-
Kachina
Dans une vie , vous êtes d’accord, il y a toujours des grandes heures , des grands bleus, des grands blancs , des comptes à rebours et puis des rencontres, des rendez-vous cruciaux à ne surtout pas manquer avec en plus l’interdiction de déraper. Alors, voilà ! Youpi ! Ce lendemain, pour moi, c’était THE grand jour, j’avais rendez-vous avec mon âme sœur. Inutile de préciser ô combien mon atmosphère ambiante était chargée de doutes à cet instant.
Comment vous dire ? j’étais , comme dirait la chanson , "dans un état proche de l’Ohio " mais pire encore ! je frôlais la dépression. Le moindre de mes sens étaient en alerte .
Mais comment m’habiller ???? Stupide , êtes vous tenté de dire, mais l’autre grande question qui me préoccupait dans l’instanté était « mais quel temps va-t-il faire demain ? » Cruel dilemme ! J’étais complètement perdue !
Tout ce qu’annonçait le beau présentateur Météo contredisait en tous points les données de mon application widget. Tandis que le beau gosse s’attardait sur la météo marine, répètait , rabâchait en boucle que l’été n’était pas pour demain annonçant, pour finir, d’une voix ténébreuse, l’arrivée imminente de cafouillos nimbus, mon petit logiciel, lui, évoquait des éclaircies, du soleil, et le souffle tendre et régulier d’un alizé.
La belle aubaine ! Mon optimisme ayant toujours eu raison de moi, j e décidais d’envoyer au diable les sombres prévisions du beau gosse en costume cravate et me suis donc habillée de court et de légèreté. J’avais, semble-t-il , eu raison. Quel bonheur ! Les terrasses étaient bondées. Le monde rayonnait presque derrière ses lunettes.
Et puis soudain ! du gris dans le ciel .. un, puis deux, nuages menaçants Ah ! les fameux cafouillos nimbos annoncés. L’orage était là ! Aucune issue de secours à portée de vue.. Foutu ! Ma robe fleurie complètement trempée et mon maquillage pas plus étanche que ca. Tout ça pour çà ! Tu parles d’une rencontre ! L’âme sœur aura eu bien raison de se barrer à temps sous les tropiques !
Ben non au final ! Figurez-vous qu'elle était bien là , à m'attendre, sous l’abri bus, à fredonner un air connu ♪♪« un p'tit coin d'parapluie, contre un coin d'paradis »
En voix off , j’ai bien cru entendre le rire moqueur du beau gosse.
"Bon ! ça va , ça va ! Je viens de la supprimer cette maudite appli. T’es content ?"
-
Kachina
Chère Toi ! Hé ! Ho ! Toi ! Mais non , pas l’autre . Oui , toi là !
Stop ! arrêtes de courir !!Accordes moi 5 mn. J’ai besoin de t’écrire. ! Je t’emmène là bas quand tu brandissais partout ton fameux slogan « Rêvons nos vies. Vivons nos rêves »
Non mais tu vas où comme ça??
Bon sang ! Cesse de faire cette tête ! Oui ! c'est ça. Tu peux bien choisir le silence .Suis trop bien placée pour répondre à ta place .Allez ! je veux que tu te souviennes.
ADO ? comme ADO RER ? ADO RABLE ? ADO tout simplement, comme jeune, sauvage, gourmande de sentiments, friande de séduction !!!
ADO laissance aussi ! comme laisser , abandonner ! Des sonorités plus qu’étranges, effrayantes à souhait.
Il faut pourtant la prendre cette distance pour naître une seconde fois, avec pour seule compagne, cette force de vie.Doucement , à petits pas de grands, marcher à tâtons , reprendre le cours du vent, étouffer l’émerveillement de son enfance, abandonner une enveloppe, et puis s’envoler , changer de cap , surfer vers de nouvelles saisons.
Les rires comme les pleurs cachent toujours la peur de l’avenir . Qu’importe si le doute s’engouffre dans l’insterstice du « plus tout à fait enfant et du pas vraiment femme », on a attendu demain avec tant d’impatience, prêts à étreindre avec avidité de nouveaux crépuscules.
ADO , comme adossé aux souvenirs, revivre sans cesse l’émotion d’un printemps, sourire à tous ces serments d’éternité, ses promesses perdues .
T’es toujours là ? Souviens toi encore !
Te voilà à présent sur cette route, ce passage qui , tôt ou tard, te mènera à moi, le fort, le grand, l’adulte . Jusque là, un conseil ! Ecoute moi ! Surtout ne te presse pas ! Tu as délaissé tes jouets . D’accord ! Alors maintenant prépare toi ! n’aie pas peur du changement d’avoir le cœur en miettes pour un simple flirt ! Affronte cette crise avec ou sans acné! Cela ne changera rien ! Ca passera. ! Sois en certaine ! Si tu tombes, tente une cabriole, et relève toi. Trompe toi de chemin . Trompe toi tout court ! On s’en fout de la bonne route. Je serai là ! Deviens même une vieille conne s’il le faut. Sache que les hormones se révèlent à tout âge bouleversantes La science n’en finira d’ailleurs jamais d’étudier à la loupe un tel sujet !!!!
Encore un truc, après ca, je te laisse.
Ecoute moi! Surtout écoute toi aussi un peu mais pas trop ! Ne cours pas trop vite ! Prends le temps de flâner ! Et laisse toujours en toi, une petite place à cette éternelle adolescente égarée en chemin . Puisse-t-elle ne jamais cesser de savourer le goût de sa première cigarette
Prends ton temps. Je vais t'attendre.Allez hop ! Grandir ou pas ? Tu le verras par toi-même.
A toi d’Ado-pter et préserver cet éternel adolescent en toi . Mais non ! quelle drôle d'idée ! Grandir n’est pas un piège. Loin de là ! Il te faudra juste un peu de talent pour apprendre à vieillir sans être adulte. ! .. -
-
Kachina
J’aime quand la nuit tombe et que le silence m'invite. Contre toute attente, il se réjouit de mon calme . Savez-vous seulement à quoi il ressemble? A une plume tout simplement ! C’est pourquoi y’a des silences qui s’en vont toujours à pas feutrés ou s’isolent lorsque nous parlons. Ceux glissés dans le lit des amants, ceux blottis près d’un bocal à poissons rouges.
Tiens ! Faites donc le test du silence! Ecoutez le ! Retenez les mots! Laissez le envahir l’espace et jouissez de sa puissance.
Ne le dérangez pas, ne le brisez surtout pas !Au coin des souvenirs laissez voguer les visages adorés! Ne perdez pas vos rêves! Conservez leurs traces!
Gardez le silence : il est porteur d’incroyables messages même s’il n’est ni oui ni non.
Dans le silence on voit toujours le monde en transparence et on n’y entend que l'essentiel.
Mais oui ! Gardez le silence pour ne pas effaroucher le bonheur. Contentez vous d’apprivoiser le temps et surtout savourez les instants suspendus!
Y’a d'innombrables silences qui contiennent TOUT .
Et que journées s’en suivent.....
-
Kachina
Quoi ????????? Il se remarie le bougre ! Juliette laissa échapper sa tasse à café en lisant l’annonce du faire part dans le journal local. La bimbo en mini jupe avait donc bien réussi son coup en se faisant mettre l’alliance au doigt ! Attention, danger !!! Attention, danger !!! Attention, danger !!!
Maintes fois, ses voyants intérieurs s’étaient mis au rouge, le signal d’alarme avait clignoté, vibré dans son cerveau comme le son d’un tambour.
Rien à faire. Elle avait fait la sourde oreille . Quelle idiote ! Le danger était pourtant juste en face d’elle ! Par courtoisie, elle lui avait fait bonne figure lorsqu’elle était venue se présenter pour annoncer qu’elle était la nouvelle voisine. Un poignard s’était planté direct dans son cœur tandis qu’ au cours de la conversation, elle lui apprit qu’elle était célibataire !
Au secours ! et qu’elle travaillait en free-lance ! Mais bien sûr !!Tout était si clinquant chez elle : ses tenues moulantes, (aucun style) tout autant que ses bracelets de pacotille, en plaqué or, ne laissaient planer aucun doute. Elle respirait le toc . De toute évidence, elle n’était pas employée au service d’une joaillerie de luxe! pas plus qu’ à celui d’un receleur de diamants d’ailleurs. Elle se vantait d’être libre comme l’air, de faire ce qu’elle voulait de sa vie, de son temps (et de son corps visiblement !! )
Flash back ! L’esprit de Juliette tente de revenir en arrière pour comprendre ce qu’il aurait fallu faire pour éviter la tragédie ! Parce qu’ avec le recul, c’en était bien une : il était quasi Illusoire ,en cet instant , de croire le contraire.
Une seconde d'inattention et cette traîtresse, cette sorcière en avait profité ! Comment aurait-t-elle pu éviter que l’homme avec lequel elle avait fondé une vie, une famille, cède aussi rapidement à la tentation, se fasse instantanément kidnapper par une poupée barbie à la peau bronzée , aux grands cils (comment elle faisait pour les faire tenir ???)
Aurait-t-elle du investir dans un chaudron et pratiquer la magie noire ? partir en guerre ,arborer un tshirt à l’effigie de Che Guevarra et rayer sa voiture ??? enfermer sa monture dans un écrin ?
Au fait , la résilience n’est-elle pas l’art de naviguer dans les torrents ? Allez vive les Mariés ! Bon vent !
Juliette sourit, Juliette jubile en ouvrant son tiroir secret .
OUF ! la véritable, l’authentique parure est toujours là !
Tu t’es fait avoir mon gars ! C’est fou comme je m’aime parfois se déclare-t-elle à voix haute ! -
Kachina
Les heures s’égrenaient , de plus en plus longues, de plus en plus lourdes. Une voûte de plâtre masquait la course du soleil au point que les ombres n’avaient même plus l’occasion de s’allonger.. C’était un de ces jours étouffants , voire épuisants, où plus rien ne bouge, où plus rien ne vit, où chaque geste pèse lourd.
C’était surtout un de ces jours qui vous donnent une idée de ce que pourrait être l’enfer.
Etrangement, le monde entier , semblait s’être arrêté de respirer, comme plongé dans une formidable torpeur. Pas le moindre petit souffle de vent ne venait agiter les blés déjà mûrs. Pas la moindre brise ne venait caresser les cheveux des enfants endormis sous les parasols.
Les fenêtres , grandes ouvertes, laissaient entrer un air poisseux à souhait ; un air que l’on avait beaucoup de peine à avaler et qui coulait, gluant, dans les poumons.
C’était aussi un de ces jours où l’on se dit qu’il va forcément se passer quelque chose ; où le temps suspendu au-dessus des têtes semble attendre une catastrophe ou tout simplement la pluie . Même la plus fine. Qu'importe ! pourvu qu'elle sache apaiser les peaux fiévreuses et les cœurs éreintés. Ou alors un violent orage qui lessiverait bruyamment cette terrible journée et nous rafaîchirait.
Nous attendions tous, docilement, patiemment, le cœur rempli d’espoir, sans trop savoir quoi, les yeux instinctivement tournés vers la ligne d’horizon, et l’oreille aux aguets.
Quelque chose allait arriver.
Quelque chose devait arriver……………. -
Kachina
« Dans la mémoire, les choses n'ont pas toujours le même poids. Quelques jours peuvent compter plus que cent ans. » Paul AUSTER Chaque année , quand l’Automne pointait son nez, c’était encore et toujours, le sempiternel vague à l’âme. Instinctivement, elle rentrait ses ailes . Chaque année, la nostalgie la surprenait, l’obligeant à visiter sa mémoire et ramasser les souvenirs à la pelle . Perdre ?risquer ?pleurer ? rire ? Enfin bref ! Ce matin là, son réveil venait de sonner le grand retour de ces maudits points d’interrogations. Assise sur le bord de son lit, elle était là, jambes cotonneuses, indécise , en proie à ce panel de sentiments et d’émotions confuses qui manquait cruellement de sucre, qui la hantait, la freinait, l’empêchait de prendre un nouvel envol, pire encore, lui interdisait d’oser vivre intensément, irrésistiblement, sans peur ni dommage. Mais ce matin là , une petite voix intérieure , aiguë, se manifesta de façon très ferme: « *de deux choses l’une, soit tu avances en grandissant vers des lendemains éblouissants, soit tu recules et tu es sûre de clamser avant l’heure»
Elle n’eut pas le temps de réfléchir, à vrai dire, elle n'eut pas le choix .
A cet instant , une main vigoureuse l’empoigna et, tout à coup, elle se mit à courir, courir, à perdre haleine, sans jamais se retourner sur le passé et apprit ainsi à mieux contempler le présent, le plus efficace des remèdes à tous les tourments
-
Kachina
La déception ne tue pas, elle enseigne Rien ne serait arrivé si je n'avais pas loupé ma correspondance se dit Marylou en envoyant valdinguer son sac sur le lit.
A croire que depuis l’enfance, elle pratiquait une sorte de don à l’envers : éviter la bonne solution, se plonger dans un rêve et refuser d’en sortir.
Ce jour là, pourtant , la réalité avait rejoint son rêve le plus fou, Marylou sautillait , se frottait les mains , son trésor sous la main , elle avait rendez-vous avec un éditeur .
Elle avait voulu faire un truc un peu classe, qui sorte de l’ordinaire. Des nuits entières, elle s’était mise à écrire, avec rien dans la tête , avec rien dans la plume, mais avec un sourire sur la feuille blanche . Ca l’amusait d’écrire pour ne rien dire, pour dire le rien, pour dire le vide.
Elle s’était donc mis à écrire des mots en cercle bien alignés sans ponctuation parce que Marylou était convaincue que la ponctuation n’est rien d’autre qu’une épée qui décapite une phrase aussi oublia-t-elle délibérément de ponctuer ignorant les virgules et les points elle trouvait que c’était plus naturel car un écrivain se doit de rester vrai et impressionnant il a le devoir de faire vibrer les mots les aligner les faire glisser comme le vent et les chérir comme ça on peut les lire d’une traite en apnée sans respirer sans se relire histoire de figer les images dans sa tête respirer c'était comme prendre le risque de faire éclater le rêve comme une bulle de savon et puis à la fin reprendre enfin son souffle expirer et se sentir mieux
Transportée, animée d’une brûlante, audace, voici, Marylou toute fière, et très sûre d’elle, dans le bureau du fameux éditeur. ; l’excitation est à son comble. A cet instant, elle ignore encore pour combien de temps.
*- Prenez place chère Marylou. Je ne vous cache pas que votre manuscrit a suscité un grand intérêt au sein de notre comité de Lecture
-
Que d’honneur. Grand grand merci ! Vous m’en voyez ravie.
-
Ne le soyez pas tant que ca : je vais aller droit au but . Que les choses soient bien claires ; je ne veux prendre aucun risque par les temps qui courent
-
Mais comment ça ? essayez-vous de me dire que …
-
Vous avez tout compris, je ne suis hélas pas en mesure de vous publier. Je ne vous apprends rien : les gens lisent de moins en moins . Sans doute en ont-ils marre de ne plus trouver de quoi s’évader
-
Pourtant j’ai travaillé dur sur ce concept hors du commun. J’étais sûre qu’il vous interpellerait
-
Suis désolé ! Allez ! Marylou. Courage ! Surtout ne désespérez pas ! croyez moi! personne n’est jamais sûr de rien , tout est si provisoire.*
-
-
-
-
Kachina
Bonjour Bonjour
Les votes sont terminés. C'est l'heure des résultats. Un tout petit peu moins timidement cette fois mais timidement encore on a joué pour cette 4ème édition , dont le thème proposé, par @music, était "Halloween "
Que voilà une fête , remplie de surprises
Whaouh ! Le Graal. Au total : 10 photos et 14 votants !de petites frayeurs également
Os court !
Que faire ? je n’ai prévu qu’une seule médaille d’or
alors que deux participants ont fait exploser les compteurs.Et de petits miracles après rappel
Halleluiah !Leurs photos ont été d’entrée de jeu à égalité Mais sur la 1ère marche du podium c’est @ouma que j’appelle avec 11 Points
Suivie bien évidemment de très près par @zguner sur la 2ème marche
**Avec 9 Points**
Et sur la 3ème marche, Gag ! je m’appelle avec 7 points
(merci pour vos votes )
On salue les jolis scores de
@gaip ==> 5 points
@mnemmeth ==> 6 pointsEt tous nos autres valeureux et très fidèles concurrents @ayamé @agathe @Artelise @Marcel @Cuillère
auxquels je compte bien remettre une médaille un jour !(même si pour Artelise c'est déjà fait, pas grave , une deuxième pourquoi pas ?)
Bravo ! et merci à TOUS
Voici les clés @Ouma C'est toi qui décides à présent de l'endroit où tu veux bien nous conduire . Petit rappel => ce jeu est ouvert à tous . Pas besoin d'être un photographe hors pair . Tout le monde peut jouer, tout le monde peut voter sans avoir participé
Bon dimanche et enjoy !
-