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Kachina
"N'ouvre la bouche que lorsque tu es sûr que ce que tu vas dire est plus beau que le silence."
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Kachina
Il m’aime , un peu beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout.....
C’est toujours pareil . Entre mes doigts ne reste jamais qu’une tige verte et creuse;
Maman ne m’avait jamais dit qu’il fallait se méfier des hommes et que mon cœur était pareil à un pissenlit . Un souffle, qu’il soit un regard enflammé ou un sourire enchanteur, et le voilà déshabillé. Nu sans défense, vibrant au rythme des saisons, maladroit comme un jeune piaf qui s’élance et tombe de l’arbre.
Maman ne m’avait jamais dit qu’il ne fallait pas trop se parfumer à la confiance, que la vie n’est rien d’autre qu’une randonnée , un parcours sinueux , et que certains chemins ne mènent nulle part.
Mais maman n’a jamais cessé de me dire « Si tu arrives au sommet de la montagne, continue de grimper »
Un jour, il t’aimera, un peu , beaucoup…………. -
Kachina
@vi-king Tu nous as fait une de ces frayeurs. On a vraiment cru que tu t'étais perdu !
Allez J'enchaîne .......
J’aime ce rituel . Notre rituel. Quand l’astre brûlant rougeoie encore et descend inéluctablement vers l’horizon. Quand nos pelages fauves semblent s’embraser. Quand le monde végétal reprend son souffle, quand les insectes et les oiseaux se taisent, C’est un véritable moment sacré.
La savane, ce n'est rien d'autre que ce théâtre accueillant, ce territoire nu, loin de toute empreinte humaine et de sa légendaire mysanthropie .Nous, prédateurs sauvages, chaque soir, nous l’observons dans un silence presque religieux. Elle est synonyme d’une épopée où se mélangent harmonieusement amour et liberté.
C’est pourtant ce moment privilégié, qu’a choisi cette ridicule créature, pour me chercher querelle ce soir.
Elle est arrivée derrière moi, sans crier gare, alors que je n’y prêtais pas attention. Mais je suis le roi ici. Je n’ai rien à craindre. Sournoisement , elle s’est approchée. De toute évidence, c’était bien la première fois qu’elle venait par ici. J’ai bien compris qu’elle ne connaissait pas les règles, notamment la plus essentielle : les hyènes ne se mélangent jamais avec des lions. Toutefois, je sais faire preuve de tolérance et bienveillance surtout envers les étrangers.
Mais voilà que cette misérable , au pelage terne et clairsemé, se met à ouvrir grand sa gueule, crie et postillonne. Sa face hideuse est déformée. Je suis surpris. J’attends patiemment qu’elle ait fini de hurler . Je ne comprends pas d’où lui vient cette aigreur, ni de quel droit elle se permet de déranger ma quiétude.
Je n’ai pas envie de gâcher ce moment unique avec mon petit clan .Je tente bien de la calmer mais rien n’y fait. Alors, je lève la patte et sors mes griffes. . Ne sait-elle pas que je peux lui donner la mort en un seul baiser sanglant . Mais tout ceci implique bien trop d’énergie , bien trop d’attentions pour pas grand-chose au final.
Je bouscule cette sombre idiote et lis la peur dans ses petits yeux de volatile. Elle me fait pitié. Je grogne encore un peu et m’en vais. En grand seigneur je la laisse profiter de cette heure grandiose quand la nuit fait place au jour. Seul sur mon rocher, je verse une larme sur la rage qu’elle a su éveiller en moi, sur sa noirceur indécente mais aussi et surtout sur sa bêtise.
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Kachina
Pour regarder, il suffit d’ouvrir ses yeux. Pour voir, il faut ouvrir son coeur.
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Kachina
Ils se compliquent moins la vie les Anglais on dirait !
La preuve
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Kachina
Salut les plumes ! Suis pas trop en retard pour une fois !
J’ai perçu ton appel et j’ai voulu te rejoindre ailleurs que dans mes rêves, m’enfuir de cette vie anonyme , respirer ton grand souffle , savourer une liberté légitime sur une terre ocre et aride, berceau de l’humanité, gardée par de nobles géants à la silhouette fière et divine. Là bas, ta beauté se meurt parfois dans l’oubli.
Ici, les rayons ardents du soleil m’ éclaboussent et tes plaines me caressent. Je me sens vivante.Dans ce piège émerveillé, mon cœur se mêle au rythme des tambours et se pâme au ciel couchant.
Suivant la piste qui serpente dans la poussière, la vie s’anime et s’organise autour d’étals de fortune, fruits, arachides, bijoux, épices aux vertus aphrodisiaques, roues de camions. Tout s’échange et tout se négocie.
Tu me fascines et tu m’emportes, ma belle amie couleur d’ébène, dans ta magie et tes mystères, sous le regard des marabouts. Comme un voyage dans le temps, pour conjurer les mauvais sorts et donner la chance aux vivants, tu m’apprends que les grigris se portent au ceinture ou bien au cou des élégantes.Ce soir le village est paisible . Les baobabs veillent. Je me sens libre et envoûtée par le son des djembés qui jouent des rythmes lents et percutants dans le soleil couchant.
Un feu danse et crépite . Les enfants ont fait silence pour boire les récits des conteurs et rêver de safaris ,d’éléphants bien gris et de chasse au trésor.
Terre d’amour, terre d’espoir sertie de douces pierres. Je me sens bien chez toi !
Hakuna Matata! -
Kachina
Portugal Lever de Soleil Pico do Arieiro
Vila Nova de Foz Côa
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Kachina
Une fois n'est pas coutume . J'ouvre la route . Tant que la muse m'accompagne, j'en profite . Et pis suis pas trop sûre d'être dispo ensuite.
Bon we les plumes
Longtemps il avait cherché l’’amour pas n’importe lequel! surtout pas !
Non ! Celui avec un grand A, le vertigineux, celui qui t’explose en pleine figure ! Celui qui bouleverse, inquiète, cogne au fond de ta poitrine, celui qu’on joue, qui se joue, qui s’écrit aussi.Il avait d’ailleurs beaucoup de mal à en parler.
Il est certain qu’une brume d’émotions l’envahissait, pire ! l’oppressait, toutes les fois qu’elle refermait la porte derrière elle, mais iI n’avait pas envie de lutter. Pourquoi l’aurait-t-il fait ?
Le destin en avait décidé ainsi. Aucune rencontre d’une telle intensité, aussi improbable , fut-elle, ne pouvait être le fruit du hasard.
Dès les premières minutes, l’alchimie s’était révélée particulièrement subtile. ll sut d’emblée qu’il ne s’agirait pas d’une passade empreinte de banale sympathie. D’un seul regard, elle avait brusquement saisi son âme !!! Pendant une seconde, l’univers avait cessé de tourner. Elle l’avait vu ! et lui, depuis, ce jour, ne voyait plus qu’elle, ne vivait que pour ces courtes parenthèses enchantées , ces moments intenses de passion pétris de complicité qu’ils s’offraient clandestinement en toute intimité.
Tout comme comme l’on se délecte de l’onctuosité d’un vin rouge en accord parfait avec un fromage aux saveurs délicates, à chaque retrouvaille, ils savourent et partagent ces instants volés dans la plus parfaite harmonie. Rien ne peut la rompre, ni les doutes, ni la culpabilité, pas même la déception. Ils font l’amour souvent tant leurs désirs sont insatiables….
Que de fois a-t-il été tenté de la retenir, de lui faire des serments éternels, de la couvrir de bijoux, mais il a toujours su qu’elle ne lui appartiendrait jamais tout à fait.
Elle est attendue , ailleurs, dans un autre espace, dans une autre vie. Il va l’attendre !
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Kachina
Heeeeeeeeeeeeeeeeey !
Mes amis ! que d’émotions . Contente de vous retrouver même avec retard. De vous à moi, ça ne me réussit pas de partir en goguette.
Bloquée plus de deux heures dans un embouteillage, j’ai cru mourir d’impatience . Je ne me posais plus la question d’arriver à l’heure mais d’arriver tout simplement. Banal et insuffisant de vous relater ce que j’ai vécu.
Certes, faire demi-tour était une solution mais comment prévoir que mon GPS serait piraté , et que mon téléphone se déchargerait si vite . A ce moment là, j’ai faim , j’ai chaud, j’ai soif, je suis en colère.. Mais j’ai promis , c'est une parole de capitaine. Coûte que coûte, je la tiendrai.Mon esprit bouddhiste m’inspire tout à coup une solution de moindre mal. Tous les espoirs sont permis . Tant pis ! C’est pas gagné. Je dépasse la file de voiture. Je suis foudroyée au passage par des yeux de vipère qui brillent derrière les vitres . Klaxon longue durée, bras d’honneur en prime. Rien à faire ! Je fonce !
Me revoilà parmi vous. Promesse tenue !
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Kachina
Midi vient de sonner. Il est assis là, à une table de son troquet préféré, face à la mer, et sirote tranquillement son pastis. Il y a longtemps qu’il ne se presse plus et que le temps est devenu son allié. .A quoi lui servirait-il de le titiller maintenant ? Il est passé si vite autant le convier chaque jour et faire un bout de sérénité avec lui .
Quel merveilleux endroit se dit il ! Jamais je ne pourrai me lasser de ce décor, de ces criques, ces calanques et de ce petit port.
C’est ici qu’il avait posé ses bagages . C’est ici qu’il avait décidé de vivre lorsqu’il était arrivé à Marseille, dans les années 70 . Ah ! les années 70,. Elles rimaient avec effervescence, liberté, musique, insouciance . Ils étaient une bande de copains. Ils avaient à peine vingt ans . Un soir, sur un coup de tête , ils décidèrent de partir, en bande, sur leurs motos sillonner les routes du Sud , beaucoup trop impatients pour savourer et goûter le paysage qui défilait le long de ces chemins tortueux menant aux calanques.
L’un d’entre eux, n’arriva jamais et lui, anéanti, mit à cette minute là, sa jeunesse sur le bouton pause . Juste un aller simple.. Jamais il ne repartit de cette ville, un peu comme s’il avait été freiné en plein vol de vie. Il erra longtemps. De petits boulots en petits boulots, son chemin croisa un jour celui d’un pêcheur qui se prit d’amitié pour lui et l’embaucha .
Au fil du temps, la vie reprenait ses droits. Il rencontra Mathilde, une belle brune aux yeux verts émeraude, au bel accent chantant qui lui offrit un beau petit garçon, tout rose et tout blond. Ainsi, le temps s’écoula dans une sorte de bonheur apaisant, ponctué par le chant des cigales et le ressac de la mer. Son rêve secret était de confier son bateau à son fils et de lui prêter « sa mer » lorsqu’il se sentirait trop épuisé . Mais, il ne chercha pas à le dissuader , lorsque celui-ci décida de s'envoler vers d’autres horizons.
Après tout, n’avait-il pas fait ses propres choix lui aussi ?. Tant pis ! même s’il ne venait leur rendre visite que très rarement, le plus important à leurs yeux était de le savoir heureux et épanoui ailleurs. Et puis, un jour Mathilde est partie ; Il s’est retrouvé seul, sans elle , sans son fils.
Heureusement ! les calanques l’ont cajolé , ont pris soin de lui, ne l’ont pas abandonné.
Hier, son fils lui a téléphoné. Il est resté sans voix lorsqu’il lui a expliqué que sa petite fille Ninon, âgée de 16 ans tenait à faire sa connaissance. 16 ans ? déjà ? Il a du mal à comprendre , tout à coup, pour quelles bonnes raisons son fils a laissé passer autant de temps . Mathilde aurait…..Non mais, arrête un peu ! A quoi cela te sert-il de ruminer ainsi. Mathilde n’est plus là depuis longtemps
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Résultat, aujourd’hui, il est, là, tout tremblant sur ce quai de gare à guetter les arrivées . Il aurait dû dire à son fils qu’il était trop tard, qu’il était bien trop vieux.« Coucou ! » entend -il alors derrière lui . Son cœur se met à cogner très fort. Il n’ose pas se retourner . « C’est moi, Ninon ! ajoute timidement la voix. Il se retourne, inspire, respire et découvre une jolie jeune fille à la chevelure miel de son fils avec les yeux verts de sa Mathilde . Il reste sans voix. Dieu que sa peau est foncée se dit-il . Elle éclate de rire « Sûr que Papa a oublié de te dire que j’étais Couleur Benetton ?
Dis tu me gardes quand même, parce que j’ai pas pris de billet de retour tu sais ? »