@Egon a dit dans La psychologie du vieillissement :
la vision que les individus en ont n'a pas bougé par rapport aux décennies précédentes
Oui, notre vision occidentale évolue très lentement.
@Egon a dit dans La psychologie du vieillissement :
entrer dans un institut spécialisé signifie qu'on se débarrasse de l'épine gênante que représente les vieux
Cependant, dans la très grande majorité des situations, l'entrée en EHPAD se fait suite aux limites possibles de l'accompagnement au domicile dans le cadre de pathologies neuroévolutives.
On n'aurait pas idée d'essayer de soigner soi-même une cardiopathie. Pourquoi ça serait différent pour une maladie d'Alzheimer ? Tout comme il existe des structures adaptées aux handicaps physiques et/mentaux, il me semble nécessaire, avec ce dont on dispose aujourd'hui, d'avoir des structures adaptées aux maladies neuroévolutives du vieillissement.
Même si je pense que ça changera dans les décennies à venir (et tant mieux !)
L'accompagnement de troubles cognitifs évolués demande de profondes connaissances de la maladie, de son fonctionnement, des répercussions sur le comportement et donc d'adapter le rythme de vie mais également l'architecture des locaux, par exemple.
Cela dit, on rejoint le propos ci-dessus, cette compréhension se fait lentement et beaucoup d'endroits encore vétustes ne sont pas adaptés aux besoins, bien que le personnel soit de mieux en mieux formé, même si là encore il y a du travail (notamment dans les écoles).
Bref, on dévie un peu sur les EHPAD mais c'est un sujet qui m'est cher parce que ces institutions, aussi imparfaites soient-elles, travaillent pour améliorer les conditions des âgés malades.
Concernant le vieillissement psychique je reviens un peu sur ce propos :
@apis-32 a dit dans La psychologie du vieillissement :
On arrête d'envisager l'avenir.
Est-ce que le début psychique du vieillissement pourrait être lié au moment où notre fantasme d'éternité se confronte à une limite : on n'est pas immortel, on peut mourir ?
Consciemment, on sait tous plus ou moins que l'on peut et va mourir. Cela dit, il se pourrait bien qu'une autre partie, inconsciente, ne nous permette pas d'accéder à cette réalité tout simplement pour vivre un quotidien à peu près serein. C'est particulièrement remarquable dans le cas des conduites ordaliques ou des hyper anxieux, mais ce sont des situations plus extrêmes et qui ne concernent qu'une minorité d'entre nous.
Ce début psychique peut être traversé par les étapes du deuil (Elisabeth Kübler-Ross), et un certain nombre de personnes très âgées s'arrêtent même à l'étape "dépression". D'autres, comme peut-être le Papi de @Jool, se résignent ou acceptent et choisissent d’investir la vie tout en s’ajustant au vieillissement biologique.
(Comme je suis sympa, je passe sur le Ca et le Moi @Egon)