C'est pas le mot qui est insultant, c'est le contexte. Cet homme, Pierre Webó, ancien footballeur international camerounais devenu entraineur-adjoint est noir. Personne ne le nie, pas même lui. Dire qu'il est noir n'est pas une insulte. Le désigner comme "le noir là" est au mieux inapproprié, au pire raciste, ça n'a pas sa place sur un terrain de foot ni ailleurs.
La solidarité vue hier sur le terrain des 2 équipes qui disent stop ensemble devant un corps arbitral qui a nié la teneur des propos, se contentant de répéter que "mais c'est vraieu, il est noir" est symbolique. C'est la 1ère fois que ça arrive, d'habitude l'esprit c'est the show must go on, on s'en plaint mais on continue et rien ne change. D'habitude c'est aussi "seulement le public", ici un arbitre. Dans tous les cas ça doit s'arrêter, on est en 2020.
Il faut noter aussi qu'au cours des échanges houleux entre les propos de l'arbitre et la sortie des équipes du terrain, un des protagonistes dit qu'ici c'est la Ligue des Champions, pas la Roumanie. C'est tout autant insupportable, même dans un contexte électrique. Des enseignements doivent être retenus de l'épisode d'hier. Tout ce que ça peut changer sera bénéfique, même si c'est un petit pas c'est mieux que rien, et ça en appelle d'autres.
Bravo aux joueurs du PSG (une équipe que je n'apprécie pas par ailleurs qui a été royale hier soir) et de l'İstanbul Başakşehir.