Allez! Je rentres dans un débat qui va me faire paraître pour un allumé, mais j'assume.
J'ai lu la bible dans ma jeunesse, j'ai du commencer vers 10-12 ans. C'était pas par contrainte, je l'ai fait de moi même. Je faisais du catéchisme, j'allai à la messe tous les dimanche, j'ai été baptisé, première communion. Mais on ne m'a pas imposé la lecture de la bible. Il y en avait une chez moi, un jour je l'ai mis sur ma table de chevet et je lisais un passage par soir et ça se terminait par un notre père et je parlais à dieu "protège ma famille,... " Si j'avais un problème je le disais dans une prière. Bref, c'était un rituel pour me rassurer. J'ai fait ça 1 an ou 2 environ. J'ai lu la genèse, l'exode un peu les chapitres suivants je crois que c'était les psaumes mais je trouvai ça beaucoup moins intéressant. J'ai arrêté, les prières aussi par la suite. Je grandissait j'avais 15 ans on pense à autre chose. La messe le dimanche ça m'a gonflé, je voulais faire autre chose et j'ai même arrêté ma confirmation en plein milieu un peu comme un voleur. Fallait aller chez les soeurs le samedi pendant deux heures. C'est bon quoi...
C'est sûrement coïncidence me direz vous mais encore aujourd'hui, j'ai l'impression de l'avoir payé très cher. A partir de là ma situation familiale c'est dégradé à vitesse grand V.
J'ai eu un grand sentiment d'injustice et de colère. J'aurai pu me détourner de tout cet aspect religieux mais en fait non, ça m'a beaucoup aidé et réconforté. Et ça m'a rendu plus fort. Cette force c'est ce que la bible appelle la foi du latin fides : la confiance. Soit on l'accepte, soit on la rejette. La confiance en quelque chose qui nous dépasse. Ce n'est pas visible, ce n'est pas palpable c'est une sensation d'éveil, de plénitude.
Pour avoir testé quelques psychotropes divers et variés (pas bien) qui m'ont donné cette impression là aussi, ça me donne la sensation d'ouvrir des "portes".. Par contre j'ai poussé le délire un peu loin et à certains moments j'ai eu le sentiment de perdre ma lucidité. Du coup je me dis que c'est à double tranchant et je crois qu'il faut garder aussi une certaine rationalité.
Tout ça pour dire que peu importe comment on appelle ça, c 'est une élévation de la conscience qui se fait de manière personnelle. On peut la trouver dans beaucoup de choses, la lecture, la musique, la philosophie, l'art... Mais aussi par le biais de sentiments telle que la compassion, le bonheur, l'amour...
Pour conclure, le catholicisme m'a apporté des valeurs que je suis fier de porter, que j'aurai pu trouver ailleurs mais aussi ce coté mystique qui m'a tiré de grosses galères et qui me donne le sentiment de me rendre "meilleur" mais que l'on peut aussi trouver ailleurs.
Pour finir j'adore cette chanson de Brassens qui traite de ce sujet épineux: