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Kachina
Ai-je les yeux fermés ou suis-je dans le noir ?
Je trace une route sans sillage. Suis là, à contempler une cathédrale de papier aux riches ornements d’idées. Je cherche asile. Mais que dire alors que tout a déjà été dit ? Mille vies fourmillent en moi . Des sombres, des étonnées. Toutes revendiquent un morceau de rêve d’occasion , un propos déjà écrit. Je sais bien que nulle herbe folle ne pousse jamais sur le chemin bitumé des pensées. Habillés de rouge et de noir, une belle et une bête s’enlacent. Tiens ! L’Eden et l’enfer auraient-t-ils trouvé un compromis ? « Lâche ce clavier et va dormir » me susurre ma raison . Je crois comprendre qu’elle vient d’abdiquer. -
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Kachina
Salut la troupe !
J'ai l'impression d'être le Lapin d'Alice aux pays des Merveilles. Je suis à la bourre sans cesse.
j'ai tenu promesse , voici mon texte enfin ! Des forceps auront été nécessaires cette fois ci mais une promesse c'est une promesse.
Un morceau de papier , quelques mots et un texte à écrire dans la fournaise d’une émotion
Voilà quelques semaines qu’il a emménagé dans cet immeuble. Les bombes ont épargné le bâtiment mais sur la façade, on peut voir les traces des impacts. Aussi bizarre que cela puisse paraître, il s’est tout de suite plu dans cet appartement. Faut dire qu’il donne sur une petite cour fermée. Il s’épargne ainsi l’agitation de la rue, le bruit de la circulation ambiante et celui des travaux. Il a décidé de vivre un peu à l’écart de la réalité, mais sans trop devenir un vieux bougon non plus. Il est bien trop amoureux de la vie même si elle ne lui pas toujours réservé les meilleurs lots, ni adressé les meilleurs signes. Quand le temps s’y prête, il aime bien s’attarder sur son minuscule balcon. Dans ce maigre espace ,il tente de faire pousser quelques fleurs. C’est sa façon à lui de se reconstruire, de s’occuper l’esprit et de ne pas penser. Le soir, il aime bien se laisser transporter , imaginant ou tentant de deviner la vie de ces rares voisins au travers des vitres , mais juste un peu, pas longtemps, histoire de vérifier qu’il est vivant parmi les vivants.
Quand il rentre du travail, il doit passer devant la loge de la concierge, toujours aux aguets, celle-ci, se dit-il . D’ailleurs, elle ne manque jamais de l’asséner de banalités et de lui faire un petit topo de ce qui se passe dans l’immeuble. C’est ainsi qu’il a appris l’arrivée d’une nouvelle locataire. « elle est juste en face de chez vous , vous savez, il parait qu’elle déchiffrait les messages pendant la guerre » . Et ben Non! il ne savait pas, il n’a pas voulu prêter plus attention à ces idioties mais le soir même, intrigué, il a jeté un regard rapide derrière sa porte-fenêtre ; il a bien vu la lumière en face.
Depuis , chaque soir ,il s’attarde pour arroser ses plantations. A plusieurs reprises, il a croisé cette jolie femme rousse, dans le hall d’entrée , échangé quelques regards mais rien de bien encourageant. Et puis, un autre soir , il l’a vu à sa fenêtre , tenant un parapluie rose, qui s’ouvrait et se fermait à intervalles réguliers. Chaque soir, ce petit jeu s'est poursuivi. Et chaque soir , il a eu l’étrange sentiment qu’elle regardait dans sa direction et s’adressait à lui.
Un matin , les paroles de la concierge lui sont revenues en mémoire. N'y tenant plus, il a fait l’acquisition d’un manuel sur le décryptage du langage morse. Vite ! Un petit coup d’œil au balcon . Le parapluie s’ouvre et se ferme avec le même rythme . Et là, sous ses yeux, il traduit. Plus aucun doute. Il se sent malgré tout fébrile devant ce message bien surprenant: « Je vous attends. Bâtiment A. 3ème Etage. Appartement 32 »
Quand il sonne, elle l’accueille avec un sourire moqueur . « Vous en avez mis du temps »
Dans un coin du salon, il aperçoit le fameux parapluie rose, qui, à présent, attend les jours de pluie.
Je ne vous fais pas plus patienter . On enchaîne sur une nouvelle destination . Avec tous ces winners je pense qu'on peut se permettre d'aller encore plus loin.
J'appelle sur le pont la team gagnante de cette étape .
Alors si Mesdames @ayamé @Zazoute @Artelise @lissilma @ytica veulent bien tenter une nouvelle fois le hasard c'est avec grand plaisir .
Je sais que les vacances sont là , mais , prenez votre temps !
J'en profite pour dire que le bateau est très grand et qu'il a une grande capacité d'accueil .Voilà ! j'ai tout dit . A vous de jouer !
Un ptit clin d'oeil à notre moussaillon @Spillway qui doit sans aucun doute savourer ses vacances je pense.
Bizouilles et vogue la galère !
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Kachina
Salut les plumes.
Bises à tous et à très vite .
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Pardon ? Mon âge ?...Vous voulez savoir mon âge ?? Mais quelle drôle de question ! Ne savez-vous pas que l’on ne demande jamais l’âge à une dame. Et puis d’abord de quel âge parlez-vous ?de l’âge de mon cœur ?de mon âge mental ? de l’âge ressenti ?? Ah oui d’accord ! Vous avez besoin de calculer, ranger, classer, comparer. Troisième ? Quatrième âge ? Le début du bel âge ? La force de l’âge.?
Vous me faîtes sourire ! -
Je vais vous répondre et faire preuve de clarté. J’ai soixante deux ans. Voilà c’est dit ! et sans zézayer en plus !
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Je ne fais pas mon âge ? Comme c’est gentil d’user de flatterie pour estomper votre goujaterie. Ca me fait plaisir même si je n’en crois pas un seul mot.
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Vous savez, la vie est surprenante. Elle glisse de façon insidieuse et sournoise. On ne s’en rend même plus compte. De bébé à enfant , un grand début, le monde n’attend que nous pour devenir meilleurs. Quelques bougies de plus , et c’est l’adolescence. Le monde vacille. On se croit immortels. Qui sommes nous ? Ou allons-nous ?Le monde n’est que questions, un puzzle aux combinaisons multiples. Il faut nous opposer avec violence et couper le cordon si doux de notre enfance. Et nous voilà adultes, forts, libres , ou du moins le croit-on !
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Vous riez ! . Y’a de quoi. mais on y croit. C'est pourtant bien à cet instant là que notre vraie vie commence. On part en conquête d’un présent tellement attendu. Nous voilà femme, mère , mais encore fille. On aime, on rit ,on pleure, on travaille ,on rêve encore et on court . On a la santé . Et puis quelques alertes ; votre fille a vingt ans. Déjà ? Vous êtes sûrs ? Que le temps passe vite. Et puis un jour, le choc, les enfants ont quitté le nid. Les parents s’en vont. Le grand vide. Nous voilà seuls, amputés, orphelins, nostalgiques.
Sonne l'heure d’organiser l’absence, penser à soi, prendre le temps, se donner le temps. On se connait enfin ! acceptant sans rechigner nos limites mais attention ! sans non plus accepter à tout prix les diktats d’une société cruelle qui exige jeunesse, beauté, intelligence, réussite, compétition.
Oser être soi même enfin ! bien au-delà des apparences. C'est ça la vraie liberté. -
Oh! mais Je vois que vous doutez ! Au plus profond de moi , j’ai encore vingt ans, trente, ans. J’ai cette envie de vivre tout simplement , des projets plein la tête, plein le cœur. Je sais aimer, ouvrir mon cœur, partager.
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Et Ben non ! Ne vous en déplaise ! je ne suis pas encore prête à tourner cette dernière page. Mon cœur se fige à cette simple idée. Le monde est tellement rempli de sourires d’enfants.
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Et puis, s’il vous plait ! Cessez de me dire que je ne fais pas mon âge. J’ai vécu chaque année avec intensité . Tant pis si certaines ont laissé quelques traces. .
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Soixante deux ans et alors ? Je contourne les miroirs mais ne broie pas du noir.
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Voyez-vous, entre hier et demain j’ai choisi le présent ici et maintenant. Je savoure en gourmet le bonheur du présent. La beauté est partout . Ouvrez donc les yeux ! et souriez ! que diable !
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Kachina
Bonne journée les plumes. J’avais envie de partager ce très joli poème
Automne roux, automne rouge, automne amer
Aux yeux de cuivre, à la main chaude, aux lourdes lèvres,
Frère de cet amour, beau péché de ma chair,
Dont j'accepte sans geste et sans lutte la fièvre.
Venez. Que la saveur de votre bouche soit
Comme l'âpre baiser dont la mienne est gourmande,
Que je retrouve dans le goût de votre offrande
Celui du rêve auquel je bois depuis des mois.
Que je cache parmi mes boucles dénouées
Mon grand front paraphé de songe et de désir,
Et que, de réveiller mon jeune souvenir,
Leur acre odeur de feuilles mortes soit louée.Doëtte Angliviel
Automne -
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Kachina
@shanna : j'aime trop tes quizz mais ce que j'aime par dessus tout ce sont l'annonce et le "décorticage" des résultats . Pas tant pour le score ou le podium annoncé mais cette façon imagée et drôle de nous présenter le final.
@Mai-Tai quand je pense que tu trouvais tes réponses affligeantes de banalité . Bravo !
Et bravo à tous pour ce sympathique moment.A toutes fins inutiles , Je voudrais quand même dire que lorsque je me suis inscrite au quizz , mes yeux ont eu un ptit moment de doute à la lecture des participants . A la place de Kahina ou Karina mes yeux lisaient Kachina . Et là , dans ce court instant de stupeur, me suis dit " que se passa ?, ne serai-je plus maître de mes connexions ??" Ouf ! Un bon coup de chiffon sur l'écran mit fin à mes doutes .
Encore Merci pour ce moment de pure détente.
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Kachina
Dans une petite ville de province, un représentant de commerce avait décidé de faire étape pour la nuit. Malheureusement pour lui, il n’y avait qu’un seul hôtel, et toutes les chambres étaient réservées. Le représentant insiste alors auprès de l’aubergiste :
• Vous devez me trouver une place pour dormir, même un lit n’importe où, je suis complètement vanné !
L’aubergiste lui répond :
• Ben, j’ai bien une chambre avec deux lits qui n’est occupée que par une personne ... Et je suis sûr que cette personne serait ravie de partager sa chambre ainsi que le prix de sa chambre avec vous ... Mais pour tout vous dire, cet homme est un ronfleur de la pire espèce. À tel point que ses voisins des chambres à côté viennent se plaindre ici tous les matins. Bref, c’est vous qui voyez.
• Pas de problème, je prends la chambre. Je suis trop crevé !
L’aubergiste fait faire connaissance aux deux locataires de la chambre et les laisse dîner.Le lendemain matin, le représentant descend prendre le petit déjeuner, et contrairement à ce que pensait l’aubergiste, il a l’œil vif et semble en pleine forme et bien reposé.
L’aubergiste lui demande :
• Vous avez réussi à dormir ?
• Oui sans problème.
• Les ronflements ne vous ont pas gêné ?
• Pas du tout : il n’a pas ronflé de la nuit !
• Comment cela ?
• Eh bien, l’homme était déjà au lit quand je suis rentré dans la chambre. Alors je me suis approché de son lit et j’ai déposé un baiser sur ses fesses en disant « Bonne nuit ma beauté » ... Et le gars a passé le reste de la nuit assis sur son lit à me regarder. -
Kachina
Aéroport d’Oslo – 24 Décembre .
La neige et quelques plaques de verglas se sont invitées sur les pistes et le vent semble clairement s’énerver.
Le regard collé à la baie vitrée, je surplombe le tarmac. C’est beau ce blanc qui ne cesse de tomber. Mais ça casse les ailes des avions : j’ai bien peur qu’ils ne puissent voler, ce soir, et moi non plus . J’ai quitté Montréal quelques heures auparavant espérant être débarrassée de son ère glaciaire. Hélas ! Ce ne sera pas pour cette escale.
Voilà des heures que je patiente et étrangement, pour moi qui suis née sous le signe de l’impatience, je n’éprouve aucune sorte d’agacement. J’ai laissé mari, enfants, amis de l’autre côté de l’atlantique par besoin , avant tout, d’un tête à tête avec moi ,mais aussi et surtout, par envie de décoller de ma vie, de mon quotidien., de leur amour, histoire de n’entendre battre qu’un seul cœur, le mien. .
Ca faisait si longtemps que mon cerveau avait oublié ce que c’est que de se faire les questions et les réponses toute seule, voire de ne pas se parler du tout.
L’hôtesse , qui ne prend jamais l’air, parée de dentelles de fêtes sous son uniforme, annonce un embarquement différé. Sa voix résonne dans cette salle d’attente, brisant définitivement ce terne monologue.
Et me voilà , parmi toutes ces vies posées entre deux destinations, en attente frémissante d’un départ, d’une arrivée, d’un ailleurs, d’espoirs. J’écris des mots que j’emprisonne dans ma tablette, et je n’attends rien . Il m’importe peu de rester dans cet endroit, sans début ni fin, les yeux vissés sur mon écran tactile.
Sur un ton nazillard , une nouvelle annonce au micro, signale que, pour patienter, les voyageurs sont invités à se rendre dans la zone duty free où un repas de Noël , (réduit à un malheureux sandwich froid) les attend. Bon nombre se lève, déserte la salle , criant leur colère. Je ne réagis pas . L’homme assis près de moi non plus . Tout est collé aux parois de mon corps, même ma bouche a du mal à s’ouvrir.
Cette brutale solitude ne m’esquive pas. Je l’accueille en sortant ma dernière lecture « Entre Flic et voyou » Tandis que je m’’apprête à replonger dans les mots, une voix masculine m’interpelle :
- Vous aimez ?
Doucement , je tourne la tête dans sa direction. Vertigineux ce regard bleu que mes yeux rencontrent. Je me sens tout à coup, bousculée sans rien pouvoir retenir.
D’une voix que je ne me connais pas, je réponds :
- Aimer quoi ?
- Pardonnez moi, y’a mieux comme introduction. Je parlais du livre
— ...Ah, oui le livre !. Oui, on peut dire que je l’aime.
Et vous ? Laissez moi deviner n’est-ce pas le même que ?
— Oui, exactement . J’aime aussi. J’en suis au début du chapitre 5. Vous en êtes où ?
— Je l'ai bientôt terminé.
— Vous savez donc ce que je ne sais pas encore.
— Disons que j’ai quelques phrases d’avance.
Entracte . Il reprend.
— Je pourrais vous rejoindre.
— Je pourrais vous attendre.
La neige continue de tomber . L’avion ne décollera pas ce soir.
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Kachina
♪♪♪♪ « Je suis venue te dire que je m’en vais…♪♪♪♪ Lorsque tu prendras connaissance de ces quelques mots , je serai loin, suffisamment loin de toi , de toute dualité, le corps et l’esprit enfin en paix , parce que je t’aurai déjà expulsé hors de ma tête, hors de cet espace dans lequel tu auras su si bien jouer les chefs d’orchestre de mes émotions ,jusqu’à faire de moi, une poupée qui n’a jamais su dire non ! J’aurais bien voulu éprouver quelque regret ou succomber encore à la tentation d’un compromis. mais rien n’aurait pu mieux m’apaiser aujourd’hui, que d’avouer , en toute sérénité, écrit en gras et en majuscules, sur cette feuille blanche « C’est Fini !»
Je pense que je t’ai trop aimé. Forte de cette aveugle confiance et forte de ce désir intense que tu m’inspirais chaque jour , j’étais parvenue à me convaincre que c’était ainsi qu’il fallait aimer….Mais à force de me soumettre , accepter et partager nombre de tes folies , j’ai eu le sentiment de me perdre. Trop ! . C’en était trop de cette dépendance!
Je n’en pouvais plus de ne plus être maître de mon destin. J’étouffais à force de vivre en permanence avec le sentiment de m’être trompée !
Echec et mat. Quitte à déclencher une guerre entre nous, je ne reprendrais pas la partie.
J’aurais tellement voulu ne pas renoncer, ne pas arrêter là, nous accorder une nouvelle chance mais , j'ai beau faire, dans ce miroir, je n’ai rien d’autre que le reflet d’un amour qui se meurt et d’un feu qui s’est éteint.Vient toujours le temps où l’on sait enfin ce que l’on veut et ne veut plus vivre!
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Kachina
Ma vie s’est arrêtée à 39 ans. Mon règne aura duré 22 ans . Je suis grecque d’origine mais on m’a surnommé l’Egyptienne. Que l’on me qualifie d’avide ou cruelle, je suis et reste cette Reine d’un royaume prestigieux, la plus célèbre de l’Antiquité, objet de tous les fantasmes, maîtresse et épouse des hommes les plus puissants de Rome.
Oui, je l'avoue, j’ai rêvé de puissance et j’ai été cette femme d’état, prête à tout pour rendre à mon royaume sa grandeur .
Je sais bien que le destin de Rome et de l’Egypte a basculé ce matin du 2 septembre mais Je suis fière d’avoir commandé ces 250 navires de combat aux côtés de Marc Antoine , mon bel amant, et tenu tête à Octave ,l’homme le plus froid, le plus calculateur que l’histoire ait connu , qui ne voulait rien partager et qui depuis la disparition tragique de CESAR, n’avait d’autre ambition que la vengeance. Remporter la victoire d’Actium ne put qu’accroître son orgueil. Il n’a jamais répondu à mes lettres lui suggérant une reddition. Pourquoi l’aurait-il fait après tout.? Il était en position de force et certainement pas homme à se laisser corrompre encore moins à succomber à mes talents de séductrice.
J’ai perdu mon royaume et j’ai perdu mon amour . Ni avec lui, ni sans lui Je l’ai rejoint .
"il me semble que j’entends Antoine qui m’appelle : je le vois se lever pour louer mon acte de courage, je l’entends se moquer de la fortune de César, Les dieux commencent par donner le bonheur aux hommes, pour excuser le courroux à venir. - Mon époux, je viens ! - Que mon courage prouve mes droits à ce titre. Je suis d’air et de feu, et je rends à la terre grossière mes autres éléments. - Bon, avez-vous fini ? - Venez donc, et recueillez la dernière chaleur de mes lèvres ».
Shakespeare Antoine et Cléopâtre. -