Il y a un aspect au port du masque que l'on aborde très peu...
On parle des difficultés à respirer et des problèmes de bienêtre physique que créent ces accessoires peu confortables.
Mais quid de l'aspect "psychologique" ?
Le sentiment d'être muselé...
La difficulté à reconnaitre les gens dans la rue...
Ne plus voir sourire personne...
Le malaise à force d'éviter de s'approcher d'autrui...
L'incompréhension à cause des voix étouffées...
Les sentiments désagréables qui en découlent (pour le parleur -> pas compris, tristesse, abandon / pour l'écouteur -> culpabilité de faire répéter, abandon)...
Au final, le porter... Je gère. J'ai délaissé le tissu pour passer au papier, plus léger. Je le porte "mal" (en attente sur le menton) la plupart du temps, et quand je croise des gens, ou que je vois des flics dans les environs, je le mets bien. Parce que je sais que c'est "sanitairement important" et un "masque anti-amendes". Avant, j'avais des migraines dès que je mettais le masque. Avec ces aménagements personnels, c'est bon, je préserve ma santé physique. Pas trop d'épuisement, de maux de tête, de chaleur, ... C'est supportable.
Mais le reste, tout l'aspect psychologique, ça va prendre du temps... Pour moi, le port du masque est angoissant, désagréable, démoralisant, déshumanisant aussi, d'une certaine manière, en tout cas pas du tout naturel. Et autant je voulais m'habituer physiquement, car c'est indispensable, autant je refuse de m'habituer psychologiquement ! Bref, je suis dans la memerde, car j'ai bien l'impression qu'on va devoir se le taper encore longtemps !