Messages postés par Lapin

Incroyable qu'il n'y ait toujours pas de topic sur Sense8, bon, à moi de me retrousser les manches alors ...

Sense8 est une série de science-fiction créée par les soeurs Wachowski, à qui l'ont doit la saga Matrix et par Joseph Michael Straczynski, l'homme derrière la série Babylon 5.

L'histoire de Sense8 commence lorsqu'une femme appelée Angelica se suicide pour éviter d'être capturée par un homme appelé "Whispers", après une mystérieuse mise au monde. Cet événement mêle mystérieusement les existences de huit individus éparpillés aux quatre coins du monde. En effet, Nomi, Will, Riley, Capheus, Sun, Lito, Kala et Wolfgang partagent désormais des expériences intellectuelles, émotionnelles et sensorielles communes et se retrouvent capables d’intervenir dans leurs réalités respectives. Ils ne sont pas les seuls à disposer de ces capacités et sont recherchés par une organisation aux desseins obscurs.

Cette série très ambitieuse a été tournée dans 9 pays différents rien que pour la première saison. Elle est composée de 24 épisodes au total, divisés en 2 saisons. Pour les aider à réaliser tous les épisodes, les Wachowski ont fait appel à des réalisateurs tels que Tom Tykwer (Le Parfum) ou James McTeigue (V pour Vendetta).

Nous suivons donc l'histoire de 8 personnages que rien ne relient si ce n'est une soudaine et mystérieuse connexion mentale. Chaque personnage est très différent des autres, avec ses spécificités, ses origines, ses compétences, sans jamais tomber dans le cliché.

• Capheus « Van Damn » Onyango : Conducteur de matatu (sorte de bus) à Nairobi, qui cherche désespérément à gagner de l'argent pour pouvoir soigner sa mère qui a le sida.
• Sun Bak : Femme d'affaire discrète dans l'entreprise familiale le jour à Séoul et artiste martiale la nuit.
• Nomi Marks : Blogueuse et hackeuse transgenre à San Francisco.
• Kala Dandekar-Rasal : Pharmacienne de Bombay, fiancée à un homme dont elle n'est pas amoureuse.
• Riley « Riley Blue » Gunnarsdóttir : DJ de Londres ayant fui Reykjavik après un événement traumatisant.
• Wolfgang Bogdanow : Cambrioleur né à Berlin-Est, à l'histoire familiale complexe et trempant dans le crime depuis tout petit.
• Lito Rodriguez : Célèbre acteur de films d'action de Mexico, qui dissimule son homosexualité dans un milieu particulièrement macho.
• Will Gorski : Policier de Chicago hanté par un meurtre non résolu durant son enfance.

Il y a aussi une galerie de personnages secondaires tous très attachants, et on arrive là à l'une des grandes forces de Sense8, et en même temps probablement son plus gros défaut : il y a énormément de personnages et 8 arcs narratifs en parallèle dès le début. Pour comparer, Game of Thrones, une autre série avec beaucoup de personnage, commence sa première saison en mettant particulièrement le focus sur la famille Stark, et peu à peu les membres se séparent et créent de nouveaux récits. Dans Sense8, dès le premier épisode, il faut faire la connaissance de 8 personnages principaux avec leur environnement propre, les gens autour d'eux, leurs problèmes bien distincts les uns des autres, ... C'est je pense la raison n°1 pour laquelle les gens ont du mal à rentrer dans cette série.

La série a été très bien reçue, après les 12 épisodes de la première saison, Netflix a commandé un épisode spécial "de Noël" d'environ 2 heures, pour introduire les 10 épisodes de la deuxième saison. Et après un cliffhanger incroyable en fin de saison 2, c'est le drame : Netflix annule la série. C'est d'autant plus tragique que J. Michael Straczynski avait, comme pour Babylon 5, prévu une histoire cohérente et complète distillée sur 5 saisons. Et que l'intrigue était remplie de questions dont les réponses étaient prévues dans les 3 saisons suivantes. Ça a provoqué un tollé chez les fans, et à force de pression et de pétition, Netflix a laissé l'équipe tourner un dernier épisode pour conclure la série. Cet épisode final a donc eu la lourde tâche de condenser 3 saisons de réponses satisfaisantes en 2 heures. Et malheureusement, il n'y aura jamais de suite à cette histoire.

Comme dans toutes leurs œuvres, les Wachowski mélangent ici plusieurs genres, et s'inspirent ici du cinéma des différents pays où la série a été tournée. Il y a des éléments de télénovela dans l'histoire de Lito, un peu de Bollywood chez Kala et du drame à l'européenne dans le passé de Riley. La série nage entre thriller, science-fiction, action, romance, comédie, ... Ce qui aide à faire passer le message de la série, qui était déjà présent en sous-texte dans les œuvres de Lilly et Lana comme celles de Straczynski : I am also a we. L'individu est plus que simplement lui-même, il fait partie d'un tout, et en interagissant avec les autres il sort de son individualité pour devenir quelque chose de plus complexe, de meilleur. La force est dans la multitude, dans la différence, dans ce que chacun a d'unique à apporter aux autres.

Une série LGBT ?

La série a beaucoup plus dans les milieux LGBT+, et pour cause, sur les 8 personnages principaux, 2 sont homosexuels, et l'une des deux est également transgenre. Ces éléments jouent un rôle important dans la série et ne sont pas les habituelles cases de minorités à cocher comme dans la plupart des productions Netflix. Il s'agit de la première fois que les sœurs Wachowski, elles-mêmes transgenres, écrivent un personnage trans, et Lana a avoué en interview qu'il y avait pas mal d'éléments autobiographique dans le personnage de Nomi.
La série parle aussi de pansexualité et de polyamour. Néanmoins il ne s'agit pas d'une série LGBT+ pour autant, dans le sens où ces éléments ne sont pas le propos de la série. Simplement, une part non-négligeable de la population mondiale est LGBT+, et cela se reflète donc dans le cast. Et ces personnages auront des problèmes et des histoires liées à ça, mais pas uniquement, ils ne sont pas résumés à leur sexualité ou leur identité. En cela cette série est la meilleure œuvre de fiction que j'ai vue à parler de questions LGBT+ sans être une série LGBT+ .

Avez-vous vu cette série ? Qu'en avez-vous pensé ? Êtes-vous toujours en deuil après sa fin prématurée ?

J'avais adoré le livre quand je l'ai lu, et j'avais un peu peur quand la série est sortie, comme tout lecteur, j'ai déjà subi un paquet d'adaptations foireuses, mais cette série était formidable.

Forcément c'est un style assez particulier, et je comprends que le brin de folie de Sir Terry Pratchett ne plaise pas à tout le monde. Cela dit, pour l'instant je n'ai croisé que deux types de personnes: ceux qui adorent Pratchett et son œuvre, et ceux à qui ça en touche une sans bouger l'autre, mais je n'ai encore vu personne qui déteste cet auteur.

Et je trouve l'histoire de l'adaptation de ce livre en série presque aussi passionnante que l’œuvre en elle-même. Je suis curieux pour la saison 2. La saison 1 m'a donné beaucoup de confiance, mais je crains de tomber de haut. On verra, vivement que le tournage se termine.

J'ai assez bien aimé. Les acteurs étaient bons et rendaient les personnages attachants. J'ai bien aimé le début de la série, avec la bataille de New York de la perspective d'une petite fille effrayée. On avait vu cet événement comme une grosse bataille de fin de film d'action, une scène comme on en a vu des milliers, mais là on a pu ressentir le poids de ce combat, la peur que les gens normaux ont ressenti, c'était intéressant. C'était un peu l'équivalent de la scène de début de "Batman vs Superman", en moins sombre bien sûr.

Seul bémol pour moi, les Tracksuits n'étaient pas des ennemis très menaçants et j'ai donc assez peu ressenti de tension et je n'ai jamais eu peur pour les héros. Je sais que c'était une série familiale, on ne peut pas s'attendre à un traitement aussi sombre que feues les séries Marvel-Netflix. Mais tout de même, les autres séries MCU étaient plus sombres et sérieuses que celle-ci.

Mais très chouette divertissement, je n'ai pas boudé mon plaisir. Je vais certainement en choquer certains mais je pense que c'est ma série MCU-Disney+ numéro 2, après WandaVision mais avant Loki puis Falcon & Winter Soldier.

@leapierce le légiste, qui donne des informations sur les victimes et les causes de sa mort, là où le médico-légal donne des informations sur les substances retrouvées par exemple.

@icescream Effectivement, c'est à usage unique, la résolution de l'enquête sera toujours la même chose. Le seul moyen de refaire une enquête, c'est d'avoir échoué, ce qui peut arriver.

Pour résoudre l'enquête, il faut répondre à toutes une série de questions auxquelles il est impossible de répondre sans avoir une bonne compréhension de tout ce qui s'est passé. Qui est le coupable ? Quelle est l'arme du crime, le mobile ? Qui cueillait des champignons dans les buissons à ce moment-là ? Parfois, à cause de la pression du temps on pense avoir toutes les réponses, on passe aux questions, et rien qu'en lisant certaines questions on se rend compte qu'on est complètement passés à côté d'informations très importantes. Ça nous est déjà arrivé.

Chose promise, chose due, voici mon premier topic jeu de société.

Et je m'attaque à un assez gros morceau, Chronicles of Crime. Ca a déjà été mentionné sur le topic jeux de société, mais il y a tellement à dire que je me suis dit qu'avoir son topic dédié ne lui ferait pas de mal.

Chronicles of Crime est un jeu coopératif d'enquête criminelle mélangeant un jeu de société, une application et de la réalité virtuelle. Il s'agit d'un jeu français, contrairement à ce que son nom peut laisser penser, créé par David Cicurel et édité par Lucky Ducks Game

Dans ce jeu vous devrez résoudre une enquête en utilisant un téléphone pour scanner des QR codes. De cette façons vous pourrez vous déplacer dans la vile, interroger des témoins/suspects, leurs poser des questions à propos de certains indices, ... Vous pourrez également faire appel à vos contacts au sein de la police pour qu'ils fassent des recherches pour vous. Mais attention, chaque déplacement, chaque interrogatoire fait tourner l'horloge, et le temps vous est compté : vous ne voudriez pas que le coupable s'échappe, ou pire, récidive...

Un des points les plus remarquables avec ce jeu est la façon dont on inspecte les scènes de crime. Ce sont toutes des scènes en réalité virtuelle. Avec votre téléphone vous inspectez l'endroit dans une vue entièrement modélisée à 360° pour essayer de trouver des indices sur ce qui a bien pu se passer.

Un exemple ici
Trigger warning:
il y a des chats qui font dodo très profondément,
de même que leur maîtresse.
Mais bon, des chats quoi, ça ne se fait pas !

Une enquête dure environ une grosse heure et peut se jouer de une personne à 4, comme un Unlock qui a certainement été une source d'inspiration.

Il y a plusieurs scénarios compris dans la boîte de base, et d'autres peuvent être achetés sur l'application. Il existe aussi des scénarios créés par la communauté mais je n'ai pas encore testé.

Il existe plusieurs extensions qui changent beaucoup de choses, l'époque, le lieu, certaines mécaniques, ... mais j'en parlerai plus tard.

Est-ce que vous connaissez ce jeu ? Est-ce que vous y avez déjà joué ? Est-ce que les jeux avec des applications mobiles vous plaisent ou bien quand vous jouez, le smartphone reste à la porte ?

@cygoris Hélà ! J'ai pas envie de me faire plumer moi !

À noter que la ressemblance avec L'étrange Noël de Mr Jack ne vient pas de nulle part puisque les deux films ont été réalisés par le même réalisateur, Henry Selick.
Et ce n'est pas un hasard non plus si on retrouve une inspiration burtonnienne dans ce film puisque les deux hommes avaient travaillé ensemble sur L'étrange Noël, qui est une réalisation de Selick à partir d'une histoire de Burton. Les deux hommes se connaissent d'ailleurs de longue date, depuis l'époque où ils étaient tous les deux animateurs chez Disney.
Henry Selick a aussi réalisé un autre film en stop-motion, James et la pêche géante. Entre Tim Burton, Roald Dahl et Neil Gaiman, ce monsieur a du goût en matière d'auteurs à adapter pour ses films.

@elenwey Assez d'accord avec ton spoiler n°2, les personnages secondaires sont en plus très intéressants dans ce livre, avec des personnalités très différentes les uns des autres, et même s'il y en a beaucoup, on s'attache à la plupart d'entre eux et on sait bien les situer. Ça donne de la vie à l'univers.

Je n'ai lu que le premier tome, et je dois dire que si j'ai beaucoup aimé l'univers et la plume de Pevel que je connaissais par ailleurs pour son "Paris des Merveilles", j'ai eu énormément de mal avec Lorn.

Je trouve que le côté antihéros est tellement forcé que ça m'a fatigué à la longue. Comme s'il ne pouvait pas faire un seul acte de bravoure sans que ça serve secrètement ses propres desseins.

Par contre le rythme est excellent, je me suis retrouvé suspendu à la plume de l'auteur plus d'une fois. La gestion de la tension est parfaitement gérée malgré quelques tropes un peu trop évident.

Du coup je ne pense pas lire la suite un jour. Je tenterai plutôt ma chance avec une autre saga de Pierre Pevel, en espérant être plus convaincu.

Le chat, meilleur personnage, comme souvent avec les chats qui parlent dans les histoires.

Oscar Anton est un jeune compositeur français de 25 ans que j'ai découvert comme pas mal de monde pendant le confinement avec ce morceau qu'il a écrit et chanté avec sa sœur Clémentine :

Après avoir été déçu par le label chez qui il avait signé et avec lequel il n'a pu sortir que 4 morceaux en 3 ans, il décide de partir et de prendre lui-même les décisions concernant sa carrière musicale. Pas de bol, peu de temps une pandémie mondiale se déclare et le voilà coincé dans sa chambre comme le reste de la planète. Mais au lieu de désespérer, il se lance un défi : créer deux morceaux de musique par mois et les sortir sur sa chaîne youtube. Au bout d'un an, voilà son album "Home of Sanity" complété avec 28 morceaux.

Une heure et demie de musique planante empreinte à la fois de mélancolie, de joie et de douceur. Le genre d'électro tranquille qui donne envie de se dandiner nonchalamment tout seul dans son salon.

Depuis il a ressorti un morceau avec sa sœur, et il semble prendre une direction plus énergique et laisser un peu de côté la mélancolie.

Avec l'arrivée de 2022 il s'est aussi donné un nouveau challenge : sortir de sa chambre pour faire sa musique. Et comme il n'est pas du genre à faire les choses à moitié, il veut voyager dans différents pays, et dans chacun de ces pays créer un morceau avec des artistes locaux. Sa première "carte postale" vient de Milan avec VV (moi non plus je n'ai jamais entendu parler d'elle avant). On reste sur du plus énergique que Home of Sanity, c'est moins mon genre mais ça reste tout à fait digne de dandinements.

Comme quoi @ivoire parfois se plaindre ça marche

À mon tour alors !

Bill Weasley utilise le secret révélé par Davy Jones pour séduire Regina George

@peri Sherlock Holmes: A Game of Shadows ?

@shanna ton message m'a fait me rendre compte qu'effectivement je n'avais pas mis de résumé de l'histoire, j'ai édité le premier post pour rajouter ça.

Pour Sunstone je ne peux pas te répondre, je n'ai pas terminé le premier tome, il faudra aller poser la question sur le topic en question. Mais c'est certain que si le style graphique ne te plait pas, tu auras peut-être du mal à rentrer dans son œuvre.

J'ai lu cette BD.

Depuis je souffre de PTSD.

N'y allez pas, c'est un piège.

J'ai lu également le premier tome, et il serait temps que j'achète le deuxième. C'est une histoire très originale, et j'ai beaucoup aimé le sous-texte, quoi qu'il n'est pas très subtil.

Harleen est un comic écrit et illustré par Stjepan Šejić, un nom qui vous est peut-être familier puisque c'est l'auteur de Sunstone qui a déjà son topic sur ce forum.

Mais pas de BDSM ici, ni de beaux sentiments. Cet ouvrage revisite l'histoire de la fiancée du Joker, Harley Quinn. Ce personnage, à la base inventé dans la série d'animation Batman des années 90 a tellement plu au public qu'elle a finalement été intégrée dans les comics.

Après des études mouvementées qui ont entamé sa confiance en elle, la jeune psychologue Harleen Quinzel pense enfin avoir décroché le poste de ses rêves en étant embauchée à l'Asile d'Arkham afin d'apporter son soutien et son expertise aux plus grands criminels de Gotham. Mais il est un être au sein de cet asile qui va à la fois faire chavirer son esprit et son coeur : le Joker ! Petit à petit, Harleen va se laisser séduire puis sombrer dans un abîme de folie y laissant à tout jamais son innocence et ses illusions.

Ici le dessinateur croate préféré de l'industrie des comics revisite cette figure très populaire en lui donnant un ton plus sombre et adulte. Fini la godiche tout juste bonne à servir de faire valoir au Joker, et fini aussi l'univers décalé à l'humour parfois un peu potache qu'on peut voir dans les comics et les films les plus récents à son sujet.

Non, ici Harleen Quinzel, de son vrai nom, est dépeinte comme une de ces femmes si amoureuses qu'elles sont convaincues "qu'elles pourront le faire changer, qu'elles pourront le réparer", même s'il s'agit d'un tueur psychopathe à la tête du crime organisé de Gotham. Vous connaissez des personnes comme ça, j'en suis sûr. Cela donne un récit poignant et glaçant, où une brillante psychologue sombre peu à peu dans la folie par amour.

Malheureusement, si l'histoire est complète en tant que telle, une suite avait été envisagée mais Šejić voulait se concentrer sur ses projets personnels et en avait marre de travailler pour les géants de l'industrie. C'est particulièrement dommage parce que certaines planches avaient déjà été créées et teasaient un retour vers la lumière d'Harley Quinn, en redécouvrant un amour plus sain aux côté de Poison Ivy, une histoire que nous n'aurons jamais.

@hornet