Dans la semaine j’ai reçu mon avis de paiement annuel pour l’assurance automobile. Passionnant n’est-il pas ?
Calme-toi.
Et ça fait bien une dizaine d’années que je me pète le cul à rouler à 30km/h sur le verglas et à 108km/h au lieu de 110 pour éviter de me faire attraper par la patrouille et d’avoir affaires aux affres des déclarations de sinistres.
Mais voilà donc que Groupama non seulement ne baisse pas mon assurance auto mais décrète qu’une petite augmentation dans mes fesses ça ira bien avec mon teint. Ni une ni deux je porte mes attributs proéminents et je fais un devis en ligne sur le site d’un assureur concurrent.
A peine ai-je terminé le devis que je reçois 16 appels en colère du potentiel nouvel assureur qui est chaud patate pour recruter l’élite de la nation. Je réponds calmement avec éloquence que je suis insatisfait de ma situation actuelle. Je fais semblant de connaître mes options de contrat, je joue la carte de l’offusqué. La conseillère me comprend. Tu m’étonnes, elle flaire le nouveau pigeon à maîtriser par une pirouette du style assistance dépannage 0 km gratuite.
Bref, après quelques palabres, le constat est quand même sans appel : Je me fais douiller la raie par mon assureur de toujours. Je peux me faire une centaine de balles en moins minimum et le montant des franchises divisés par deux. Après avoir raccrocher et malgré mon côté bad boy assez prononcé, j’ai tout de même le respect de la bienséance et des convenances. Je tente un appel de l’espoir à mon assureur actuel pour qu’il puisse entendre raison et me proposer la voie de la réconciliation pour s’aligner et ainsi de m’éviter la flemme de scanner pour le prochain assureur mon permis de conduire ou de chercher dans la nuit noire une photocopieuse qui fonctionne pour photocopier une photocopie qui photocope.
Bref la conseillère de mon assureur actuel me comprend parfaitement. Je sais pas ce qu’ils ont ce soir mais ils me comprennent tous ces pines d’huîtres. Bla-bla-bla ma conseillère n’est pas disponible, bla-bla-bla transmettez-moi les éléments de votre proposition chez le concurrent, bla-bla-bla entretien téléphonique demain, bla-bla-bla vous êtes tellement vivifiant comme garçon, bla-bla-bla ils annoncent 2 degrés demain matin couvrez-vous.
Bref.
En transmettant les éléments de la concurrence je tente un coup de poker. Comme on dit dans le jargon : Je porte mes balustrades. La proposition annuelle du concurrent est de : 490 euros. Je décide d’un commun accord avec moi-même d’abaisser de 20 euros cette proposition à mon assureur actuel et de passer à 470 euros. Histoire de me faire une petite marge de sécurité. Les joies du marketing enflammé. Je suis un bon non de dieu. Si ça passe ça me fera un paquet de frites pour Noel.
A ce moment-là c’est un véritable thriller psychologique qui s’engage. Je suis en sueur et je stresse mais comme c’est au téléphone ça passe. Bref la dame transmettra tout ça à ma conseillère personnelle (j’étais même pas au courant que j’avais une conseillère attitrée p’tin) et l’entretien prends fin.
Cinq minutes après avoir raccroché je remarque que mon bonus-auto passe au 1er janvier à 0.51 et que la ristourne auquel j’ai droit sur le contrat annuel sera supérieure à la petite marge de sécurité que j’ai voulu m'offrir et que par conséquent -bonus inclus- je peux prétendre pour de vrai à un meilleur montant que celui que j’ai signifié à la nana.
Comme disait tonton à l’époque mais kilékon.