Moi, je pars du principe que chacun fait ce qu’il veut, ou ce dont il a besoin, pour se sentir en phase avec soi-même ou avec le monde.
J’ai toutefois quelques réserves sur certains points.
Par exemple, le sujet des enfants : attention, je ne parle pas ici des personnes qui viennent sensibiliser ou expliquer ces questions aux enfants dans les écoles, ce n’est pas mon propos, et je ne vois aucun mal à cela.
Je pense que les enfants peuvent comprendre, certains n’auront simplement jamais d’éducation sur le sujet, ou auront un avis surtout influencé par leurs parents.
Non, mon sujet concernant les enfants, ou plutôt les mineurs, c’est tout ce qui touche aux traitements hormonaux ou bloqueurs de puberté.
Les plus jeunes sont intelligents, bien sûr, mais leur façon de penser, d’être, d’appréhender le monde se construit et peut évoluer très rapidement pendant cette période.
Je comprends néanmoins que ces traitements puissent, comme leur nom l’indique, éviter le développement de certaines caractéristiques physiques susceptibles d’accentuer le mal-être du mineur face à son corps.
Aussi, je peux parler du besoin d’affirmer à tout prix sa transidentité.
Je sais que, parfois, affirmer son identité peut être un mécanisme de soulagement psychologique.
En fait, pour moi, c’est quelque chose de plus global que la transidentité en tant que telle.
J’ai l’impression qu’aujourd’hui, il faut souvent préciser beaucoup de choses avant de commencer à sociabiliser ou à faire des rencontres.
Avant, on ne s’interrogeait pas autant sur l’orientation politique, les causes à défendre, la sexualité, etc.
On échangeait avec les gens parce qu’il y avait un centre d’intérêt commun ou une situation qui s’y prêtait.
Demain, si je rencontre quelqu’un qui partage le même centre d’intérêt que moi, par exemple pour les séries, peu m’importe son orientation sexuelle, qu’il soit de gauche ou de droite, croyant ou non, ou sa religion, l'important pour moi, c'est qu'on ait un échange cool sur un sujet qu'on apprécie à deux.
En écrivant, finalement, ce qui me dérange surtout, c’est la pression sociale actuelle, et pas vraiment le besoin d’affirmer quoi que ce soit.