
Meilleurs messages postés par Egon
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RE: Popcorn Challenge Lecture 2023
Ça faisait un petit moment que je n'avais pas mentionné mes lectures récentes ayant un lien avec certaines thématiques du challenge.
J'ai lu Emma de Jane Austen qui entre dans la catégorie "un roman publié avant 1900".Ensuite, j'ai aussi lu Le couple et l'argent de Titiou Lecoq qui a toute sa place dans la catégorie "un livre avec une couverture très moche". Je vous en laisse juger par vous-mêmes :
Et je valide aussi la catégorie "un livre qui passe le test de Bechdel" avec la BD Impossible People de Julia Wertz.
6 items validés. Le chemin est encore long et sera certainement incomplet d'ici la fin de l'année.
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RE: Le topic défouloir (quand t'as envie de rager)
@Barbouille Faut te plaindre à Sarkozy pour pub mensongère.
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Evergreen ou les dérives du progressisme... et de la partialité.
Evergreen ou les dérives du progressisme est un documentaire sorti sur Youtube en 2019. Il se concentre sur les événements qui se sont déroulés à l'Evergreen State College en 2017 et qui ont une couverture médiatique nationale aux États-Unis. De quoi il s'agit ? Comme chaque année, l'université organise un jour appelé "Day of Absence" qui propose aux étudiants appartenant aux minorités de ne pas être présents sur le campus pour montrer que leur absence reflète l'importance que leurs membres jouent au sein de l'université et de la société en général. Or, en 2017 l'administration de l'université propose aux étudiants, au corps enseignant et au personnel d'inverser les rôles en demandant aux personnes "non racisées" de ne pas venir sur le campus et de laisser la place uniquement aux étudiants et personnel issus des minorités.
L'idée ne plaît pas et certaines voix s'élèvent au sein du corps enseignant car elles y voient une forme de racisme à l'égard des blancs. Brett Weinstein, un prof de bio écrira même une lettre à l'administration pour dénoncer la situation et montrer son désaccord vis-à-vis des positions idéologiques que prend l'université depuis quelques années.
De tout cela découleront des comportements excessifs du côté des étudiants anti-racistes qui vont manifester contre "l'oppression des personnes blanches", prendre à parti Weinstein notamment et réclamer auprès de l'administration son renvoi. Tout au long du documentaire, son créateur va nous démontrer par A+B que l'idéologie d'une certaine gauche progressiste (qu'il range dans la catégorie "de l'extrême gauche") "politiquement correcte", pro-équité, en vidant de son contenu toutes les luttes intergroupes (racisme, de genre, de sexe...) conduit à une nouvelle forme d'oppression qui empêche tout avis contraire ou différent de s'exprimer et rejette toute forme d'argumentation qui ne va pas dans son sens. Beaucoup la compareront d'ailleurs à une structure sectaire.Bref, ce documentaire met en avant les défaillances d'un progressisme qui, sous-couvert d'une volonté d'équité et de réduction des discriminations de tout bord au sein de la société, dérive petit à petit vers une autre forme d'oppression, qui, cette fois-ci, se dirige vers ceux qui sont historiquement considérés comme des "privilégiés" et des "oppresseurs" : les hommes blancs cisgenre hétéros.
Mais pourquoi je vous propose de regarder ce documentaire ? Serais-je devenue bête et de droite ? Est-ce que je déteste les SJW au point de me tourner vers les kheys de JVC pour nourrir mon refus de cette vision des choses trop extrême ? Non, du tout. Cela tient en quelques raisons : je souhaite pointer du doigt quelques fondamentaux.
Le premier élément est le suivant : Les SJW, les féminazies, les pro-équités, bref toutes les personnes qui versent dans le "trop politiquement correct" et rejettent en bloc tout ce qui ne va pas dans leur sens, ça pue.
C'est notamment ce que dénonce South Park dans ses dernières saisons avec le personnage du Principal PC (les initiales de "PC" correspondant justement à l'expression "politiquement correct"). C'est un discours vide de toute substance qui ne lutte pas contre les discriminations mais les exacerbe en cherchant le diable dans les moindres détails et en niant toute possibilité de remettre en question sa vision orientée. À mon sens, ce courant de pensée est nocif car il ne conduit pas à un changement sociétal vers plus d'égalité et de cohésion entre les individus et les groupes sociaux mais s'attache à des chimères tout en inventant des problèmes qui n'existent pas. Je trouve cela dangereux car ça éloigne le débat public des principaux problèmes sociaux (à tout hasard les inégalités entre classes sociales ?).Le second élément : la partialité du documentaire (euphémisme, mon ami). L'auteur a une vision très orientée des événements qu'il relate ainsi que des idées véhiculées au sein de l'université. Le vocabulaire qu'il emploie dès le départ n'est pas anodin, il fait partie des mots clefs qui reviennent couramment dans le langage de droite (pour ne pas dire très à droite), cf. les "bien-pensance", "politiquement correct", "idéologie" qui reviennent régulièrement au cours des 50 minutes de vidéo.
Aussi, il présente uniquement les témoignages qui vont dans son sens, il n'y en a aucun venant du mouvement étudiant ni des personnes les ayant soutenu et chaque vidéo diffusée est suffisamment tronquée pour se concentrer sur ce qui peut paraître abusif tout en ôtant le contexte (cf. l'exemple des 2h de vidéo de la réunion du président de l'université avec les élèves noirs qui se plaignent du manque de réaction du personnel. Il ne montre que 5 minutes sur 2h en se concentrant sur l'agressivité des étudiants et de leurs sarcasmes à l'égard du président. Qui du reste des 2h où il s'y est sûrement dit autre chose ?).
De plus, d'entrée de jeu il nie l'existence d'un racisme institutionnel (qu'il appelle d'ailleurs "racisme systémique", terme qui n'existe pas vraiment dans le milieu scientifique. Il est soit question de racisme institutionnel/d'Etat, soit de discrimination systémique, si vous voulez en savoir plus sur la question et une approche critique de ces notions, je vous renvoie à cet article) et l'associe à une simple construction idéologique de la part de "l'extrême gauche" et ses vilains gourous "sociologues". Car oui, selon lui la faute de cette "dérive sectaire" est notamment due aux sciences humaines, aux études menées sur le genre, les discriminations ainsi qu'à la pensée post-modernisme§ (vous savez cette qui émerge lors de la seconde moitié du XXe siècle et qui a été véhiculée par des philosophes comme Deleuze, Foucault ou Derrida).
D'autre part, le contexte posé par l'auteur de la vidéo est simpliste car celui-ci ne s'attache à ce qui peut aller dans son sens (le politiquement correct mène à des dérives autoritaristes). En effet, après le visionnage de son documentaire, j'étais pas mal sceptique par rapport à ce qu'il pouvait raconter et j'ai voulu en savoir plus pour avoir une idée plus précise de ce qui a pu pousser des élèves à péter des câbles, se balader avec des battes sur le campus, refuser la parole à certains professeurs, réclamer à corps et à cri des changements rapides et notables à l'administration, leurs réactions excessives à l'égard de la police du campus, bref le pourquoi de tant de tensions. J'ai vite constaté que le contexte donné dans la vidéo omettait des détails notables : en effet, j'ai pu apprendre que seulement dix jours avant le Day of Absence, deux étudiants noirs de l'université sont arrêtés abusivement sur le campus et sont gardés à vue dans des conditions peu clémentes, ce qui va forcément créer des tensions avec les étudiants noirs. Ainsi, la réaction des élèves à l'égard des policiers du campus au moins où Weinstein est pris à parti, est une réaction défensive à l'égard de cet événement.
À cela, on peut ajouter qu'au même moment se déroule le nouveau procès de l'affaire Samuel DuBose (un jeune black qui s'est fait tuer par un policier du campus de Cincinnati pendant un contrôle en voiture), ainsi que les tensions exacerbées entre les différentes parties de la population depuis l'arrivée de Trump à la Maison Blanche.§ (c'est pas un astérisque parce que sinon ça me met un gros point) "La philosophie postmoderne désigne un ensemble d'études critiques menées entre les années 1950 et les années 1970 voire 1980, qui rejettent en partie les tendances universalistes et rationalistes de la philosophie des modernes, ou cherchent à s'en distancer pour mieux les analyser. " (cf. Wikipedia).
Que pensez-vous de cette vidéo ? Le politiquement correct est-il l'apanage d'une extrême gauche outrancière ? Cette lutte qui se déroule notamment sur les réseaux sociaux, à qui profite-t-elle au juste ? Est-ce que la généralisation de l'écriture inclusive, la mise en avant des "privilèges" de chacun est vraiment une défense de l'égalité et des droits des individus ? Pourquoi les conservateurs s'attachent particulièrement à rejeter ce type de discours en le ridiculisant ?
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RE: Les tweets qui vous ont fait rire
Plus grosse vague du monde en surf. C'est hyper impressionnant en vidéo alors en vrai je n'ose pas imaginer.
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RE: Ces hommes qui ne respectent pas l'espace public
On a encore mieux ici. La ville a mis en place depuis quelques années des urinoirs "écologiques" dans certaines rues du centre ville qui sont à côté des rues les plus fréquentées par les piétons.
Voilà le bousin :
Je vous dis pas comme ça embaume dans les périodes les plus chaudes de l'année. Et ça incite justement à continuer de pisser dehors comme ça au lieu d'apprendre à se retenir (je suis désolée mais si un gros pourcentage de la population le fait, c'est que c'est à la portée de tous ceux qui n'ont aucun problème de vessie).
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RE: Le Bonheur du jour !
En week-end à 15h30 pour mieux profiter de la côte sauvage en n'amoureux. °_°
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RE: La psychologie du vieillissement
@jool Putain, il est "jeune" ton grand-père. Le mien, si il était encore vivant aujourd'hui, il aurait 96 ans.
Vieillir implique surtout de perdre un statut social : avec l'arrivée de la retraite et l'absence d'un travail comme activité régulière pour maintenir les individus dans le rythme qu'impose la société ainsi que pour leur octroyer un statut social qui leur permet d'être considérés et d'avoir un rôle actif en son sein, les conséquences ne se font pas attendre. Ne plus être actif, ne plus avoir une "utilité" sociale implique une détérioration cognitive et organique plus rapide que pour les individus qui maintiennent des activités et des contacts sociaux réguliers au cours de leur vieillesse.
Autre chose, nous sommes dans une société qui a une vision très négative du vieillissement (Simone de Beauvoir montrera d'ailleurs que la plupart des sociétés existantes ont une vision négative de la vieillesse*), où l'on fait tout pour mettre en avant la jeunesse et conserver le plus longtemps possible l'illusion de celle-ci. On perçoit les personnages dites âgées comme des personnes "fragiles", qui coûtent beaucoup à l’État du fait qu'elles sont inactives (elles ne produisent plus de richesses puisqu'à la retraite) et qu'elles induisent beaucoup de dépenses au niveau des soins puisqu'elles consultent plus fréquemment des médecins et consomment beaucoup plus de médicaments et on besoin d'assistance au quotidien.
En Europe, la population vieillit de plus en plus, cela est indéniable et, avec l'augmentation de l'espérance de vie, l'on se retrouve avec de plus en plus de personnes âgées et même très âgées qui vivent plusieurs années en perte d'autonomie et nécessitent des soins quotidiens spécifiques. Les Ehpads explosent leurs capacités, les maisons de retraite sont extrêmement coûteuses et il est de plus en plus préconisé de maintenir au maximum les gens à leur domicile tant que cela est possible.
On peut constater que deux facteurs jouent indéniablement dans la perception négative de la vieillesse (à la fois par les gens extérieurs mais aussi par les individus eux-mêmes) :-
la perte d'autonomie : à partir du moment où un individu commence à avoir des difficultés à effectuer les tâches du quotidien (ménage, manger, conduire...), se mouvoir (marcher, se lever, soulever des objets, la préhension...), se contenir, cela induit un décalage avec son entourage mais aussi avec le monde extérieur en général. L'individu vit mal de perdre son indépendance et de dépendre des soignants ainsi que de ses proches. C'est vécu comme une déchéance.
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le fait de ne plus jouer un réel rôle dans la société a quelque chose d'excluant pour les individus et peut accélérer la sénilité et avoir aussi des effets dévastateurs sur le comportement comme la désinhibition. En effet, puisque l'on fait comprendre aux personnes âgées qu'elles sont des "parias" à quoi leur servirait-il de continuer à se comporter d'une manière socialement attendue (respect de la bienséance, politesse, comportements respectueux des autres...).
D'ailleurs, on constate notamment que l'entrée dans un service spécialisée (comme en Ehpad par exemple) accélère la déchéance physique des individus, ceux-ci ne font pas de vieux os. En fait, même si leurs blasons ont été redorés depuis quelques décennies et que des moyens sont alloués aujourd'hui, cela ressemble encore fortement aux mouroirs qu'étaient les hospices il y a encore 50 ans et plus. Et ça, les vieux l'ont bien compris.
- Simone de Beauvoir a écrit en 1970 un essai intitulé La Vieillesse dans lequel elle s'intéresse à la fois à la vision de cette période de la vie dans les différentes cultures, l'évolution de sa vision au fil des époques ainsi que les premières évolutions sociales et médicales qui ont permis d'améliorer les conditions dans lesquelles on vieillit. Elle montre notamment à quel point la société a mis du temps à s'intéresser aux personnes âgées et à quel point le sujet était peu défriché encore à la fin des années soixante. C'est rien de le dire puisque les différentes disciplines scientifiques ont encore assez peu de littérature sur la question même si cela commence depuis une vingtaine d'années.
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RE: Partagez tout ce que vous voulez
Je me remets pas de cette blague à deux balles. Je me marre dès que je regarde la tête du dino. é_è
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RE: Le poids des apparences
@leo a dit dans Le poids des apparences :
Fais-tu d'ailleurs seulement la différence entre philosophie et sociologie.
C'est quoi ? Ça se mange ?
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Les différents sites pour commander des livres
Quand on cherche à commander un livre parce qu'il n'est pas disponible dans la ou les librairies près de chez nous, il existe la possibilité de commander directement auprès de son libraire (si le livre est encore disponible chez l'éditeur et si l'édition est disponible chez le distributeur qui fournit votre librairie de quartier). Mais, souvent on utilise aussi la commande par internet et généralement on passe par Amazon car c'est un peu la référence vu le catalogue de livres disponibles en français comme en anglais, en neufs ou en occasion, en livres récents ou indisponibles à la vente (parce que plus édités).
SAUF QUE si vous voulez éviter de trop nourrir l'ogre Amazon, il existe des alternatives gérées par des regroupements de librairies indépendantes.
Voici les principaux sites :
Vous avez la possibilité de commander des livres aux librairies indépendantes qui se situe un peu partout en France, et de le recevoir chez vous ou directement dans une librairie près de chez vous. Mieux, il y a aussi l'option qui permet de savoir si le livre que vous cherchez est disponible dans des librairies près de chez vous (ou de votre région).
Sites plus spécifiques :
(Regroupement de librairies parisiennes)
Librairie Kléber
(Grande librairie strasbourgeoise qui dispose de son propre site internet et d'un bon catalogue)Librairie Mollat
Une des plus grandes librairies françaises (à Bordeaux) et qui dispose aussi d'un catalogue important.Librairie Gibert Joseph
Qui ne connaît pas Gibert Joseph l'emblématique librairie du boulevard Saint-Michel et qui s'est décliné dans plusieurs autres grandes villes ? Sa particularité est de vendre du neuf comme de l'occasion et les livres peuvent être livrés gratuitement dans un Gibert Joseph près de chez vous. Il existe aussi une déclinaison exclusivement à Paris appelée Gibert Jeune (et qui fait aussi de l'occasion).Il y a évidemment d'autres sites existant, je ne vous ai communiqué que les principaux et j'ai aussi omis de parler des sites pour commander des livres en langues étrangères (les plus connus étant Alibris, The Book Depository (mais racheté par Amazon...), Wordery, etc.)
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RE: Qui êtes-vous ? ou plutôt, qui pensez-vous être ?
@manson Tu joues encore au jeu des menaces et je te montre gentiment la sortie.
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RE: Vos auteur(e)s préféré(e)s
Question difficile. Plus je lis, plus il devient compliqué d'y répondre. Il y a pas mal d'auteurs dont j'ai lu plusieurs livres voire la majorité de leur bibliographie parce que leur style, leurs thématiques et leurs idées me parlent et me touchent.
Il est d'autant plus ardu de hiérarchiser que les thématiques, le style et les histoires diffèrent. Elles me marquent différemment et m'apportent chacune à leur manière.
Quand je dois donner un aperçu de mes goûts, j'ai tendance à citer Thomas Mann en premier parce qu'il est un très bon exemple de ce que j'aime le plus dans la littérature. Cela veut-il dire qu'il n'y a pas d'autres auteurs que j'apprécie autant ? Non, foutrement non. J'aime trop de livres, c'est mon souci principal. Cette passion est insatiable et plus je lis, plus j'ai envie de lire et de découvrir de nouveaux monde, d'apprendre de nouvelles choses et d'adorer me plonger encore et encore dans des centaines de pages qui vont me mener vers de nouveaux horizons. -
RE: Le Bonheur du jour !
Ze retourne dans ma ville adorée (accessoirement la capitale de Noël) pour la période de nowel en n'amoureux.