Vous savez, je m'en bats de plus en plus les couilles de tout. Je me rends compte que même les pires crasses finissent par glisser sur moi comme si de rien n'était. Je me réjouis même pour des personnes qui ne me parlent plus quand je vois qu'ils sont sur la bonne pente.
Mieux, j'ai à nouveau des objectifs, ce qui m'était encore inconnu il y a à peine un an. J'ai arrêté de manger n'importe quoi et je compte m'y tenir sur le long terme en suivant les indications de ma mère tout en réintroduisant le sport dans ma vie. Je cuisine putain. Modestement hein, mais tous les jours je me force pour avoir de la bouffe faite maison le midi au taf. C'est un sacré exploit quand on connaît mon aversion pour la cuisine. J'avance à mon rythme. J'ai un job avec des horaires normaux, des amitiés solides, une famille proche, bientôt les inscriptions à la fac. J'ai l'impression que je peux enfin dire que ça va mieux, que je suis presque une adulte responsable et je ne me sens plus obligée de me comparer aux gens de mon âge et aux personnes que j'ai pu connaître au cours de mon existence.
En fait ouais, ça va. Je peux m'en prendre encore dans les dents, je m'en tamponne. C'est presque ça le bonheur, je crois.
Le changement c'est maintenant, bébé. 
