en fait) que les femmes ont masculinisé une bonne partie de leurs comportements pour plus de liberté entre comportements sur l'échelle allant du plus féminin au plus masculin, plus de choix. Mais je crois que cela est moins simple pour les hommes car la structure sociale en est probablement plus dépendante de part la longue histoire de sa construction.
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RE: Connaissez vous Aurélien Barrau ?posté dans People
J'ai beaucoup d'affection pour Aurélien, c'est un astrophysicien quanticien et philosophe plus que brillant ! Un génie. Mais je dois rejoindre un peu Pascou. Il est proche de la tendance Rabhi, sur la sobriété mais aussi sur une dynamique spirituelle modérée (mais avec ce fond de new age parfois sympathique, parfois K.Dickien...). Une écologie bien comprise, qui comprend, très très progressivement, qu'il faut aller plus loin... Non, encore plus loin... allez encore !!
Et qui prends ses sources, sans remonter à Husserl ou Heidegger (on pourrait même préférer des français du 19e tel qu'Eugène Huzard ou Elisé Reclus), dans des penseurs précis de cette tendance à savoir Ivan Illitch et André Gortz. Une critique radicale de la technique et surtout concrète, tel sur que la voiture, le gaspillage, la fin du travail et l'emploi pour l'emploi, ou la condition animale déshumanisante...
Aurélien en a lu une bonne part, il est aussi proche de penseurs allemands tel que Hans Jonas et Jurgen Habermas évidemment, même s'il perçoit les difficultés, voire les limites, que pose la démocratie participative de ce dernier à l'action énergique et volontaire qui devient de plus en plus urgente et de moins en moins envisageable dans ce régime organisationnel.Etre un génie peut permettre d'envisager des théories géniales en sciences dures, sur des phénomènes objectifs. Mais l'écologie politique traite de l'humain et de sa subjectivité, de son intersubjectivité extrêmement inertielle (la relativité générale à côté, c'est du pipi de chat - de Schrodinger bien sûr -
, une solution, un peu stressé... un peu plus, un peu plus... Les remarques aux autres deviennent moins amènes, plus acides, plus vives.
) et beaucoup a déjà été dit et imaginé. Depuis Illitch et Gortz, repris par Rabhi et de si nombreux autres, dont même des libertaires comme Onfray, l'action des petites fourmis que nous sommes pour changer chacun le monde à son échelle est devenue un leitmotiv. Mais également un aveu d'impuissance face à la complexité de la civilisation-monde.
L'agacement, la colère, le ton commence à monter car les masques, nombreux, de la 'nature' humaine ne tiennent plus. Le roi est nu. Oh ! ils étaient tombés depuis longtemps ces masques, certes ! mais dans la conscience de quelques minutes, de quelques heures. Or ils en viennent à être grimaçant comme celui de sganarelle, en permanence. Leur présence devient obsédante, et c'est là que l'être humain se tend, déglutis, sent le roussi, cherche, tout en faisant mine de continuer à sourire, à manger,Et Aurélien le perçoit, comme de très nombreux écologistes, mais bien d'autres également d'ailleurs.
Un des responsables hollandais des négociations sur l'arrêt de la pêche électrique que pratique massivement les pays bas, expliquait, décomplexé, qu'il savait que le poisson se raréfiait à cause, en partie de ce mode génocidaire de pêche, et que "justement" les pêcheurs hollandais voulaient en profiter avant qu'il n'y en ait plus ! ....
La notion de non humain trouve ses sources dans les travaux de Jonas et Habermas sur la nécessité d'une fin de l'humanisme, mais plus précisément et spécifiquement au spécisme de Peter Singer : https://ethiquepratique.wordpress.com/2011/11/15/peter-singer-et-lethique-des-non-humains/
Et oui, essentiellement, il s'agit des animaux non-humains. Les plantes sont à interroger, voire les minéraux mais dans un second temps et en fonction des avancées, non seulement des travaux scientifiques sur les notions de vie et de sens, de sensation, mais également en fonction des évolutions éthiques et de leur rythme. -
RE: Paris, grandiose ou morose ?posté dans Sorties - Voyages
Tous les jeunes que j'ai connu aiment Paris pour ça (bon avec de rares exceptions), la fête, le foisonnement, et surtout les rencontres... Bien sûr !
Mais, toutes et tous ou presque sont partis au bout de 4 à 12 ans, pour retrouver leur campagne, souvent en vue d'une famille, pour l'aide des parents et le calme, mais aussi par lassitude... Point trop ne leur en fallait. Pour les parisien-n-e-s qui le restent, c'est différent, il y a un peu de tout ça aussi avec l'attachement en plus. Et vivre loin de Paris, c'est rapidement "tourner en rond" pour certain-e-s, et même pas mal de celles ou ceux qui ont essayé. -
RE: Le poids des apparencesposté dans Sciences Humaines et Sociales
@Barbouille a dit dans Le poids des apparences :
Regarde comment être concis:
Voici ce qu'est la généralité et l'individualisme:
Russian-MatroshkaUne photo de foule ferait-elle aussi l'affaire ? La matroshka te semble signifier quoi ?
Pour la parti en gras: on peut créé en labo une variante d'une maladie qui peut ciblé un seul individu, tout comme certains individu sont immunisé à certaines maladie, sans compté que comme on ne réagit pas tous pareil aux vaccins... Ton exemple est périmé.

Mon exemple ne visait pas à contredire ce que tu dis. Mais je disais qu'on ne va pas faire un vaccin par individu, car je ne crois pas que chacun réagisse assez différemment au vaccin pour cela... Et sur la possibilité de le faire, économiquement, as-tu des infos ? crois-tu cela possible ?
Rien ne ressemble à rien, oui, d'accord, est-ce tout ce que tu veux dire ?
Je parle de groupes. Je ne nie pas qu'il y ait des différences mais les ressemblances l'emporte, et de loin sur les différences. On peut donc faire des grandes catégories. Car tout résumer à l'individualité ne me semble ne pas avoir de sens. Et c'était exactement ce que mon exemple disait...

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RE: Le topic défouloir (quand t'as envie de rager)posté dans Carte blanche
Bon, ça m'a coupé la chique...
Moins important bien sûr, mais ... Est-il si difficile de faire attention aux autres quand on conduit ? Doubler n'importe comment, par la droite, ralentir, voire s'arrêter sans regarder derrière soi, avancer dans un croisement bouché pour le boucher plus encore, voire s'arrêter sur le passage clouté pour gagner quoi 3 m ? Et je ne parle pas des deux roues... Dont je suis étonné qu'il ne rentre pas dans des magasins avec une entrée dans une rue et une sortie dans une autre pour aller plus vite !
Menace de crise sur l'emploi ? Multiplions les auto-écoles et créons un permis valable 3 ans max ! -
RE: "La France, tu l'aimes ou tu la quittes"... D'accord !posté dans Sorties - Voyages
@Delnis a dit dans "La France, tu l'aimes ou tu la quittes"... D'accord ! :
...abandonner 400 fromages, des milliers de cépages, du pain extraordinaire, la pâtisserie, la seule la vraie, la notre, les millions de restaurants, etc...

@WatchTheCat a dit dans "La France, tu l'aimes ou tu la quittes"... D'accord ! :
Je pense que si un jour mon conjoint me propose de partir de la France, je dirais oui sans même réfléchir, peu importe vraiment où on ira.
Pourquoi si lui te propose ?
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RE: Le poids des apparencesposté dans Sciences Humaines et Sociales
@ayamé a dit dans Le poids des apparences :
Tu dis : " cela implique trop un dédouanement des pratiques d'humiliation ou d'agression ".
Cette notion de dédouanement n'est qu'une vue de l'esprit pour moi.
Face à l'agression ou n'importe quelle frustration d'ailleurs, 2 types de réponse possible :
on réagit, sous l'impulsion de l'émotionnel, donc à chaud.
on agit, après analyse qui permet de relativiser, donc à froid.
Tu imagines combien différentes alors seront les répercussions de l'option choisie.Oui, bien sûr, mais je ne suis pas sûr que le contexte permette toujours ce choix. D'une part car le choix est fonction de compétences sociales, que nous possédons à des degrés divers, disons, comme toujours, sur une échelle, en fonction de l'âge, des expériences vécues, etc. mais aussi de facteurs plus conjoncturels : fatigue, milieu ambiant, degré de l'agression, etc.
Et puis l'agression peut être répétée, non pas occasionnelle mais renouvelée, comme dans le cas du harcèlement... Qui plus est dans un cadre socialisé, avec plusieurs relations en jeu, dont les attitudes peuvent être ambivalentes voire partisanes... Dans des lieux moyennement choisis. Je pense notamment à l'école ou au travail.
La culpabilisation des victimes peut devenir très problématique de ce point de vue, non ?Il y a quelque-chose qui m'interpelle : tu dis " qu'il est insupportable pour beaucoup d'imaginer que chacun n'est pas irrémédiablement unique, n'ayant RIEN de commun avec les autres. Mais EGO est tellement imbu de lui-même..."
Il est pourtant réconfortant de savoir qu'au-delà d'une certaine unicité, nous avons bien des points communs avec les autres, en termes d'émotions, de besoin d'amour, de justice, de paix, etc...ce sont des structures psychiques universelles communes à l'ensemble des hommes, quelle que soit leur culture.
Mais j'ai bien aimé l'exemple cité par @Barbouille pour démontrer où peut se situer notre part d'unicité.
Individualité face aux généralités : l'une n'exclut par les autres et inversement, je pense.
Mais que fais-tu de ceux qui ont un ego sous-dimensionné ? Ceux-là n'ont besoin de personne pour se dévaloriser.Oui, c'est une situation en tension, plus ou moins paradoxale selon l'individualisation sociale de la subjectivité. Je l'ai dit, je suis d'accord, les deux ne s'excluent pas. Mais j'insiste surtout sur le fait que nous sommes à mon sens dans une période de déni ou au moins de forte minimisation du général, de la ressemblance, du commun (voire des communs sur un autre registre, qui rejoint finalement celui-ci - et c'est bien là un souci majeur à mon sens -).
Et le réconfort dont tu parles est important. La revendication d'unicité presque radicale, très souvent, ne relève-t-elle pas d'un inconfort à la réalité statistique ressentie comme une agression pour l'Ego, une minimisation de celui-ci ? Dans un monde mathématisé, globalisé, en perte rapide de différenciation culturelle réelle, etc.
Lorsque tu parles d'auto dévalorisation... Ne le faisons-nous pas presque tous à des degrés divers (bon là on a des différences très marquées entre l'émotif anonyme et le petit chef d'état hyper-actif dominateur et sûr de lui..., c'est certain). Mais cette tendance à la dévalorisation n'est-elle pas justement relative à une possibilité de comparaison aux autres, plus forte dans une société hyper communicante ? Ou l'Autre, et surtout son apparence, son rôle social, est sur-présent, écrasant parfois. L'Autre à la fois possiblement concrétisé par tel ou telle exemple, individu (surtout celles et ceux les plus médiatisés), mais aussi en tant qu'abstraction de l'Altérité trop vaste, trop ceci, trop cela, débordant littéralement nos fragilités, nos incertitudes.
Et, pour rebondir alors sur le choix de réactions que tu proposes ci-dessus, la défense individualiste n'est-elle pas une réaction émotionnelle, à chaud ? Et le recul n'invite-t-il pas, justement, à considérer, analytiquement, la réalité statistique, qui n'écarte pas des individualités potentielles, et même concrètes, mais qui observe cependant la réalité pratique de grands agrégats, très loin d'être en quantité infinie, voire même en nombre tout à fait quantifiable ?
A propos d'ego, j'aime beaucoup la représentation de l'archange Michaël terrassant le dragon.
Pour moi et d'autres aussi ( généralisons un tantinet ), il s'agit de la représentation de notre moi supérieur maîtrisant notre ego.

Tu l'as noté, la psychanalyse n'est pas ma tasse de thé
Mais le symbolisme en est puissant, il est vrai. -
RE: Le topic défouloir (quand t'as envie de rager)posté dans Carte blanche
@loutre J'espère qu'il y a un contexte pour sortir un aussi con texte que ce monsieur ! Ils sont fous ces adultes !

@LeaPierce a dit dans Le topic défouloir (quand t'as envie de rager) :
Après vérification, mybad vous avez raison, à cause du comme si.
Après comme si introduisant une phrase exclamative (et non une proposition) au conditionnel :
Comme si tout désormais aurait dû lui paraître fade (Mauriac, Mystère Frontenac, p. 67). — Comme si le Gouvernement n’aurait pas dû éviter cette humiliation à l’immortel chantre d’Elvire ! (Henriot, Aricie Brun, II, 1.) — Comme si je n’aurais pas été capable de me défendre ! (Schlumberger, Saint-Saturnin, p. 366.) — Comme s’il se réconcilierait jamais avant d’avoir vaincu ! (Troyat, Araigne, p. 73.)
Du chaptire «1156 — Le futur et le conditionnel après si.» (source)Je trouve quand même la formulation étrange. (Maintenant j'ai juste le droit de rager encore plus, je ne vous remercie pas
)Ouais, ben je plussoie toujours aussi ça ! D'abord ! C'est rageant ! dirais-je même plus... comme si je ne pourrais pas le dire ! (brrr beurk !)
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RE: Star Wars (série de films)posté dans Films
@Delnis a dit dans Star Wars (série de films) :
@Peri oui ça fait toujours qq chose, on a vraiment un lien affectif avec star Wars et surtout Leïa

Elle est devenue un personnage de légende, bientôt une déesse mythique (mais il faut que je m'enlève de la tête l'image idiote de superwoman de l'espace de ce film non existant dont on ne citera donc pas le nom, puisqu'il n'existe pas...).
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RE: Pourquoi vouloir des enfants ?posté dans Famille - Amis
@Astyanax
A mon sens, , mais je souligne bien à mon sens (sur les conseils de Wantwish)
Une absence de jugement est un jugement, par défaut, mais un jugement nihiliste et sociétal. En gros, tant que rien ne contrevient à la loi et l'ordre, que chacun fasse ce qui lui plaît, peu importe. Rien n'a plus alors de sens a = b = x = w... Tout se valant, rien ne vaut rien, sauf peut-être à l'instant présent, totalement présent.... Mais à quoi ? A l'année ? A la semaine ? A l'heure ? A la seconde ?C'est cela l'individualisme le plus extrême, car il ne voit le monde qu'à une temporalité si réduite que toutes les conséquences seraient supportables, ou plus exactement, "sans" conséquences. C'est une abstraction qui relève de la chimère platonicienne occidentale qui, malheureusement, s'est diffusée à toute la planète, par le biais de l'essenisme, du christianisme... (Je pourrais remonter un peu la généalogie mais je préfère rester sur Platon qui est le vecteur principal de l'idéelisation du monde, ce qui pourrait sembler, pour cet athlète, culturiste, très adepte des plaisirs du corps, un paradoxe... mais qui ne l'est pas, au contraire nous l'allons voir).
Car oui ! Cette idéelisation implique une subordination du corps ... Des autres, de leur temporalité, de leur matérialité, au corps dominant ; au corps de celui ou celle qui va utiliser les autres pour ses propres plaisirs (exploitation de la force de travail, de la voix, du sexe, de la présence, de la force, etc.).
Donc oui, lorsque tu dis par égoïsme, c'est très précis.
Mais le corps, la matérialité n'a pas la temporalité de la volonté, d'un soit disant "esprit"

LE monde matériel est limité, fini. Ses ressources peuvent s'éteindre, le corps peut vieillir, mourir, ne plus plaire

L'individualisme est un jeu de jeunes divinités appeler à payer cher leur haine des autres, leurs profits, leurs manipulations, la satisfaction de leur Ego, tout cela accompagné d'une justification permanente à laquelle il se livre avec méthode et cynisme (sans avoir l'air évidemment d'y toucher pour garder une estime de soi) pour pouvoir ignorer le fait que l'épée de Damoclès ne vient sur eux un jour que parce qu'ils ou elles l'ont prise en main, mais au-dessus de la tête des autres, durant quelque temps.
Tout manque d'attention aux autres est un jugement. Toute non implication est un jugement. Je vous invite à revoir "12 hommes en colère". Et oui, tu as raison Astyanax, le religieux est là très exactement pour la quasi totalité de cet homo sapiens, aux aspirations et illusions de lui et de son être si grandes et à sa force si inexistante. Se mettre sur les épaules d'un "père" ou dans les bras d'une "mère" pour n'avoir jamais la force d'affronter le réel dans sa vérité.
La physique et la biologie ne disent rien de l'inexistence de dieu. Seule l'anthropologie et l'archéologie nous disent, précisément, les inventions, les récits (on parle maintenant de "storytelling"), la fabrication, le bidouillage, assez maladroit voire comique, de ces "personnages conceptuels" (dieux, dieu, esprits, anges, ancêtres, fées, père noël, etc.) du fils de l'Homme : homo sapiens.
Ce n'est donc pas,,,,,, là encore AMHA (A Mon Humble Avis),,,,,, l'individualisme qui pose problème au croyant, même ancien, mais plutôt la contrainte que représente le vieillissement du corps, le changement climatique, la perte de sens consummériste, c'est à dire la douleur d'avoir à accepter la vraie matérialité du monde. J'aime, dans Le nom de la Rose la remarque sage de Guillaume à Atzo lorsque celui-ci, tout au début, se tortille par envie de pipi : "- pour apprendre à dominer la nature, il faut d'abord apprendre à lui obéir". Et tout dans le livre parle de ce rapport et de sa complexité dans ce monde bancal du religieux.
Sur un tel sujet il faudrait se voir, lire les expressions du visage, entendre la voix, ses intonations. Sinon il y a trop à dire...