@DeckardNexus-6 on peut nuancer un peu.
Honnêtement je ne sais pas si je suis pour et je vais expliquer pourquoi.
Évidemment que je souhaite une mort digne et la plus confortable possible à tous les êtres vivants, mais la question de l'euthanasie et toute la réflexion éthique derrière sont, pour moi, vraiment subtiles.
Le cadre n'est pas si évident à définir, je trouve, et effectivement il est indispensable de s'inspirer de ce qui se fait ailleurs : quel contexte pathologique ? Est-ce que l'âge est une raison suffisante ? Comment définir la limite de l'échec du soin psychique ? Et si le soin psychique échoue, à quel moment devons-nous estimer qu'il n'y aura plus de traitement (médicamenteux mais certainement pas que !) possible ?
Enfin, les équipes en charge de l'accord de décision puis du geste léthal doivent être sacrément formées et solides.
En France, les médecins sont encore souvent, je crois, formés et employés à sauver, à guérir. J'ai croisé bon nombre de médecins absolument pas à l'aise avec la mort, y compris chez des patients vieux et/ou en toute fin de parcours. Et d'autres qui l'ont été mais ont fait des épuisements professionnels. Évidemment un grand nombre se montrent exceptionnels dans l'accompagnement de la fin de vie de leurs patients et le respect de l'Homme et de la loi Claeys-Leonetti.
Décider du moment de ma fin de vie me semble extrêmement difficile, puisque je pense que dans le contexte présent avec mes connaissances actuelles ma décision sera différente que celle dans le futur contextualisé différemment, y compris malade (entre le moment où je vais me dire "je ne veux pas me voir ainsi, je décide de ma fin de vie" et le moment T, je ne suis pas sûre d'être dans le même état d'esprit).
C'est la raison pour laquelle je ne sais pas rédiger mes directives anticipées (parce que "je ne veux pas d'acharnement thérapeutique" ne sont pas des DA).
@Jed, on ne condamne pas le suicide, on essaye de l'éviter puisqu'il s'agit souvent d'une crise qui accompagne une souffrance qui pourrait être traitée et accompagnée autrement que la mort.