Note sur Egon: On ne peux pas lui faire à l'envers, élément dangereux qui connaît suffisamment la région du Poitou.
En effet, tu viens déjà d'apprendre une chose fondamentale sur ce forum.
(Sinon, j'ai vécu plusieurs années à Poitiers, donc ça aide à connaître un peu le coin).
T'as bon goût en termes de jv et je ne dis absolument pas cela parce que tu fais exprès de mentionner des jeux que j'aime particulièrement. °_°
Manquerait plus que tu aimes la littérature classique, le rap et le cinéma et ça ferait presque des chocapics !
Egon : Et tu as oublié le légendaire Puy du Fou.
Les joies de prévoir 5 spectacles dans la journée et à 18h d'avoir 6h de retard sur le planning prévu.
Je m'insurge, ce parc se trouve en Vendée, même si ça reste un département situé à côté de la région Poitou-Charentes !
Et dans les faits, je n'y suis pas allée depuis fort longtemps (j'étais encore enfant la dernière fois que j'y ai mis les pieds et c'était d'ailleurs la première année où le spectacle de la course de chars et le combat de gladiateurs étaient représentés...c'pour dire que ça remonte).
Et sinon, comme tu ne l'as pas mentionné dans ta présentation, tu joues aussi aux jv ? °_°
Ce n'est pas une sortie jv mais l'annonce de l'adaptation de la licence Fallout en série que je voulais signaler ici. C'est Amazon qui la produit :
Je suis intriguée. Je n'ai jamais joué aux Fallout mais j'ai vu Prosti passer des heures sur le 3 et le 4. J'ai toujours bien aimé l'ambiance post-apo avec une bonne dose d'humour.
@Sylareen Non, loin de là. J'ai beaucoup apprécié le jeu mais ce n'est pas le coup de cœur que ça a pu être avec le 1. En gros, il ne vaut pas un 20/20 mais il peut clairement viser les 17/20 sans problème et les gens qui lui mettent une note de merde juste pour exprimer leur désaccord avec le scénario et la construction de personnages abusent totalement.
Déjà, parce que le jeu prend le parti de faire un coup d'éclat dès le début qui remet complètement les choses en perspective
(tuer de manière très brutale le personnage central qu'est Joël), puis suit la vengeance et tout ce qu'elle va engendrer (poursuite, plus de morts...).
Puis, le jeu nous présente la spirale de la vengeance sous un angle particulier que l'on a pas coutume de voir dans un jv : on joue le personnage d'Ellie mais aussi celui d'un antagoniste. L'idée est très bonne puisqu'il s'agit de nous montrer que les choses sont souvent plus complexes qu'elles n'y paraissent, que nous ne jouons pas nécessairement du côté du bien depuis le début, que chacun a ses raisons pour agir avec violence et que si chacun fait passer ses émotions et l'attachement à son camp en priorité, ça conduit fatalement à un enchaînement d'actions répréhensibles qui mènent à un bain de sang inutile.
Bref, je le redis, c'est plutôt intéressant de nous montrer les raisons des divers camps et de les humaniser au lieu de les cantonner à des catégories aussi simplistes que "gentils" VS "méchants" mais là où ça pèche, c'est que : perso, je n'ai éprouvé aucune empathie pour Abby du début à la fin, j'ai toujours voulu qu'elle finisse par mourir ou, du moins, qu'elle se retrouve dans une situation fort peu enviable et qui lui permette de sentir peser sur elle le poids de toutes ses actions. Pourtant, tout au long du jeu on nous fait comprendre ses motivations et l'on nous montre qu'elle n'est pas si détestable que cela, que si elle s'en prend ainsi à Joël, c'est parce qu'il a, à la fois, détruit l'espoir de l'humanité en faisant un acte égoïste, mais aussi parce qu'il a tué son père. Sauf que, bah ça ne marche pas, la compassion ne prend pas le dessus surtout quand on se rappelle le début du jeu où elle se fait sauver par Joël et Tommy sans que cela ait une incidence sur ce pour quoi elle est là, la haine ne cesse pas de l'animer.
Pour moi, c'est vraiment le gros point noir du jeu. J'aurais préféré ne jouer qu'avec Ellie ou, alors, jouer un antagoniste avec qui il aurait été possible de ressentir de l'empathie, auquel on peut s'attacher (ça aurait rendu les phases où l'on joue avec moins laborieuses).
Sinon, je surkiffe la musique comme pour l'opus précédent et il y a de grandes chances que l'OST finisse sur mon tel. Je vous mets la vidéo pour en profiter aussi :
J'ai aussi apprécié les nouvelles armes que l'on trouve dans le jeu (et qui diffèrent selon le personnage que l'on joue) :
le fusil d'assaut (puté, j'en rêvais depuis le premier jeu !), l'arbalète (histoire de se la jouer Daryl dans TWD), les bombes artisanales de la WLF (qui font penser un peu aux bombes de Left 4 Dead). Bref, ça envoie du pâté quand il s'agit de dézinguer du zombies et surtout des humains pas chentils.
Il y a aussi les classiques que l'on avait dans le 1 et qui sont de retour dans le 2 : le fusil à pompe de sa maman qui te fait des dégâts tout jouissifs (éclater des jambes, des têtes, des mains, des bras... entendre les ennemis agoniser et pleurer leur race quand ils se retrouvent avec un membre explosé par l'impact, ça n'a pas de prix. °_°).
Je voudrais aussi revenir sur le fait que le jeu est vraiment BEAU ! Les animations faciales sont très réalistes. Là où en 2013 The Last of Us nous en mettait déjà plein les mirettes, The Last of Us Part II nous les éclate complètement. Il y a des tas de passage que je faisais exprès de faire lentement juste pour pouvoir prendre le temps d'observer les paysages et les décors.
Le son est aux petits oignons aussi, par exemple, quand on marche dans la neige ça fait vraiment "scroutch scroutch" comme en vrai.
Il y a pas mal de scènes qui m'ont émues :
déjà, toutes celles dans lesquelles apparaissent Joël et où l'on perçoit autant l'amour de celui-ci pour Ellie que l'affection de celle-ci pour cette figure paternelle. Mais aussi, le passage où Ellie tient le fils de Dina et Jesse dans ses bras, alors qu'elle est assise sur le tracteur, pour lui faire admirer un coucher de soleil. Elle l'appelle "Potato...Potato". Puis chantonne "My little baby Potato. My Potato, my Potato. My little buddy Potato. What a big boy. Yeah... that's my buddy." Dans la version française, ça sonne encore mieux : "Patate. Patate. Ma patate sur pattes. Ma patate, ma patate. Ma patate m'épate. Comme tu es grand." C'est tout con hein, mais l'ambiance du coucher de soleil + la musique + la plénitude de cette scène, ça m'a vraiment touché.
J'aime toujours autant le côté réaliste de l'univers du jeu où tout s'est arrêté en 2013 au moment de l'apocalypse et le moindre détail du décor nous le rappelle : une PS3 que l'on va voir au détour d'une fouille dans une maison, les affiches de films, de théâtre. Tous les détails de la vie quotidienne qui a été laissé à l'abandon au moment où le monde tel qu'on le connaissait a sombré. L'effet du temps qui a passé aussi, avec les couches de poussière sur les meubles, les vêtements qui sont là où les ont laissé les propriétaires qui ont disparu, avec l'usure du mobilier, des constructions, de tous les matériaux construits par l'homme et qui ne sont plus utilisés ni entretenus et donc subissent le temps et les éléments. Avec, aussi la forte présence de la nature qui, une trentaine d'années après a complètement repris ses droits et fait d'anciennes autoroutes des prairies voire des bois. Ça participe à nous immerger complètement dans l'histoire.
Maintenant, je suis en attente de l'adaptation en série prévue par HBO, j'ai hâte de voir ce que ça va donner parce qu'il y a matière à faire quelque chose de vraiment bien (surtout que Neil Druckmann aura l'oeil dessus, que les producteurs de la série Chernobyl seront là et que Gustavo Santaolalla sera toujours présent pour la composition de la BO).
C'est pas ma journée aujourd'hui, je me paye plein d'allers retours dans le vent. Déjà que je ne suis pas d'humeur parce que y a un truc qui me prend la tête depuis plusieurs jours, là je deviens aussi aimable qu'une porte de prison.
J'ai fini le jeu ! J'ai mis 27h apparemment, je pensais avoir pris plus mon temps. En tout cas, je vais certainement le recommencer avec le matos débloqué (et en difficile).
Avec la musique des crédits qui achève mon pitit cœur.
Je donnerai un avis final plus tard. Et toi @jool tu en es où dans le jeu ?
J'ai une préférence pour les auteurs germanophones de cette période, mon favori étant Thomas Mann avec La Montagne Magique.
En dehors des classiques de la littérature germanophone, ce qui revient le plus dans ma bibliothèque c'est Proust, Jack London, Tolstoï, Dostoïevski, de la littérature hongroise, de la littérature américaine XIXe et surtout XXe siècles, Vian, des bouquins de socio et de philo.
@canaille-sympa Oui, j'ai déjà vu des gens en faire et tu as toujours des structures qui en louent sur les plages. J'aimerais bien en faire aussi, ça doit être assez différents des rivières !