Faire un film muet en 2011 tenait vraiment du pari fou, et le producteur Thomas Langmann mérite vraiment d'être remercié et félicité d'avoir soutenu ce qui allait devenir un évènement planétaire. Rappelons que ce film a raflé une quantité exceptionnelle de prix, un mélodrame muet, en N&B, qui parle des pionniers du cinéma a visiblement un caractère universel au pouvoir émotionnel comparable à une peinture ou une symphonie, pas besoin de doublage ! tlm comprend!

En ces temps de télé HD, de cinéma 3D, de blockbusters de millions d'euros, "The Artist" c'est d'abord un message pour rappeler que le cinéma ça n'est pas que du divertissement visuel, on ne va pas en salles comme au futuroscope ! l'Art c'est autre chose !

Que dire ? il n'y a rien à jeter

La musique:
Elle est géniale et déjà culte, primé aux Oscars, Ludovic Bource a réussi à nous ré-immerger dans le Hollywood des années 30, le film étant muet, la musique joue un rôle crucial pour appuyer le jeu visuel: lente, rapide, sombre, enjouée, ... elle est parfaite de bout en bout et participe grandement à la charge émotionnelle qui va croissante au fil du drame. Bravo Mr Bource !

la photo:
Le N&B s'imposait pour une telle époque et un tel sujet, et très vite on n'y fait plus attention, mais en plus visuellement les portraits tirent un immense profit de cette technique qui embellit les visages, la qualité des prises de vue, des plans, de la lumière et donc des ombres témoignent d'un soin magistral d'un cameraman redevenu photographe de studio, Hazanavicius a t il bossé aux studios Harcourt ?

les seconds rôles:
Ils sont remarquables, James Cromwell, (Clifton) est d'une élégance et d'une précision très importante, le directeur des studios (Goodman) est aussi très bon, mais même les autres actrices ou acteurs se sont visiblement régalé dans ce qui est finalement pour elles et eux une expérience inhabituelle: devoir se taire et pourtant parvenir à exprimer sentiments et idées, ils ont su relever ce défi !! bravo !!

Bérénice et Jean: J'adore !
Le rôle de leur vie, c'est un duo indissociable, ils sont marqués à vie par ce film qui les suivra toujours, et si Jean (George Valentin) est excellentissime, Bérénice (Peppy Miller) est tout simplement délicieuse, craquante, et tellement belle... Colossale injustice que d'avoir autant mis en évidence Jean alors que sans le brio de Bérénice il n'aurait pas pu briller, merci aux Césars de l'avoir replacée dans la lumière.

Michel Hazanavicius:
Une standing ovation pour un réalisateur français qui a réalisé un OVNI et qui propose enfin autre chose que les sempiternelles et emmerdantes ruminations névrotiques qu'on nous vomit sans cesse, véritable fléau de l'intellectualisme pédant d'un certain cinéma parisien.

Après les pépites humoristiques qui furent les 2 OSS, M.H. débarque avec ça, ... Chapeau bas Monsieur !

Un sacré courage, il risquait très gros en cas de fiasco, mais au lieu de ça il vient de se hisser très haut, ...

Un film qui ne lasse tj pas et n'a pas fini de plaire, sans prétention ! l'âme des vrais Artistes

En fait le titre est plutôt "the Artists", avec un S, pour tant de talents !

Surtout l'occasion de voir ou revoir tous ces grands films des années 20 et 30 dont Hazanavicius assume l'inspiration et qu'il adore et nous aussi.

A commencer par le plus évident car c'est en gros le même scenario: "A Star is born", mais aussi plein d'autres il le dit dans ses interviews, c'est un hommage au cinéma muet. Il est clair que celui qui n'a rien vu de ces films passera à coté de beaucoup de clins d'oeil, mais ça n'est pas si grave, car alors sa curiosité le poussera à en découvrir.

L'Hommage à Douglas Fairbanks crève les yeux:

Oui si vous kiffez "The Artist" et bien c'est évident, vous aimé un film muet et réalisez le vous pouvez aimer le cinéma muet muet, en N&B évidemment, alors pourquoi ça le ferait pas avec les originaux ? Alors profitez de cette révélation pour redécouvrir cette beauté perdue.

sa fiche IMDB où il obtient 7,9 ce qui est excellent, peu de film atteignent ou dépassent 8.

Non mais regardez moi ce triomphe mondial, le film français le plus récompensé du XXIe siècle, sinon qui dit mieux ? ( j'ai pas dit le meilleur hein)

VO: DEATH PROOF - 2007 113 min
Réa: Q Tarentino
Fiche WIKI

Distribution:
Kurt Russell: Stuntman Mike

1er quatuor de filles:
Sydney Tamiia Poitier : Jungle Julia
Tracie Thoms: Kim
Jordan Ladd : Shanna
Rose McGowan: Pam

2e quatuor de filles:
Zoë Bell: Zoë
Rosario Dawson: Abernathy
Vanessa Ferlito : Arlene « Butterfly »
Mary Elizabeth Winstead: Lee Montgomery

Quentin Tarantino : Warren, le barman

mon avis:
Expliqué dans le wiki, QT est fasciné par les cascadeurs et leur voiture qualifiée de "Death Proof", je crois qu'en français on dirait "Trompe la Mort". Et il a souhaité leur rendre hommage ainsi qu'aux films de poursuites des années 70 où les cascadeurs devaient certainement impressionner beaucoup de monde, d'ailleurs dans "Once upon a time in Hollywood', son dernier film et bien rebelote puisque Brad Pitt joue un stuntman au chomage, la mode est passée et les ordinateurs les remplacent.

Autre curiosité, Zoé est une vraie cascadeuse, doublure de Uma dans "Kill Bill", et elle fait une performance époustouflante, car le film est tourné à l'ancienne avec un final dantesque

Zoé Bell en rose

Sans trop spoiler disons que le film est en 2 parties très similaires, mais à l'issue surprenante, je n'en dirai pas plus. Il semble qu'il ait eu beaucoup de mal à caster son Stuntman, et c'est finalement Kurt Russe, le mythique Snake Plissken de "NY 1997" qui s'y colle et c'est une première pour lui de jouer le bad guy. Perso j'aime tellement le personnage de Snake, que j'ai un peu de mal avec ce film, mais bon c'est un acteur et il doit pouvoir sortir de son image et tout jouer.

Le film se réfère à beaucoup de films des bagnoles que je n'ai pas vu mais que QT visiblement adore, On pense aussi à Mad Max évidemment, ainsi qu'au "Duel" de Spielberg, même s'il n'y a pas de camion ici.

Un film qui révèle aussi sa fascination pour les jolies filles, ça y va les gros plans sur les jambes, les fesses et aussi les pieds, QT adore les pieds des filles , pareil dans "Once upon a time in Hollywood' on a droit à une autopsie de voyeur de Sharon Tate (Margot Robbie) et des gros plans sur ses pieds,...

Enfin on a aucune explication sur les motivations du stuntman, hormis

Spoiler

Quand il démarre en trombe l'une des filles montre son petit doigt et dit "Little Dick"

Au final un film qui est très spectaculaire, avec érotisme à gogo, courses poursuites et cascades réelles. Perso c'est pas ma came, mais il arbore un 7 l'IMDB et un 6,7 chez Sens Critique, tj plus rude. Un film magnifiquement construit, ça on ne peut pas le lui enlever.

J'ai posté qqs fiches et forcément comme partout ça n'emballe pas grand monde, aussi je pensais faire un truc récurrent genre "le muet du mois" donc le 1er (ou le 2 hein) mais seulement si ça interesse plus de 3 personnes hein

Si ça ne vous branche pas, je respecte tout à fait, no souci, faut pas dire oui pour me motiver, je préfère qu'on me dise, "NON je m'en bats le carré"

@Hornet a dit dans MDM : Les 10 choix d'Hornet :

Faut-il vraiment commenter ? plus grand groupe de l'histoire, plus grand guitariste de l'histoire, plus grand solo de l'histoire à partir de 4'30". Enjoy.

"+ 1000" j'écoutais les Floyds quand j'avais 15 ans sur ma chaine pourrie, 45 ans après rien n'a changé, ceux sont les Mozart de la Pop, et donc je comprends que ça devrait continuer. Ils sont fabuleux, uniques, Intemporels et Universels et Roger Waters est un génie.

Pour le reste de ce TOP10 , je ne connais que Jarre qui est dans la même fibre et période psychédélique des Floyds, comme Vangelis, du coup notre proximité artistique m'impose de découvrir vraiment le reste.

Après Segara a une voix exceptionnelle et très émouvante, mais j'aime moins ses chansons.

Enfin pourquoi on devrait avoir honte ? j'aime Mozart, les Floyds, bon ça c'est pas original, mais j'aime aussi La compagnie créole pour faire la fête y'a pas mieux, ras le bol de ces pressions d'intellos qui vous disent ce qu'il faut écouter, moi je n'ai honte de RIEN, après Carlos n'est pas Berlioz, et alors ? ça reste des artistes qui réchauffent nos oreilles et nos coeurs à des moments différents de notre vie , un de mes amis a trouvé sa femme grâce à "Big Bisou", depuis il voue un culte affectueux à Carlos, ce grand enfant jovial.

Merci Hornet pour ce partage tu élargis mon horizon musical

Diana Serra Cary

Personne ne connait ici cette actrice et c'est bien normal. Elle était la dernière Star du Cinéma muet encore vivante, elle connut une véritable adoration dans ses rôles de "Baby Peggy" . Elle vient de rejoindre les autres étoiles du cinéma muet à 101 ans le 24.02.2020

Vous avez bien 1 minute pour la découvrir:

1930 - FW Murnau - FOX - USA - note IMDB: 7,2
Mon analyse détaillée
Superbe Galerie d'images

Distribution:
Kate: Mary Duncan
Lem: Charles Farrell
Father: David Torrence

Le Début:
La récolte est proche dans le Minnesota et Mr Tutsine décide d'envoyer son fils dans la grande ville, Chicago, pour vendre leur récolte au meilleur prix, Lem prend le train et une fois en ville découvre une autre réalité que la campagne, la bourse des céréales et il rencontre Kate,...

Mon Avis:
Alors voilà l'avant dernier film du génial Murnau, désormais plus américain qu'allemand, le poète créateur de "Sunrise" son chef d’œuvre, veut faire une épopée lyrique sur le blé, cette denrée si cruciale pour l'Humanité, d'ailleurs son film devait s'appeler "Our daily bread", c'est William FOX avec qui il se brouillera à la fin du film car ce dernier souhaita une version parlante et changer le titre en "City Girl". Mais peu importe les élucubrations d'un producteur que tlm a oublié, Murnau réalise encore une pépite, ce film qui semble être une banale romance porte une puissance émotive comparable à "Sunrise", c'est dire, et c'est un de mes préférés of all time. Pour ceux qui débutent dans le muet c'est d'ailleurs un très bon choix, car il est plus léger, plus adorable, moins dramatique qu'un "Nosferatu" ou un "Faust".

Il contient notamment une des plus belles scènes bucoliques à l'arrivée dans les blés avec un baiser que je qualifie de "Kiss of the Century", à vous d'en juger

J'ai mis 2 liens plus haut, où ceux que ça intéresse pourront trouver toutes informations, mes avis plus détaillés ainsi que le film intégral.

Je crée cette fiche car le 15 Mars , il va y avoir le ciné concert à Porto par le James Whale Orchestra, un petit orchestre de fans de cinéma muet qui organise des projections avec des créations de leur cru, c'est mon ami Oliver qui a composé cette nouvelle bande annonce délicieuse, appréciez la douceur de la Harpe,...

qui renvoie sur ma galerie

le film est restauré et en version intégrale dans mes pages, alors un peu de curiosité

Quand on a un film qui parle de l'histoire du cinema, j'aime bien approfondir la chose, et celui ci a pour heroïne la pauvre Sharon Tate, RIP , sweet angel

du coup dès que j'aurai le temps je ferai une fiche sur ses 4 derniers films (y'a pas de délai hein)

• 1967 - "le bal des vampires" Où elle rencontra l'Amour (Polanski) >>> fiche faite
• 1967 - "la vallée des poupées" Où elle rencontra la gloire (Golden globe)
• 1969 - "The Wrecking Crew" - une série de films avec Dean Martin (Matt Helm), le film qu'elle va voir dans le Tarantino
• 1969 - "12+1" remake de "thirteen chairs" et dernier film de sharon qui sortira après sa mort

L'Hommage sera alors un peu meilleur: immersion dans les années Hippies, dans cet Hollywood et découverte de cette jeune star oubliée car tuée au décollage...

Alex Garland - USA UK - 115 min
la fiche Wiki

Distribution:
Natalie Portman: Lena, la biologiste
Jennifer Jason Leigh: Dr. Ventress, la psychologue
Gina Rodriguez: Anya Thorensen
Tessa Thompson: Josie Radek, la superviseur
Tuva Novotny: Cass Sheppard
Oscar Isaac: Kane, le mari de la biologiste

Résumé:
Une mystérieuse zone vient d'apparaître, elle s'étend et personne qui y soit entré n'est revenu, ...

mon avis:
La première surprise de ce film c'est qu'il ne sort pas en salles en France, mais quelle bande de demeurés !! Y'en a vraiment marre de ces empêcheurs d'Arts qui privent le public de certains films pour des raisons obscures et généralement minablement financières !! Il faut donc avoir Netflix pour le voir, non mais où va t on ? Après j'ai lu que Garland avait choisi Netflix pour des raisons de libertés créatrices, mouai, enfin on ne saura jamais la vérité de ces "montages".

Bon venons en au film, je vais essayer de ne pas spoiler mais bon c'est jamais évident, de toute façon il vaut toujours mieux voir un film avant de lire quoi que ce soit, vous voilà prévenus.

Le film est centré sur la personne de Lena, biologiste à l'Université, elle vit dans l'angoisse depuis le départ de son mari, militaire parti pour une mystérieuse mission. Le film mélange l'aventure dans une zone inconnue, comme des explorateurs face à qq chose qui les dépasse, et une réflexion sur la mort et surtout l'autodestruction, constante chez les humains et finalement inscrite dans nos cellules programmées pour mourir. Lena l'explique à ses étudiants dans les premières minutes du film et c'est le fil conducteur, le sujet de fond.

Le film contient aussi qqs scènes terribles, gores même, l'une d'elle rappelant énormément le tête à tête entre le monstre d'Alien et Ripley, je n'en dis pas plus, ça sera évident quand vous la verrez. Tout ça pour dire que la réalisation est impeccable, les effets spéciaux sont très réussis, mais bon c'est devenu la règle et ça n'impressionne désormais plus personne.

Non le plus intéressant c'est la trajectoire mentale de Léna, ses sentiments de culpabilité, son intérêt pour cet univers qui est pile poil dans ses cordes et évidemment l'espoir de retrouver son mari. Elle réalise un genre de pénitence, de sacrifice pseudo-scientifique, ...

Réalisateur: Alfred Hitchcock
VF: les cheveux d'or

WIKI US

Ivor Novello: Jonathan Drew (The Lodger)
June Tripp (créditée "June") : Daisy Bunting
Malcolm Keen: Joe Chandler, le fiancé de Daisy

mon avis:
Je dis tj que 1927 c'est l'année reine du cinéma (muet) et ça se confirme encore avec cet envoutant thriller où Hitchcock déploie ses ailes. Tout est réussi dans ce film et on découvre déjà tout ce qui va suivre dans ses films, sa marque de fabrique, les plans incroyables, les mimiques, encore plus importantes en muet, la musique angoissante, déjà sa fascination pour les blondes, c'est quand même le sujet du film, ses doubles pistes, fausses pistes, etc...

Et puis Ivor Novello est tout simplement fascinant, beau, mystérieux

On est loin des films précédents un peu brouillons et il est même meilleur que "Blackmail", son premier film parlant tourné 2 ans plus tard tj en Angleterre et qui lui aussi, connaitra un grand succès.

Rem: Il émigrera aux USA ( Contrat Selznic) en mars 39

A voir absolument.

Un bel extrait si Hitchcockien

le film entier restauré (2012 - 90 min), c'est pas formidable ça ?

@Shanna a dit dans Annihilation :

Annihilation est un film américano-britannique écrit et réalisé par Alex Garland, sorti en 2018. Il s'agit de l'adaptation d'un roman de Jeff VanderMeer.

Prisme pas spoilant : Lena, biologiste et militaire, est confinée en quarantaine. Elle subit un interrogatoire concernant une mission de 4 mois à laquelle elle a participé. Curieusement, elle semble avoir beaucoup de mal à répondre aux questions ("Qu'avez-vous mangé pendant ces 4 mois ? – Je ne me souviens pas avoir mangé. – Qu'est-il arrivé à vos partenaires? – Je ne sais pas.") Mais enfin, que s'est-il passé ? Des trucs pas rassurants...

L'ambiance de ce film est très singulière. Moi j'ai aimé, d'autres détesteront c'est certain. On est entre le rêve lancinant, la pure SF (teintée d'horreur mais c'est supportable) et le mindf*ck.

Oui une ambiance étrange et un film sorti seulement sur petit écran rappelons le

En tout cas j'ai trouvé pas mal de créativité dans cette œuvre, autant visuellement que dans l'intrigue. Le même réal avait fait Ex machina, et on retrouve sa patte dans le rythme décousu, le soin porté aux images et l'envie de sortir des sentiers battus (j'ai beaucoup aimé Ex machina mais c'était juste de la SF classique, là on est dans un truc plus torturé et moins lisse).

Oui de la SF avec tj cette part délirante où on ne comprend pas vraiment ce qui se passe, comme les heroïnes

Natalie Portman est top, je la veux comme copine irl. Et c'est aussi un grand plaisir de voir Jennifer Jason Leigh et Oscar Isaac.

Je suis Fan de la petite Nath depuis Léon

AU final un film étrange et audacieux, sans plus, mais pas le désastre que j'ai lu de ci de là, les gens me font bien marrer avec leur critiques radicales, qu'ils essaient de créer qq chose une fois dans leur vie, ... !!!

Bonjour à toutes et tous, voila un sujet crucial, la semence, en apparence cela apparait anodin mais à l'échelle de la planète cela représente des milliards et surtout un outil terrifiant de contrôle des peuples puisqu'il s'agit de notre nourriture, de celle des animaux, donc de notre vie, de notre santé ! Rien que ça !

Monsanto, cette firme satanique œuvre depuis des décennies pour inonder le monde de sa merde OGM et des produits chimiques qui vont avec .Elle n'est pas seule hein, Bayer, Syngenta, Dupont, ... font la même chose. Je crois que tout le monde connait à présent la situation, c'est un désastre.

Ne pouvant pas compter sur une élite corrompue et une machine technocratique inféodée, des citoyens libres se sont réveillé et rebellé entrainant derrière eux les pionniers de la prise de conscience de la gravité de cette aliénation. Très belle illustration de ce trésor avec le film "Mad max Fury road" où l'on se bat ... pour des semences ! Visionnaire !

Rappelons que sans graines, la vie cesse ! c'est aussi simple et radical que ça ! réalisez le.

Chacun peut et doit agir, au minimum en s'informant puis en informant les autres.

Le berceau des Rebelles s'appelle "Kokopelli" et son Général Ananda, oui un terme guerrier car c'est d'une guerre qu'il s'agit, qui fait des morts partout dans le monde et ces gens sont de vrais résistants menacés mais heureusement Internet permet une médiatisation ce qui les protège un peu.

des graines de blé farcies de merde chimique

Des graines anciennes pures et non traitées

BLADE RUNNER 2049

USA - Canada
fiche Wiki

Résumé:

2049 Los Angeles est une mégapole horrible, et comme en 2019 les unités Blade Runner patrouillent pour chasser les réplicants "déviants". 35 ans après (1982-2017) on va savoir ce qu'est devenu Deckard vieilli de 30 ans (2019-2049)

Mon avis passionné:
Faire une suite au film de Ridley Scott de 1982 devenu culte et même mythique tant il innova et était parfait, qui allait oser ?

35 ans après c'est Denis Villeneuve, le quinqua Québécois qui s'y colle. Oh il en a fait du chemin depuis l'excellent "Incendies" qui le révéla, il s'oriente résolument vers la SF depuis "Premier Contact" et il est prévu en 2019 un nouveau "Dune" , bref il a trouvé son style préféré.

Attention il n'est pas seul, le vieux Ridley Scott n'est jamais très loin puisqu'il participa au scénario, et évidemment Harrison Ford est tj Deckard, qui d'autre de toute façon ?

Fan de la 1ere heure du chef d'oeuvre de 1982, j'attendais une suite avec impatience et inquiétude, et bien content qu'elle existe, c'est à mon sens ce que veulent la plupart des fans. Après la 1ere chose à ne pas faire c'est de comparer, il faut au contraire apprécier la filiation et le respect de l'ambiance.

D'abord le négatif, ça ira vite:
Honnêtement il n'y a que la bagarre à Las Vegas que j'ai trouvé inutile, trop longue et presque ridicule,... et c'est tout

J'ai vu la VF en 2D, qui est parait il mauvaise, ça ne m'a pas trop gêné car il n'y a pas beaucoup de dialogues, je verrai la VO en Blu-Ray quand il sortira.

Ryan Gossling est égal à lui même, décidément trop inexpressif à mon goût, un réplicant n'est pas un automate !!! Buster Keaton est son idole mais lui était un génie ... il y a 100 ans.

mais il y a surtout du positif:
D'abord visuellement c'est une réussite totale car on replonge avec délice dans l'univers BD du 1er opus, ce Los Angeles de 2049 n'est pas plus enviable que celui de 2019, mais ça c'est la faute à PK Dick, ce lanceur d'alerte écologiste avant l'heure. C'est sombre, humide, sale, surpeuplé, bruyant, hyperconnecté, pornographique, ... mention bien pour Villeneuve qui a respecté un cahier des charges graphique finalement incontournable.

Petit clin d'oeil sympathique:
les voitures de police volantes de L.A. sont des Peugeot ! cocorico

Bon la musique
Il y a du bon et du moins bon, surtout ne pas comparer, Vangelis avait créé une symphonie en parfaite symbiose avec le 1er film. Nous sommes 30 ans plus tard, en gros la situation s'est empiré, aussi la musique est quelque peu plus agressive, plus oppressante, donc bien adapté à son époque, mais elle n'est surement pas mémorable, par contre l'ambiance créée est vraiment impressionnante, évidemment il faut un système son digne de ce film, sans ça n'est plus de la SF et ça n'est plus du Cinéma !

4 produits Wallace

Quant aux acteurs:
Harrison est vraiment là pour la forme, mais sa prestation est évidemment parfaite, on le voit seulement ds les 45 dernières minutes, mais bon il se fait vieux quand même, Robin Wright est très bien comme d'habitude, et Gossling fait un tueur très honorable, mais je le répète beaucoup trop figé à mon goût. Mais bon ce genre d'aventure ne leur facilite pas la tache: ambiance sombre, lenteurs, peu ou pas de dialogue.

Au final une suite qui remplit correctement son rôle, dans l'esprit du 1er, et sûrement en prélude au 3e. Dans l'absolu c'est un très bon film de SF, qui ne révolutionne rien, qui est bien réalisé et on passe un très bon moment, la fin est excellente, surtout le superbe parallèle avec la fin du 1er

Spoiler

ému aux larmes, oui ! par un effet "madeleine de Proust" quand retentit la musique de Vangelis évoquant la scène finale de Rutger Hauer qui meurt sous la pluie, là on a Ryan qui nous gratifie d'une mort sous la neige et c'est juste magnifique , suivi de l'émouvante rencontre de Deckard avec sa fille... Vivement la suite

A suivre ...

Et Pourquoi ? ♫ ♪ ♪ ♪ ♫

J'ouvre une discussion car avec l'émission jeu culte de Naguy "N'oubliez pas les paroles" ce jeu, ce loisir est en train d'exploser.

Perso je n'ai jamais osé chanter, traumatisé par nos chorales enfantines scolaires, j'avais bâché le chant et c'était pour moi totalement exclu. Jusqu'à une journée chez un ami, fan de Karaoké depuis toujours, son installation sono domestique, sa passion et le pouvoir magique du Saint-Emilion ont eu raison de mes complexes, et j'ai chanté

Mal, très mal même, mais l'essentiel c'était que j'avais ouvert mes chacras et que surtout j'avais adoré (pas les autres hein).

Il faut dire que ce loisir compliqué, réservé autrefois aux boites, clubs de vacances ou bars n'était guère accessible et puis bon chanter en public quand on est nul, hein faut être bien déchiré.

Mais désormais on a des DVD et surtout Youtube, donc ça ouvre la possibilité de faire ça en toute intimité seul ou entre potes, et le matériel habituellement couteux et professionnel s'est complètement vulgarisé avec des petit mixers à 50 balles et 2 micros sans fils.

Voilà vous avez compris que j'adore ça, que c'est finalement assez facile de faire des progrès si on se limite à ses possibilités vocales.

Et vous ? votre avis, vos expériences ?

UN LONG DIMANCHE DE FIANCAILLES

Jean-Pierre JEUNET - 2004 - 2h14

Audrey Tautou : Mathilde Donnay
Marion Cotillard : Valentina « Tina » Lombardi

les condamnés:
Gaspard Ulliel : Manech Langonnet « Le Bleuet »
Clovis Cornillac : Benoît Notre-Dame « Cet homme »
Jérôme Kircher : Kléber Bouquet,« Bastoche »
Denis Lavant : Francis Geignard, « Six-sous »
Dominique Bettenfeld : Ange Bassignano, Droit commun
Dominique Pinon : Sylvain
Chantal Neuwirth : Bénédicte
Albert Dupontel : Célestin Poux
François Levantal : Thouvenel
Jean-Pierre Becker : Daniel Esperanza
Jean-Pierre Darroussin : Benjamin Gordes Biscotte
Jodie Foster : Élodie Gordes
André Dussollier : Maître Rouvières
Ticky Holgado : Germain Pire, détective
Julie Depardieu : Véronique Passavant

Résumé:
Mathilde aime Manech, mais la guerre les sépare, accusé d'auto-mutilation il est condamné à mort avec 4 autres poilus, mais Mathilde n'y croit pas et va mener son enquête, comme d'ailleurs Tina à la recherche d'Ange, Alors qu'est il advenu des 5 rebelles bien décidés à ne pas mourir comme les autres en sortant de la tranchée ?

Mon modeste avis:
Bon JP Jeunet c'est un talentueux réalisateur hors normes, il n'a pas fait beaucoup de films mais quels films ! "Delicatessen", "la cité des enfants perdus" et évidemment le cultissime "Amélie Poulain", sans oublier un "Alien", excusez du peu ! bref un grand bonhomme, inventif, besogneux et reconnu jusqu'à Hollywood.

Alors forcément "un long dimanche de fianciailles" a un petit goût de déjà vu, Audrey Tautou, Dominique Pinon, JC Dreyfus, Ticky Holgado,... on retrouve ses acteurs fétiches, ensuite l'ambiance avec son filtre sépia pour faire rétro, les décors hypertravaillés et colorés et les visages incroyables, JP Jeunet aiment "les gueules"...C'est vrai, parfois on se sent à nouveau dans "Amélie, le retour", mais est ce vraiment gênant ? et puis qui n'aime pas se perdre dans le doux et mystérieux regard de la belle Audrey ?

Ensuite la distribution est proprement exceptionnelle:
Tcheky Karyo, Albert Dupontel, Marion Cotillard, Clovis Cornillard, André Dussolier, JP Darroussin, Julie Depardieu, JPaul Rouve, etc... on sent que tlm a voulu participer à ce film, même pour de micro rôles, et c'est tant mieux.

La reconstitution est magnifique et largement primée, le film a quand même remporté 5 César et été nominé 2x aux Oscars pour la photographie et les décors. Et ça se voit, le cinéma n'est il pas d'abord un spectacle visuel ? Que ce soit les scènes intimistes, campagnarde ou dans les tranchées, tout est parfait, ça se souligne je pense, car bien peu de réalisateurs se donnent autant de mal. Les scènes de combat sont très réalistes, les gares plus vraies que nature, mais le plus beau c'est la cote bretonne, avec ces plans larges, tournoyants comme celui du phare (un peu plagié par "Moonrise Kingdom" je trouve), d'ailleurs je ne serai pas surpris que Wes Anderson soit un fan de JP Jeunet, ...

Sur ses fondations graphiques solides vient se greffer une belle histoire: La guerre de 14 à travers les aventures de 5 condamnés à mort pour auto-mutilation, leur exécution des plus étrange et du coup un doute sur leur mort qui déclenche une tenace enquête de nos 2 héroïnes, à la recherche de leur amour.

Vraiment on accroche très vite et on ne lâche plus le film de surprise en surprise. Rappelons que le film est l'adaptation d'un thriller de Sébastien Japrisot, déjà adapté avec "l'été meurtrier", et le duo génial Adjani/Souchon, un film à voir absolument. Alors coté scénario forcément on est servi, originalité, rebondissements, suspense, ... surtout qu'on peut y rajouter l'amour et l'humour omniprésent, ne serait ce que par les "tronches" pas possibles des uns et des autres. JP Jeunet aime ça les tronches

Chaque acteur est pleinement investi comme feu le succulent détective "La fouine" ou le pétillant Dupontel, et que dire d'une Marion Cotillard déjà au top dans un rôle bref mais percutant.

Enfin sur le fond, le film en fait n'est qu'un violent réquisitoire de la guerre et son absurdité, horreurs après horreurs, tout y est dénoncé, avec en tête le cynisme des officiers, comme dans "les sentiers de la gloire", 2 films indispensables en cette période centenaire de la grande guerre, sauf que ce clin d’œil au film de Kubrick n'est pas une caricature anglo-saxonne...

Bref c'est une pleine réussite, une pépite, j'adore tout de Jeunet et celui ci c'est son Grand film !

sans hésiter : 9,5/10

Mon dieu mais quel film ! je viens de le voir en VF, je le reverrai en VO car j'ai adoré.

Comme vous le dites le film est nostalgique et se veut un d'hommage à Hollywood des années 50-60. C'est comme d'hab avec Tarentino une parodie de Western, d'ailleurs tout le film tourne autour du village du far-west et de Rick Dalton.

Et dans sa structure, un remake de plus de "A star is Born" (la chute d'une Star et l'ascension d'une autre)

Comme dans le cochon, tout est bon dans ce film, évidemment les 2 acteurs en pleine force de l'age, complices à souhait, et surement ravis de faire un Tarentino, de jouer ensemble et de rendre hommage à cette époque. Et puis Margot, de face, de profil, de dos, en bottes blanches, pieds nus, en short, en mini jupe, ... elle incarne cette époque de libération des mœurs et de passion pour la liberté vestimentaire, on a pas connu ça mais il faut mesurer que c'était tout simplement pour les femmes la première fois dans toute l'Histoire de l'Humanité et on a plutôt régressé depuis d'ailleurs. Mon dieu quelle est belle la Margot surtout dans un rôle où on lui demande d'être au Naturel, sans surjouer, juste une jeune femme heureuse, c'est délicieux, une première pour elle, et elle a du se régaler, elle est adorable non ?

Evidemment l'hommage à Steve Mc Queen est énorme, d'abord avec la parodie de série télé qui fait penser à la série vedette du grand Steve, puis on le voit, Rick en parle dans la phase où il évoque le célèbre film "la grande évasion", bref Tarentino adore Steve Mc Queen et il le démontre.

La reconstitution est visuellement juste sublime, c'est une machine à remonter le temps, les décors, les fringues, la musique, l'immersion est totale et même si c'est pas ma jeunesse on connait quand même et on sent une certaine sérénité, du bonheur tout simplement, celui de l'après guerre, des 30 glorieuses, ça détend je trouve, personne ne parle de "Krisessss".

NB: Enfin l'intrigue est phénoménale et il vaut mieux avoir lu l'histoire du drame de 1969, sinon on passe totalement à coté du film, on m'avait prévenu et c'est capital.

T-34
Sa fiche WIKI

RUSSIE - 2018 - Alexeï Sidorov - 2h19

Distribution:
Alexandre Petrov : Nikolaï Ivouchkine
Vinzenz Kiefer : Klaus Jäger
Viktor Dobronravov : Stepan Vassilionok
Irina Starschenbaum : Ania Yartseva
Semion Treskounov : capitaine Teteria

Résumé:
Le destin d'un équipage de char russe pendant la 2e guerre mondiale

Ce film est premier au box office russe 2018, jetez y un oeil pour découvrir que les russes font comme tout le monde et regardent des films US , mais qu'ils se réveillent enfin. Encore une fois pas de sortie en France, sauf en galettes numériques. Or encore une fois c'est un film qui régalerait à l'aise le public friand de films de guerre. Si quelqu'un sait pourquoi ce cinéma russe est boycotté en France ????

Il y a un film de 1966, "l'odyssée du T-34" sur lequel j'ai trouvé peu d'infos, guerre froide oblige, et qui est probablement une base d'inspiration. Si vous avez aimé "Fury", et bien c'est tout à fait dans le style. Seul contre une force largement supérieure et les mêmes valeurs pour affirmer son héroïsme et sa supériorité face au nazisme.

Là aussi les Panzers sont largement ridiculisés, mais pas plus que dans les productions hollywoodiennes. De toute façon tout le monde sait désormais que c'est l'armée russe qui a brisé l'armée allemande et a libéré Berlin, aussi les russes ont bien raison de se faire mousser et de rendre hommage à leurs 26 MILLIONS de morts (10M de soldats et 16M de civils) .

Si on fait abstraction du coté propagande, et il le faut, sinon on peut mettre tous les films de guerre US directement à la poubelle, le film est pas mal du tout, très bien réalisé, c'est du grand spectacle avec beaucoup d'action, même si forcément c'est assez prévisible et qu'on a pas vraiment de suspense.

Ce qui est fendard c'est que le jeune tankiste a des airs de Bradd Pitt (Fury), j'ignore si c'est volontaire mais ça m'a surpris et amusé, peut-être un petit clin d’œil, de l'humour russe ?

Il y a quelques très jolis moments et de superbes plans, le jeu d'acteurs est quant à lui plutôt moyen, mais je suis sûr que la VF gâche l'interprétation, mais bon les VO en russe j'y arrive pas.

Bon il me reste à visionner "tanks for Stalin" , lui aussi en DVD, et qui complètera mon cycle, ce qui clôturera ma saison moscovite ]

Que dire de Spielberg ?

Tous les superlatifs ont été utilisés, désormais il faudrait inventer des nouveaux mots pour qualifier le génie de ce Monsieur.

Et je vous rejoins quand vous dites qu'il a voulu se faire plaisir, après tout il est à la fin de sa carrière. Et oui ça fait penser à Valérian où Besson lui aussi a voulu rendre hommage à sa BD préférée en utilisant tout son savoir faire mais c'est tellement brouillon et fourre tout.

Alors oui ce film ne plaira pas à tout le monde et c'est logique et Spielberg le savait très bien, car c'est un film de geeks et surtout de vieux fans de jeux vidéos, mais c'est aussi un film réquisitoire sur les mondes virtuels et la tendance malsaine générale sur la rupture sociale qu'elle génère.... toujours divertissement et réflexion avec Spielberg.

Le film lui même est juste époustouflant, la réalisation est sans surprise au cordeau, bon il faut dire qu'un blockbuster à 250 millions de $ ça permet quand même de faire qq chose de spectaculaire. Mais l'argent n'est rien si la sauce ne prend pas, et je le répète c'est quand même très audacieux de faire un film de niche geek pour un blockbuster dont l'ambition est juste de cartonner et de faire du fric (comme les Marvel).

J'ai presque tout aimé dans ce film, même si le scénario est ultra light, (un méchant businessman qui veut utiliser la drogue Oasis comme moyen de pouvoir), ce sont surtout les innombrables clin d’œil au cinéma et aux jeux vidéos qui raviront les gens de la génération d'Halliday, le créateur de l'Oasis. Mention spéciale pour la séquence "Shining" qui bien sûr sera incompréhensible pour qui n'a pas vu le film culte de Kubrick.

Alors évidemment il faut avoir un minimum de culture Ciné et Jeux pour bien tout capter, ainsi si Delorean, Halo, Atari, Excalibur, ... sont des inconnus pour vous, ce film n'est pas pour vous. Oui c'est un film fait par un "vieux" réalisateur, même moi j'ai pas tout capté Et c'est probablement ça qui explique un résultat mitigé en termes d'entrées. Mais sur le fond on ne fait pas du cinéma QUE pour des entrées, et certains films au succès moyen en salles, prennent souvent leur envol les années suivantes, ce film aura p-e cette évolution car il le mérite.

Quant à une suite, j'en doute, du fait justement de ce relatif échec commercial, mais aussi car l'histoire semble bouclée, le roman best seller n'a pas de suite à transposer et je ne vois pas une suite cartonner davantage.

J'ai passé vraiment un très bon moment

"Anál nathrach, orth’ bháis’s bethad, do chél dénmha."

Spoiler

Cette phrase mystérieuse est du Old Irish, un sort magique prononcé dans le film pour activer l'Orbe, c'est un clin d’œil au film Excalibur (Boorman 1980) ds lequel c'est Merlin qui l'utilise

C'est un film de passionnés qui décrit un univers futuriste où les gens sont totalement dépendants du monde virtuel pour fuir le quotidien morose. Mais Halliday, le créateur, a raté sa vie sentimentale et il en souffrira toute sa vie, aussi son testament c'est surtout de vivre dans la vraie vie, c'est à dire de sortir de sa chambre et de faire le premier pas !!! c'est un peu le même message que dans Matrix qui alerte sur cette prison dorée où nos cerveaux se complaisent dans le rêve au point de ne plus du tout avoir les pieds sur terre... C'est formidable les rêves, heureusement qu'on à ça, mais le réel peut les surpasser, en bien ou en mal.

Wade & Samantha l'ont bien compris et ont interdit l'Oasis 2 jours par semaine ! une idée qui deviendra p-e un jour une nécessité car l'évolution est bel et bien à l'ultra dépendance des jeunes (et des moins jeunes) à ces mondes fascinants.

Réalisateur: Georges Méliès
Acteurs: Georges Méliès (Professeur Barbenfouillis)
Sortie: 1902
Durée: 14 min - muet - N&B puis colorisé à la main

Résumé:
Lors d'un colloque d'astronomie, le professeur Barbenfouillis crée l'événement en faisant part à l'assemblée de son projet de voyage dans la Lune. Il organise ensuite la visite à ses confrères de l'atelier où l'obus spatial est en chantier. Il sera propulsé en direction de la Lune au moyen d'un canon géant.

Le lancement réussit. Les six spationautes embarqués découvrent l'environnement lunaire et assistent à un lever de terre. Faits prisonniers par les Sélénites, population autochtone de la Lune, ils parviennent cependant à s'échapper. L'un des poursuivants reste accroché au fuselage de l'obus qui a repris le chemin de la Terre. De retour, les savants sont accueillis en héros et exposent triomphalement leur capture.

Mon avis:

Que dire d'un film muet en N&B, de 14 minutes créé en 1902 ?

D'abord qu'il n'a aucune référence, pas de précédent à copier, ni de technique à apprendre, ... il faut tout inventer, même si Méliès a déjà fait de très nombreux courts métrages dans lesquels il a expérimenté beaucoup de choses. Aussi il faut le regarder comme on regarde une peinture rupestre, un art premier, né du néant, et avoir la fascination de l'ethnologue, la passion de l'archéologue

Il s'inspira évidemment du génial Jules Verne, pour la partie terrestre, puis de HG Wells pour la partie lunaire, aussi c'est un vrai film d'aventures spatiales plein d'humour, on est loin des documentaires des frères Lumière.

On ressent toute la joie des gens passionnés par un nouveau jouet, mais attention le professionnalisme est déjà là avec la participation des danseuses du corps de ballet du Châtelet (les "ponpon Girls") et des acrobates des Folies-Bergère (les Sélénites).

Tout le monde connaît l'image de la lune avec son obus dans l'oeil, or très peu de monde a vu le film, pourtant c'est si facile désormais de trouver ce film historique. C'est quand même le 1er film de SF de l'Histoire aux effets spéciaux déjà élaborés qui mériterait un vibrant hommage par exemple en étant projeté dans tous les lycées de France, oui le 7e Art a bien sa place à l'école il me semble.

Alors là je sais que je vais en rebuter la plupart, mais sachez que j'ai été longtemps comme vous, mais Internet, youtube et surtout les restaurations de ces films m'ont permis d'y entrer car c'est un autre Univers. Un ami passionné et très calé m'a montré ce chemin, et je l'en remercie, car c'est un régal, alors que je percevais ça comme la visite d'un ennuyeux musée, un effort culturel, or c'est tout le contraire.

Pour un novice il faut bien comprendre qu'on est habitué à la couleur, au son impressionnant, aux effets spectaculaires, etc... j'adore aussi mais ça n'est pas que ça le cinéma.
Quand tu n'as ni couleur, ni son, si ordinateur, le film ne repose QUE sur les acteurs et leur talent, et c'est un jeu différent, plus simple, plus théâtral, mais très très émouvant. Enfin pas besoin de doublage qui sont souvent immondes, c'est V.O Universelle.

1. Commencer par les comédies: Chaplin, Keaton, Harold Lloyd.
   2.Puis par les Hits: "City Lights", "Ben-Hur", "Wings", "IT", "Loulou", ...
   3... régalez vous en découvrant que ces pionniers ont tout inventé et alors ça ne sera plus une purge mais un immense plaisir

Il y a aussi le film de 2011 "The Artist" Oscarisé et primé un truc de dingue, c'est p-e aussi une bonne initiation.

Après avoir revu Cléopâtre, j'ai enchainé logiquement avec Ben-Hur, le coffret collector de 2011 du 50e anniversaire. J'ai découvert sur le 3e Bluray les bonus, le film de 1925 offert, mais une version bizarre, très pixellisée, malgré ça j'ai mordu et du coup grâce à Internet j'ai trouvé une bien meilleure version. Ma première surprise fût la très grande similitude avec le film de Wyler, et je me suis fait cette réflexion tout le film.

La 2e surprise fût l'incroyable réalisme de la bataille navale avec cette superbe galère plus vraie que nature et les éperonnages et combats, fichtre tout ça avec les moyens des années 20, chapeau !

Ensuite coté acteurs et actrices c'est splendide, même si Ramon Novarro qui est excellent ne peut rivaliser avec le monstrueux Charlton Heston. Par contre à contrario, le Messala de 1925 est lui bien plus remarquable, quelle bête ! et là il surclasse à l'aise Stephen Boyd.

Surprise délicieuse, des scènes sont colorisées, notamment la naissance de Jésus ou certaines scènes majeures, ces brusques apparitions de la couleur sont du plus bel effet.

Mais la grosse claque c'est la course de chars. D'abord le cirque est incroyable, quel décor ! la tenue de Messala et son casque ailé est devenue culte. Je m'attendais à une dominante de plans larges et lointains et quelques rares gros plans. Bien au contraire, on retrouve tout ce qu'on connait tous ds le film de 1959.

Des travellings latéraux, avec les chevaux alignés, des gros plans sur les pilotes, les roues, il y a mêmes des vues de dessous, bref c'est époustouflant, Niblo a en fait tout inventé ! Cascades avec les éliminations des adversaires, les secours, etc... On retrouve la scène du fouet et des roues qui s'accrochent jusqu'à la victoire de Ben-Hur. J'ai été ébahi de découvrir tout ça et je me suis dis que Wyler 34 ans après ne s'était pas trop foulé coté imagination et réalisation.

Au final c'est quand même 2h24 sans temps mort et un film de 1959 qu'on peut qualifier de copier/coller même si c'est évidemment excellent et que j'adore le Wyler59

Messala & Juda Ben-Hur