Lada-AvtoVAZ
AvtoVAZ est un constructeur russe créé à la fin des années 60 par l'administration soviétique sous le nom VAZ (Volzhsky Avtomobilny Zavod : Usine d'automobiles de la Volga).
VAZ construit alors des automobiles sous licence FIAT, soit des clones de berline Fiat 124 pour la classe moyenne. Une automobile polyvalente, simple et robuste.
Les VAZ sont commercialisées en Europe sous la marque Lada.
Leur prix est très modéré pour une voiture familiale de cette catégorie : c'est le premier exemple de véhicules low cost proposés sur le marché occidental.
Malheureusement, les Lada souffrent de problèmes de qualité chroniques qui obligent les importateurs a les démonter et à remplacer un certain nombre d'éléments, notamment électriques, avant la vente.
Faute de cette mise à niveau, les automobiles Lada deviendraient un gouffre financier en service après-vente.
Au fil des années les Lada se démodent et font peu à peu figure de dinosaures faces aux modèles occidentaux, avec leur moteur soiffard, leur essieu arrière rigide et leurs suspensions sautillantes.
Seule la Niva, un 4x4 rustique au prix imbattable, conserve un attrait réel en terrain difficile.
Histoire et Logo :
Le mot Lada désigne un petit bateau qui vogue sur la Volga à côté de la ville de Togliatti.
Pour le logo c'est donc un petit bateau qui est choisi en référence au navire.
Il y aura eu différents logos :
Le premier logo Lada a été conçu par le concepteur Alexandre Dekhalenkov.
C'était un navire stylisé sous la lettre «B» sur le rouge pentagone.
Dans le milieu des années 70s, le logo a été simplifié, transformant le pentagone dans un rectangle.
Dans les années 1980s, le fond rouge a disparu, et le logo a reçu la forme familière pour nous dans les années nonante.
La première voiture qui reçu le nouveau logo, est la version de série de la berline Lada Vesta. Le concept de cette voiture avait été présenté en automne 2014 au salon automobile de Moscou.
Au début des années 90, le mur de Berlin tombe et le bloc de l'Est s'effondre.
AvtoVAZ est privatisé.
Bien que le nouveau pouvoir souhaite établir une industrie automobile nationale puissante, les habitudes de production, héritées de l'ère soviétique, induisent des niveaux de production et de qualité décevants.
Les nouveaux modèles proposés ne sont pas assez satisfaisants. Ils ne se vendent pas à l'exportation et sur le marché intérieur ne font pas le poids en face des modèles étrangers, plus performants et plus séduisants. Quant à l'oligarchie, elle roule en Mercedes.
En 1992 l'entreprise est privatisée. Elle tente un rapprochement avec Fiat mais sans succès. Elle se joindra alors à Chevrolet (Groupe General Motors) pour diffuser leur marque en Union soviétique.
Le constructeur est nationalisé pour être redressé à l'arrivée de Vladimir Poutine.
En France, le réseau Poch cède son activité de distribution des Lada à AvtoVAZ en 1993.
Mais, faute de pouvoir distribuer des modèles attrayants, la filiale Lada France qui distribue la marque dépose son bilan en 2008 et l'agonie commence alors que les ventes annuelles sont de plus en plus anecdotiques.
En 2017, le tribunal de commerce déclare la liquidation définitive de Lada France.
Le pouvoir russe doit donc se résoudre à une alliance pour stopper la chute du constructeur et l'accumulation de pertes financière.
Entre 2007 et 2014, l'alliance Renault-Nissan va prendre des participations de plus en plus importantes dans le groupe jusqu'à en détenir la majorité en 2014.
En 2018, la co-entreprise entre Renault-Nissan et le russe Rostec dans AvtoVAZ passe de 64,6 % à 83,5 %. La part de Renault dans la co-entreprise Rostec Auto passe à 61,1 %, ce qui lui permet le contrôle absolu du constructeur.
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