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JL
@Peri a dit dans Faut-il légaliser l’euthanasie en France ? :
A quel niveau ressens-tu ta liberté d'expression actuelle comme menacée, sans indiscretion ?
Est-ce que tu as l'impression de pouvoir faire ce que tu veux ?
N'as-tu pas, en toi, une sorte de contrôle permanent qui t'empêche de faire des choses autre que ce que tu fais d'habitude ?
Est-ce que quelqu'un a le droit d'aller vivre dans la forêt, de se construire une cabane, de chasser et de pêcher pour se nourrir, sans que l'on vienne lui dire: "Non monsieur, il est interdit de vivre ainsi !" ?
La société a tellement honte, qu'elle fait des modifications, du même genre que pour empêcher les pigeons de se poser sur des bords d'immeuble, sur des bancs publics, elle met des grilles pour empêcher les gens d'aller se mettre au chaud, elle crée des systèmes qui arrose les gens qui voudrait se protéger dans une entrée de parking, etc...
Les resto du cœur sont de plus en plus utilisés par des gens qui ont un boulot et gagnent un salaire régulier !
Quel est le bilan de tout ça ?
D'un côté on te laisse dans ta merde et de l'autre on te dit: "Non tu ne peux pas mourir dignement, tu n'as qu'à aller te jeter sous un train !"
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JL
Là aussi, des éléments très intéressants entre les pour et les contre
Ce qui est fou, c'est que des gens puissent se permettre de dire: "tu n'as pas le droit de mourir, tu vas suivre un autre traitement." alors que la personne souffre, souffre et souffre encore et la seule chose qu'elle demande c'est d'être libérée de cette souffrance, quitte a mourir.
J'ai déjà lu de nombreuse fois des personnes exprimant leur dégoût de la médecine et des médecins qui leur donnent l'impression de n'être que des cobayes à tester des traitements V-W-X-Y-Z...
Est-ce que le fait d'accorder le droit aux gens de mourir, quelles que soient leurs raisons, fait si peur que ça ?!
Là on a l'impression qu'il faut vraiment les retenir, que s'ils ne le faisaient pas, il y aurait des morts partout.
Faut arrêter !
J'ai un ami qui m'a raconté la vie d'un de ses amis, qu'il connaissait depuis l'école et il a vu cet ami changer jusqu'à ne plus arriver à se contrôler, marre de prendre des traitements, marre d'être observé, marre de se sentir différent, marre, marre, marre et il est passé à l'acte.
Je crois, disons, je constate que beaucoup ne se rendent pas compte à quel point le soin des être humains est devenu mécanique, on vit, on attend, on est reçu, on échange 2-3 mots, le diagnostique est posé, l'ordonnance est faite, vous récupérez vos médicaments et vous vivez ainsi, jusqu'à votre prochain rendez-vous, où tout est quasi identique à la fois d'avant, avec une autre ordonnance si nécessaire ou pire, un internement si le thérapeute le juge utile.
Pendant ce temps, vous êtes seul(e), vos nuits sont comme des tunnels dans lesquels vous ne voulez pas entrer, votre vie change, votre environnement change, votre lieu de vie reflète de plus en plus votre état mental, c'est le bordel, c'est sale, vous n'avez envie de rien, juste qu'on vous foute la paix.
C'est l'abandon !
Oui certaines personnes s'en sortent, mais c'est parce que, sans doute, au moins une personne tient à elles et va tout faire pour lui faire remonter la ponte. Mais combien existe-t-il de personne prête à se sacrifier pour l'autre, à lui accorder tout son temps ?
Il y a des gens qui ont malheureusement des parcours de vie qui les amènent à vouloir mourir, à vouloir arrêter cette vie qui n'apporte rien de plaisant, pourquoi ne pas, simplement, l'accepter et leur accorder ce droit ?
Pourquoi ?
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JL
Je trouve ceci très intéressant
https://www.cairn.info/revue-jusqu-a-la-mort-accompagner-la-vie-2013-4-page-73.htm
La santé n’est pas forcément « la vie en l’absence de maladie », mais aussi « la vie malgré la maladie » qui est équilibrée par des soins adéquatement prodigués. Mon éthique d’infirmière rejoint mes convictions personnelles, qui impliquent de préserver la vie et de faire en sorte qu’elle se passe dans les meilleures conditions de santé possible et ceci malgré la présence d’une ou plusieurs maladies (somatique ou psychique, peu importe : pour ma part, il n’y a pas « la santé psychique » d’un côté ou « la santé somatique » de l’autre, mais « La Santé »).
Fréquemment, les patients que je prends en charge viennent à moi avec des souffrances dont ils ne savent plus quoi faire. On parle alors de sentiment d’incurabilité, de perte d’espoir. Ils tiennent, dans de telles circonstances, des propos qui ne peuvent pas faire douter de l’importance de la souffrance liée aux maladies psychiques. En effet, comme je l’ai entendu si souvent de leur part : « Alexandra, je préférerais avoir un cancer, perdre mes jambes ou encore être mort plutôt que souffrir comme c’est le cas à cause de ma maladie psychique
. Leurs perceptions sont fortement influencées par la maladie, leur fatigabilité, leur difficulté à rassembler leurs idées, la pénibilité des symptômes psychiques et l’idée qu’il n’y a pas de solution à ces derniers… Il est à noter que ces symptômes font partie de leur trouble. -
JL
@Peri a dit dans Faut-il légaliser l’euthanasie en France ? :
L'autre, à la différence du premier, peut encore guérir. C'est pas plus compliqué que ça.
Là d'accord, c'est déjà un point de vue constructif.
Mais à nouveau, quelqu'un qui est handicapé voire emmuré dans son corps, doit quand-même avoir une conscience pour exprimer son souhait.On se rappelle cet homme qui était un légume, que sa femme voulait laisser partir alors que les parents se sont opposés, opposés et opposés contre sa mort, espérant qu'il puisse s'en sortir.
Nous vivons dans une société qui valorise d'avantage l'espoir, la lutte et la soif de s'en sortir, que l'abandon et la résiliation. Va falloir que tu l'acceptes.
Je suis désolé, mais je ne vois pas et n'ai jamais vu cette société qui valorise l'espoir, je vis dans une société qui exclut les gens, qui les endette, qui les sanctionne, qui les punit, qui les enferme, etc...
Je ne sais pas quelles sont les expériences des gens qui s'expriment ici, mais il doit certainement y avoir des gens qui comprennent ce qu'est se sentir persécuté par une société qui prône la liberté alors qu'elle ne cesse de créer des lois empêchant son expression (et ce n'est pas à cause de la période de COVID 19 que je dis ça).
Heureusement que dans cette société, il y a des gens qui se battent pour que le mot "espoir" existe encore.
Mais ta phrase confirme celle que j'ai exprimée dès mon premier message dans ce sujet, la société ne veut pas reconnaître qu'elle puisse être responsable dans la mal-être de certaines personnes.
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JL
@Wolfen a dit dans Faut-il légaliser l’euthanasie en France ? :
Autoriser l'euthanasie n'est concevable qu'à partir du moment où elle concerne des gens qui sont physiquement condamnés pour leur éviter des souffrances inutiles, ou pour des gens qui sont transformés en légumes et avaient spécifiés qu'ils ne veulent pas vivre dans cet état.
La souffrance psychologique seule ne suffit pas pour le justifier. La dépression, on peut toujours réussir à en sortir, ce n'est jamais irrémédiable, donc on ne va pas aider à mourir des gens sous le seul prétexte qu'ils ne supportent pas leurs vies.
Le droit à être euthanasié, ce n'est justement pas un suicide assisté. Ce n'est pas pour rien qu'on emploie pas le même mot...
Alors, c'est intéressant, d'un côté, nous aurions un légume, donc quelqu'un qui n'est plus parmi nous, tout en étant vivant et de l'autre quelqu'un qui est en souffrance psychologique, donc en conscience.
Le premier aurait le droit de mourir, alors qu'il ne sent plus rien et l'autre qui souffre, n'aurait pas d'argument suffisant pour avoir le droit de mourir ?!
Il y a des dégénérescences et des souffrances qui ne se voient pas de l'extérieur, cela ne signifie pas pour autant que ces gens n'auraient pas les mêmes droits à une fin de vie digne.
De toute manière, si le droit est accordé à une certaine catégorie de personnes, d'autres le réclameront à leur tour.
Finalement, en quoi ça te dérange que telle ou telle catégorie demande le droit de mourir ?
Les gens devraient posséder leur propre vie et en disposer comme bon leur semble.
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JL
Pire, j'aurais dit "Magnifique crapule"...
J'adore le "Inspecteur... Inspecteur .. IIIIIIINNNNNNNSPECTEUR !!!!"
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JL
Là le combat est bien plus serré !
Le premier fait des victimes, mais individuellement, le deuxième pourri la vie de nombreux peuples.
Le deuxième me semble bien plus dangereux que le premier.
Donc je vote pour Corionalus Snow !
Qu'est-ce qu'il est bon en salaud ce Donald Sutherland !
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JL
@Wolfen
J'aimerais bien connaître ton parcours de vie pour que tu aies des avis aussi tranchés et crus ?
Ce qu'il faut retenir de quelqu'un qui veut en finir, c'est qu'il va mal.
Dans notre société, chacun a son cheminement de pensées, le vécu, l'éducation, sa capacité d'analyse et de réflexion, etc...
De là, des gens ne se rendent pas compte qu'il y a d'autres perspectives, d'autres possibilités, leur permettant de comprendre que rien n'est définitif.
J'observe clairement, depuis des années, que la société, malgré elle, pousse clairement les gens à en finir, parce qu'on peut très rapidement se sentir exclu, abandonné, lâché, etc...
Le mental d'une personne qui veut en finir souffre d'une intensité impossible à imaginer pour les autres, impossible de pouvoir comprendre l'intensité que cette souffrance représente.
Le cerveau ne s'arrête jamais, il tourne en boucle, en boucle, en boucle.
Quand on voit une personne, malade physiquement, psychiatriquement ou juste profondément déprimée, on ne peut que constater l'enfermement qu'elle subit.
Pour imager la situation: Prenons une musique très agressive, du genre qu'on déteste, au met le volume a une puissance absurde et on laisse ça 24/24... Quand la personne arrive à dormir, c'est qu'elle est épuisée totalement, le reste du temps, elle subit cette musique sans pouvoir l'arrêter, sans pouvoir en diminuer le volume, il devient juste impossible de penser.
La seule chose que l'on veut c'est que cette musique s'arrête, on ne veut plus l'entendre, on n'en peut plus et pour ça, pour les gens qui en souffrent, il n'y a qu'une seule porte de sortie ou une manière d'être enfin LIBRE.
Arriver à se connecter à la personne, à établir une liaison audible et qu'une discussion s'installe est une mission impossible dans la plupart des cas.
Alors la seule chose que ces gens demandent, sincèrement, c'est une simple, douce et respectueuse manière de les libérer.
Il ne faut oublier que les TS ont parfois des conséquences, des gens qui prennent leur bagnole et qui finissent "dans le tas", des gens qui traumatisent des conducteurs pour toujours, en se jetant sous leurs roues, ceux qui en se jetant d'un pont finissent sur quelqu'un qui n'avait rien demandé et le tue, etc...
Une petite boisson de quelques ml et tout se termine enfin, voilà ce qu'ils demandent.
Ne peut-on pas le leur accorder dans la dignité et le respect ?
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JL
@loutre a dit dans Faut-il légaliser l’euthanasie en France ? :
Il ne me semble pas que le suicide soit interdit.
J'entend par là que si une personne "se rate" elle n'aura pas de poursuite, amande ou autre.
Donc ce nest pas interdit.
Justement, je crois que les conséquences vis-à-vis de l'État ne sont pas si positive que ça.
En plus, là, on va t'enfermer dans un établissement psychiatrique, tu risques de perdre tout ce que tu possédais entre-temps.
Disons que le scénario n'a rien de formidable si tu échoues dans ta tentative.
Alors qu'au contraire, il faudrait mettre les moyens pour que ces personnes soient comprises et soutenues, mais déjà qu'on n'a pas tellement de moyen et encore moins de temps, cette catégorie devient celles des emmerdeurs dont on ne sait pas trop quoi faire.
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JL
@Myra-flore a dit dans Faut-il légaliser l’euthanasie en France ? :
@JL Ma réponse concernait des personnes âgées,seules,en souffrance,qui auraient pu se suicider,mais ont lutté,jusqu'à ce qu'elle touchent le fond,sont à bout de solitude et de souffrance,et là,il ne se passe rien!
Faut pas croire que tous les vieux sont entourés,soignés en EHPAD,ou visités et aidés par la famille!
Des milliers ont une aide une ou deux heures la semaine!
Et la mort souhaitée ne sera jamais mise en oeuvre en France,tant qu'on demandera l'aval de l'Eglise!Avec le COVID ça se révèle au reste de la population qui ne comprend, toujours pas, ce que c'est que l'abandon !
Quand on ne peut pas trop se débrouiller seul(e) et qu'on n'a pas de famille, on n'a plus que sa tête qui tourne en boucle tout comme la télévision allumée en permanence.
Les anciens sont les délaissés de la société et cela même avant l'âge de la retraite où on leur fait déjà bien comprendre qu'ils dérangent.
C'est assez laid, mais rien n'est fait pour les valoriser, alors ça ne va pas s'améliorer.
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JL
Prenez le temps de regarder le documentaire qui vaut vraiment la peine d'être vu !
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JL
Si nous étions l'été et qu'il n'y avait pas de COVID qu'aimeriez-vous partager autour d'une table à l'improviste ?
La situation se passe en fin de journée
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JL
Ce sujet contraste beaucoup avec la vie de cette dame
Chanceuse ou responsable de ce qu'elle vit ?
Elle dit avoir encore plein de projets !
C'est fou !
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JL
Concernant ce cas particulier, je pense que la personne concernée saura mieux que quiconque ce que c'est de vivre avec ça et quelle est la meilleure chose à faire quand on porte une telle malédiction.
Si on posait la question au peuple, je ne suis pas certain qu'il y ait beaucoup de gens qui s'opposeraient à son choix.
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JL
Documentaire que je viens de voir et qui m'a donné envie de créer cette fiche
https://www.france.tv/documentaires/art-culture/2170143-charlie-chaplin-le-genie-de-la-liberte.html
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